(Fr) Magie et Afrique, raconter l’invisible et le passé

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Présentée dans le cadre du festival Croisements, l’exposition Magie et Afrique, raconter l’invisible et le passé du photographe Jean-Claude MOSCHETTI, se déroulera au Westred Art Museum de Harbin du 25 avril au 24 mai 2021. Elle rassemble des photographies faites entre 2009 et 2019 au Bénin notamment où Jean-Claude MOSCHETTI, initié au culte des Egungun, a eu accès à des cérémonies privées et à des lieux sacrés habituellement fermés.

Le culte des ancêtres des Egungun captés du bout de l’objectif par Jean-Claude MOSCHETTI

Le continent africain est plongé dans un environnement mystique riche et complexe où se mêlent traditions, mythes et croyances populaires, la magie étant souvent acceptée comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne. C’est ce monde parallèle que Jean-Claude MOSCHETTI explore dans ses photographies.

Le culte des Egungun est pratiqué par le peuple Yoruba au Bénin mais aussi au Nigéria où il trouve son origine. Malgré l’usure du temps, les Egungun inspirent encore respect, curiosité et peur. Le rituel des revenants reste une expression à la fois sacrée et populaire. Invoqués par des rituels composés de danses et de chants, les Egungun s’incarnent par des costumes, sophistiqués et codifiés et représentent un pont entre le monde du vivant et un au-delà aux contours poétiques et colorés.

Le photographe cherche à introduire dans son travail une part d’immatériel, de mystère et d’invisible. Il utilise pour cela le triptyque comme mode de présentation, ce qui lui permet de décomposer un espace et de le reconstruire non pas à l’identique mais en le réinterprétant de façon plus étrange ou poétique. Dans cette espace s’inscrit le revenant qui se fraye un chemin d’un monde à l’autre.

A propos

Jean – Claude MOSCHETTI, né en France en 1967, est diplômé de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion de Bruxelles. Photographe de presse indépendant, ses activités  lui ont permis de voyager et ont suscité son intérêt pour le continent africain dont il explore la spiritualité et les croyances. Les ombres, l’immatérialité et le mystère caractérisent ses compositions qui remettent en question nos perceptions du réel.