Arts visuels

Yves Klein - Peintre de l'espace

Pékin

06.07.2023

03.10.2023

Guardian Art Center

1 Wangfujing Street, Dongcheng district, Pékin

 

 

L’exposition Yves Klein – Peintre de l’espace, organisée du 6 juillet au 3 octobre 2023 au Guardian Art Center dans le cadre du festival Croisements, est la première rétrospective en Chine de l’artiste français pionnier de l’action art et des questions d’immatérialité dans l’art. Le commissariat de l’exposition est assuré par les Archives Yves Klein en collaboration avec le conseiller curatorial Yongwoo Lee. L’expositiona été initiée et coordonnée par l’agence artistique et culturelle franco-chinoise Doors艺.

 

« Untitled Blue Monochrome (IKB 38) », 1957, Dry pigment and synthetic resin on paper mounted on cardboard © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris.

 

L’exposition présente un ensemble de plus de 60 œuvres et une large sélection de documentsdessins, photographies et films – prenant en compte toutes les techniques que l’artiste a développées au cours de sa courte mais prolifique carrière entre 1954 et 1962.

 

Vue de l’exposition au Guardian Art Center, “Pure Pigment” ( PIG)

 

Yves Klein – Peintre de l’espace met en lumière trois des principaux versants de l’œuvre d’Yves Klein : un ensemble de la monochromie ou la force spirituelle de la couleur, l’empreinte de la chair, la toile se faisant réceptacle de la sensibilité et la puissance émotionnelle, essence de l’art. Érigée en seulement quelques années avant sa mort soudaine, l’œuvre audacieuse de Klein, qui anticipe de nombreuses tendances ultérieures, s’inscrit pleinement dans les questions actuelles de l’art contemporain.

 

« Untitled Anthropometry (ANT 7) », 1960 ca.Dry pigment and synthetic resin on paper, 102 x 73 cm © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris.

Né en 1928 à Nice, Yves Klein avait pour première vocation d’être judoka. Ce n’est que de retour à Paris, en 1954, qu’il se consacre pleinement à l’art et se lance dans « l’aventure du monochrome ». Animé par la volonté de « libérer la couleur de la prison qu’est la ligne », Yves Klein s’oriente vers le monochrome qui, pour lui, est la seule forme de peinture qui permette de « rendre visible l’absolu ».

 

 

À propos d’Yves Klein

 

Né en 1928 à Nice, Yves Klein avait pour première vocation d’être judoka. Ce n’est que de retour à Paris, en 1954, qu’il se consacre pleinement à l’art et se lance dans « l’aventure du monochrome ». Animé par la volonté de « libérer la couleur de la prison qu’est la ligne », Yves Klein s’oriente vers le monochrome qui, pour lui, est la seule forme de peinture qui permette de « rendre visible l’absolu ».

 

« Untitled Green Monochrome (M75) », 1955-1956 ca., Dry pigment and synthetic resin on cardboard, 59 x 101,5 cm © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

« Expression de l’univers de la couleur mine orange (M60) » [Expression of the universe of the orange lead color (M60)], 1955, Dry pigment and synthetic resin on cardboard mounted on panel, 95 x 226 cm © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

« Untitled Pink Monochrome (MP 1) », 1960, Dry pigment and indeterminate binder on paper, 32 x 25 cm© The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

« Expression de l’univers de la couleur mine orange (M60) » [Expression of the universe of the orange lead color (M60)], 1955, Dry pigment and synthetic resin on cardboard mounted on panel, 95 x 226 cm © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

« Untitled Blue Monochrome (IKB 233) », 1957, Dry pigment and synthetic resin on canvas mounted on panel, 52 x 40 cm © The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

 

En choisissant d’exprimer le sentiment plutôt que la forme figurative, Yves Klein a dépassé les idées de représentation artistique, concevant plutôt l’œuvre d’art comme une trace de communication entre l’artiste et le monde, une vérité invisible rendue visible. Ses œuvres, disait-il, devaient être « les cendres de son art », des traces de ce que l’œil ne pouvait pas voir.

 

 

« Untitled pink Sponge Sculpture (SE 206) », 1959, Dry pigment and synthetic resin on natural sponge, metallic rod mounted on a stone base, 39 x 24 x 12 cm

© The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

« Untitled Blue Sponge Sculpture (SE 238) », 1959 ca., Dry pigment and synthetic resin on natural sponge, metallic rod mounted on a stone base,  35 x 22 x 9,5 cm

© The Estate of Yves Klein c/o ADAGP, Paris

 

La pratique d’Yves Klein a révélé une nouvelle façon de conceptualiser le rôle de l’artiste, concevant sa vie entière comme une œuvre d’art. « L’art est partout où l’artiste va », a-t-il déclaré un jour. Selon lui, la beauté existe partout, mais dans un état d’invisibilité. Sa tâche consistait à capturer la beauté là où elle se trouvait, dans la matière comme dans l’air.

L’artiste utilise le bleu comme vecteur de sa quête de l’immatériel et de l’infini. Sa célèbre couleur-matière plus bleue que bleue, bientôt baptisée « IKB » (International Klein Blue) attire non seulement les yeux du spectateur, mais nous permet en fait de voir avec notre âme, de lire avec notre imagination.

 

« Blue Globe (RP 7) », 1957,  Poshumous Edition 1988, Dry pigment and synthetic resin on plaster, 36 x 21.5 x 19.5 cm

 

Des monochromes au vide, en passant par sa « technique des pinceaux vivants » ou « Anthropométrie » utilisant le corps en guise de pinceau, par le déploiement des éléments de la nature afin de manifester leur force vitale créatrice et par l’utilisation de l’or comme portail vers l’absolu, Yves Klein a développé une pratique révolutionnaire qui a brisé les frontières entre l’art conceptuel, la sculpture, la peinture et la performance.

 

Juste avant de mourir, Yves Klein a déclaré à un ami : « Je vais entrer dans le plus grand atelier du monde. Et je n’y ferai que des œuvres immatérielles ». Entre mai 1954 et le 6 juin 1962, date de sa mort, il s’acharna et brûla sa vie pour réaliser une œuvre flamboyante qui a marqué son époque et qui rayonne encore aujourd’hui.

 

« Untitled Fire Painting (F 24) », 1961, Burnt cardboard on panel, 139 x 299 cm

 

Date de publication: 6 juillet 2023