Lorsque l’on demandait à Blaise Cendrars s’il avait vraiment pris le Transsibérien en pleine guerre russo-japonaise, le poète suisse au pseudonyme choisi pour évoquer les braises et les cendres répondait ceci : « peu importe si j’ai pris ou non le Transsibérien, ce qui compte c’est que je vous l’ai fait prendre ». Fulgurances, associations d’idées, métaphores filées, références triviales ou bibliques, voilà ce qui court à toute allure dans ce train qui va de Moscou à Kharbine. Jamais traduit en chinois, ce texte a fait l’objet d’un atelier de traduction à destination des étudiants de français de l’université des langues et cultures de Pékin (BLCU). C’est cette première traduction qui sera présentée au public en français et en chinois accompagnée d’une improvisation originale au violon.
Dong Qiang dialoguera avec les étudiants suite à leur performance pour évoquer avec eux ce que ce texte incarne à ses yeux. Ancien élève de Milan Kundera, Dong Qiang est doyen du Département de langue et littérature françaises à l’université de Pékin. Président du Comité d’Organisation du Prix Fulei, il est lauréat de la Grande Médaille de la Francophonie décernée par l’Académie Française en 2013.
(Fr) Date de publication: 28 March 2015