(Fr) Zhao Lusi

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Zhao Lusi est une actrice chinoise. Elle a commencé sa carrière cinématographique et télévisée en 2017. Depuis, Zhao Lusi a joué dans plus de 20 films et séries télévisées très populaires, tels que The Romance of Tiger and Rose, Love Like the Galaxy, Hidden Love, dont certains ont aussi été diffusés à l’étranger. Son style d’interprétation naturel est très apprécié du public.

Le 18 mai 2024, Zhao Lusi, en tant que représentante des jeunes acteurs chinois, a participé au relais de la flamme des Jeux Olympiques de Paris 2024 dans le département du Gers en France.

Zhao Lusi met depuis plusieurs années sa notoriété au service de plusieurs causes d’intérêt public en particulier dans le domaine de la protection de l’environnement, de la lutte contre la pauvreté – notamment en milieu rural, de la lutte contre les maladies rares et du sauvetage des animaux errants. Depuis 2022, elle est la marraine du programme Chunteng, initié par China Social Assistance Foundation en faveur de l’éducation en milieu rural.

(Fr) Jean Todt et Michelle Yeoh

(Fr) Michelle Yeoh, actrice et productrice oscarisée reconnue de l’Asie à Hollywood, et Jean Todt, figure mondiale du sport automobile, forment un couple engagé en soutien de multiples causes humanitaires, notamment auprès des Nations Unies depuis une dizaine d’années. 

Célèbre pour avoir joué dans plus de 60 films dont Tigre et Dragon, The Lady, James Bond – Demain ne meurt jamais, ou encore récemment Everything Everywhere All At Once, Michelle Yeoh est désormais ambassadrice pour le programme onusien de sensibilisation aux objectifs de développement durable. Fort de sa carrière débutée en rallye puis consacrée à diriger l’écurie de Formule 1 Ferrari ainsi que la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), Jean Todt assure pour sa part la mission d’envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière tout en siégeant au comité directeur de l’Institut international de la Paix. 

En parallèle, le couple est également engagé dans plusieurs associations caritatives intervenant dans la recherche médicale. Tous deux sont particulièrement investis au sein de l’Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière (ICM). 

(Fr) Sun Yiwen

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Je suis Sun Yiwen, escrimeuse. Je suis très honorée d’être la marraine du Mois de la francophonie, à la veille des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.

Mon lien avec la langue française s’est tissé grâce à l’escrime, sport que je pratique avec passion. Originaire d’Europe et s’étant développée en France, l’escrime est une discipline arbitrée en français dans toutes les compétitions internationales. Je pense pouvoir dire que le français retentit là où l’art de l’escrime rayonne.

En tant qu’escrimeuse professionnelle, je suis imprégnée par cette langue. En effet, les escrimeuses et escrimeurs apprennent tous un peu de français, non seulement pour son usage à l’entraînement et en compétition, mais aussi pour à la fois mieux connaître ce sport et découvrir la culture de cette langue. Plus qu’une langue, le français représente le lien solide qui me relie à l’escrime, à mes rêves et au monde.

Cette année le Mois de la francophonie a pour thème « La francophonie en forme Olympique ! », en écho aux JOP de Paris. Cet été, je me rendrai sur les bords de la Seine pour mon troisième voyage olympique. Je me réjouis déjà de voir, sous la flamme olympique, davantage de personnes découvrir le charme du français, langue officielle des JOP, ainsi que le courage et la sagesse, valeurs transmises par l’escrime et le sport.

 

 

(Fr) Tan Zhuo 

(Fr) Actrice chinoise, Tan Zhuo a commencé sa carrière en interprétant le rôle principal dans le film Nuits d’ivresse printanière du réalisateur Lou Ye en 2009, une prestation qui lui a valu une nomination de meilleure actrice à la 62e édition du festival de Cannes. Elle a joué depuis dans plus de 40 films et séries télévisées chinoises, sélectionnées dans de nombreux festivals internationaux. Tan Zhuo jouit d’une très bonne réputation auprès du grand public grâce à ses talents de comédienne et sa capacité à interpréter des rôles variés. 

 

 

Tan Zhuo s’engage également dans la création artistique. En tant qu’artiste, elle explore à travers ses œuvres le lien entre l’être humain, l’environnement et l’univers. Ses trois œuvres d’art contemporaines Infinitely Possible BAGUETTE, Afternoon tea, Revelation ont été exposées dès 2020 à Shanghai Exhibition Center, à TANK Shanghai et à l’occasion de Beijing Biennale. 

 

Tan Zhuo s’investit depuis de nombreuses années dans la protection de l’environnement. Outre sa participation à des activités organisées par des institutions telles que la WWF (World Wildlife Fund), elle s’applique à promouvoir la conscience environnementale et le bien-être social dans la vie quotidienne. Elle s’intéresse en particulier à l’éducation de la prochaine génération, en commençant par son propre enfant avec qui elle ramasse des déchets lors de ses randonnées en montagne ou qu’elle encourage à placer des bacs de recyclage dans son quartier afin de permettre à tous d’adopter comportements respectueux de l’environnement.  

 

(Fr) Concours des jeunes créateurs Pierre Cardin

(Fr) Dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance du célèbre couturier Pierre Cardin, le Concours des jeunes créateurs Pierre Cardin ” en Chine sera ouvert aux étudiants des grandes écoles de mode chinoises.

Le concours offre au lauréat un stage au siège parisien et la possibilité de rejoindre une équipe de création, dans le but de sélectionner des designers pour une collaboration à long terme. 

(Fr) Dr. Piao Shilong, parrain de la Fête de la science 2022

(Fr) Professeur à l’école des sciences urbaines et environnementales de l’université de Pékin, Dr. Piao Shilong est élu en 2021 membre de l’Académie des sciences de Chine, au département de sciences de la terre. Il a fait un séjour postdoctoral entre 2004 et 2007 au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE, UMR 8212, CEA-CNRS-UVSQ), avant de rejoindre l’université de Pékin où il avait effectué ses études universitaires jusqu’à l’obtention d’un doctorat.

Sa recherche concerne essentiellement le changement de la planète et les interactions des écosystèmes terrestres. Membre de Comité de rédaction des revues scientifiques telles que Global Change Biology et Agricultural and Forest Meteorology, il a été également membre du comité de pilotage scientifique du Global Carbon Project, et auteur principal des 5e et 6e rapports d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU.

Message à la fête de la science française :

《Je souhaite que la Fête de la science française suscite davantage d’attention en Chine, et incite les jeunes français et chinois à s’impliquer dans la science et se mobiliser ensemble pour relever les défis du changement climatique.》

(Fr) Huang Xuan

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« Le réchauffement climatique fragilise l’océan et rompt l’équilibre de la diversité marine. Alors que la biodiversité est menacée par la pollution plastique, les rejets d’eaux usées et autres pollutions environnementales, qui déstabilisent encore davantage l’équilibre des écosystèmes et affectent nos vies.

 

Je suis très honoré d’être le parrain de cette édition du Mois franco-chinois de l’environnement. En tant que personnalité publique, j’ai la responsabilité et le devoir de faire connaître et de participer à de telles activités en lien avec la protection de l’environnement. J’espère que par ma voix, davantage de gens pourront accroître leur sensibilisation à la protection de l’environnement.

 

Dans ma vie personnelle, je commence par des petits gestes. Par exemple, quand je voyage, que je fais de la randonnée ou du camping, j’amène toujours des sacs poubelles avec moi et ramasse les déchets laissés à l’extérieur. Je participe également à des activités d’intérêt général liées à la protection de l’environnement.. Lors de la Journée mondiale des océans cette année, j’ai effectué le doublage en chinois d’une vidéo produite par WildAid appelant à protéger tous ensemble la biodiversité marine.

 

Cette année, le Mois franco-chinois de l’environnement présentera des documentaires et des films liés à la protection de l’environnement. Je suis convaincu que ces films inspireront beaucoup de gens et je les attends moi-même avec impatience. »

 

 

Huang Xuan, né à Lanzhou en 1985 et diplômé de l’académie de danse à Pékin, est un acteur chinois. Il a débuté sa carrière d’acteur en 2007, en jouant le rôle principal du film The Shaft. En 2014, Huang Xuan a remporté le prix du meilleur acteur au 15Festival du film de Las Palmas et le prix du nouvel acteur au 10Forum vidéo de la jeunesse chinoise pour son film Blind Massage. De plus, les séries télévisées dans lesquelles il joue le rôle principal  telles que Red SorghumLégende de Mi YueLes InterprètesMinning Town, et bien d’autres – ont obtenu un grand succès. En 2021, il a été nominé pour le prix Magnolia du meilleur acteur pour sa série télévisée Minning Town. Dans la même année, Huang Xuan a remporté le Golden Crane Award du meilleur acteur au 34Festival international du film de Tokyo en jouant l’un des rôles principaux dans le film 1921.

Dès le début de sa carrière, Huang Xuan s’engage très activement pour défendre des causes humanitaires et des œuvres caritatives. Il a été parrain du programme national de Lutte contre le tabagisme et de SEE (Society of Entrepreneurs & Ecology) pour promouvoir la protection de l’environnement et a également parrainé le projet Love Cinema-Barrier-Free Movie Viewing, ayant pour objectif d’aider les personnes malvoyantes à entrer dans les cinémas. Il a participé au projet d’aide sociale Poverty Alleviation- Starlight Action. Depuis 2017, il est parrain de Wild Aid et s’est exprimé à plusieurs reprises pour sensibiliser à la protection de la biodiversité. Pour la journée mondiale de l’océan du 8 juin 2022, il a effectué le doublage en chinois de la vidéo réalisée par WildAid, intitulée Making the promise of Marine Protected Areas Real, diffusée largement en ligne et sur les réseaux chinois.

(Fr) Huang Bo - Parrain du festival Croisements 2023

(Fr) Huang Bo est acteur, réalisateur et vice-président de l’Association du cinéma chinois. Il a interprété au cours des 20 dernières années de nombreux rôles populaires à l’écran, qui lui ont valu la reconnaissance de ses pairs et du public.

Étant l’un des acteurs chinois contemporains les plus emblématiques, Huang Bo a reçu plusieurs récompenses pour son travail en Chine et à l’étranger, comme le prix du meilleur acteur au Festival international du film de Shanghai et aux Golden Horse Awards, ou celui du meilleur acteur dans un second rôle aux Asian Film Awards.  Ses principales œuvres comprennent : Crazy Stone, Cow, Lost in Thailand, Dearest, Mojin: The Lost Legend, The Island.   

Huang Bo participe depuis très longtemps aux évènements d’échanges cinématographiques franco-chinois. Il était présent en 2010 à la 7e édition du Panorama du cinéma français pour recommander des films français au public chinois et au 3e Festival du film chinois en France en 2013 à Paris, pour promouvoir le cinéma chinois auprès du public français. Huang Bo était également au Festival de Cannes en 2015, où il a présenté le film Mojin: The Lost Legend, . Huang Bo cherche à explorer de nouvelles pistes de création artistique et à développer de nouvelles collaborations avec des artistes français, pour contribuer au renforcement des coopérations culturelles et artistiques entre nos deux pays.  

(Fr) Lancement du Mois de la francophonie à Shanghai

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Le 2 mars, la résidence consulaire de France villa Basset a accueilli l’ouverture du 27e Mois de la francophonie à Shanghai, organisé par le service universitaire du consulat et coordonné par l’Institut français de Chine partenariat avec les ambassades et les représentations diplomatiques et consulaires francophones. L’objectif de ce festival est de promouvoir la francophonie auprès d’un public le plus large possible à travers la culture, le sport et la paix.

Cette année, le Mois de la francophonie a pour thème « Participer ». Il s’inscrit ainsi dans l’esprit de la devise olympique, rendu célèbre par Pierre de Coubertin : « L’important c’est de participer ».

Dans son discours, M. Joan Valadou a rappelé ce qu’était francophonie : « La francophonie [..], c’est bien sûr une pratique et un amour en commun de la langue française. Mais c’est bien plus que cela. Ce sont des valeurs partagées de diversité linguistique et culturelle, d’échange et de respect mutuel. Dans le monde actuel, ces valeurs sont plus que jamais essentielles ».

La programmation des événements du Mois de la francophonie, coordonnée par le service universitaire du consulat, a été faite avec les consulats de Belgique, de Suisse, du Luxembourg, de Roumanie, du Canada et le Bureau du Québec à Shanghai.

Pendant le mois de mars, la francophonie sera donc célébrée dans toute la Chine, et dans la circonscription à Shanghai, notamment à travers des projections de films, des rencontres littéraires, des conférences, des ateliers de cuisine, des événements sportifs, etc. A cela, il convient d’ajouter les concours récurrents de déclamation de poésie et de chanson francophones, organisés par l’Alliance française de Shanghai. Comme l’année dernière, Shanghai accueillera la finale du concours de la chanson francophone le 1er avril, événement qui clôturera le Mois de la francophonie.

La francophonie se porte bien à Shanghai et dans le delta du Yangzi, grâce notamment aux 27 facultés ou départements de français des universités de la région, mais aussi aux écoles, collèges et lycées qui, de plus en plus nombreux, ont ouvert des filières de français. Le renforcement de l’enseignement du français dans le secondaire est en effet une priorité de l’ambassade de France.

La pandémie nous a contraints d’annuler toute la programmation du Mois de la francophonie l'année dernière. Avec la fin de la pandémie, nous sommes heureux de pouvoir de nouveau organiser des événements en présentiel et impatients d’aller à la rencontre du public chinois.

 

(Fr) Rencontre littéraire sur Maryse Condé

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Le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes et dans le cadre du Mois de la francophonie, le consulat général de France à Shanghai a organisé une rencontre littéraire sur l'écrivaine Maryse Condé, une grande voix de la littérature française et francophone féministe, à la résidence consulaire.

M. Joan Valadou, consul général de France à Shanghai, a ouvert l’événement en indiquant l’importance de la Journée internationale des droits des femmes. En France, M. Emmanuel Macron, président de la République, a fait de l’égalité femmes-hommes la grande cause de son premier et de son second mandats.

Il souhaite en effet que cette grande cause remplisse pleinement sa fonction, celle de faire de la société française une société plus égalitaire, plus juste. Le consul général a cité l’exemple du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, où les femmes sont désormais davantage représentées et occupent de plus en plus de postes à responsabilités. Le Quai d’Orsay compte aujourd’hui 30 % d’ambassadrices contre 11 % il y a dix ans.

De plus, le gouvernement a adopté une "diplomatie féministe". Depuis 2019, cela se traduit par un volontarisme certain dans la mise à l'agenda des droits des femmes lors de sommets internationaux et le lancement d'initiatives spécifiques. Toutefois, la France doit poursuivre ses efforts pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour les droits des femmes et dans la lutte contre les violences conjugales. L’égalité femmes-hommes est un combat de tous les jours qui doit être mené dans tous les domaines (législatif, éducatif, social, économique, etc.). Le consul général a conclu son allocution en saluant la présence des hommes à l’événement littéraire car dans ce combat au long cours pour l’égalité les hommes sont indispensables. 

L’intervenant était M. Maxime Philippe, professeur associé en langue et littérature françaises à l’Université de Shanghai. Titulaire d’une thèse de doctorat sur le théâtre d’Antonin Artaud de l’Université Mc Gill (Canada), il s’intéresse entre autres aux écrivains d’expression française, notamment antillais tels que Edouard Glissant et Maryse Condé. 

M. Maxime Philippe a commencé son intervention en retraçant la vie de l’écrivaine guadeloupéenne. Née en 1937 à Point-à-Pitre, Marise Condé a grandi dans une famille bourgeoise noire et a baigné dans la culture française dès son enfance. Enseignante, elle a vécu aux Antilles, en France, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Ghana et aux Etats-Unis avant de s’installer définitivement en France et de se consacrer exclusivement à l’écriture. L’intervenant a ensuite présenté son œuvre, une œuvre riche et multiple qui traverse les genres littéraires et les continents et qui regroupe romans, essais, nouvelles, pièces de théâtre et livres pour enfants. Enfin, la troisième partie de la présentation de M. Maxime Philippe portait sur le féminisme dans son œuvre. Il s’est attardé sur ses ouvrages qui parlent des femmes ou qui leur sont consacrés. C’est ainsi le cas de La Parole des femmes, un ouvrage qui étudie les œuvres de plusieurs romancières des Caraïbes de langue française afin de découvrir le regard qu’elles portent sur elles-mêmes, sur leur pays et leur société et d’appréhender les problèmes qu’elles affrontent. Il a appuyé ses propos par la lecture d’extraits de Parole des femmes et Victoire, les saveurs et les mots. Si Maryse Condé ne se revendique pas elle-même féministe, dans ses livres elle questionne la place des femmes dans nos sociétés. 

La rencontre, proposée par le service universitaire, était animée par Mme Séverine Boué, attachée de coopération scolaire et universitaire au consulat général de France à Shanghai. La rencontre s’est poursuivie par des échanges avec le public composé d’enseignants-chercheurs et d’étudiants de langue et de littérature françaises des universités de Shanghai, d’élèves du Lycée français de Shanghai, de membres de l’Alliance française, de représentants des consulats de plusieurs pays francophones, etc.

Maryse Congé a publié une trentaine de romans couronnés par de nombreuses récompenses telles que le grand prix littéraire de la Femme en 1986, celui de l’Académie française en 1988 pour son livre La Vie scélérate, récit autobiographique de son enfance, le prix Marguerite-Yourcenar en 1999 et le Nouveau prix académique de littérature (Nobel dit « alternatif ») en 2018. 

(Fr) La Fémis 2023 - Appel à candidatures | Université d'été 2023 de La Fémis

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Appel à candidatures | Université d'été 2023 de La Fémis 
 
Vous êtes jeune réalisateur.trice ou étudiant.e en cinéma ? Participez au concours Université d’été 2023 de La Fémis !

La Fémis, École nationale supérieure des métiers de l’Image et du Son, organise, comme chaque année, son université d’été.

Cette université d’été est une formation pour 12 à 15 jeunes réalisateur.trice.s ou étudiant.e.s en cinéma souhaitant compléter leur formation et leurs connaissances techniques ainsi que perfectionner leur pratique du cinéma documentaire en France. Elle se déroule durant deux mois du mercredi 12 juillet au vendredi 8 septembre 2023 inclus.

L’Université d’été de La Fémis est une réelle opportunité de rencontre et de pratique du cinéma dans un cadre d’expertise reconnu mondialement. Le ou la candidat.e sélectionné.e par la Fémis pourra bénéficier d’une bourse de la part de l’ambassade de France en Chine, couvrant l’hébergement en France, le billet d’avion aller-retour, et les frais de scolarité.

 

 

Conditions

  • La pratique courante de la langue française écrite, parlée, lue est obligatoire.

  • Les candidats doivent être âgés de moins de 27 ans au 1er janvier 2023.

  • Le candidat doit actuellement résider en Chine continentale et avoir la nationalité chinoise.

 

 
Calendrier

3 avril 2023

La Fémis
Date limite de candidature auprès des Services culturels ou Institut français -transmission des dossiers à la Fémis

Mi-mai 2023

 
Publication de la liste des admis à la formation

11 juillet 2023

 
Arrivée des stagiaires à Paris

12 juillet 2023

 
Premier jour de la formation

8 septembre 2023

 
Dernier jour de la formation

9 septembre 2023

 
Retour dans leur pays d'origine
 

 

 

 

Ci-dessous vous pourrez retrouver la présentation de l’Université d’été et le dossier de candidature :
 

la présentation de l’Université d’été
 

le dossier de candidature
 
 
Le dossier de candidature comprenant toutes les pièces demandées est à remettre aux Services culturels de l’ambassade de France en Chine avant le 24 mars 2023.
Pour déposer votre candidature, veuillez contacter :
Mlle. Olivia WONG : olivia.wong@institutfrancais-chine.com
 

 

 

 

 

(Fr) La francophonie en chanson

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Le mot chanson a une belle traduction en chinois. En effet, le mot 香颂 (prononcé Xiāng Sòng) signifie « le chant parfumé » et désigne un ensemble de genres de compositions musicales en langue française.
 
En 2023, la francophonie est aussi célébrée en musique et chanson francophones ! Nous vous invitons à découvrir les artistes représentants le meilleur de la scène francophone d’aujourd’hui.

 

 Une pop à la fois fraiche et puissante

 

Angèle, jeune chanteuse pop belge, vient de remporter le prix de la meilleure artiste féminine aux Victoires de la musique 2023. Née dans une famille de musiciens, son père est le chanteur francophone Marka, et son frère le rappeur Roméo Elvis. Malgré une image très douce, Angèle est une artiste très engagée sur les questions féministes. Dans Balance ton quoi, le sixième single de son premier album Brol, elle dénonce le sexisme. Le titre fait référence au mouvement #BalanceTonPorc.

 

Deux fois gagnante du prix de la meilleure artiste féminine de l’année en 2020 et 2022 aux Victoires de la musique, Clara Luciani, est, à 30 ans une femme de son époque : forte, pétillante, mais aussi profonde. Depuis qu’elle a lancé sa Grenade en 2018, l’artiste partie de rien est désormais partout. Pour elle, « chanteuse populaire, c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire ».

 

 

Un flow irrésistible

 
Aya Nakamura, née Aya Danioko au Mali, est l'une des artistes francophones les plus vendues au monde. Son tube Djadja a été vu plus de 900 millions de fois sur YouTube. Elle est aujourd’hui saluée pour son flow et ses chansons sur l'autonomisation des femmes et l'identité noire. Ses paroles mélangent le français, l'argot, l'arabe et la langue natale de sa famille, le bambara. Son dernier album, baptisé DNK comme les consonnes de son nom de famille, est sorti le mois dernier.

 

Gims (anciennement Maître Gims) est un rappeur congolais. Après avoir été membre du groupe de hip-hop Sexion d’Assaut, il poursuit une carrière individuelle sous le nom de Maître Gims. En 2013, il sort son premier album, Subliminal, qui se vend à plus d'un million d'exemplaires et culmine à la deuxième place du classement des albums français.

 

Un son électro inclassable

 

 

Stromae est un auteur-compositeur-interprète et producteur belge. Il se fait remarquer par un style mêlant thèmes mélancoliques et musiques dansantes. Il maîtrise aussi bien la pop que le genre EDM, l’électro house, la pop-rap et la disco house. Après une pause dans sa carrière entre 2016 et 2021, il est revenu en 2022 avec son nouvel album Multitude, qui lui a permis de remporter l’album de l’année et le prix du meilleur artiste masculin de l’année aux Victoires de la musique 2023. Le second single de l’album, L’Enfer, raconte le mal-être vécu par Stromae durant sa pause artistique, et qu'il continue de ressentir.
 
 
 
FKJ (French Kiwi Juice), de son vrai nom Vincent Fenton, est un musicien et chanteur franco-néo-zélandais. FKJ démarre en publiant ses morceaux sur Soundcloud. Il se fait tout d'abord connaître en 2012, avec la sortie de son premier titre, de style néo-house, Lying Together qui rencontre le succès dans les discothèques. Ses productions affirment un style relax, marqué par la langueur, avec des influences funk, jazz, soul et électroniques. Multi-instrumentiste, FKJ joue seul sur scène, jonglant entre machines et clavier, guitare ou saxophone. FKJ est décrit comme un pionnier et un porte-étendard d'un nouveau genre de house française.
 
 
 

Pour approfondir votre exploration des sons de la francophonie, nous vous invitons à découvrir tous ces artistes francophones, et bien d’autres encore, grâce à la playlist What The France sur Netease Cloud Music Pardon My Chanson :

 

 

 

 

(Fr) Les carburants d’aviation durables

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Vers la décarbonation du transport aérien en Chine

 

Le forum sur les carburants d’aviation durables, coorganisé avec Airbus dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement, se tiendra à Pékin le 1er mars 2023 entre 14h30 et 17h00.

En tant que leader mondial de l’aviation civile, Airbus travaille activement avec ses partenaires mondiaux pour promouvoir la décarbonation de l'aviation civile et développer en particulier des carburants aéronautiques durables, afin de lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre les objectifs de l'Accord de Paris.

Des entreprises, institutions et experts chinois et français concernés par ce domaine interviendront aux côtés d’Airbus afin de partager leurs expériences et savoirs faire. Ce forum permettra aux auditeurs de mieux comprendre les enjeux et l’utilité des carburants aéronautiques durables, de mesurer les tendances de l'industrie dans ce domaine et de mieux connaître les coopérations franco-chinoises afférentes.

 

03.01   14:30-17:00

Evènement en ligne, disponible en chinoisVous pourrez suivre le live-streaming sur la plateforme Weibo de Faguowenhua.

 

 

 

 

 

 

Programme

 

 

14:30-14:35

Discours d'ouverture : Nicolas Pillerel, Ministre Conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques 

Discours d'ouverture : Michel Tran Van, COO d'Airbus Chine

 

14:40—14:52

Stratégie et pratiques d'Airbus en matière de carburant aviation durable par Cui Lin, représentante nationale pour le développement durable et l'environnement d'Airbus Chine.

 

14:52—15:04

Construction et perspectives du marché du carbone en Chine par Zhang Xiliang, directeur de l'Institut de l'économie de l'énergie et de l'environnement de l'Université Tsinghua

 

15:04—15:16

Développement et exploration de Sinopec dans le champ SAF par Wang Lijuan, directrice générale adjointe, département Science et Technologie de Sinopec

 

15:16—15:28

Technologie de carburants d'aviation renouvelables à partir de la biomasse lignocellulosique par Li Zhenglong,  professeur et directeur de thèse à l'Université du Zhejiang

 

15:28—15:40

Stratégie et pratiques de Cathay Pacific en matière de carburants d'aviation durables (SAF) par Xing Ziheng, directeur du Changement climatique du département des Affaires d’entreprise, Cathay Pacific Airways

 

16:00—16:25

Table ronde - Aviation civile double carbone

 

16:25—16:50

Table ronde - Énergie Double Carbone

 

17:00—17:04

Discours de clôture : Cyril de Mesmay, conseiller Aviation civile, Aéronautique et Spatial à l'ambassade de France en Chine

Discours de clôture : Zhang Xuan, présidente des Affaires publiques et Affaires générales d'Airbus Chine

 

 

 

 

 

Intervenants

 

Cui Lin

 

Diplômée en ingénierie environnementale de l'Université d'aéronautique et d'astronautique de Pékin, Cui Lin a obtenu un double Master en ingénierie environnementale et en gestion d'entreprise à l'Imperial College of Technology, au Royaume-Uni. Elle est actuellement la représentante nationale pour le développement durable et l'environnement chez Airbus China.

 

 

 

Zhang Xiliang

 

Zhang Xiliang est docteur en ingénierie des systèmes à l’Université Tsinghua et professeur à l'Institut de l'énergie nucléaire et des nouvelles technologies énergétiques de l’Université Tsinghua. Il est directeur de l'Institut d’économie de l'énergie et de l'environnement de l’Université Tsinghua, scientifique en chef du Centre de gouvernance climatique et de financement du carbone de l’Institut de recherche neutre en carbone de l'Université Tsinghua, membre du Comité national d'experts sur le changement climatique. Il a dirigé des projets majeurs de la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine, du Programme national clé de recherche et de développement de la Fondation nationale des sciences sociales de Chine dans le domaine du changement climatique. Il a publié plus de 200 articles dans des revues universitaires nationales et internationales telles que Nature Energy, Nature Climate Change et Management World. Depuis 2015, il est à la tête du groupe d'experts techniques pour la conception globale du marché national du carbone. En 2020, il a reçu du ministère de l'Éducation le prix de la meilleure réalisation exceptionnelle en recherche scientifique (sciences humaines et sociales) des établissements d'enseignement supérieur. La même année, le ministère de l'écologie et de l'environnement lui a décerné le titre de « talent professionnel national en matière de protection de l'environnement écologique » dans le domaine du changement climatique.

 

 

 

 

Wang Lijuan

 

Wang Lijuan a obtenu une licence en génie chimique à l'Université Tsinghua en 1993 et une maîtrise en biochimie en 1996 à l'Université Tsinghua. Elle est actuellement directrice générale adjointe du département scientifique et technologique de Sinopec et ingénieur principal du corps professoral. Elle est engagée dans la gestion de la recherche pétrochimique depuis de nombreuses années et possède une riche expérience dans la recherche et le développement, les droits de propriété intellectuelle et la gestion de la coopération internationale.

 

 

 

Xing Ziheng

 

Xing Ziheng est responsable de l'action climatique chez Cathay Pacific depuis avril 2022 et est chargé des affaires liées au changement climatique, y compris le marché du carbone et le carburant pour l'aviation durable. Avant de rejoindre Cathay Pacific, Xing Ziheng a travaillé pour Southern Airlines, où il a été responsable du commerce du carbone auprès de l'UE et du régime CORSIA. Il a également participé au groupe de travail sur le marché du carbone de la province de Guangdong et au groupe de travail national sur le marché du carbone pour le secteur de l'aviation civile. Il participe également à plusieurs groupes de travail du secteur consacrés aux questions de changement climatique, notamment ceux de l'Association internationale du transport aérien (IATA) et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

 

 

 

 

LI Zhenglong

 

Li Zhenglong est professeur et directeur de thèse à l'Université du Zhejiang et Talent national de niveau international. Ses recherches portent sur la conversion de la biomasse en carburants liquides et en produits chimiques à haute valeur ajoutée, l'utilisation du biogaz, la conversion du dioxyde de carbone et la synthèse verte de l'ammoniac. Il a été chef de l'équipe de conversion par catalyse de la biomasse au Laboratoire national d'Oak Ridge sous l'égide du ministère américain de l'Énergie, membre du Comité directeur de la catalyse de la biomasse du ministère américain de l'Énergie (seuls deux scientifiques chinois ont été sélectionnés, 2017-2021) et chef académique de la conversion des petites molécules de la biomasse en carburant aviation (2016-2021).

 

 

 

(Fr) Avec Li Na, participez au Mois de la francophonie

(Fr) La richesse et la diversité de la langue française seront célébrées en Chine, tout au long du mois de mars, à l’occasion du 27e Mois de la francophonie, coordonné par l’Institut français de Chine en partenariat avec plusieurs ambassades et représentations diplomatiques. À quelques mois des Jeux Olympiques qui s’ouvriront à Paris en 2024, cette nouvelle édition aura pour thème « participer » et s’inscrit ainsi dans l’esprit de la devise olympique, rendue célèbre par Pierre de Coubertin : « l’important, c’est de participer ! ».

 

Le festival est parrainé cette année par Li Na qui portera la voix de la francophonie. Cette ancienne championne de tennis a remporté de nombreux tournois, ainsi que 2 titres de Grand Chelem dont celui de Roland Garros en France en 2011. Au cours de sa carrière, Li Na a eu l’occasion de voyager à l’étranger et de participer à de nombreuses compétitions internationales. Elle a ainsi pu se familiariser avec la langue française, qui est notamment l’une des langues officielles de grandes rencontres sportives comme les Jeux Olympiques. Elle espère que le Mois de la francophonie permettra de réunir le public pour célébrer la francophonie dans un cadre festif et sportif.

 

 

La conférence de presse s’est déroulée, jeudi 23 février à l’Institut français de Pékin, en présence de représentants du Gabon, de Belgique, du Cambodge, du Canada, de France, du Liban, de Maurice, du Québec, de Suisse, de Tunisie et de Wallonie-Bruxelles International.

 

Le Gabon préside cette année le Groupe des ambassadeurs francophones en Chine et c’est à cette occasion que le chargé d’affaires a.i. de l’ambassade du Gabon, Guy Arnaud Pambou Mavoungou, a officiellement lancé cet événement. Il a souhaité saisir cette occasion pour rappeler que le Mois de la francophonie s’articule autour des valeurs de partage et des liens d’amitié entre les peuples, pour célébrer la langue française et les cultures francophones à travers le monde.

 

 

Cette année, une quinzaine de projets sera organisée à travers la Chine à destination d’un large public. Que vous parliez le français ou non, vous aurez l’occasion de découvrir les multiples expressions de la francophonie. Evénements culturels, activités sportives et concours pluridisciplinaires… il y en aura pour tous les goûts !

 

 

 

Jeux Olympiques de Paris 2024 : J-500 !

À 500 jour avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’ambassade de France en Chine participe à l’initiative Relais autour du Monde. Le principe : organiser une activité sportive et passer le relais virtuellement à une ambassade française du fuseau horaire suivant qui organise une activité à son tour. Pour marquer cet événement mondial, l’Institut français de Chine organise avec Décathlon Chine sept rencontres sportives dans sept villes chinoises. Course, randonnée, vélo, natation, planche à roulettes et planche à rame, il y en aura pour tous les goûts et tous les âges.

 

3.14

Pékin / Shanghai / Chengdu / Canton / Dalian / Shenzhen / Wuhan

 

 

Rencontres du cinéma francophone

Véritable lieu de rencontre des artistes de langue française, le cinéma francophone est aujourd’hui le reflet des échanges qui font le cœur de la francophonie ! L’édition 2023 des Rencontres du cinéma francophone met en lumière ces films au croisement de différentes cultures, avec toujours la langue française en partage. De la langue de Balzac au verbe de NTM, des comédies québécoise et canadienne au thriller tunisien, en passant par l’animation roumaine et le documentaire gabonais, sans oublier les histoires au croisement de la Suisse, de la Belgique et de la France, partez à la découverte de celles et ceux qui mettent en scène la langue française d’aujourd’hui – parfois même jusqu’aux confins de la Chine !

 

3.01-31 – Toute la Chine

 

 

Le Printemps des Poètes

Pour sa 25e édition, le Printemps des Poètes célèbre les liens entre lecteurs et poètes que tissent les mots en adoptant la thématique « Frontières ». Le Printemps des Poètes se déploie à l’échelle de la Chine en une série de lectures à voix hautes et musicales de poètes contemporains venant de Chine, de France et de pays francophones. L’opération Visa Poème s’inscrit également dans cette édition en proposant aux apprenants de français de participer à une œuvre écrite collective. Ce recueil de poèmes prendra la forme d’un passeport et rassemblera des textes écrits pour franchir les frontières, à la manière d’un laissez-passer.

 

3.15 – Pékin

Institut français de Pékin

3.18  – Chengdu

White Night · Art Space

3.21 – Anshan

Musée d’art STEEL

3.25 – Foshan

Longtang, ancienne société des gens de lettres

 

 

Le Choix Goncourt de la Chine

Le Choix Goncourt de la Chine, organisé en lien avec l’académie Goncourt, récompense chaque année depuis 2018 le meilleur livre de la sélection du Prix Goncourt selon les étudiants chinois. Cette année les étudiants de français en Master et en doctorat de dix universités partenaires ont choisi leur lauréat dont le nom sera révélé au cours d’une cérémonie à Pékin qui sera rediffusée en direct dans les villes des universités participantes. L’annonce du lauréat sera accompagnée d’une programmation célébrant la création littéraire contemporaine.

 

3.28 – Pékin

Cérémonie

Résidence de France

3.29 – Pékin

Rencontres littéraires

Institut français de Pékin

 

 

Gastronomie de la francophonie

Pendant le Mois de la francophonie, un dîner est organisé chaque semaine dans une ambassade francophone. Autour de la table de l’ambassadeur ou ambassadrice se réunissent des personnalités, des influenceurs et des journalistes pour couvrir l’événement. Chaque dîner emblématique propose une cuisine locale pour ravir les papilles de ses convives. Des recettes et vidéos seront partagées afin de faire découvrir les spécialités culinaires des pays de la francophonie.

 

3.01-31 – Pékin

Ambassades de Belgique, du Cambodge, du Canada et de France

 

Apéro des sciences

Le français est une langue d’échange entre nations scientifiques. Pour célébrer la langue française et la science, un apéro des sciences coordonné avec d’autres pays francophones réunira des intervenants du Canada, de Belgique, de Suisse, du Luxembourg et de France, pour présenter en français leurs projets et partager leur expertise sur le changement climatique. Chaque présentation d’une durée de cinq minutes sera suivie d’un échange avec le public. Cet événement national hybride sur invitation est un moment convivial placé sous le signe du partage.

 

3.23 – Pékin

Résidence de France

 

 

Déclamation de poèmes

Afin de célébrer la francophonie et le Printemps des Poètes, les Alliances Françaises de Chine organisent la deuxième édition du concours de déclamation de poèmes francophones. Ce concours a pour but de faire dialoguer, au travers de l’oralité, les valeurs artistiques et littéraires avec celles de la francophonie. Ce concours, ouvert aux francophones et francophiles chinois, à partir de 16 ans et avec un niveau minimum de français B1, sera l’occasion de valoriser sa pratique orale en français et de découvrir un art littéraire mineur dans un esprit de célébration.

 

3.26 – Jinan

Inscriptions jusqu’au 26 février.

 

Concours de la chanson

Le réseau des Alliances Françaises de Chine, en collaboration avec l’Institut français de Chine, l’ambassade de Suisse, les représentations du Québec et de Wallonie-Bruxelles International en Chine sont heureux de vous annoncer l’édition 2023 du concours de la chanson francophone. 500 candidats tenteront leur chance cette année pour gagner un des nombreux lots offerts par nos sponsors et partenaires. Les gagnants des demi-finales, organisées dans les 14 Alliances Françaises, se verront offrir le déplacement à Shanghai et une nuit d’hôtel sur place pour participer à la finale. Le public pourra encourager le candidat de son choix en se connectant à la retransmission de la finale en direct!

 

4.01 – Shanghai

THE INLET

 

 

Rejouez les scènes !

Ce concours, ouvert aux francophones de tous niveaux et de tous âges, consiste à rejouer des scènes de films francophones cultes. Organisé en ligne, les meilleures performances seront partagées sur nos réseaux. Une liste de films est proposée pour inspirer les participants. À l’aide de costumes, d’un décor, d’un dialogue, d’un jeu d’acteur ou tout ça en même temps, les meilleures scènes du cinéma francophone reprennent vie. Recréer une chorale pour jouer Les Choristes, enfiler des patins à roulettes pour danser sur La Boum, interpréter les dialogues comiques d’Intouchables, tout devient possible en se laissant aller à la créativité. Et action !

 

3.01-31 – En ligne

 

Trophée des Talents
Créé il y a 10 ans par la Chambre de Commerce et d’Industrie française en Chine, le Trophée des Talents est un concours qui encourage l’excellence dans l’apprentissage du français et le développement de l’esprit critique auprès de la jeune génération chinoise. Les épreuves comportent une présentation écrite et un examen oral devant un jury de professionnels sur des thématiques actuelles liées à un secteur d’activité. Cette édition, en partenariat avec l’ambassade de France en Chine, sera consacrée à la thématique « Chine, neutralité carbone 2060 : quel rôle à jouer pour l’industrie de la construction ? ».
 

3.20 – Pékin

CCI France Chine

 

 

Quiz francophonie

Vous vous intéressez aux cultures francophones ? Vous souhaitez en apprendre davantage tout en vous amusant et tenter de remporter des lots ? Le Quiz francophonie est fait pour vous ! Muni de votre ordinateur et de votre téléphone, vous répondrez dans un temps imparti à une série de 20 questions. Afin d’obtenir le maximum de points, il faudra répondre correctement le plus vite possible et enchaîner les bonnes réponses. Vous ne parlez pas français ou vous êtes débutant ? Ne vous inquiétez pas, toutes les questions seront en chinois ! Alors, n’hésitez pas à vous inscrire et tentez votre chance !

 

3.18 – En ligne

Ouverture des inscriptions le 1er mars. Plus d’informations prochainement sur Faguowenhua.

 

Moi, je participe !


Pour plus d’informations sur les modalités de participation, suivez-nous sur Faguowenhua et les réseaux sociaux des Alliances Françaises de Chine !

 

 

(Fr) Visa Poème : les mots traversent les frontières.

(Fr)

 

 

 

 

À travers l’Opération Coudrier, 

le Printemps des Poètes propose en 2023 Visa Poème,

l’occasion pour tous les apprenants de français de composer leur poème !

 

 

 

Consigne

 

Composer un poème qui franchisse les frontières et tienne sur la page d’un passeport, qu’il soit en français et suffisamment singulier pour servir de laissez-passer face à tous les douaniers du monde. 

Cette année le Printemps des Poètes a pour thème « Frontières ».

 

 

Qui peut participer ? 

Tous les apprenants de français ! 

Du primaire à l’université, en passant par les écoles françaises, les Alliances Françaises et le LabelFrancÉducation, de tous niveaux, en Chine continentale.

 

Pourquoi participer ? 

Pour travailler l’écrit en classe.

Pour avoir la chance de rencontrer un poète, lors d’un webinaire, pour une séance de travail et d’échange, organisé entre le 20 et le 26 mars 2023.

Quel format ? 

Chaque classe participante propose un poème écrit en cours de français. Les œuvres ainsi produites seront rassemblées dans une œuvre écrite collective, qui tiendra sur un format passeport (125 x 88 mm), une page par poème et par classe (en édition numérique).

 

 

Modalités ? 

Chaque enseignant complète, avant le 10 mars 2023, une fiche d’inscription disponible à la demande (activite.shenyang@institutfrancais-chine.com).

Chaque enseignant choisit jusqu’à 3 créneaux horaires possibles pour le webinaire, avant le 10 mars 2023, au lien suivant :

https://doodle.com/meeting/participate/id/bWPjRXnd

 

Chaque classe participante soumet un seul poème à renvoyer avant le 31 mars 2023 à l’adresse suivante :

activite.shenyang@institutfrancais-chine.com.

Le courriel devra également reprendre la fiche d’inscription remplie.

 

Le recueil complet sera diffusé aux participants et sur nos réseaux le 15 avril 2023.

 

 

Le Printemps des Poètes est une manifestation francophone créée en mars 1999. Il incite le plus grand nombre à célébrer la poésie, quelle que soit sa forme d'expression. Depuis 2001, chaque édition met en avant un sujet particulier sur lequel il est alors possible de composer selon son inspiration. Après « Le Désir » en 2021, « L’Éphémère » en 2022, « Frontières » est le thème retenu pour cette nouvelle édition.

L’Opération Coudrier est le fer de lance des actions d’éducation artistique et culturelle du Printemps des Poètes. Avec plus de 12 000 jeunes inscrits l’an dernier et 70 rencontres avec des poètes organisées dans toute la France, y compris l’outre-mer, l’Opération Coudrier, conjugue une exigence poétique affirmée et un déploiement de plus en plus vaste.

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 

 

(Fr) Une littérature délicieuse #4 - L’omelette aux tomates

(Fr)

En Chine, les œufs à la tomate (西红柿炒鸡蛋) font partie des grands basiques de la cuisine familiale. Moins connue en France, l’omelette aux tomates est célébrée dans l’œuvre de Marcel Pagnol, qui pour cette nouvelle balade gustative et littéraire nous emmène dans sa terre natale, près d’Aubagne dans le sud de la France.

 

Amoureux de la Provence dont il est originaire, l’écrivain Marcel Pagnol a souvent rendu hommage dans ses livres et ses films à la cuisine régionale, colorée, parfumée et aux saveurs pleines de soleil. Les recettes sont traditionnelles et familiales, à l’image de son œuvre. La tomate apparaît très souvent dans la cuisine provençale, ainsi que les épices comme le basilic, le thym ou le romarin, qui en constituent la base. Ce sont ces épices que la mère de l’auteur utilise souvent en cuisine.

 

La famille du jeune Pagnol appartient à la classe moyenne du début du XXe siècle et sa mère est femme au foyer, comme c’est la coutume à l'époque. C’est donc elle qui a la charge de la cuisine. Dans plusieurs ouvrages, le narrateur mentionne l'omelette aux tomates de sa mère.

 

Ainsi, dans La Gloire de mon père, Augustine, la mère de Marcel Pagnol, prépare une omelette aux tomates pour le déjeuner des chasseurs. En effet, alors que son père lui avait promis qu’il pourrait les accompagner, le jeune Marcel découvre que lui et l’oncle Jules iront tous les deux chasser à l’aurore. Son petit frère, Paul a surveillé ce qu’il se passait en cuisine et va prévenir son frère qu’ils partiront sans lui le lendemain matin. 

 
 
« C'est demain. Moi, je le sais. Maman a fait l'omelette aux tomates, et puis elle l'a mise dans les carniers avec un grand saucisson et des côtelettes crues, et du pain, et la bouteille de vin. Moi, j'ai tout vu. Et les carniers, ils sont cachés dans le placard de la cuisine pour pas que tu les voies. Ils vont partir de bonne heure, et toi, tu te brosseras. » 
Extrait de La Gloire de mon père, publié en 1957

 

© Gaumont

 

Cet extrait est le début d’un passage qui s’avérera être un hymne à la désobéissance, puisque furieux, Marcel va quand même se lever et les suivre en catimini. Après s'être égaré, il finit par retrouver les chasseurs au son des coups de fusil. Il découvre que son père, qui « n'avait jamais tué ni poil ni plume », vient de réussir un « coup du roi » : il a abattu une paire de perdrix bartavelles en plein vol d'un seul coup de fusil. Ce doublé magnifique fait la renommée de Joseph Pagnol dans le village, pour la plus grande fierté de son fils, qui partage d'autant plus la gloire que c'est lui qui a retrouvé les puissants volatiles.

 

 

À propos de l’auteur

 
Marcel Pagnol (1895-1974) est un écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français. Fils d’instituteur, il se découvre très jeune une passion pour l’écriture dramatique et publie dès 1922 des drames en vers. Il devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en 1929 et sa carrière se partage ensuite entre le théâtre et le cinéma. Il réalise de nombreux films avec les grands acteurs de l'époque (en particulier Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay), dont Angèle (1934), Regain (1937) et La Femme du boulanger (1938). En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment : La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par Jacqueline Pagnol.

 

À vous fourneaux !
Faguowenhua vous propose cette recette tirée du livre de Frédérique Jacquemin À table avec Marcel Pagnol : 67 recettes du pays des collines, paru chez A. Viénot.

 

 

Ingrédients pour 2 personnes :
  • 10 tomates cerises
  • Sel, poivre et une pincée de sucre
  • Sariette (Pèbre d’aî)
  • Huile d’olive
  • 5 œufs
  • 1 bouquet de cerfeuil
  • 1 pincée de thym frais
     
Étapes de préparation :
  • Sur une plaque de cuisson huilée, rangez les tomates rincées et ouvertes en deux. Saupoudrez-les légèrement de sucre et de sarriette, parfumez-les d’un filet d’huile d’olive. Assaisonnez-les et enfournez-les 20 minutes à 160 °C.
  • Battez vigoureusement et faites mousser les œufs. Salez, poivrez, incorporez le cerfeuil finement ciselé puis le thym.
  • Faites chauffer l’huile dans une poêle. Jetez-y l’ail émincé, juste le temps de parfumer l’huile, puis ôtez-le avant qu’il noircisse. Poursuivez la cuisson des tomates confites dans la poêle quelques minutes et versez les œufs. Cuisez l’omelette à couvert.
  • Dressez-la sans la replier et réservez-la au frais. Servez parsemée de pluches de cerfeuil avec une roquette et des tranches de tomates à peine citronnées.

 

 

 

(Fr) Une littérature délicieuse #3 - Le bœuf mode en gelée

(Fr)

« Les plats se lisent et les livres se mangent », écrivait Marcel Proust. Pour poursuivre notre voyage gastronomique et littéraire, nous vous proposons cette semaine de rester dans l’univers de La recherche du temps perdu. Les odeurs appétissantes et les mets savoureux abondent dans toute l’œuvre de Marcel Proust. Ainsi, après la fameuse madeleine, la recette du bœuf mode en gelée, que Françoise mitonnait pour M. de Norpois ne devrait pas manquer de vous mettre l’eau à la bouche !

 

© Laurent Rouvrais

 

Découvert dès le Moyen-Âge, cette technique consistant à gélifier des aliments à l’aide d’un bouillon épaissi, permettait de conserver la fraîcheur de la viande cuite et de l'isoler de l'air et donc des bactéries. Tantôt présenté comme un plat anti-gaspillage en utilisant les restes d’un pot-au-feu, le bœuf en gelée gagne toutes ses lettres de noblesse, lorsqu’il est cuisiné par Françoise.

 

Achat par Françoise aux Halles des morceaux de bœuf 

aquarelle par Bernard Soupre

 

Ainsi, dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs, alors que le père du narrateur, diplomate distingué, a invité à déjeuner son supérieur hiérarchique, monsieur de Norpois, ancien ministre plénipotentiaire, Françoise, la fidèle cuisinière de la famille, a décidé de se surpasser en mettant au menu son fameux bœuf à la gelée. À la surprise générale, le marquis de Norpois, homme compassé, ennuyeux et peu enclin aux amabilités, ne tarit pas d’éloges envers la cuisinière.

À travers les mots de l’auteur, la technique du cuisinier est décrite comme l’exercice d’un art. On y découvre comment Françoise maîtrise avec précision et minutie l’art culinaire.

 

« Et depuis la veille, Françoise, heureuse de s’adonner à cet art de la cuisine pour lequel elle avait certainement un don, stimulée, d’ailleurs, par l’annonce d’un convive nouveau, et sachant qu’elle aurait à composer, selon des méthodes sues d’elle seule, du bœuf à la gelée, vivait dans l’effervescence de la création ; comme elle attachait une importance extrême à la qualité intrinsèque des matériaux qui devaient entrer dans la fabrication de son œuvre, elle allait elle-même aux Halles se faire donner les plus beaux carrés de romsteck, de jarret de bœuf, de pied de veau, comme Michel-Ange passant huit mois dans les montagnes de Carrare à choisir les blocs de marbre les plus parfaits pour le monument de Jules II. »

 

Extrait de À l’ombre des jeunes filles en fleurs

deuxième tome d’À la recherche du temps perdu

 

On retrouve chez Proust un rapprochement permanent entre l’art et la pratique culinaire. L’auteur continue de jouer sur ce parallélisme dans la phase de dénouement de l’œuvre, qui se révèle être le récit d’une vocation ou de comment le narrateur devient un écrivain. Or ce que le narrateur réalise à la fin de l’œuvre, c’est qu’il écrira son livre de la même façon que Françoise faisait son bœuf mode en gelée ! C’est elle son modèle et son inspiration. Cette recette symbolise en quelques sortes toute l’œuvre de Proust.

 

« D’ailleurs, comme les individualités (humaines ou non) seraient dans ce livre faites d’impressions nombreuses, qui, prises de bien des jeunes filles, de bien des églises, de bien des sonates, serviraient à faire une seule sonate, une seule église, une seule jeune fille, ne ferais-je pas mon livre de la façon que Françoise faisait ce bœuf mode, apprécié par M. de Norpois, et dont tant de morceaux de viande ajoutés et choisis enrichissaient la gelée ? »

 

Extrait du Temps retrouvé, 

septième et dernier tome d’À la recherche du temps perdu

 

 

À propos de l’œuvre

À la recherche du temps perdu est le titre de l’ensemble romanesque écrit par Marcel Proust, lu à travers le monde et sur lequel de nombreux chercheurs en littérature se penchent pour en déceler les ressorts narratifs et stylistiques. Cet ensemble de 2  400 pages traversé, de façon fugace ou prolongée, par plus de 2 500 personnages, fictifs ou réels, est composé de sept tomes : Du côté de chez Swann (1913), À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1919, Prix Goncourt), Le Côté de Guermantes (1920), Sodome et Gomorrhe (1922), La Prisonnière (1923), Albertine disparue (1925) et Le Temps retrouvé (1927). Réflexion globale sur la littérature, l’amour, la mémoire et le temps, ce roman magistral a donné lieu à de nombreuses adaptations et continue d’inspirer dessinateurs, cinéastes et metteurs en scène du monde entier.

 

 

 

À vous fourneaux !

Faguowenhua vous propose cette recette de bœuf en mode gelée, inspirée de celle de Françoise.

 

Pour 6 à 8 personnes

Temps de préparation : 15 minutes

Temps de cuisson : 3 heures

Temps de repos : 3 heures

 

Ingrédients

  • 1 kg de pointe de culotte de bœuf

  • 200 g de petits oignons grelots

  • 200 g de carottes nouvelles

  • 50 g de lard gras

  • 1 pied de veau

  • 4 blancs d'œufs

  • 1 litre de vin blanc sec

  • Persil

  • Bouquet garni

  • Ail

     

Instructions

  1. Faites rissoler les morceaux de bœuf dans un faitout puis mouillez-les à hauteur avec 1 litre de vin blanc sec.

  2. Ajoutez les morceaux de pieds de veau dans le faitout, les lards de gras préalablement découpés. Salez et poivrez l’ensemble, rajoutez le persil et le bouquet garni. Couvrez et mettez à cuire durant 1h30 minimum.

  3. Ajoutez les oignons grelots, l’ail et les carottes. Recouvrez et mettez de nouveau à cuire pendant 1h30.

  4. La viande une fois cuite, égouttez-la. Passez le jus au chinois avant de l’amener à ébullition, ajoutez-y 4 blancs d’œufs battus et laissez le tout sur le feu pendant 5 minutes.

  5. Coupez la viande en tranches de 5 mm d’épaisseur, déposez-les dans un plat creux, ajoutez dessus les carottes, les oignons et versez le jus de cuisson à mi-hauteur. Placez le plat dans le réfrigérateur durant 3 heure.

 

Le chef de la Résidence de France vous propose une adaptation savoureuse de cette recette traditionnelle, avec son carpaccio de bœuf en gelée. Découvrez-la en vidéo ! 

(Fr) Visite à l'École Ganquan de Shanghai

(Fr)

Le 11 novembre 2022, M. Nicolas Pillerel, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques, et Mme Séverine Boué, attachée de coopération scolaire et universitaire du consulat général de France à Shanghai, ont visité l’École secondaire des langues étrangères Ganquan de Shanghai.

Fondée en 1954, l’École secondaire des langues étrangères Ganquan de Shanghai est un établissement public qui comprend les cycles collège et lycée répartis en 43 classes. Elle compte 1 700 élèves environ et 230 employés. Spécialisée dans les langues étrangères, le japonais, le français, l’anglais, l’allemand et l’espagnol y sont enseignés en LV1, et le coréen, le thaï, le russe et l’italien en LV2.

Initialement connu pour son enseignement de japonais, Ganquan a fait le choix de l'enseignement du français en LV2 dès 1999, à une époque où peu d'établissements secondaires sortaient du schéma « anglais, russe, japonais ». Dans le cadre du développement de la politique d'enseignement multilingue de l'établissement, la classe bilingue (français en LV1) a ouvert en 2014. La filière de français compte 6 enseignants de FLE. Les élèves ont la possibilité de passer l’épreuve de français au Gaokao. En 2019, l’établissement a reçu le LabelFrancEducation, un label d’excellence attribué par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères aux écoles qui font le choix des filières bilingues franco-chinoises.

M. Pillerel et Mme Boué ont été chaleureusement accueillis par Mme Yang Yun, proviseure,  et Mme Jiang Wenyi, directrice adjointe du département de développement, les professeurs de français et leurs élèves. Dans son discours, M. Pillerel a remercié la proviseure, les personnels et les élèves pour leur accueil. S’agissant de sa première visite à Shanghai, il s’est réjoui de visiter ce bel établissement, qui est spécialisé dans les langues et qui est détenteur du LabelFrancEducation. Il a salué l’engagement de l’école en faveur de l’éducation, de la langue et de la culture françaises, et l’a félicitée pour la reconduction du label en octobre 2022. Enfin, il s’est réjoui de participer à des activités organisées par le service universitaire du consulat et les élèves et leurs professeurs à l’occasion du Mois franco-chinois de l’environnement.

Mme Yang Yun a présenté son établissement et son développement depuis sa création. Elle a également présenté la filière de français indiquant qu’elle était une priorité. Elle a remercié les représentants du poste diplomatique pour leur visite et leur soutien. La pandémie empêchant les mobilités entre la France et la Chine et réduisant les déplacements en Chine, elle s’est félicitée de l’organisation régulière d’événements avec le consulat à l’occasion du Mois de la francophonie, du Mois franco-chinois de l’environnement, de la Journée internationale des professeurs de français, etc.  

Après les discours, les activités du Mois franco-chinois de l’environnement se sont déroulées. Créé en 2014, ce festival pluridisciplinaire, créé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a pour but de sensibiliser le public le plus large possible aux enjeux environnementaux. Le thème de l’édition 2022 est la planète bleue. Les élèves ont d’abord joué à un quizz sur les océans proposé par le service universitaire du consulat.

Puis, deux élèves ont présenté leurs exposés. Mao Weilin a fait une présentation sur les causes de la pollution marine et les petits gestes à effectuer pour la réduire. Quant à Shi Yunling, il en a fait une sur les coraux, les menaces auxquels ils sont confrontés et les solutions pour les protéger.

Les élèves ont visionné deux documentaires du Centre national de la recherche scientifique : Nanoplastique : une soupe au goût amer et La daurade royale face au changement climatique. Après chaque projection, Mme Séverine Boué a échangé avec les élèves sur le contenu du documentaire. A l’issue des activités du MFCE, M. Pillerel et Mme Boué ainsi que les élèves et les personnels de Ganquan ont discuté autour d’un goûter et pris des photos. Avant de se quitter, l’attachée universitaire a remis à chaque élève un sac contenant des fournitures scolaires offertes par Maped, une entreprise française spécialisée dans les fournitures scolaires. Engagée dans l’éducation et l’environnement, la marque française a souhaité apporter son soutien aux événements que le service universitaire du consulat organise dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement.

(Fr) Une littérature délicieuse #2

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La madeleine de Proust

Comment parler de « littérature délicieuse » sans mentionner la madeleine de Proust ? Ces petits gâteaux « courts et dodus », semblant « avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques », sont restés des pâtisseries très populaires aujourd’hui. Dans le roman À la recherche du temps perdu, lorsqu’un jour d’hiver, en rentrant à la maison, le narrateur accepte ces gâteaux proposés par sa mère. Une gorgée de thé mêlée aux miettes du gâteau le fait alors tressaillir de plaisir et le replonge dans le souvenir d’un rituel de son enfance.

Nous vous proposons d’abord de savourer le goût de la madeleine avec ce célébrissime passage dans Du côté de chez Swann, premier volume de l’œuvre.

 

« Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot – s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

 

Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, la Place où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, les chemins qu’on prenait si le temps était beau. Et comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé. »

 

 

Un siècle après la parution du texte, la « madeleine de Proust » devient une expression qui désigne tout élément déclencheur de souvenir, sans que l’on ne cherche à s’en rappeler. D’autres objets que le gâteau de la madeleine ont provoqué le même phénomène de réminiscences chez le narrateur de Proust, tels que les pavés inégaux de la cour de l’hôtel de Guermantes, sur lesquels il pose ses pieds, comme décrit plus tard dans Le Temps retrouvé : « Et presque tout de suite, je le reconnus, c’était Venise, dont mes efforts pour la décrire et les prétendus instantanés pris par ma mémoire ne m’avaient jamais rien dit et que la sensation que j’avais ressentie jadis sur deux dalles inégales du baptistère de Saint-Marc m’avait rendue avec toutes les autres sensations jointes ce jour-là à cette sensation-là, et qui étaient restées dans l’attente, à leur rang, d’où un brusque hasard les avait impérieusement fait sortir, dans la série des jours oubliés. De même le goût de la petite madeleine m’avait rappelé Combray. »

 

À la recherche du temps perdu est le titre de l’ensemble romanesque écrit par Marcel Proust, lu à travers le monde et sur lequel de nombreux chercheurs en littérature se penchent pour en déceler les ressorts narratifs et stylistiques. Cet ensemble de 2400 pages traversé, de façon fugace ou prolongée, par plus de 2500 personnages, fictifs ou réels, est composé de sept tomes : Du côté de chez Swann (1913), À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1919, Prix Goncourt), Le Côté de Guermantes (1920), Sodome et Gomorrhe (1922), La Prisonnière (1923), Albertine disparue (1925) et Le Temps retrouvé (1927). Réflexion globale sur la littérature, l’amour, la mémoire et le temps, ce roman magistral a donné lieu à de nombreuses adaptations et continue d’inspirer dessinateurs, cinéastes et metteurs en scène du monde entier.

 

 

Revenons à nos gâteaux. Qui est donc à l’origine de cette pâtisserie en forme de coquillage ayant fait consommer tant d’encre au grand écrivain ? Selon une version communément admise, elle aurait été créée au XVIIIe siècle par une certaine Madeleine Paulmier, cuisinière du duc de Lorraine Stanislas Leszczyński, à l’occasion d’une réception à Commercy. Face à son succès, le duc baptisa le gâteau en hommage à sa créatrice.

Les vacances sont sans doute le meilleur moment pour confectionner vos madeleines et les faire goûter à vos proches. Faguowenhua vous propose cette recette simple.

 

 

Ingrédients pour 24 madeleines :
 
  • 3 œufs  
  • 130 g de sucre
  • La moitié d’un sachet de levure chimique
  • 2 petites cuillères d’arôme de vanille
  • 130 g de beurre mou (sortir du réfrigérateur 2 h avant de cuisiner)
  • 2 petites cuillères de miel liquide
  • 150 g de farine
  • Une pincée de sel
  • Et un moule à madeleines !

 

 

Réalisation :

 
- Fouettez bien les œufs, le sucre et le miel ensemble, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. 

- Ajoutez délicatement en pluie la farine mélangée avec la levure. Continuez de fouetter en même temps, ça muscle !

- Quand le mélange devient bien homogène, ajoutez le beurre et terminez par les deux petites cuillères de vanille. Astuce : pour que des madeleines soient bien dodues, faites reposer la pâte au frigo pendant au moins 2 heures, voire toute une nuit.

- Après avoir beurré un peu les moules, remplissez-les à la petite cuillère aux deux tiers sans étaler la pâte.

- Préchauffez le four à 200 °C. Dès que les madeleines sont au four, baissez la température à 180 °C et faites-les cuire 10 à 15 minutes. Un creux se forme avant l’apparition de la bosse. À partir de ce moment, il faut les surveiller de près !

 

 

Pour les plus ambitieux, la cheffe pâtissière de la Résidence de France vous suggère une recette de madeleines accompagnées d'une crème onctueuse au chocolat, de riz soufflé au caramel et de granité de café !

Découvrez-la en vidéo !  

(Fr) Mois franco-chinois de l’environnement @Lycée Guangming à Shanghai

(Fr)

Le 18 novembre, Mme Séverine Boué, attachée de coopération scolaire et universitaire au consulat général de France à Shanghai, était au Lycée Guangming de Shanghai pour participer à des activités dans le cadre de la 9e édition du Mois franco-chinois de l’environnement-MFCE dont le thème est « la planète bleue ».

Mme Séverine Boué a été accueillie par Mme Zhu Xiaowei, proviseure, M. Zhong Hao, proviseur adjoint, plusieurs professeurs de français et leurs élèves. Elle s’est d’abord entretenue avec la proviseure. Mme Séverine Boué et Mme Zhu Xiaowei ont fait le point sur la situation du français à Guangming (effectifs des élèves et des enseignants de FLE, recrutement des enseignants de FLE, mobilité des élèves en France après le Gaokao, LabelFrancEducation, passation du DALF-DELF au Lycée, etc.). La proviseure a remercié Mme Boué pour l’organisation régulière d’événements dans son établissement à l’occasion du Mois de la francophonie, du Mois franco-chinois de l’environnement, etc. et du soutien de l’ambassade et du consulat à l’enseignement et au développement du français au Lycée.  Elle lui a présenté M. Helloïs Henry, enseignant français de FLE, qui a pris ses fonctions il y a quelques semaines.

Le Lycée Guangming a une relation ancienne et privilégiée avec la France puisqu’il fut créé en 1886 par des jésuites. Aussi est-il l’un des plus anciens établissements de Shanghai à y enseigner le français. Il compte actuellement 420 élèves qui apprennent le français et 9 enseignants de français. Il a des partenariats avec des lycées français pour des échanges d’élèves et d’enseignants et avec des établissements d’enseignement supérieur français permettant aux élèves diplômés de faire une partie de leurs études supérieures en France.

Dans le domaine de l’enseignement du français, le lycée Guangming fait figure d’établissement pionnier et pilote. En 2005, il fut l’un des trois premiers établissements nommés par le gouvernement de Shanghai pour expérimenter des classes bilingues en français et en anglais. En 2017, le Lycée fut le premier établissement scolaire à obtenir le LabelFrancEducation en Chine, un label d’excellence attribué par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères aux écoles qui font le choix des filières bilingues franco-chinoises. D’une durée de trois ans, le label a été renouvelé en 2020. Etablissement pilote, Guangming a organisé la première passation des examens du DALF-DELF dans son enceinte en 2021.

Après l’entretien, Mme Séverine Boué et Mme Zhu Xiaowei ont rejoint les élèves de terminale qui venant de regarder Océans, un très beau documentaire sur les océans réalisé par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Sorti en 2010, les réalisateurs et leurs équipes ont parcouru les océans, d’un pôle à l’autre, pour témoigner de la diversité et de la beauté de la vie marine, mais aussi de sa fragilité. Le film dénonce les activités anthropiques, qui sont responsables de la disparition de certaines espèces animales et végétales marines. Après le discours de la proviseure, les élèves se sont prêtés à une réunion fictive intitulée « Le parlement de l’environnement ». Dans cette simulation d’une séance de l’Assemblée nationale, les élèves, jouant le rôle de députés, posaient des questions à deux ministres français et deux ministres chinois de l’environnement. Ces derniers leur répondaient en indiquant les initiatives mises en place et les lois votées en France et en Chine pour réduire la pollution et protéger l’environnement.

Puis, les élèves ont joué à une simulation du célèbre jeu français Questions pour un championanimé par M. Helloïs Henry. Dans son discours, Mme Séverine Boué a remercié et félicité le Lycée Guangming pour le succès et le développement de sa filière bilingue de français. Puis, elle a présenté le Mois franco-chinois de l’environnement et le thème de l’édition 2022. Créé en 2014, le MFCE est le seul festival pluridisciplinaire dédié à l’environnement organisé en Chine par une ambassade sur l’ensemble du territoire. Il a pour objectif de sensibiliser le public le plus large possible aux enjeux environnementaux. Elle a présenté la 9e édition du MFCE consacré aux océans. Les océans, qui couvrent 71 % de la surface de la Terre, joue un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’impact des activités humaines portent gravement atteinte à la santé des océans : 40 % des océans du globe sont durement touchés par les activités humaines.  Aussi les pays doivent-ils impérativement et urgemment réduire leurs activités anthropiques sur les océans. Enfin, Mme Séverine Boué a animé un jeu de questions-réponses créé par le service universitaire du consulat sur les océans avec les élèves.

A la fin des activités, Mme Boué a remis à tous les élèves un sac contenant des fournitures scolaires offertes par l’entreprise française Maped. Engagée dans l’éducation et l’environnement, la marque française de fournitures scolaires a souhaité apporter son soutien aux événements que le service scolaire et universitaire du consulat organise dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement. La visite s’est conclue dans une ambiance joyeuse par une photo de groupe. En partant, Mme Zhu Xiaowei a remis à Mme Boué une lettre des élèves de français à l’attention du président de la République, M. Emmanuel Macron. Dans ce courrier ils remercient le président de la République française d’avoir mentionné le Lycée Guangming dans son discours pour la stratégie de la langue française à l’Institut de France le 20 mars 2018 : « En dehors même de nos établissements, les filières bilingues francophones sont en effet très demandées à l’étranger, du Lafayette Academy de New York jusqu’au lycée Guangming de Shanghai en passant par le 18e lycée de Zagreb. Pour accompagner leur développement, la mission de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger en la matière sera renforcée. L’objectif est qu’en 2022, le réseau des écoles proposant des sections bilingues francophones de qualité portant le label France Education regroupe 500 établissements contre les quelque 209 actuellement ».

 

 

(Fr) Rencontre littéraire sur Jules Verne (MFCE Shanghai)

(Fr)

Le 17 novembre 2022, Mme Séverine Boué, attachée de coopération scolaire et universitaire au consulat général de France à Shanghai, a organisé une rencontre littéraire intitulée Jules Verne et Vingt mille lieues sous les mers à la Chambre de commerce et d’industrie française en Chine autour de deux universitaires : M. Gaultier Roux, maître de conférences en littérature française à l’Université Fudan, et Mme JIN Jufang, maîtresse de conférences en langue et littérature françaises à l’Université normale de la Chine de l’Est-ECNU et traductrice. 

Cette rencontre littéraire s’inscrivait dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement-MFCE, une initiative du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Créé en 2014, le MFCE est un festival pluridisciplinaire dédié à l’environnement organisé chaque année sur l’ensemble du territoire chinois. Il a pour objectif de sensibiliser le public le plus large possible aux enjeux environnementaux. La 9e édition du MFCE a pour thème « la planète bleue ». La mer était une passion pour Jules Verne et elle est l’héroïne de Vingt mille lieues sous les mers. Le sujet était donc tout trouvé pour organiser une rencontre littéraire dans le cadre du MFCE.

Jules Verne (1828-1905) est un écrivain majeur du XIXe siècle, dont les œuvres sont traduites dans de nombreuses langues : il est au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère, et en 2011, il a été l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. Il développe très tôt un goût pour l'écriture et grâce à sa rencontre avec Alexandre Dumas fils commence à publier des nouvelles. Après plusieurs romans, il publie en 1872 Le Tour du monde en 80 jours, roman qui connaît un grand succès. Une grande partie de son œuvre est consacrée à des romans d’aventures et de science-fiction. Il a inventé un genre littéraire : le « roman de la science ». Les grandes avancées scientifiques sont au cœur de ses romans. Voyage au centre de la terre en 1864, De la terre à la lune en 1865, Vingt mille lieues sous les mers en 1869 sont autant des succès de librairie que des chefs-d'oeuvre de littérature d'anticipation.

Paru en 1869-1870, Vingt mille lieues sous les mers est l’un de ses meilleurs et plus célèbres romans. C'est le cinquième livre le plus traduit au monde (174 langues). Il relate le voyage de trois naufragés capturés par le capitaine Nemo, mystérieux inventeur qui parcourt les fonds des mers à bord du Nautilus, un sous-marin très en avance sur les technologies de l'époque.

M. Gaultier Roux est maître de conférences spécialiste en littérature française des XIXe et XXe siècles et théorie de la littérature. Il a consacré sa thèse de doctorat à l’écrivain français Pierre Loti (Université Paris-Sorbonne, 2015). Il a de nombreuses publications à son actif dont : Pierre Loti, Les Derniers jours de Pékin (édition critique Gaultier Roux, avec une préface de G. Roux et Alain Quella-Villéger), Paris, Magellan & Cie, 2021 ; Jules Verne, Le Chancellor, édition critique par Gaultier Roux (préface, notes, dossier et glossaire), Paris, Magellan & Cie, à paraître au début de 2023.

Mme Jin Jufang a passé six ans en France où elle effectué son master 2 et sa thèse de doctorat à l’Université Paris 3. Sa thèse de doctorat, soutenue en 2010, portait sur l’étude comparative des œuvres de Claude Simon et de Yu Hua. Traductrice, Mme Jin Jufang a traduit de nombreux ouvrages, dont L’Acacia, de Claude Simon, Hunan Art and Literature Publishing House, 2016, pour lequel elle a reçu le prestigieux prix FU Lei de la traduction et de l’édition, dans la catégorie « littérature » en 2016. Mais aussi et surtout, Mme Jin Jufang a traduit deux romans de Jules Verne : Vingt mille lieues sous les mers, Citic Publishing House, 2019 ; Le Tour du monde en quatre-vingt jours, Citic Publishing House, 2022.

M. Gaultier Roux a d’abord parlé de l’importance de la mer dans l’œuvre de Jules Verne. Mme Jin Jufang a ensuite présenté la genèse du roman et rappelé son synopsis. Elle a retracé la réception de l’auteur français et du roman en Chine. Traduit il y a plus d’un siècle, l’écrivain est depuis lors très lu dans le pays. Les deux universitaires ont ensuite discuté des multiples facettes de la mer dans le roman. Elle représente ainsi pour le capitaine Nemo, qui a délibérément choisi de vivre en marge de la société, un espace de vie, de ressources, de pureté, de liberté et d’indépendance par opposition aux continents, synonymes de domination, de colonisation, de conflits et d’injustice. M. Roux et Mme Jin ont ensuite traité de la modernité du roman, et plus spécifiquement des innovations technologiques, qu’elles aient déjà existé alors ou que l’auteur les anticipe. Le sous-marin Nautilus, qui est l’élément central du roman, représente une prouesse d’ingénierie. La troisième partie de l’échange était consacrée à la richesse économique des océans. C’est un lieu fabuleux regorgeant de trésors naturels et de ressources diverses, un espace où l’autosuffisance est possible. Il représente même la possibilité d’une utopie sociale. Jules Verne est l'un des premiers romanciers à avoir introduit des préoccupations écologiques dans une œuvre de fiction. Cependant, la mer y est à l’image du monde : la rapacité de l’homme s’y exerce et Jules Verne met en lumière la surexploitation des ressources halieutiques qui caractérise déjà l’époque. Somme toute, l’œuvre s’est avérée déterminante dans la prise de conscience de la richesse et de la diversité des fonds marins, et a forgé l’imaginaire maritime de nombreuses générations de lecteurs.

A l’issue de leur présentation, les participants leur ont posé des questions sur leurs interventions mais aussi sur Jules Verne et son œuvre. Les échanges se sont poursuivis dans une ambiance conviviale autour d’un verre.

(Fr) Regards d’artistes français sur le lapin

(Fr)
 

 
À la veille de la fête du Printemps, toute l’équipe de Faguowenhua vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année du lapin. Ensemble, célébrons les lapins grâce aux artistes français d’hier et d’aujourd’hui !
 

 

 
 
 
Marc Chagall, Le Rêve
1927

 

Marc Chagall, Le Rêve, 1927, huile sur toile, collection du Musée d’Art Moderne de Paris, Paris.  
© Adagp, Paris
Crédit photographique : Eric Emo / Parisienne de Photographie
 
Marc Chagall (1887-1985) est sans doute le peintre poète par excellence, sûrement car il se plaisait à laisser libre cours à son imagination pour représenter le réel. Sur cette peinture Le Rêve, réalisée en 1927, on y voit un grand lapin, que l’on pourrait confondre avec un âne, portant une femme sur son dos.
 
Inspiré par sa femme Bella, mais aussi par les souvenirs de sa jeunesse russe et par ses voyages, l’artiste nous plonge au cœur d’un univers coloré et onirique, voire déroutant : le paysage est inversé, avec le sol en haut et la lune en bas. Voilà bien la représentation d’un rêve !

 

 
 
 
Marc Riboud, Le Petit lapin
2002

 

Marc Riboud, Le Petit lapin, 2002, collection du Centre Pompidou, Paris.
© SAIF
Crédit photographique : Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP
 
 
Marc Riboud (1923-2016) est un photographe français iconique qui se rendit plus d’une vingtaine de fois en Chine, capturant toute la transition du pays depuis les années 1950. Cette simple nature morte d’un sac plastique blanc, prise à Shanghai en 2002, est le témoin de cette société en pleine mutation.
 
De son regard incisif et amusé, il repère et photographie ce sac posé sur une table de marbre dans le jardin du mandarin Yu. Notre imagination et le titre de la photo Le Petit lapin nous obligent à regarder l’image d’un nouvel œil ; le sac inanimé devient ainsi un lapin au repos entouré de nature, prêt à bondir !
 
Le photographe s’expliquera : « Je ne me lasse pas de guetter la surprise, la note juste, cocasse ou émouvante. La beauté est partout. L'étrange aussi, venu à ma rencontre à Shanghai avec ce petit sac oublié dans le jardin du mandarin Yu. On dirait un lapin égaré. »

 

 

 
 
Annette Messager, Mes petites effigies
1988

 

Annette Messager, Mes petites effigies, 1988 (détails), installation
© Courtesy Annette Messager / Marian Goodman Gallery Paris/New-York
 
La plasticienne Annette Messager, née en 1943, est connue pour incorporer diverses techniques artistiques dans ses installations. Pour Mes petites effigies, l’artiste française a combiné objet, photographie et calligraphie afin de créer des figures hybrides évoquant la peluche enfantine mais aussi le rituel. Chaque effigie fait référence à un vieux « doudou », vestige de l’enfance, et est associée à des inscriptions manuscrites telles que « protection », « promesse » ou « orgueil ».
 
Telle une couturière, elle a façonné les effigies avec des jouets : une petite tête de lapin rose en peluche attachée au corps d'une poupée de chiffon. Le lapin étant souvent l’apanage du magicien, la créature s’apparente ainsi à un objet sacré et magique.

 

 
 
Françoise Pétrovitch, Les Sentinelles
2010-2011

 

Françoise Pétrovitch, Les Sentinelles, 2010-2011, grès émaillé de Sèvres, exposition au musée de la Chasse et de la Nature, Paris.
© Courtesy Galerie RX
Crédit photographique : Hervé Plumet
 
Françoise Pétrovitch est une artiste contemporaine française, née en 1964, qui explore la céramique, mais aussi la peinture, le dessin, la fresque, la vidéo, l’installation, le livre, la gravure… Si les techniques qu’elle utilise sont multiples, les lapins sont un motif récurrent pour l’artiste : on les retrouve au fil de ses créations.
 
Les oreilles dressées, Les Sentinelles sont aux aguets. Camouflées dans les salons du musée de la Chasse et de la Nature au cœur de Paris, ces têtes de lapin géantes semblent surveiller le visiteur.
 
L’artiste a travaillé avec les chimistes et émailleurs de Sèvres – Cité de la céramique pour les recouvrir de couleurs inspirées des tableaux et des tapisseries du musée. L’art du camouflage !

 

     

 

 

 

Joyeux nouvel an chinois et une bonne année du lapin  ❤️

 

 
 
 

(Fr) Le cinéma chez soi pendant le Nouvel An chinois !

(Fr)

Bonne année du lapin d’eau ! Pour accompagner le grand moment de retrouvailles familiales que sont les vacances du Nouvel An chinois, Faguowenhua vous propose 8 films français à voir et à revoir en famille. Rires, émotions, aventures, découvertes… Du grand classique au dessin animé, en passant par la comédie familiale, il y en aura pour tous les goûts ! Transformez votre salon en salle de cinéma, et partagez des bons moments en famille !

 

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Le Sens de la famille 
(2020)
 

 
 
France
Comédie
Réalisation : Jean-Patrick Benes
Avec : Franck Dubosc, Alexandra Lamy
 
Un matin, les Morel se réveillent avec un gros problème. Ils découvrent que l'esprit de chacun est coincé dans le corps d'un autre membre de la famille ! Chacha, 6 ans, est dans le corps de Papa, Papa dans le corps de son ado de fils, le fils dans le corps de la grande sœur, la grande sœur dans le corps de la mère, et la mère dans le corps de Chacha... Vous n'avez pas suivi ? Eux non plus. Et ce n'est que le début.
 
 
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Donne-moi des ailes
(2019)
 

 
France
Aventure, Famille
Réalisation : Nicolas Vanier
Avec : Louis Vazquez, Jean-Paul Rouve, Mélanie Doutey
 
Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, adolescent obnubilé par les jeux vidéo, l’idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition, grâce à l’ULM de Christian ! Commence alors un incroyable et périlleux voyage...
Nicolas Vanier s’inspire de l’histoire de Christian Moullec, l’homme qui a volé avec les oies, pour mettre en écran cet incroyable et périlleux voyage. Donne-moi des ailes n’est pas seulement un grand roman d’aventures, c’est un cri d’alarme contre la disparition de millions d’oiseaux dans le monde.
 
 
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Ma vie de courgette 
(2016)
 

 
Suisse, France
Animation
Réalisation : Claude Barras
Avec : Gaspard Schlatter, Sixtine Murat, Paulin Jaccoud
 
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
 
 
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La famille Bélier 
(2014)
 

 
France, Belgique
Comédie
Réalisation : Eric Lartigau
Avec : Louane Emera, Karin Viard, François Damiens
 
Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.
 
 
César du Meilleur jeune espoir féminin aux César 2015 (Louane Emera)
La famille Bélier est le film original qui a inspiré le film CODA, qui a eu l’Oscar du meilleur film en 2022
 
 
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Avis de mistral 
(2014)
 

 
France
Comédie dramatique
Réalisation : Rose Bosch
Avec : Jean Reno, Anna Galiena, Chloé Jouannet
 
Léa, Adrien, et leur frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père, Paul, qui vit les pieds dans ses oliviers et qu’ils n’ont jamais rencontrés pour cause d’une brouille familiale. Ce ne sont pas les vacances dont ils rêvaient, surtout que leur père a annoncé la veille qu’il quittait la maison. En moins de 24 heures, c’est le clash des générations entre les ados et un grand-père qu’ils croient psychorigide. A tort. Car le passé turbulent de Paul va ressurgir et les Seventies vont débarquer au fin fond des Alpilles. Pendant cet été tourmenté, les deux générations vont être transformées l’une par l’autre.
 
 
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Ernest et Célestine 
(2012)
 

 
France, Belgique, Luxembourg
Animation
Réalisation : Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier
Avec : Lambert Wilson, Pauline Brunner
 
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris.
Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi ...
 
César du Meilleur film d'animation aux César 2013

 

 

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 La grande vadrouille 
(1966)
 

 
France, Royaume-Uni
Comédie
Réalisation : Gérard Oury
Avec : Louis de Funès, Bourvil, Claudio Brook
 
En 1942, un avion anglais est abattu par les Allemands au-dessus de Paris. Les trois pilotes sautent en parachute et atterrissent dans différents endroits de la capitale. Ils sont aidés par deux civils français, un chef d'orchestre et un peintre en bâtiment qui acceptent de les mener en zone libre ; ils deviennent ainsi, malgré eux, acteurs de la Résistance.
 
 
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Home 
(2009)
 

 
France
Documentaire
Réalisation : Yann Arthus-Bertrand
 
Home est un documentaire sur l'état de la Terre vue du ciel, qui montre la pression que l'homme fait subir à l'environnement et les conséquences que cela entraîne sur le changement climatique. Yann Arthus-Bertrand ne le présente pas comme un film catastrophe mais comme un message d'espoir, en rappelant qu'il reste 10 ans pour agir. Les thèmes abordés sont tous en relation avec l'environnement : le manque d'eau, la déforestation, la fonte des glaces ou encore l'épuisement des ressources naturelles.
 
 
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(Fr) Concours de la chanson francophone 2023

(Fr)

 

 

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Le concours de la chanson française du Nouvel An vous

attend !

La finale du concours de la chanson francophone 2022 vient à peine d'avoir lieu que le Mois de la francophonie revient déjà pour sa nouvelle édition de 2023 ! Le réseau des Alliances Françaises de Chine, en collaboration avec l'Institut français de Chine, l'ambassade de Suisse en Chine, les représentations du Québec en Chine et Wallonie-Bruxelles International, est heureux de vous annoncer le lancement du concours 2023 de la chanson francophone, ouvert à toute personne d'au moins 18 ans sachant se présenter en français.

 

 

Informations 

35 chansons sélectionnées 
, dans l'attente de votre interprétation !

 

Inscrivez-vous dès maintenant en scannant le code QR ci-dessous ! Choisissez un morceau dans la liste de chansons d'artistes français et francophones annexée au règlement, puis enregistrez votre vidéo et envoyez-la avant dimanche 12 février minuit au lien qui vous aura été envoyé lors de votre inscription.

 
 

 

Attention : 

Les candidat(e)s "professionnel(le)s", au sens où ils / elles ont une activité basée sur des spectacles de chansons rémunérés, ponctuels ou à temps plein, sont exclu(e)s. Un / une lauréat(e) du concours de la chanson francophone ne peut y participer à nouveau, et ce pendant une durée de trois ans. Aucune inscription ou vidéo ne sera acceptée après le 12 février 2023.

 

Scannez le code QR ci-dessous et lisez attentivement le règlement !

 
 

Tentez votre chance pour être sélectionné(e) pour la finale à Shanghai le samedi 1er avril et gagner de nombreux prix !! N'hésitez pas à présenter votre talent sur la scène de la chanson francophone !

 

 

 

 

ccf@afchine.org

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la liste de chansons et entraînez-vous. 

Pour toute demande d'information,  

veuillez nous contacter via l'adresse mail suivante :

ccf@afchine.org

 

 

 

 

 

 Le saviez-vous?

 

Tous les ans, le mois de mars est dédié à la célébration de la francophonie, qui regroupe un ensemble de près de 90 États et gouvernements qui ont le français en partage et, plus largement, toutes celles et ceux qui ont fait le choix d'apprendre la langue française et de s'enrichir de son histoire.

 

 

 

Le Mois de la francophonie revient pour sa nouvelle édition en 2023 ! Cette année, le réseau des Alliances Françaises de Chine, l'Institut français de Chine et les pays francophones partenaires ouvrent les festivités avec le lancement de la nouvelle édition du concours de la chanson francophone.

 

 

 

(Fr) Remise de médailles des arts et lettres

(Fr)

Le 15 décembre 2022, Joan Valadou, consul général de France à Shanghai, a remis deux médailles dans l'ordre des Arts et Lettres à deux musiciens exceptionnels et qui ont apporté une importante contribution aux échanges culturels franco chinois.

Xu Zhong, directeur de l'Opéra de Shanghai et chef de l'orchestre de Suzhou, est élevé au rang d'officier dans l'ordre des Arts et Lettres. En 2003 et 2005, M Xu Zhong a assumé à deux reprises les fonctions de conseiller artistique pour la culture française à Shanghai dans le cadre  années croisées culturelles franco-chinoises à Shanghai, et a également dirigé en France l'orchestre national de France, l'orchestre de Lille, l'orchestre national de Paris et d'autres ensembles de renom. En reconnaissance de son rôle actif dans les échanges culturels franco-chinois, M Xu Zhong avait été fait en 2010 chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres par le Président Giscard d'Estaing, qui l'avait qualifié alors de "meilleur interprète de la musique française en Chine".

Le violoniste français Guillaume Molko s'est vu remettre les insignes de chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres. Guillaume Molko s'est établi à Shanghai en 2013, où il a exercé comme supersoliste de l'orchestre symphonique de Shanghai, ainsi que soliste invité de l'orchestre philharmonique de Shanghai, l'orchestre symphonique du Zhejiang et professeur de violon du conservatoire de l'université de Suzhou. C'est en reconnaissance de sa contribution importante aux échanges musicaux franco chinois que M Molko s'est vu décerner au consulat de France cette importante distinction.

Créé en 1957, l'ordre des Arts et Lettres, qui comprend les grades de chevalier, officier et commandeur, est destiné à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde.

(Fr) Playlist | Enfin, sur la route !

(Fr)

 

Après 3 ans de déplacements fortement limités, ce début d’année 2023 s’ouvre sur le retour à la vie normale et la reprise des voyages !

Nous qui sommes restés loin de nos familles depuis si longtemps et qui avons envie d'ailleurs, nous pouvons enfin prendre la route et retrouver les gens qui nous tiennent à cœur, revoir les paysages qui nous ont manqué et nous réjouir des nouvelles aventures qui nous attendent au bout du chemin.

Pour accompagner les trajets du nouvel an chinois, Faguowenhua vous propose une playlist à écouter « Sur la route » ! (Playlist complète en fin d'article)

 

 

 

 

 

 

 
Quelle sera votre destination ? « Le Sud » avec « La Mer », la « Plage isolée » et les « Agitations Tropicales » ?

 

 

 
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La chanson Le Sud, écrite, composée, interprétée et coproduite par Nino Ferrer, est le dernier et le plus grand succès de sa carrière. Dès sa sortie au printemps 1975, elle se classe numéro un des ventes en France durant deux semaines et le disque 45 tours s’écoulé ensuite à 1 000 000 d'exemplaires.

Le sud

 

 

 

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La mer est LA destination privilégiée pour les vacances. Le titre La Mer de Charles Trenet et son adaptation anglaise Beyond the Sea connaissent un succès international en 1946 au cours de la tournée de Charles Trenet en Amérique.

La Mer

 
 
 
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Polo & Pan et L’Impératrice représentent le meilleur son de la scène électronique française d’aujourd’hui. Que vous soyez dans le train, l’avion ou le bus, fermez les yeux et laissez-vous emporter par leur musique aux sonorités créatives, exotiques, imaginatives et colorées.

Plage isolée (soleil levant)

 

Agitations tropicales

 
Avec la réouverture des frontières, nous pouvons enfin reprendre les voyages autour du monde : « San Francisco », « Monaco », « New York avec toi », « la Californie », « Weekend à Rome » ……Mais il est impossible de ne pas vous recommander Paris !

 

 
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Sous le ciel de Paris est un hymne romantique, véritable allégorie de Paris, composée pour le film éponyme de Julien Duvivier. Les nombreuses reprises de la chanson, en particulier par Édith Piaf (1954) et Yves Montand (1964), en font l'un des classiques de leurs répertoires, de la chanson française et des chansons sur Paris. La version que Faguowenhua vous recommande est interprétée par Zaz, chanteuse à la voix extraordinaire et qui mélange très souvent le jazz et la variété.

 

Sous le ciel de Paris

 

 

Pour finir, quelle que soit votre destination, comme le dit Jack Kerouac : « Mais qu’importe : la route c’est la vie. » Nous vous souhaitons un très bon voyage !

 
 
 
What the France
 
Retrouvez une playlist complète sur le compte What the France sur Netease en scannant le code QR ci-dessous.
 

 

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Nous espérons que cette playlist vous accompagnera tout au long de votre voyage, et nous vous souhaitons un très joyeux nouvel an chinois. 
 
 
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(Fr) Une littérature délicieuse #1

(Fr)

 

 

La soupe aux poireaux et aux pommes de terre de Marguerite Duras

 

© Lin Yuan

 

Si les festins de la famille des Jia font l’objet d’abondantes études chez les chercheurs du Rêve dans le pavillon rouge, la gastronomie dans la littérature française ne manque pas de faire saliver ses lecteurs. À tel point que la madeleine de Proust est entrée dans le langage courant pour évoquer tout objet qui rappelle un souvenir d’enfance !

 

Le potage de lotus de la concubine impériale ou le foetus de mouton cuit à la vapeur et au lait des Jia peuvent peut-être paraître compliqués à reproduire. Ce n’est pas forcément le cas des plats mis à l’honneur par les écrivains français, dont certains sont très simples à cuisiner !

 

Dans Outside, recueil de plusieurs de ses articles, l’écrivaine Marguerite Duras décrit longuement la soupe aux poireaux et aux pommes de terre. Ce plat, tous les Français le connaissent, soit parce qu’il représente un doux souvenir de leur enfance, soit parce qu’il leur rappelle les affres de la cantine scolaire.

 

Pourquoi tant de souvenirs si différents à propos d’un plat si simple ? C’est que Marguerite Duras nous explique qu’« on croit savoir la faire, elle paraît si simple, et trop souvent on la néglige ». Prêtons donc à cette recette d’antan tout l’attention qu’elle mérite.

 

 

 

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La soupe aux poireaux et aux pommes de terre

 

 

 

Marguerite Duras nous recommande les ingrédients suivants :

-          1 bon kilo de pommes de terre

-          2 poireaux (Marguerite Duras vous déconseille d’en mettre davantage)

-          30 grammes de beurre

-          2 cuillères à soupe de crème fraîche 

-          2 litres d'eau 

-          1 cube de bouillon de volaille 

-          1 oignon (Marguerite Duras n’y fait pas référence mais Faguowenhua vous le recommande)

-          Du sel, du poivre et de la muscade, poivre, muscade.  

 

La préparation est on ne peut plus simple.

-          Laver et couper l'oignon, les poireaux et les pommes de terre.

-          Faire cuire les pommes de terre et dans de l’eau bouillante ;

-          Ajouter les poireaux (attention à ne pas les mettre trop tôt nous dit Marguerite Duras, car sinon la soupe perdra de son parfum) ; ajouter l’oignon ;

-          Ajouter le bouillon de volaille et l’eau

-          Laisser cuire entre 15 et 20 minutes (Marguerite Duras nous recommande de ne pas la laisser trop longtemps sur le feu, au risque qu’elle s’affadisse). 

-          Mixer la préparation.

-          Ajouter le sel, la muscade et le poivre

-          Servir avec du beurre, de la crème fraiche, voire quelques croûtons

La soupe aux poireaux et aux pommes de terre

Marguerite Duras nous recommande les ingrédients suivants :

-          1 bon kilo de pommes de terre

-          2 poireaux (Marguerite Duras vous déconseille d’en mettre davantage)

-          30 grammes de beurre

-          2 cuillères à soupe de crème fraîche 

-          2 litres d'eau 

-          1 cube de bouillon de volaille 

-          1 oignon (Marguerite Duras n’y fait pas référence mais Faguowenhua vous le recommande)

-          Du sel, du poivre et de la muscade, poivre, muscade.  

 

La préparation est on ne peut plus simple.

-          Laver et couper l'oignon, les poireaux et les pommes de terre.

-          Faire cuire les pommes de terre et dans de l’eau bouillante ;

-          Ajouter les poireaux (attention à ne pas les mettre trop tôt nous dit Marguerite Duras, car sinon la soupe perdra de son parfum) ; ajouter l’oignon ;

-          Ajouter le bouillon de volaille et l’eau

-          Laisser cuire entre 15 et 20 minutes (Marguerite Duras nous recommande de ne pas la laisser trop longtemps sur le feu, au risque qu’elle s’affadisse). 

-          Mixer la préparation.

-          Ajouter le sel, la muscade et le poivre

-          Servir avec du beurre, de la crème fraiche, voire quelques croûtons

 

 

La soupe aux poireaux

Marguerite Duras

Traduit par Yuan Xiaoyi

« On croit savoir la faire, elle paraît si simple, et trop souvent on la néglige. Il faut qu’elle cuise entre quinze et vingt minutes et non pas deux heures – toutes les femmes françaises font trop cuire les légumes et les soupes. Et puis il vaut mieux mettre les poireaux lorsque les pommes de terre bouillent : la soupe restera verte et beaucoup plus parfumée. Et puis aussi il faut bien doser les poireaux : deux poireaux moyens suffisent pour un kilo de pommes de terre. Dans les restaurants cette soupe n’est jamais bonne : elle est toujours trop cuite (recuite), trop « longue », elle est triste, morne, et elle rejoint le fonds commun des « soupes de légumes » – il en faut – des restaurants provinciaux français. Non, on doit vouloir la faire et la faire avec soin, éviter de l’« oublier sur le feu » et qu’elle perde son identité. On la sert soit sans rien, soit avec du beurre frais ou de la crème fraîche. On peut aussi y ajouter des croûtons au moment de servir : on l’appellera alors d’un autre nom, on inventera lequel : de cette façon les enfants la mangeront plus volontiers que si on lui affuble le nom de soupe aux poireaux pommes de terre. Il faut du temps, des années, pour retrouver la saveur de cette soupe, imposée aux enfants sous divers prétextes (la soupe fait grandir, rend gentil, etc.). Rien, dans la cuisine française, ne rejoint la simplicité, la nécessité de la soupe aux poireaux. Elle a dû être inventée dans une contrée occidentale un soir d’hiver, par une femme encore jeune de la bourgeoisie locale qui, ce soir-là, tenait les sauces grasses en horreur – et plus encore sans doute – mais le savait-elle ? Le corps avale cette soupe avec bonheur. Aucune ambiguïté : ce n’est pas la garbure au lard, la soupe pour nourrir ou réchauffer, non, c’est la soupe maigre pour rafraîchir, le corps l’avale à grande lampées, s’en nettoie, s’en dépure, verdure première, les muscles s’en abreuvent. Dans les maisons son odeur se répand très vite, très fort, vulgaire comme le manger pauvre, le travail des femmes, le coucher des bêtes, le vomi des nouveau-nés. On peut ne vouloir rien faire et puis, faire ça, oui, cette soupe-là : entre ces deux vouloirs, une marge très étroite, toujours la même : suicide ».

 

Texte extrait de Outside © POL

 

Marguerite Duras

Marguerite Duras est née le 4 avril 1914 à Saigon (aujourd'hui, Ho Chi Minh-Ville). Militante, romancière, scénariste, réalisatrice, auteure de pièces de théâtre, Marguerite Duras fait partie des écrivains contemporains français les plus lus et les plus connus. En 1983, elle est honorée du Grand prix du théâtre de l’Académie française. Son roman L’Amant, couronné Prix Goncourt en 1984, a été vendu à des millions d’exemplaires et traduit dans une quarantaine de langues.

 

 

À paraître prochainement chez CITIC Press Corporation, quatre ouvrages de Marguerite Duras, dont les premières éditions en mandarin de C’est tout et Cahiers de la guerre et autres textes ainsi que les rééditions de Outside (Papiers d’un jour) et Le Monde extérieur (Outside II).

 

© CITIC Press Corporation

 

(Fr) ​Molière fait son cinéma

(Fr)

Molière fait son cinéma avec les projections de Tartuffe ou l’hypocrite et Le Misanthrope


En janvier, le Beijing International Theatre Center – Cao Yu Theatre poursuit les projections dédiées à Molière avec Le Tartuffe ou l’hypocrite et Le Misanthrope.

 

Après avoir projeté Le Malade Imaginaire et L’Avare en décembre, le Beijing International Theatre Center – Cao Yu Theatre poursuit les projections dédiées à Molière. S’associant à New Live, la salle diffusera Le Tartuffe ou l’hypocrite le 7 janvier et Le Misanthrope le 8 janvier. Ces deux pièces incontournables, écrites par le plus célèbre des dramaturges français et jouées par la Comédie-Française, seront diffusées sur le grand écran pour offrir une expérience théâtrale unique.

 

 

Ces projections clôturent la série de diffusions célébrant Molière à l’occasion de son 400e anniversaire. Né le 15 janvier 1622, Molière est sans doute l’une des plus grandes figures du théâtre français classique, engagé dans son art et dans la société de son temps. Ses œuvres ont été jouées par les plus grandes compagnies théâtrales et sont étudiées par de nombreux élèves dans le monde. Sa vie mouvementée, haute en couleurs et sa forte personnalité ont inspiré de nombreux dramaturges, metteurs en scènes et cinéastes.

 

Le Tartuffe ou l’hypocrite et Le Misanthrope constituent un portrait vibrant et critique des mœurs sociales et sont considérés comme un exemple de comédie classique dans l’histoire du théâtre mondial. À travers des mises en scène originales et contemporaines, la Comédie-Française, le plus ancien et renommé des théâtres nationaux en France, réinterprète ces pièces du XVIIe siècle pour les dévoiler au cinéma, en collaboration avec Pathé Live. L’occasion de découvrir des chefs-d’œuvre du théâtre autrement !

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Tartuffe ou l'hypocrite

7 janvier 2023 (samedi) – 14:00

Beijing International Theatre Center – Cao Yu Theatre

Durée : 2h18 (sans entracte)

(dialogues en français/sous-titres en chinois)

 

Jouée et captée en 2022, Le Tartuffe ou l’hypocrite constitue l’une des œuvres les plus satiriques de Molière. Le spectacle surprend d’autant plus que le metteur en scène, Ivo van Hove, dévoile la première version de la pièce, censurée en 1664 par le roi au lendemain de sa première. En effet, le roi ne pouvait pas d’un côté se faire le héraut de l’orthodoxie catholique et de l’autre permettre à son comédien-auteur préféré de représenter sur son théâtre parisien une telle satire des dévots. La pièce que nous connaissons depuis, Le Tartuffe ou l’Imposteur, est une version modifiée en 1669. Dans sa quête de la perfection chrétienne, le riche Orgon a accueilli chez lui le pieux Tartuffe en tant que guide spirituel. Il voit en lui un véritable confident, un sauveur dont il en fait son unique héritier. Mais, l’hypocrite, incapable de résister à la tentation, s'éprend de la deuxième et jeune épouse d'Orgon. Cette version de la comédie de Molière se concentre sur la relation passionnelle de Tartuffe avec la jeune épouse d’Orgon, le conflit entre le père et le fils, ainsi que l’opposition entre une vision progressiste et libertine du monde portée par Cléante et celle, conservatrice, d’Orgon et sa mère.

 

 

 

Le Misanthrope

8 janvier 2023 (dimanche) – 14:00

Beijing International Theatre Center – Cao Yu Theatre

(dialogues en français/sous-titres en chinois)

Durée : 3h04 (dont un entracte de 10 minutes, à partir de la 99e minute)

 

Avec la captation du Misanthrope réalisée en 2017, le réalisateur Clément Hervieu-Léger réinterprète ce chef-d’œuvre de la comédie classique, dans lequel Molière s’attaque à la société du paraître et au monde de la cour. Alceste aime Célimène, une jeune femme mondaine éprise de liberté, mais rejette la société de bienséance à laquelle ils appartiennent. Hanté par un procès dont il redoute l’issue, Alceste se rend chez elle pour solliciter son aide... Le Misanthrope donne à voir une société libérée de l’emprise parentale et religieuse, dont le vernis social s’écaille lorsque surgit le désir. Poussés à bout par la radicalité d’Alceste, prêt à renoncer à toute forme de mondanité, les personnages dévoilent, le temps d’une journée, les contradictions du genre humain soumis à un cœur que la raison ne connaît point. Avec un regard nouveau, Clément Hervieu-Léger cherche à enraciner les personnages dans le présent tout en faisant vivre les dilemmes sociaux de l’époque. Loïc Corbery, acteur célèbre de la scène théâtrale française contemporaine, incarne Alceste.

 

 

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(Fr) Yu Zhongxian | Questionnaire de Proust #12

(Fr)

Ancien rédacteur en chef de la revue Shijie Wenxue (Littératures du Monde), Yu Zhongxian est traducteur littéraire, professeur et directeur de thèse à l’Académie des sciences sociales de Chine, membre permanent du jury pour le Prix Fu Lei. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2002, il a par ailleurs été lauréat du Prix Lu Xun 2018 dans la catégorie « Traduction littéraire ».

 

Yu Zhongxian a accepté d’être notre invité spécial en décembre pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

Questionnaire de Proust par Yu Zhongxian

1. Le principal trait de mon caractère......

La tolérance et la persévérance.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

L’honnêteté et le courage.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

La douceur et la compréhension.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Qu’ils me disent la vérité.

 

5. Mon principal défaut......

Ne pas savoir dire non.

 

6. Mon occupation préférée......

La traduction littéraire.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Un rêve dont je me souviens quand je me réveille.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Avoir une maladie incurable.

 

9. Ce que je voudrais être......

Le meilleur moi possible.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Difficile à dire, peut-être le sud de la France, en Provence, ou bien à Barcelone.

 

11. La couleur que je préfère......

Le bleu, le bleu du ciel comme le bleu de la mer, le bleu clair comme le bleu foncé.

 

12. La fleur que j’aime......

Le narcisse, j’en plante tous les ans.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le cygne. J'ai lu ce que Buffon écrit sur le cygne, et j'ai adoré.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Jean Echenoz.

 

15. Mes poètes préférés......

Andrea Chénier.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Jean Valjean dans Les Misérables.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Je n'arrive pas à dire, peut-être que je n'en ai pas.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Johannes Brahms.

 

19. Mes peintres favoris......

Marc Chagall.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Henry Norman Bethune, le médecin canadien.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Jeanne d'Arc, la campagnarde française.

 

22. Mes noms favoris......

Julien pour un garçon, Véronique pour une fille.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

L'hypocrisie.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Yuan Shikai, il est le vrai usurpateur du pays.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Le débarquement des Alliés sur les côtes normandes, connu comme le "jour le plus long".

 

26. La réforme que j'estime le plus......

La réforme en Chine depuis 1978, j’y ai moi-même participé et en ai bénéficié.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Une mémoire extraordinaire.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Sans douleur.

 

29. État présent de mon esprit......

J’ai la Covid et je voudrais me rétablir.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Les fautes de calcul, tellement évidentes qu'on les repère au premier coup d'œil.

 

31. Ma devise......

Nulla dies sine linea. (Pas de jour sans une seule ligne.)

 

(Fr) Molière au Cao Yu Theatre

(Fr)

 

La Comédie-Française s’invite au Beijing International Theatre Center à travers les projections du Malade Imaginaire et de L’Avare de Molière

 

 

Soyez aux premières loges pour découvrir le meilleur du théâtre français !

Le Beijing International Theatre Center – Cao Yu Theatre rouvre ses portes et s’associe à New Live pour présenter des projections de pièces incontournables de Molière. Rendez-vous les 23 et 24 décembre pour visionner les représentations du Malade Imaginaire et de L’Avare sur grand écran.

 

Ces projections s’inscrivent dans la célébration du 400e anniversaire de la naissance du célèbre comédien et dramaturge français. Né le 15 janvier 1622, Molière est sans doute l’une des plus grandes figures du théâtre français classique. Il incarne l’homme de théâtre, engagé dans son art et dans la société de son temps. Ses pièces ont été jouées dans le monde entier par les plus grandes compagnies théâtrales et sont étudiées par de nombreux élèves. Son œuvre, composée d’une trentaine de comédies, fait de lui l’un des écrivains les plus importants de la littérature et du théâtre français du XVIIe siècle.

 

À travers la réinterprétation par la Comédie-Française de ses pièces, le public pourra découvrir des personnages comiques et des histoires insolites qui forment un portrait satirique de la société française de l’époque et qui résonnent avec des réalités plus contemporaines.

 

Ces pièces ont été jouées et réinterprétées par les comédiens de la Comédie-Française, le plus ancien et renommé des théâtres nationaux en France. En collaboration avec Pathé Live, la Comédie-Française s’invite au cinéma pour offrir une manière unique de découvrir et de vivre deux chefs-d’œuvre du théâtre.

 

23 décembre 2022 (vendredi) 19:00

Beijing International Theatre Center - Cao Yu Theatre

Tarif: 120 rmb

Tarif étudiant : 60 yuan (sur présentation de la carte étudiante)

136 minutes sans entracte

Projection en haute définition

* En français sous-titré en chinois

 

Le Malade Imaginaire nous plonge dans l’histoire d’Argan, un hypocondriaque et père tyrannique qui souhaite marier sa fille, Angélique, à un médecin complètement ridicule nommé Thomas Diafoirus. Toutefois, Angélique est amoureuse d'un autre homme, Cléante. En parallèle, Béline, la seconde femme d’Argan a pour objectif de voler la fortune de son mari et tente de saboter le mariage du jeune couple. Mis en scène par Claude Stratz, avec les comédiens Alain Lenglet, Guillaume Gallienne et Catherine Sauval, cette pièce en trois actes est la dernière œuvre de Molière, mais aussi sa plus belle comédie satirique.

 

 

24 décembre 2022 (samedi) 14:00

Beijing International Theatre Center - Cao Yu Theatre

Tarif: 120 rmb

Tarif étudiant : 60 yuan (sur présentation de la carte étudiante)

142 minutes sans entracte

* Projection en haute définition

* En français sous-titré en chinois

 

Dans L’Avare, Molière offre le portrait d’un avare devenu connu : Harpagon. Homme à la fortune pourtant assurée, sa vie n’est que calcul pour prévenir la moindre dépense et paranoïa, tant sa peur d’être volé est grande. Il projette de marier sa fille, Elise, sans dot, à un riche marchand et son fils, Cléante, à une riche veuve. Lui-même veuf depuis peu, il convoite la jeune Marianne. Mais ces machinations ne sont pas au goût des jeunes gens qui ont chacun une personne chère à leur cœur. Dans son adaptation, la metteuse en scène Lilo Baur décide de rapprocher la pièce de notre époque en la situant dans la période d’après-guerre, où l’émancipation féminine, parentale et sociétale est encore un horizon lointain. Les comédiens Alain Lenglet, François Gillard et Jérôme Pouly revisitent cette pièce pour en faire une véritable satire sociale, vibrante d’actualité.

 

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En janvier 2023, pour poursuivre la découverte des classiques de Molière, les pièces Tartuffe ou l’hypocrite ainsi que Le Misanthrope seront diffusées.

 

 

 

 

 

 

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(Fr) Ho Ho Ho ! C'est Noël !

(Fr)

Noël, c'est dans 2 jours ! Alors préparez la bûche et l'apéro (ou le chocolate chaud), lovez-vous dans le canapé à côté du sapin, et faites-vous plaisir, en famille ou entre amis, avec des films de Noël plein d'humour ou d'émotion. Faguowenhua vous propose une sélection de longs métrages français à voir ou revoir pendant les fêtes de fin d'année.

 

C'est parti!

 
Santa et Cie (2017)
France, Belgium/ France, Belgium
Comedy, Family, Fantasy / Comédie, Famille, Fantastique
Director : Alain Chabat / Réalisation : Alain Chabat
Avec : Alain Chabat, Audrey Tautou, Golshifteh Farahani
 
 
Rien ne va plus à l'approche du réveillon : les 92 000 lutins charges de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps ! C'est un coup dur pour Santa (Claus), plus connu sous le nom de Père Noël. .. il n'a pas le choix : il doit se rendre d'urgence sur Terre avec ses rennes pour chercher un remède. À son arrivee, il devra trouver des alliés pour l'aider à sauver la magie de Noël.

 

Disponible sur Tencent Video

 
 
 
 
 
Un conte de Noël (2008)
France / France
Comédie dramatique
Réalisation : Arnaud Desplechin
Avec : Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Mathieu Amalric
 
Abel et Junon ont eu deux enfants, Joseph et Elizabeth. Mais Joseph, atteint d'une maladie génétique rare, a besoin d'une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n'étant pas compatible, ses parents conçurent un troisième Mais enfant, Henri. la greffe ne prit pas et Joseph mourut à l'âge de sept ans. Des années plus tard, excédée par les abus de son frère, Elizabeth a banni Henri. Mais ce Noël, la famille se réunit pour la première fois...
 
 
César du Meilleur acteur dans un second rôle aux César 2009 (Jean-Paul Roussillon)

Disponible sur Tencent Video

 

 
 
 

8 femmes (2002)
France
Policier, Comédie
Réalisation : François Ozon
Avec : Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart, Fanny Ardant
 
 
Dans les années cinquante, dans une grande demeure bourgeoise en pleine campagne, on est sur le point de fêter Noël. Mais un drame se produit : le maître de maison est retrouvé assassiné. la victime. Commence alors une longue journey d'enquête, faite de disputes, de trahisons et de révélations.
 
 
Prix ​​pour la meilleure réalisation au Festival des Lumières de 2003

 

Disponible sur Tencent Video

 
 
 
 

Montez le son ! La playlist 100% Noël

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Mais que serait Noël sans ses traditionnels chants ou ses tubes pop qui, en quelques notes, nous plongent dans une ambiance chaleureuse et festive!
 
Très populaire aux États-Unis, le phénomène des « Christmas albums » est une étape incontournable dans la carrière des grands chanteurs américains. En France, cette tradition est beaucoup moins répandue. Néanmoins, de nombreux artistes se sont pliés au jeu de la chanson de Noël. Des hits incontournables aux chansons oubliées, en passant par des morceaux insolites... Il faut de tout pour faire une playlist parfaite.
 
 

classic track

      Les grands classiques     

Petit Papa Noël, Mon beau sapin ou encore Vive le vent… À l'évocation de ces titres de chansons, tous les Français pourront vous fredonner quelques notes et penseront avec nostalgie à leur enfance. traversé les générations. Tino Rossi en est l'interprète le plus célèbre. Mais ce répertoire a été complété au fil des années par de nouvelles compositions chantées par les plus grands artists français comme Charles Aznavour Brass ou Georges
 
 

 

Petit Papa Noel music: Celine Dion - Celine Dion Chante Noel

 

 

Noël a Paris music: Charles Aznavour - Joyeux Noël 2021

 
 
 

Les reprises à gogo    

 

Pour répondre à l'engouement des chansons de Noël en France, la jeune scène musicale française a adapté à sa manière non seulement des chansons traditionnelles mais aussi des tubes anglo-saxons planétaires. En 2011, la maison de disque Barclay réunissait autour du compositeur Michel Legrand et d'un big band un casting comprenant Iggy Pop, Olivia Ruiz, Carla Bruni, Renan Luce ou -M-, pour l'album Noël ! Noël !! Noël !!! album FIRST NOEL en 2021, dans lequel il réinterprète 25 des plus grands classiques de Noël en plus de 3 titres inédits qu'il a composés comme un cadeau de Noël pour les fans de jazz. De quoi passer un moment relaxant dans son uneutete Boisson chaude entre les mains !

 
 

o  Jolis Sapins music: Carla Bruni - Noël ! Noël !! Noël !!!

 
 

o   Mon beau sapin music: Ibrahim Maalouf - First Noel

 
 
 
 
 

 

 
Playlist complète

 

 

Retrouvez une playlist complète sur le compte What the France sur Netease en scannant le code QR ci-dessous.
 
 
 

Nous espérons que cette playlist vous aura fait vibrer, rire et danser et nous vous souhaitons de passer de bonnes fêtes de fin d'année !
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(Fr) Pochette surprise pour les amateurs de livres

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Les fêtes de fin d’année approchent et vous n’avez pas d’idées de cadeaux ? Voici qui devrait vous plaire !

Après le succès de la grande braderie de livres organisée dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement, quelques livres injustement abandonnés sur nos rayons cherchent encore une nouvelle maison. Afin de prolonger cette initiative éco-responsable, l’Institut français de Pékin vous propose des pochettes surprises de livres bradés à offrir à vos proches.

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La magie d’un cadeau est souvent associée à la surprise qu’il procure. On reçoit un beau paquet, bien emballé et coloré, mais dont le contenu reste secret. C’est dans cet esprit qu’a été pensé ce projet.

Chaque pochette comprend 3 livres de poche en français sur une même thématique (littérature, policier, essais, romans jeunesse), au tarif unique de 50 rmb. Il s’agit de livres bradés, dont la couverture peut être légèrement abîmée ou les pages un peu jaunies.

Pour réserver votre pochette surprise, choisissez votre thématique et contactez le club de lecture par courriel à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com. Vous pourrez ensuite venir chercher votre paquet sur place ou vous le faire envoyer (frais de transport non inclus).


Dans la limite des stocks disponibles.

 

Coordonnées 

 

 

 

 

 

 

arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com

(010) 6553 2627 ext.110

Institut français de Pékin, 18, Gongti Xilu, Chaoyang Qu, Pékin 100020

Du mardi au dimanche, de 14h00 à 18h00*

*horaires aménagés en raison de la situation sanitaire. Merci de votre compréhension.

 

 

 

 

 

 

(Fr) Julien Creuzet représentera la France à la prochaine Biennale di Venezia

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Bravo à Julien Creuzet, qui représentera la France à la 60e Biennale di Venezia en 2024 ! 

 

Julien Creuzet © Virginie Ribaut

 

Julien Creuzet est un artiste plasticien, vidéaste, performeur et poète,âgé de 36 ans. Il a passé l'essentiel de son enfance en Martinique. Ces premières années dans les Caraïbes, au croisement de plusieurs influences culturelles, imprègnent une œuvre dans laquelle le mélange des imaginaires tient une place centrale. Passé par l’École supérieure d'arts & médias de Caen/Cherbourg et par l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, il est également diplômé, en 2013, du Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Il enseigne aux Beaux-Arts de Paris.

 

Vue d'installation, Prix Marcel Duchamp 2021, Centre Pompidou, Paris, 2021 © High Art

 

Son travail abénéficié ces dernières années d’une importante visibilité grâce à de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Il est par ailleurs lauréat du prix Étant donnés 2022, du prix BMW Art Journey 2021 et nominé du prix Marcel Duchamp 2021. Il est représenté par High Art (Paris), Andrew Kreps Gallery (New-York), Document (Chicago).

 

Vue de l'exposition Hiding behind the foliage. Search for Mygalia, Document Gallery, Chicago, 2017 © Document Gallery

 

Julien Creuzet s’intéresse aux questions de colonisation, de migration ainsi qu’à la manière dont ces dernières influencent les individus et leur identité. Explorant différents héritages culturels, il s’inspire du passé et du présent, de l’ici et de l’ailleurs, pour créer des histoires à la fois personnelles et universelles. Ses réflexions sur la créolisation se retrouvent dans la mixité et la diversité des pratiques qu’il utilise. Ses nouvelles œuvres trouveront, au Pavillon français de Venise, une résonance particulièrement importante avec les questions de notre temps. 

 

Vue d'installation Orphée ruminait des mots à l'étouffée (...), LUMA Arles, 2022 © Victor Picon

 

La Biennale de Venise malgré son grand âge (créée en 1895) reste l’évènement mondial le plus important dédié à l’art contemporain. 800 000 visiteurs (fréquentation historique) ont eu l’occasion de découvrir l’édition 2022 lors de laquelle la France a reçu la mention spéciale du jury avec le projet de Zineb Sedira, Les rêves n’ont pas de titre.



Rendez-vous en mai 2024 pour découvrir le projet que Julien Creuzet imaginera et créera spécialement pour le Pavillon français.

 

Vue de l'exposition Les lumières affaiblies des étoiles lointaines (...), Palais de Tokyo, Paris, 2019 © Aurélien Mole

 

(Fr) César Franck, le rénovateur discret de la musique française de la seconde moitié du XIXe siècle

(Fr)

 

 

 

César Franck

1822-1890

 

S’il a dû attendre ses 57 ans pour obtenir la consécration dans le domaine de la musique de chambre, César Franck a pourtant été un musicien extrêmement précoce. À l’occasion du bicentenaire de sa naissance (1822-1890), nous vous proposons de redécouvrir cette personnalité complexe et humble de grand talent.

Organiste et compositeur français d’origine belge, César Franck est l’un des musiciens les plus importants du XIXe siècle. Il est pourtant bien moins connu que ses contemporains, et occupe une place singulière dans l’histoire de la musique.

Né à Liège le 10 décembre 1822, César Franck grandit dans une famille modeste. La figure paternelle est déterminante dans la première partie de carrière du jeune César Franck. Son père, modeste employé de banque, ambitionne de faire du jeune César Auguste et de son frère Joseph, des musiciens virtuoses. Le modèle à suivre est Liszt.

Après quelques années d’études à l’Ecole royale de musique de Liège, la famille déménage à Paris dès 1835. César Franck suit alors les cours d’Anton Reicha (professeur de Berlioz, Liszt et Gounod) et de Pierre Zimmermann, avant d’intégrer le Conservatoire. Il y suit Zimmermann, pour les cours de piano, mais également les cours de fugue et de contrepoint d’Aimé Leborne. Et l’orgue dans la classe de Benoist.

Particulièrement brillant, le jeune élève révèle rapidement toute sa virtuosité. En 1838, il obtient un «grand prix d’honneur » de piano, puis un prix de fugue en 1840. Cette même année, il s’inscrit dans la classe d’orgue de François Benoist. Il reçoit le second prix d’orgue en 1841.

L’impatience paternelle empêche néanmoins le jeune homme d’aller au bout de ses études. Celui-ci, trop pressé de voir son prodige de fils donner des concerts, le pousse à quitter le Conservatoire en 1842 pour donner une tournée en Belgique et en Allemagne. Ce sera la seule de sa carrière. Le compositeur doit alors satisfaire aux goûts du père, donnant naissance à des morceaux d’une virtuosité technique évidente: Ballade, Fantaisie, Duos à quatre mains. Ce cadre contraint laisse néanmoins peu de place au jeune musicien de s’exprimer pour lui-même.

Ce sont dans ses œuvres écrites à l’insu de son père que se décèlele style Franck : les Trios (1839-1842) ou encore Ruth (1844-1845), églogue biblique pour soli, chœur et orchestre, qui sera son succès de jeunesse. Ces deux parenthèses dans la tutelle de son père laissent entrevoir la recherche formelle d’un musicien en quête de son style propre.

 

 

 

La véritable rupture n’adviendra qu’en 1846. Celui qui s’accommodait jusqu’alors de répondre aux ambitions d’un autre s’éprend d’une de ses élèves, Félicité Desmousseaux. Le père Franck refuse de consentir au mariage. Pour César Franck, ce sera le moment de l’émancipation: il quitte le domicile paternel, pour épouser Félicité en 1848. 

Franck devient alors un simple professeur de musique, menant une vie modeste et besogneuse, privé du rôle d’impresario que jouait son père jusqu’alors. En 1847, il devient l’organiste à Notre-Dame de Lorette, puis à Saint-Jean-Saint-François du Marais, en 1851. Il est finalement nommé chef de chapelle à la basilique Sainte-Clotilde en 1857, avant de devenir titulaire du nouvel orgue Cavaillé-Coll, à 46 jeux, installé en 1859. Il occupera ce poste jusqu’à sa mort en 1890. Il devient par ailleurs, à 50 ans, professeur d’orgue au Conservatoire.

 

César Franck à l'orgue de Sainte-Clotilde, d'après une peinture originale de Jeanne Rongier 
© Palazzetto Bru Zane/fonds Leduc

 

Réputé bon, humble et trop discret pour rechercher les honneurs et le succès, la vie de Franck reste entourée d’une aura singulière. Un véritable mythe s’est développé autour de lui, et notamment la légende du « Pater Seraphicus ». Franck fédéra effectivement autour de lui une jeune garde, qui dans un Paris fin-de-siècle teinté de symboliste, s’entendent comme des fils spirituels vénérant la mémoire de son maitre érigé en « Pater Seraphicus ». Insistant sur l’improvisation et l’écriture, sur l’expression de la beauté et du lyrisme plutôt que la technique, il forma en effet des artistes d’importance, tels Chausson, d’Indy, Duparc, Vierne, ou encore Guillaume Lekeu qui mirent un point d’honneur à défendre l’héritage de leur professeur.

 

 

Une couverture d'ouvrage représentant César Franck et ses élèves. On y voit, de gauche à droite : E. Chausson (à genoux), Ch. Bordes, A. Bruneau, E. Chabrier, V. d'Indy, A. Messager, Pierre de Bréville. © Palazzetto Bru Zane/fonds Leduc

 

Le caractère modeste et effacé de Franck explique son succès tardif. Compositeur de génie, ce n’est qu’à la fin de sa carrière, loin de l’influence asphyxiante de son géniteur, qu’il produit la plupart de ses chefs-d’œuvre. Sa quintette avec piano et les Béatitudes (1879) annoncent ses grandes œuvres, que sont Prélude, choral et fugue pour piano (1884), Variations symphoniques pour piano et orchestre (1885), la Sonate pour piano et violon (1886), la Symphonie en ré mineur (1888) et ses Trois Chorals pour orgue (1890), écrits l’année de sa mort, et considéré comme son testament musical.

 

 

 

 

La page de titre des Préludes, Fugues et Variations et une esquisse autographe des Variations symphoniques © Gallica, Bibliothèque nationale de France

 

 

 

 

Musicien romantique, d’un lyrisme tumultueux, cheminant entre un Bach et un Beethoven, entre virtuosité technique et innovation, César Franck fut ainsi mis à l’honneur dans le cadre du focus que lui a consacré la 16e édition du festival Croisement, par une programmation audacieuse et singulière, à l’image du musicien qu’il fut.

 

César Franck fut également mis à l’honneur par une série de concerts menés en collaboration avec l’Institut Français, comme le concert exceptionnel de l’Orchestre du Guiyang, qui joua la Symphonie en ré mineur et deux œuvres écrites pour piano et orchestre, dirigé par le chef d’orchestre Zhang Guoyong et en collaboration avec le pianiste Song Siheng le 11 novembre dernier. Le pianiste et compositeur Zhang Shiyue interpréta également Prélude, Fugue et Variation op.18, FWV.30 le 11 septembre 2022.

 

Egalement programmé dans le cadre de Croissement 2022, le concert Choral No. 2 in B minor FWV 39 pour orgue – interprété par l’organiste Shenyuan associant une création de la danse contemporaine de la danseuse Wang Yabin interviendra en septembre 2023 et sera l’occasion de célébrer, encore une fois, un musicien singulier par une pièce audacieuse.

 

Hommage bien mérité pour un compositeur qui a marqué un tournant dans l’histoire de la musique.

(Fr) La baguette, un patrimoine mondial croquant

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Croquante 😉      

La baguette est un élément vivant du patrimoine français. Sa mie crémeuse, ses alvéoles aériennes et irrégulières, sa croûte dorée et croustillante ont marqué des générations de gourmands, en France et au-delà.

Le 30 novembre 2022, le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a voté en faveur de l’introduction des savoir-faire artisanaux et de la culture de la baguette de pain de tradition française sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 

Longue de 40 à 70 centimètres, la baguette est réalisée à partir de quatre ingrédients seulement (farine, eau, sel, levure ou levain). Mais sa confection n’est pas si simple ! Il faut souvent aux boulangers des années de pratique pour trouver leur signature.

Les artisans boulangers sont les garants de la transmission de cette tradition. Ils effectuent un travail exigeant qui demande la maîtrise de gestes méticuleux. Leur savoir-faire est désormais protégé et reconnu par l’UNESCO.

 

 

Contrairement aux idées reçues, la baguette est un produit du XXe siècle, apparu en réponse à l’évolution de la demande urbaine. Les gens aisés en ville avaient besoin d’un pain frais plusieurs fois par jour et les grands pains traditionnels - entre 1 et 2 kilos - étaient simplement trop gros.

Malgré sa jeune histoire, la baguette s’est rapidement gravée dans la mémoire collective. Beaucoup de jeunes français font leurs dents en mordant dans un croûton. Et c’est l’un des premiers achats des enfants, à qui l’on donne quelques sous pour se rendre à la boulangerie.

 

 

La boulangerie est un lieu de parfums et de senteurs, qui s’inscrivent dans la mémoire collective dès le plus jeune âge. Le boulanger ou la boulangère est un visage familier et participe au maintien du lien social d’un quartier ou d’un village. Régulièrement voire quotidiennement, un membre de la famille va chercher la baguette, qui se mange fraîche.

C’est devenu une image emblématique de la France : des clients sortant d’une boulangerie baguette sous le bras, n’hésitant pas à la mordre à pleine dents lorsqu’elle est encore chaude. Elle est aussi un symbole de l’hospitalité française : c’est un pain de partage, qui se coupe, se transporte et se passe de main en main avec facilité.

 

 

Ce produit symbolique entre cette année sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en même temps que les techniques traditionnelles de transformation du thé, présentées par la Chine. Vert, noir, jaune, sombre, blanc, aux fleurs ou oolong, le thé se décline en couleurs et saveurs diverses qui sont le fruit de savoir-faire centenaires. Il est omniprésent dans le quotidien des Chinois et permet d’échanger, de tisser des liens et de se rapprocher.

De la même manière, la baguette occupe une place centrale dans la culture française et est aussi un symbole de partage, de simplicité et d’échange. Nous nous réjouissons de l’entrée au patrimoine mondial de l’UNESCO de la baguette et du thé et félicitons les communautés chinoises et françaises qui ont œuvré pour ces inscriptions !

 

 

Pour les plus téméraires d’entre vous qui souhaiteraient essayer de confectionner une baguette, voici une recette très simple :

 

 

Recette

Ingrédients

375 g de farine de blé type 55

215 g d’eau

7 g de sel fin

5 g de levure sèche de boulange

 

Accessoires

Four

Saladier

Torchon

Couteau

 

Préparation

  1. Je fais tiédir l’eau (environ 40°C).

  2. Dans un saladier, je mélange la farine, le sel et la levure sèche. Je verse l’eau tiède et travaille l’ensemble pendant 5 minutes jusqu’à l’obtention d’une boule lisse.

  3. Je recouvre le saladier d’un torchon et laisse reposer pendant 40 minutes à température ambiante, à l’abri des courants d’air.

  4. Je travaille la pâte pour la dégazer puis la divise en 3 parts. Je roule chaque part en un cylindre, un peu plus long que les empreintes du moule à baguettes.

  5. Je farine une plaque et je dispose les cylindres de pâte dessus. Je laisse reposer 20 minutes, à température ambiante, à l’abri des courants d’air. Je préchauffe le four à 250°C.

  6. Je badigeonne le dessus des baguettes d’eau, en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’eau entre la pâte et la plaque. Je fais des incisions assez profondes sur le dessus.

  7. J’enfourne et cuis 25 minutes à 240°C.

 

Et voilà, vous aurez entre vos mains un morceau de patrimoine mondial bien croquant !

 

(Fr) Réouverture de l’Institut français de Pékin

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Nous avons le plaisir de vous informer que l’Institut français de Pékin rouvrira ses portes à partir du mardi 13 décembre 2022.

 

 

 
 

médiathèque

 
 
 
Vous pourrez y accéder pour l'emprunt des livres, en revanche la lecture sur place ne sera pas encore possible. Le système de prêt à distance sera toujours valable. Un service de retrait et dépôt de livres sur place sans contact avec le personnel sera mis en place à partir de la réouverture.
 
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18h.

 

 
 
 
L’Arbre du voyageur 
 
 
 
 
Le club de lecture vous permet d’acheter des livres en français, sur place mais aussi depuis votre domicile. Pour toute commande de livre à distance, vous pouvez écrire à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com.
 
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18h.
 
 
 
 
Auditorium
 
La projection de film reprendra à partir du vendredi 16 décembre. Consultez le dernier article de ce push pour connaître la programmation.
 
 
 
Alliance Française de Pékin
 
L'accueil de l'Alliance Française de Pékin sera ouvert de nouveau de 9h à 19h à partir du 12 décembre. Les cours reprendront progressivement en présentiel. Pour plus de détails, veuillez contacter les conseillères clientèle de l'Alliance Française de Pékin. ( Conformément à la réglementation applicable, les étudiants et les visiteurs sur place doivent présenter le code de santé vert et un résultat négatif du test PCR de moins de 48 heures.)
 
 
 
 
Campus France Chine
 
Le bureau Campus France Chine sera également ouvert à partir du lundi 12 décembre. 
 
 
 

Consignes de sécurité

 
 
Pour la sécurité de tous, nous soulignons la nécessité du strict respect des consignes suivantes :
 

À l'entrée

 

Montrez votre HealthKit vert (le certificat négatif d’un test de moins de 48h n’est plus nécessaire).

Acceptez la prise de température obligatoire.

Désinfectez vos mains.  

À l'intérieur

 

Portez toujours votre masque, couvrant la bouche et le nez. Le port du masque est obligatoire pendant toute la séance de cinéma. 

 

 

À bientôt à l’Institut français de Pékin !

 

 

 

 

 

 

 

(Fr) Le palmarès du Prix Fu Lei 2022 dévoilé

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Le jury du Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition s’est réuni le 20 novembre dernier pour la sélection finale et le choix des lauréats de cette 14e édition. Le prix de la catégorie « Essai » est attribué à Gu Xiaoyan pour sa traduction du Temps des cathédrales. L’art de la société 980-1420 de Georges Duby, paru chez Nanjing University Press ; le prix de la catégorie « Littérature » est décerné à Liu Nanqi pour sa traduction du Livre des Limites d’Edmond Jabès, paru chez Guangxi Normal University Press Group ; le prix « Jeune pousse » récompense Lyu Ruyu pour sa traduction du Mystère Henri Pick de David Foenkinos, parue chez Shanghai Translation Publishing House.
 

Prix dans la catégorie « Essai »

 

 

Le Temps des cathédrales. L’art et la société 980 – 1420 de Georges Duby

Traduit par Gu Xiaoyan

Nanjing University Press

 

Présentation de la traductrice

Docteure en traductologie et diplômée de l’Université de Nanjing, Gu Xiaoyan est professeure de français à l’Université d’économie et de finance de Nankin. Elle a été boursière du Centre National du Livre en tant que traductrice en 2013. Elle a dirigé plusieurs projets de recherches sur la traduction. Elle a traduit, entre autres, Le Dernier des Mozart de Jacques Tournier, Les Femmes de l’ombre de Laurent Vachaud, Clara. S. Les secrets d’une passion de Claude Samuel.

 

Le mot du jury 

Le Temps des cathédrales. L’art et la société 980-1420 est un ouvrage important dans la tradition historiographique française. Sa valeur académique liée aux recherches de la culture médiévale est toujours reconnue aujourd’hui, tant par les spécialistes que par le grand public.

La traduction de Gu Xiaoyan rend fidèlement la pensée de Georges Duby, tout en gardant le style à la fois historique et littéraire du texte original. Elle a aussi effectué un travail pédagogique important à travers ses notes de traduction.

 
 
 

Prix dans la catégorie « Littérature »

 

Le Livre des Limites d’Edmond Jabès

Traduit par Liu Nanqi

Guangxi Normal University Press Group

 

 

Présentation du traducteur

Né à Pékin, Liu Nanqi est diplomé de l’Université de Pékin (Faculté de Langue et Littérature française, Département de Langue et Littérature occidentales, 1982) et de l’University of International Business and Economics (Faculté de Droit, 2001). Attaché économique près l’Ambassade de Chine en Centrafrique dans les années 1980, il a été investi dans les affaires économiques et commerciales extérieures pendant de nombreuses années. Il est professeur invité et tuteur MBA depuis 2014 à l’University of International Business and Economics. Il est traducteur de Charles Baudelaire (Les Fleurs du mal, Le Spleen de Paris), de Francis Jammes (De l’Angélus de l’Aube à l’Angélus du soir, Le Deuil des Primevères), d’Edmond Jabès (Le Livre des Questions, Le Livre des Ressemblances, Le Livre des Limites, Un étranger avec, sous le bras, un livre de petit format, Je bâtis ma demeure) et de quelques essais poétiques d’Yves Bonnefoy. Il a été finaliste du Prix Fu Lei en 2021 pour sa traduction du Livre des Questions de Jabès.

 

Le mot du jury 

Le Livre des Limites d’Edmond Jabès délivre les réflexions approfondies de l’écrivain sur le monde, la vie, la judaïcité, le soi, le discours, l’écriture. Ce texte au confluent des genres littéraires regorge d’images et de mots aux connotations très abstraites.

La traduction de Liu Nanqi transmet la mélodie et le rythme de ce poème en prose philosophique, avec une musique qui rend la beauté du texte. Il est également très précieux que Liu Nanqi ait traduit l’ensemble des œuvres de Jabès, durant des années, sans relâche.

 

 

 

Prix « Jeune pousse »

 

 

Le Mystère Henri Pick de David Foenkinos

Traduit par Lyu Ruyu

Shanghai Translation Publishing House

 

Présentation de la traductrice

Après avoir obtenu son doctorat du Département de français de l’Université de Pékin, Lyu Ruyu est maintenant maître de conférences au Département de français de l’Université Renmin de Chine. Traductrice depuis 2013, elle a déjà traduit trois romans de David Foenkinos : La Délicatesse, Charlotte et Le Mystère Henri Pick.

 

Le mot du jury 

Le Mystère Henri Pick de David Foenkinos génère chez ses lecteurs un sentiment de joie, avec beaucoup de suspense et d’humour. Cette écriture apparemment nonchalante et légère provoque pourtant des émotions profondes et une réflexion sérieuse. La traduction de Lyu Ruyu rend formidablement bien le style captivant et humoristique de ce roman.

 

 
Ces trois titres ont été sélectionnés parmi les 10 œuvres finalistes, qui ont nourri des discussions intenses au cours des trois heures qu’ont duré les délibérations. 32 ouvrages étaient en lice cette année pour le Prix Fu Lei, à l’équilibre entre les deux catégories : 16 dans la catégorie « Essai » et 16 dans la catégorie « Littérature ». La sélection finale a été assurée par un jury présidé par Yu Zhongxian, traducteur et ancien rédacteur en chef de la revue Shijie Wenxue (Littérature du Monde), et composé de sept membres permanents, de deux lauréates de l’édition 2021, Huang Yaqin et Zhang Wen, ainsi que de deux invités d’honneur, les écrivains Miao Wei et Chan Koonchung.
 

 
Les membres invités du jury 2022
 

Miao Wei 

 
Romancier, Miao Wei est l’auteur entre autres de La promenade du dimanche matin, Je suis malade, On aura du pain, Laissez-moi aller dans le monde plein de tentations, Lettres à Dazhuang. Ancien rédacteur en chef adjoint du Sanlian Life Week et ancien rédacteur en chef du magazine Wissen, il se consacre aujourd’hui à l’écriture.
 
 

Chan Koonchung

 
Chan Koonchung est un écrivain sinophone, auteur du roman salué par la critique Les Années fastes. Il est lauréat du Prix de l’auteur de l’année à la Hong Kong Book Fair 2013, ainsi que du Jury Award et du Jury Highly Recommended Award de la Dream of Red Chamber Award of World’s Distinguished Novel in Chinese, respectivement en 2016 et en 2022. Il a été distingué par l’Université de Hong Kong et l’Université baptiste de Hong Kong. Il a notamment écrit les essais Marxism and Literary Criticism ; Utopia, Dystopia, Heterotopia ; Bohemian China et Vivre pleinement la contradiction de notre temps (disponible en traduction française aux éditions Nuvis).

 

 

 

 

Zhang Wen

 
Zhang Wen est enseignante-chercheuse à la Faculté des langues étrangères de l’Université de Pékin. Titulaire d’un doctorat en traductologie de l’ESIT (École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs), Université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), elle a rédigé une thèse intitulée « Les décisions du traducteur de la littérature de jeunesse 2021 sous contraintes lectoriales : une étude sur les traductions chinoises des contes de Charles Perrault ». Depuis, elle continue à travailler sur l’éthique de la traduction et l’introduction des livres jeunesse français en Chine, tout en exerçant son activité de traductrice. Elle a été lauréate du Prix Fu Lei en 2021, dans la catégorie « Essai », pour sa traduction de L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman.

 

 

 

 

Huang Yaqin

 

Huang Yaqin est éditrice de littérature française au sein de Shanghai Translation Publishing House et a participé au fellowship professionnel du Bureau International de l’Edition Française (B.I.E.F.) en 2018. Elle a traduit en chinois J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, Deux remords de Monet de Michel Bernard, Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres de Marcel Bénabou, ainsi que La Septième Fonction du langage de Laurent Binet. Elle a été lauréate du Prix Fu Lei en 2021, dans la catégorie « Littérature », pour sa traduction du Garçon de Marcus Malte.

 

 

 

 
Les membres permanents du jury

 

 

Dong Qiang

 

Président du comité d’organisation du Prix Fu Lei
 
 
Dong Qiang est doyen de l’Académie Yenching, professeur distingué (Boya) et directeur de recherches au département de français de l’Université de Pékin. Docteur honoris causa de l’Université Libre de Bruxelles, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en 2008 et a reçu le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française en 2013. Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur en 2015, il a été élu membre correspondant de l’Institut de France en 2016.

 

 

 

 

Yu Zhongxian

 

Président du jury du Prix Fu Lei 2022
 
Ancien rédacteur en chef de la revue Shijie Wenxue (Littératures du Monde), Yu Zhongxian est traducteur littéraire, professeur et directeur de thèse à l’Académie des sciences sociales de Chine. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2002, il a par ailleurs été lauréat du Prix Lu Xun 2018 dans la catégorie « Traduction littéraire ».

 

 

 

 
 

Duanmu Mei

 

Directrice d’études en Histoire de France et de Suisse à l’Institut d’histoire mondiale de l’Académie des sciences sociales de Chine. Mme Duanmu Mei est présidente d’honneur de la Société chinoise d’études de l’histoire de France (SCEHF). Elle a par ailleurs été nommée Officier de l’Ordre National du Mérite en 2011 et Chevalier de l’ordre des Palmes académiques en 2021.

 

 

 

 

 
 

Wang Kun

 

Titulaire d’un master ès Lettres en langue et littérature françaises (BFSU) et d’un master en sociologie (Sciences Po Paris), Wang Kun est directeur adjoint de la Faculté d’études françaises et francophones de l’Université des Langues étrangères de Beijing et traducteur d’ouvrages en sciences sociales. Il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2019.

 

 

 
 

Guillaume Olive

Lors de ses études de sinologie à l’École pratique des Hautes Etudes, Guillaume Olive s’est spécialisé dans la poésie classique. Passionné par le répertoire des récits populaires, il a publié de nombreux recueils de contes parmi lesquels Contes de Mandchourie à L’école des loisirs, Contes des peuples de Chine (récemment réédité aux éditions des éléphants), Dix contes de Chine et La Chine en 12 récits chez Flammarion. Il a également adapté en français les grandes poésies de l’époque des Tang (Poèmes de Chine aux éditions du Seuil).

 
 
 
 

Caroline Puel

 
Grand Reporter et écrivaine, Caroline Puel est l’auteure des livres de référence Les 30 ans qui ont changé la Chine et Les 30 glorieuses chinoises. Elle a été récompensée par le Prix Albert Londres en 1997 pour ses reportages sur la Chine qu’elle sillonne depuis plus de 35 ans, elle est également spécialiste d’art contemporain chinois et enseignante.

 

 

 

 

Julien Portier

 
Diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales, passionné de sciences humaines, littérature, ainsi que de sinologie, Julien Portier est actuellement professeur d’histoire-géographie au Lycée français de Pékin. Il a une longue expérience au sein du monde académique et universitaire chinois, y assurant notamment des cours de traduction du chinois vers le français. Il est notamment auteur d’une traduction de la trilogie Eclipse (Désillusion, Vacillation et Aspiration) de Mao Dun, et de deux manuels scolaires à destination des étudiants chinois.

 

© Toutes les images sont de droits réversés.
 
 

Comme chaque année, le Prix Fu Lei est organisé avec le concours précieux de nos sponsors.

 

(Fr) Quand les artistes ont la main verte !

(Fr)

 

2nde édition du Prix Choi pour l’art contemporain

Les lauréats 2022

 
Le jury du prix Choi pour l’art contemporain s’est réuni le 2 novembre dernier et a désigné le duo d’artistes Cao Minghao & Chen Jianjun ainsi qu’Adrien Missika lauréats de cette édition 2022.
 
Ces trois artistes font preuve d’une conscience écologique et d’une pratique artistique extrêmement engagée. Comme le souligne Hélène Guénin, directrice du MAMAC, « ce jury est très heureux de ce choix et de la complémentarité de ces 3 artistes ». 

 

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Mot du jury, représenté par Hélène Guénin
 
 

Cao Minghao & Chen Jianjun

 
Cao Minghao & Chen Jianjun travaillent en voyageant. Leur pratique artistique est axée sur la recherche. Ils mènent de nombreux projets avec les communautés locales à partir de savoir-faire ancestraux. Depuis 2015, ils développent un projet sur l’histoire de l’écologie, le « Water System Project », basé sur le projet d’irrigation de Dujiangyan, situé entre les montagnes et les plaines de la rivière Minjiang dans le Sichuan. Il s’agit du plus ancien projet de dérivation d’eau sans barrage au monde, toujours utilisé aujourd’hui.  
 

Water System Refuge #3, 2022©CaoMinghao&Chen Jianjun

 
 

Avec ce projet comme point d’entrée pour leur création artistique, Cao Minghao & Chen Jianjun mettent en œuvre des pratiques collaboratives, des installations, des images, des documents collectés et des ateliers. Ils mettent en évidence à la fois différentes réflexions sur les systèmes d’irrigation passés et futurs, des pratiques écologiques, des récits individuels et collectifs, des recherches sur une conscience écologique à l’œuvre.

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Adrien Missika

 
Adrien Missika est artiste et jardinier. Lui aussi travaille en voyageant. Son œuvre explore avec humour le naturel et le culturel. Par une variété de médiums (vidéo, photographie, sculpture, installation, action), son travail creuse dans le large éventail des sciences naturelles et environnementales telles que l’écologie, la biologie et la géographie.

 

Palazzo delle © Adrien Missika

 
 

Depuis des années, Adrien Missika parcourt le monde et travaille sur les phénomènes naturels les plus curieux, pour dévoiler la nature, la mettre en scène, afin de la redécouvrir et de la réadapter au monde d’aujourd’hui. Il travaille également sur la manière dont la nature cherche en permanence à négocier sa présence dans nos architectures et villes contemporaines.

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Cette année, deux partenaires culturels prestigieux - le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice (le MAMAC) et Inside-Out Art Museum à Pékin - se sont associés à la sélection des artistes nommés et lauréats.
 
Pour cette seconde édition, 9 artistes avaient été présélectionnés :  Adrien Missika, Angelika Markul, Cao Minghao & Chen Jianjun, Cheng Xinhao, Marion Orfila, Ren Ri, Vivien Roubaud, Zhang Ruyi. Issus de toutes les générations, ils ont développé des pratiques singulières et des approches personnelles du sujet environnemental. La richesse de leurs réflexions et la diversité de leurs productions nous donnent l’opportunité d’examiner les questions cruciales posées à nos sociétés à travers le regard d’artistes contemporains.
 
 
L’art au service de l’écologie
 
 
Ce prix est le fruit d’un dialogue entre l’Institut français en Chine et la Fondation Choi sur le rôle joué par l’art et la culture dans l’émergence de nouvelles manières d’habiter notre planète.
 
Cela n’est plus à démontrer : l’écologie est un enjeu crucial du XXIe siècle. L’habitabilité de la terre pour les générations futures en dépend. Les artistes, en ce qu’ils interrogent nos relations à la planète, en ce qu’ils nous aident à imaginer un monde désirable pour les générations futures, sont des acteurs clefs de la transition écologique. À leurs côtés, de nombreuses institutions d’art contemporain s’engagent et sont porteuses de réflexion et de changement face à l’enjeu d’une décarbonation de la culture.  
 
Le Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain s’inscrit dans cette dynamique en soutenant chaque année deux artistes dont le travail démontre un engagement écologique. Les deux lauréats, un artiste français et un artiste chinois reçoivent chacun une dotation de 15 000 euros pour réaliser un projet en résonnance avec les enjeux écologiques et environnementaux. Ce prix permet, par le soutien à la création contemporaine, de sensibiliser le grand public aux problématiques écologiques et de valoriser le rôle joué par les artistes face à la crise actuelle.
 
 
 
« Ce prix d’art contemporain est une nouvelle plateforme pour encourager la réflexion sur les questions écologiques. Grâce à la collaboration et à l’échange avec des institutions artistiques et des artistes de haut niveau, nous espérons mettre en lumière le développement écologique – un sujet de préoccupation mondiale – et apporter une nouvelle contribution à l’harmonie entre l’humanité et la terre. »
 
Jonathan K.S. Choi, président de la Fondation Choi

 

 
Les membres du jury
 
Xiaoyang CHEN
Directrice adjointe exécutive, Musée d’art de l’Académie des Beaux-arts, Canton
 
Gilbert CHOY 
Directeur, Choi Centre, Jonathan KS Choi Foundation
 
Hélène GUENIN
Directrice, Musée d’Art moderne et d’Art contemporain (MAMAC), Nice
 
Aude URCUN BRUNEL
Attachée culturelle, Ambassade de France en Chine
 
Carol Yinghua LU

Directrice, Inside-Out Art Museum, Beijing

 

(Fr) Les Choristes en salle à partir du 2 décembre

(Fr)

 

Le film français culte Les Choristes sort pour la première fois sur grand écran en Chine, et dans une version restaurée en 4K ! La sortie événement est prévue pour le 2 décembre.

 

 

 

Un film intemporel et réconfortant 

 

Réalisé par Christophe Barratier, Les Choristes a connu un succès phénoménal non seulement en France, mais aussi dans le monde entier. Nommé huit fois aux César du cinéma en 2005, il obtient le César de la meilleure musique et celui du meilleur son. Il a également été nommé deux fois aux Oscars, pour le prix de la meilleure chanson et celui du meilleur film étranger.

L’histoire se déroule en 1949. Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, accepte un poste de surveillant dans un pensionnat pour garçons nommé « Fond de l'étang ». Le système répressif appliqué par le directeur, Rachin, bouleverse Mathieu. En initiant ces enfants difficiles à la musique et au chant choral, Mathieu parviendra à transformer leur quotidien.

 

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Le film, rempli de tendresse, de drôlerie et d’espoir, est très attendu par le public chinois. Nombreux sont les fans qui ont hâte de redécouvrir en salle la chanson phare du film, Vois sur ton chemin.

Les Choristes est produit par Galatée Films, et importé par China Film Group Corporation.

Venez redécouvrir le film sur les écrans chinois, et laissez-vous envelopper dans une douce nostalgie, bercée par les voix célestes des enfants de la chorale !

 

 

Trois autres films de Christophe Barratier

 

À l’occasion de la sortie des Choristes, découvrez trois autres long-métrages du réalisateur Christophe Barratier disponibles sur des plateformes chinoises. De quoi ravir petits et grands !

Faubourg 36 raconte l'histoire de trois chômeurs qui tentent de faire revivre une salle de music-hall, le « Chansonia ». Un film qui renoue avec le cinéma et la chanson populaires !

 
Regarder le film sur Tencent Vidéo

 

Dans L’outsider, un ancien trader cherche à comprendre les ressorts d’un accident financier. Le film s’inspire de l'histoire de Jérôme Kerviel, considéré responsable de la perte de 4,9 milliards d'euros.
 
Regarder le film sur iqiyi
 
La Nouvelle guerre des boutons, adaptation du livre éponyme de Louis Pergaud, raconte l’histoire de deux bandes d’enfants rivales, et fait la part belle à un casting composé de jeunes acteurs. 
 
 
Regarder le film sur Tencent Vidéo
 

 

 

« Les choristes » existent également dans la vraie vie !

 

Plusieurs chœurs d’enfants existent sur la scène internationale, et notamment française, comme Kids United et New Poppys.

Kids United est un groupe de musique pop français composé d’enfants et de jeunes adolescents. Formé en 2015 dans le cadre d’une campagne de l’UNICEF France, Kids Unitd reprennent « les plus belles chansons célébrant la paix et l'espoir ». Ils ont très vite connu un succès mondial et ont vendu plus de 1,7 million d'albums en 3 ans. En 2018, le groupe a décidé de se séparer pour laisser place à une nouvelle génération. Cinq jeunes talents ont pris la relève afin de continuer à véhiculer leur message de paix à travers le monde et toujours en musique sous le nom : Kids United Nouvelle Génération.

New Poppys est composé d'enfants qui chantent pour rêver. Leur nom vient de Les Poppys, un groupe d'enfants français interprétant des chants dans la mouvance hippie des années 1970, en pleine guerre du Viêt Nam. Leurs chansons mettent en avant l'amour, l'incompréhension face à la guerre et la violence des adultes, la fraternité, la paix, l'écologie mais aussi la religion.

 

 

 

(Fr) Les Prix littéraires d’automne

(Fr)

 

Parmi les lauréats de cette année, nous retrouvons des auteurs déjà confirmés comme Brigitte Giraud, prix Goncourt pour Vivre vite (Flammarion) et Simon Liberati, prix Renaudot pour Performance (Grasset), déjà reconnus par leurs pairs et récompensés pour des livres précédents. Le palmarès des grands prix permet aussi cette année de mettre en lumière de nouvelles voix comme Giuliano Da Empoli qui remporte le prix de l’Académie Française pour son premier roman, Le Mage du Kremlin (Gallimard), ou encore Philibert Humm, autre primo-romancier récompensé par le prix Interallié pour Roman fleuve (Editions des Equateurs).

 

Découvrons les lauréats !

 

Prix Goncourt : Brigitte Giraud, Vivre vite (Flammarion)

 

 

Le très attendu Prix Goncourt a été décerné à Brigitte Giraud pour Vivre vite, après 14 tours de scrutin. Dans ce récit autobiographique, la narratrice déploie de nombreuses hypothèses pour chercher vainement à expliquer la mort de son compagnon Claude dans un accident de moto, vingt ans plus tôt. Cet égrainage des possibilités tisse la trame narrative d’un roman au rythme oppressant, à la fois portrait amoureux et description d’une époque. Ce prix Goncourt vient confirmer le talent de Brigitte Giraud, déjà récompensée par une mention spéciale du prix Wepler pour A présent en 2001 et du prix Jean-Giono pour Une année étrangère en 2009, et du prix Goncourt de la nouvelle pour L’Amour est très surestimé en 2007.

 

Prix Goncourt des Lycéens : Sabyl Ghoussoub, Beyrouth-sur-Seine (Stock)

 

 

Avec Beyrouth-sur-Seine, Sabyl Ghoussoub a obtenu le 35e prix Goncourt des lycéens, délivré par un jury de douze lycéens représentant 1 500 jeunes français. Ce roman qui retrace le parcours d’une famille libanaise qui émigre en France alors que la guerre éclate au Liban est un récit largement autobiographique. L’auteur, journaliste franco-libanais, a accueilli le prix par ces mots : « Le mauvais lycéen que j’étais devrait remercier les merveilleux lycéens que vous êtes. Ce prix est un énorme honneur».

 

Prix Renaudot : Simon Liberati, Performance (Grasset)

 

 

Simon Liberati a été récompensé du Prix Renaudot pour Performance, une autofiction qui prend pour personnage principal un auteur septuagénaire en manque d’inspiration, entretenant une relation amoureuse avec sa belle-fille. Ce roman qui se concentre autour de l’écriture du scénario d’une série consacrée aux Rolling Stones est empreint d’une esthétique que les critiques ont qualifié de punk et romantique. Simon Liberati avait déjà été récompensé par le prix de Flore en 2009 pour l’Hyper Justine (Flammarion) et par le prix Femina en 2012 pour Jayne Mansfield 1967 (Grasset).

 

 

Prix de l’Académie Française : Giuliano Da Empoli, Le Mage du Kremlin (Gallimard)

 

 

Cité parmi les grands favoris pour le prix Goncourt, Le Mage du Kremlin de Giuliano Da Empoli a finalement remporté le prix de l’Académie Française. Bien qu’il s’agisse de son premier roman, Giuliano Da Empoli a déjà une longue carrière derrière lui : il a co-fondé le think tank italien Volta, occupé le poste de maire-adjoint à la culture de Florence et celui de conseiller politique. C’est sans doute sur cette expérience politique confirmée qu’il s’est appuyé pour écrire Le Mage du Kremlin, un portrait du personnage Vadim Baranov. Ce dernier emprunte beaucoup à Vladislav Sourkov, l’un des principaux idéologues du Kremlin, qui a joué un rôle de premier plan dans l’ascension de Vladimir Poutine au pouvoir dans les années 2000.

 

 

Prix Interallié : Philibert Humm, Roman fleuve (Editions des Equateurs)

 

 

Roman fleuve, premier roman de Philibert Humm a été récompensé par le prix Interallié. Ce livre salué par la critique pour son ton décalé et burlesque prend la forme d’un itinéraire sur la Seine de trois amis, qui rejoignent Honfleur depuis Paris à bord d’un canot. Cette aventure ponctuée de péripéties anecdotiques est prétexte à l’auteur de raconter l’amitié de ces trois personnages. Ce récit de la fraternité a sans doute contribué à convaincre le jury exclusivement masculin du prix Interallié.

 

 

Prix Femina : Claudie Hunzinger, Un chien à ma table (Grasset)

 

Le prix Femina, dont le jury est quant à lui composé exclusivement de femmes a décidé de remettre cette année sa récompense à Claudie Hunzinger pour Un chien à ma table. Ce roman prend pour personnage principal une jeune chienne, Yes, qui fait irruption dans la vie d’un couple âgé. Questionnant l’amour de ce couple, Yes est aussi le prétexte pour l’écrivaine d’interroger plus largement notre rapport à la nature. Un chien à ma table compte parmi les livres les plus attendus car il figurait sur les deuxièmes sélections des prix Renaudot, Femina et Médicis.

 

 

Prix Décembre : Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon (Stock)

 

Lola Lafon se voit récompensée par le Prix Décembre pour Quand tu écouteras cette chanson, livre sur Anne Franck qui fait écho à ses drames intimes. Publié dans l’excellente collection « Ma nuit au musée », ce récit raconte sa nuit passée dans l’Annexe du musée Anne Franck à Amsterdam, lieu où la jeune adolescente a vécu cachée avec sa famille avant d’être déportée et assassinée dans le camp de concentration de Bergen-Belsen en 1945. Ce récit poignant de Lola Lafon permet de replacer le journal d’Anne Franck dans son contexte, d’en apprendre la véritable histoire et de le réhabiliter au rang d’œuvre littéraire écrite par une grande écrivaine, qui n’était pas uniquement ce que l’Histoire a retenu d’elle, c’est-à-dire une victime de la Shoah.

 

 

Prix Médicis : Emmanuelle Bayamack-Tam, La Treizième heure (P.O.L.)

 

Emmanuelle Bayamack-Tam remporte le prix Médicis avec La Treizième heure, un roman familial contemporain qui aborde les problématiques du genre, de la transidentité et des nouvelles formes de parentalités dans une narration croisée qui donne voix aux trois membres d’une même famille. Emmanuelle Bayamack-Tam s’était déjà faite remarquer pour Arcadie (P.O.L.), prix du Livre Inter en 2019.

 

(Fr) Re)penser l’écologie #3 - L’océan si nécessaire et pourtant mal connu

(Fr)

L’océan si nécessaire et pourtant mal connu

Bruno David

 

Ce texte est inspiré et emprunte à l’ouvrage Mondes marins. Voyage insolite au cœur des océans B. David, C. Ozouf-Costaz et M. Troussellier (Cherche Midi et CNRS 2013).
 
 

 

 

© A. Iatzoura-MNHN

Président du Muséum national d’Histoire naturelle depuis 2015, Bruno David a été chercheur au CNRS. Paléontologue et biologiste, ses recherches l’ont conduit à explorer l’évolution de la biodiversité. Il a participé à de grandes missions océanographiques dans l'Océan Austral, la mer des Caraïbes et dans le Pacifique avec le submersible Nautile. Il tient, depuis septembre 2020, une chronique sur France Culture et il est, entre autres, l’auteur de À l’aube de la 6e extinction paru chez Grasset (2021) et du Monde vivant avec G. Lecointre (Grasset, 2022).

 
 
 
 

 

L'océan est immense. Il couvre 360 millions de kilomètres carrés, soit 70 % de la surface de la planète. Il offre à la vie un volume de 1,3 milliards de kilomètres cubes, soit 96% du volume biosphérique. La longueur déroulée des côtes mondiales est estimée à 40 fois la circonférence de la Terre – en suivant les contours des cartes au 1/250 000 –, soit 1 600 000 kilomètres.

L'océan est profond. Sa profondeur moyenne est de 3 700 m et les plateaux continentaux, où se concentre la vie, ne représentent qu'un peu plus de 7 % de sa surface totale. Ces plateaux abritent en effet l'immense majorité des espèces marines qui y bénéficient d'énergie solaire (les récifs coralliens en sont l'exemple le plus flagrant) et ils sont le lieu de l'essentiel de nos activités comme la pêche, l'aquaculture, le tourisme…

L’océan est traversé de courants gigantesques. Le Gulf Stream au large de Terre-Neuve a un débit de 100 millions de mètres cubes par seconde, mais il est dépassé par le courant circumpolaire qui tourne autour de l’Antarctique qui atteint 150 millions de m3/s, soit l’équivalent de 700 Amazone ou encore 120 fois l’ensemble des fleuves du monde.

Les eaux salées de l'océan sont un milieu bien spécifique. La pression y règne en maître : 100 bars à 1 000 mètres de profondeur, 1 000 bars à 10 000 mètres (rappelons que la pression atmosphérique n’est que d'un seul petit bar). La viscosité y est plus de 50 fois celle de l'air, et la densité plus de 800 fois celle de l'air. Les déplacements actifs y sont donc plus difficiles, mais la poussée d'Archimède facilite aussi une vie dans les trois dimensions, permettant de passer des profondeurs à la surface sans avoir à dépenser trop d'énergie. L'oxygène y est rare (30 fois moins que dans l'air à volume égal).

Tout cela fait que l’océan est tout sauf une masse d’eau inerte et homogène. Il n’a pas le même visage selon les endroits et les profondeurs, il change au gré des saisons, des années, des époques et sa géographie s’est modulée au fil des périodes géologiques participant ainsi façonner des contextes plus ou moins favorables à l’essor du vivant..

L’océan mondial est de loin le plus vaste ensemble d’écosystèmes de la planète. Il joue un rôle essentiel dans les processus de transfert et de stockage de matière et d’énergie, notamment à travers des couplages étroits entre ses composantes physiques, chimiques et biologiques au sein des grands cycles biogéochimiques. Il est indissociable de la vie sur Terre qui est née dans l'océan et qui y a trouvé un espace disponible pour s'y épanouir.

 

La biodiversité marine

L’océan d’aujourd’hui abrite une multitude d'habitats, depuis les littoraux de toutes natures (fonds rocheux, sableux ou herbiers de nos côtes) jusqu'aux grands fonds (plaines abyssales monotones ou oasis hydrothermales), en passant par les récifs coralliens, les mers polaires glacées, les environnements sur-salés des lagunes et des « lacs » salins profonds, ou encore les milieux quelque peu dessalés des fjords, lochs et estuaires. Présente à toute latitude et à toute profondeur, la vie marine se distribue dans l’océan selon différents gradients environnementaux qui influencent également le fonctionnement des écosystèmes marins.

Dans toute sa diversité, la vie marine est extraordinairement abondante : tous les grands groupes sont présents dans l’océan et la plupart y sont nés. Le krill, la petite crevette qui sert de nourriture aux baleines, est dans le top 5 des espèces animales les plus prolifiques sur Terre (des milliers de milliards d'individus). L'océan héberge aussi 1030 virus, soit plus que toutes les étoiles de l'univers connu. Les poissons y pullulent par centaines de milliards, ou du moins y pullulaient avant que des pressions de pêche ne fassent dangereusement décliner les stocks.

Les écosystèmes marins sont largement plus anciens et plus vastes que les écosystèmes terrestres et le recensement de leur biodiversité n’est encore que fragmentaire. De manière globale, on peut estimer que 70% à 80% des espèces marines restent à découvrir et plusieurs « boîtes noires » sont d’immenses réservoirs de biodiversité (vers nématodes, minuscules radiolaires, bactéries, virus, etc.). Dans tous les milieux étudiés à l’aide des nouvelles méthodes de séquençage génétique de la biodiversité, celle-ci se révèle bien supérieure aux estimations basées sur l’observation anatomique des organismes. En effet, des pans entiers de diversité échappent aux analyses morphologiques, essentiellement dans le monde microbien (virus, procaryotes, protistes), tandis que les espèces cryptiques, similaires morphologiquement mais différentes génétiquement, abondent dans les fractions visibles du vivant (protistes, plantes, animaux).

Depuis longtemps, il était acquis que les habitats littoraux étaient fort diversifiés et que les habitats du large, benthiques ou pélagiques, l’étaient très peu. Cette image d’Épinal du monde marin a considérablement évolué ces dernières années. Même si les domaines hauturiers et profonds sont plus homogènes à large échelle que le côtier, ils se présentent néanmoins comme une mosaïque d’habitats. Il convient de prendre en compte leur complexité dans les approches écosystémiques de l’océan, particulièrement lorsque les environnements benthiques sont concernés.

Un exemple. Les oasis hydrothermales découvertes à la fin des années 1970 et qui jalonnent les dorsales ont, dans un premier temps, semblées toutes identiques du Pacifique, à l’Atlantique ou à l’océan Indien. Si ces écosystèmes sont en effet similaires et abritent des communautés (bactéries, vers, crustacés…) comparables, ce ne sont pour autant pas les mêmes espèces qui sont présentes dans chaque bassin.  Les « paysages » se ressemblent, mais leur richesse spécifique est bien différente de celle envisagée initialement.

 

Les humains et la mer

L'humanité ne s'y est pas trompée, les océans peuvent fournir des ressources abondantes (nourriture, sable, gravier, minerais, etc.), si abondantes qu'on les a longtemps crues inépuisables. La mer a été le berceau de nombreuses civilisations florissantes ou conquérantes (les phéniciens, les vikings, les polynésiens, les populations de Carthage, Venise la Sérénissime, Amsterdam, etc.). L'humanité est depuis toujours profondément attachée à la mer, qui lui a donné et permis beaucoup, mais cet âge d'or pourrait bien être révolu tant les pressions deviennent intenses, sur les littoraux comme au large.

Bien que les pressions anthropiques en mer puissent paraître moins intenses et souvent moins directes qu'à terre, elles prennent depuis plusieurs décennies une importance grandissante et elles touchent des environnements de plus en plus divers, y compris ceux qui sont les plus éloignés du cadre de vie de l'espèce humaine, comme les zones profondes ou polaires ou comme l’océan du large où se regroupent nos déchets plastiques dans de vastes gyres.

Les principaux effets de l'action de l'homme y sont la surexploitation des ressources, les pertes d’habitats et l’artificialisation des milieux, particulièrement sensible sur les côtes. Ces impacts conjugués à l’installation massive de populations humaines sur les littoraux (60% de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres d’une côte) a conduit à l’émergence d’environnements au sein desquels la prédominance de l’emprise anthropique est telle, qu’on peut les qualifier de socio-écosystèmes très fortement anthropisés[1], véritables nouveaux biomes qui peuvent être vus comme des systèmes couplés homme-nature. En effet, ces systèmes associent des éléments multiples, interconnectés et interdépendants, dont les deux composantes principales restent d’une part, l’écosystème dans tous ses aspects biotiques et abiotiques, c’est-à-dire un milieu spécifique aux potentialités diverses, subissant ou exerçant des contraintes très fortes et, d’autre part, un système social très prégnant. L’Homme et son action, par une pression pérenne et très forte, affectent de manière prépondérante les différentes composantes de ces systèmes très fortement artificialisés ; ils sont la clef d’entrée majeure de leur compréhension.

 

Les sciences de la mer

A priori, les sciences de la mer ne relèvent pas de champs disciplinaires qui seraient totalement originaux et exclusifs. Les concepts fondamentaux et cadres théoriques qui fondent les recherches en écologie, systématique, évolution et sciences de l’environnement sont les mêmes pour le domaine marin et le domaine continental. De surcroît, le cadre général (changement global, anthropisation) est assez similaire.

On pourrait avancer que les seules différences portent sur les objets étudiés et non pas sur leur nature profonde d’espèces, d’écosystèmes ou d’anthroposystèmes qui sont les mêmes qu’à terre. Pourquoi, alors, centrer une réflexion sur le marin ?

 

D’abord, il existe des approches particulières au domaine marin. Du fait même que nous soyons une espèce continentale, ce milieu nous est difficile d’accès : exploration comme expérimentation requièrent des moyens spécifiques (bateaux, sous-marins, capteurs, robots instrumentés étanches, plongée, aquariums…) qui contribuent à structurer la communauté scientifique concernée.

Ensuite, certaines caractéristiques du milieu marin (relative isotropie tridimensionnelle, densité du milieu, pression osmotique, relativement faible contenu en oxygène, effet tampon des masses d’eau, volumes offerts à la vie…) imposent des modalités de fonctionnement ou de réactivité des écosystèmes marins bien différentes de celles rencontrées en domaine terrestre (par exemple la mobilité des espèces sous contrainte climatique est presque dix fois plus rapide en mer qu'à terre). Ces caractéristiques peuvent conduire à des questionnements scientifiques adaptés, voire originaux.

Enfin, les enjeux de société sont spécifiques ; l’usage des ressources marines, comme leur accès, est radicalement différent de celui des ressources continentales : capture d’espèces sauvages, consommation de prédateurs supérieurs, difficulté d’accès, caractère international de l'essentiel de l'océan mondial ce qui implique une réflexion sur l’accès et au partage des ressources.

Bien que le milieu marin soit complexe et riche, les sciences de la mer sont encore une science jeune, du moins dès que l’on s ‘écarte du littoral. Cela du fait des difficultés d’accès ; songeons que la tectonique des plaques date de moins de 50 ans. Songeons qu’il y a moins de 10 ans la navigation de la goélette Tara nous a ouvert les yeux sur une diversité microscopique inconnue. Songeons que les missions d’exploration du Muséum national d’histoire naturelle (La planète revisitée) rapportent chaque année des moissons de nouvelles espèces d’invertébrés. Néanmoins l’histoire s’accélère et on peut constater sans exagération que les sciences de la mer s’apprêtent à ouvrir une nouvelle page véritablement fascinante.

Les développements technologiques de ces dernières années rendent désormais possible une approche globale du système océan, intégrant à la fois les dernières performances des modèles de la physique et de la chimie de l'océan avec les multiples données biologiques fournies par les nouvelles technologies de séquençage (NTS) ou avec l'élaboration des scénarios d'évolution de la biodiversité. La frontière franchie par les NTS offre notamment de nouveaux champs d'investigation tant pour l'évolution biologique, la biogéographie, ou le fonctionnement des écosystèmes. Du côté de l'océanographie physique et chimique, les modèles numériques s’améliorent considérablement et, depuis peu, il est envisagé de construire un jumeau numérique de l’océan. Cette initiative est remarquable car elle permettra de moduler certains paramètres de l’océan et d’en constater les effets de manière quasi expérimentale sans passer par de fastidieuses études de terrain. Certes, celles-ci resteront nécessaires, mais une approche holistique du système océan est désormais à notre portée car les conditions d’une fécondation croisée de l’océanographie et de la biologie marine sont réunies. Le succès de ce rapprochement se mesurera à l’aune des concepts nouveaux qui en découleront. On peut faire le pari de ce succès.

 

Pour conclure

On ne mesure pas dans notre vie quotidienne tout ce que nous devons à l’océan. On en connait les ressources halieutiques, les ressources d’aménité lorsque nous profitons du bord de la mer en été, les opportunités liées aux transports maritimes. Mais on oublie trop souvent le rôle de cette masse d’eau immense dans la régulation du climat : effet tampon pour la température, stockage du CO2, sans parler de l’importance du plancton dans le cycle de l’oxygène ou dans la formation des nuages.

Dans le contexte du changement global, il est essentiel d’être en capacité de répondre à la question des futurs possibles pour l’océan, pour sa biodiversité marine et pour les services écosystémiques associés. Quels changements en cours ? Quelles évolutions à venir ? Quelles adaptations escompter ? Autant de questions auxquelles la recherche, comme les acteurs politiques ou économiques devront répondre si l’on veut un futur souhaitable pour l’humanité sur cette planète dont la surface est majoritairement aquatique.

[1] On peut qualifier ces systèmes de socio-écosystèmes anthropoconstruits. L'homme est l’acteur prépondérant sur l'ensemble du système et de ses composantes.

 

 

(Fr) Le football en France, le saviez-vous ?

(Fr)

 

La Coupe du monde de football 2022 se tient au Qatar du 21 novembre au 18 décembreL'équipe de France, aussi appelée les « Bleus », va devoir défendre son titre. L’occasion de revenir sur l’histoire du football en France, ses symboles, les secrets des joueurs. Vous verrez pourquoi il est plus difficile d’intégrer l’équipe de France que d’entrer à Beida !

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© FRANCK FIFE / AFP

 

Le football est le sport le plus populaire en France avec plus de 4,6 millions de pratiquants soit près de 7% de la populationVenu d'Angleterre au XIXsiècle, le football est d’abord réservé à une jeunesse aisée. Il se démocratise au cours du siècle suivant, en raison notamment de la Première guerre mondiale qui contribue à diffuser les pratiques sportives en tant que moyen de distraction pour les soldats. De nos jours, le football est pratiqué aux quatre coins du territoire, dans toutes les catégories de population. Tous les jeunes footballeurs en herbe rêvent de jouer un jour pour l’équipe de France. Etre sélectionné en équipe nationale est également la consécration pour un jouer professionnel. Bien sûr, si les candidats sont nombreux, les élus sont rares. 26 joueurs seulement sont sélectionnés pour chaque compétition. Pour autant, les inscriptions aux clubs amateurs continuent d’augmenter chaque année et connaissent souvent des pics après chaque victoire à la Coupe du Monde comme en 2018. Cela sera-t-il à nouveau le cas cette année ?

 

 

 

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Le coq gaulois est le symbole de l'équipe de France et ses couleurs sont celles du drapeau national, à savoir le bleu, le blanc et le rouge. Le coq est considéré comme un symbole de combativité et de fierté. L’un des plus célèbres supporters français, dit « Clément d’Antibes », vient régulièrement dans les stades avec un coq vivant.
 

© afp.com/EMMANUEL DUNAND

 

 

 
 

03

 

Le foot aujourd’hui, c’est aussi une affaire de stars. Et qui dit stars dit souvent anecdotes. En dehors des terrains, saviez-vous par exemple que Kylian Mbappé adore jouer au Monopoly ? Que Paul Pogba s’est déjà rendu sur la muraille de Chine ? Ou que l’entraîneur Didier Deschamps, qui a mené l’équipe de France masculine à la victoire lors de la Coupe du monde 2018, avait également gagné la compétition en tant que joueur en 1998 ?  
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04

 

\

 

En 2019, la France a accueilli pour la première fois de son histoire une Coupe du monde de football féminine. Avec 90 % des licenciés, le football est majoritairement pratiqué par les hommes en France. Cependant, la féminisation du sport est notable : le nombre de licenciées est fortement à la hausse en 2022 avec une augmentation de 15,5% sur un an.

 

 

 
 

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Il n’y a pas une, mais 14 équipes de France de football. Outre les équipes professionnelles masculines et féminines, il faut également compter les équipes « espoirs » qui regroupent les meilleurs jeunes footballeurs, l’équipe de Futsal, l’équipe de « beach soccer » et l’équipe olympique ! 

 

 

 

06

 

En 2024, Paris accueillera les Jeux Olympiques près de 100 ans après la dernière édition tenue en France. Savez-vous depuis quand le football est une discipline olympique ? La réponse se trouve dans ce même paragraphe !

 

(Fr) (Re)penser l’écologie #3 - La place des océans dans les sciences de l’environnement

(Fr)

La place des océans dans les sciences de l’environnement

 

Françoise Gaill

 

《Annales des Mines - Responsabilité et environnement》
Article initialement paru dans la revue Annales des Mines - Responsabilité et environnement 2016/3 (N° 83) et mis à jour en septembre 2022.
 
 

© Torben Schmitz

 
Vice-présidente de la plateforme océan et climat, Françoise Gaill est spécialiste des milieux profonds et en particulier de l’adaptation aux milieux extrêmes. Après avoir dirigé au CNRS le département environnement et développement durable, elle a mis en place un nouvel institut l’INEE (Ecologie et Environnement) et a été vice-présidente de l’alliance Allenvi (Alliance nationale de recherche pour l’environnement). Elle a parallèlement présidé le comité opérationnel « recherche et innovation » du Grenelle de la mer, et le comité stratégique et technique de la flotte océanographique (CSTF), avant d’être nommée première vice-présidente de l’Agence Française pour la Biodiversité.
Françoise Gaill a participé à plusieurs conseils scientifiques d’entités de recherche dont certaines qu’elle a administré. Elle a également participé aux travaux de la Fondation Européenne de la Science (ESF) ainsi qu’à plusieurs comités scientifiques internationaux. Elle a également participé aux travaux du cabinet de Ségolène Royal pour le volet international Océan/climat et fut membre du comité AcTe (accélérateur de la transition écologique) du ministre Nicolas Hulot.
Aujourd’hui conseillère scientifique à la direction du CNRS INEE, elle est vice-présidente de la plateforme océan et climat qu’elle a fondée. Elle participe au Comité pour la recherche marine, maritime et littorale du CNML (Conseil National de la Mer et des Littoraux) qu’elle a précédemment présidé, ainsi qu’à d’autres conseils scientifiques.
 
 
 

 

Les sciences de l’environnement sont récentes : leur reconnaissance institutionnelle date d’une quinzaine d’années. Il s’agit d’un champ scientifique regroupant un ensemble de disciplines et d’approches variées autour de l’environnement. Ce champ scientifique a été institué par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors de la création de l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement (AllEnvi), en 2010. Cette alliance vise aujourd’hui à coordonner les recherches françaises pour réussir la transition écologique et relever les grands défis sociétaux [1]. Treize thématiques sont identifiées pour relever ceux-ci, dont une seule sur la mer, ce qui permet d’emblée de situer l’importance relative des recherches réalisées dans le domaine marin.

 

D’ailleurs l’océan constitue-t-il vraiment un environnement ?

 

Oui, au sens où l’on qualifie un espace au travers de ses propres caractéristiques qui permettent de le définir comme une entité singulière. L’océan borde les continents. Or « ce qui entoure », « ce qui limite » est un des sens étymologiques du terme « environnement » [2]. Cette étendue liquide se différencie bien des parties continentales, qu’elle borde au niveau des littoraux, pour ce que nous en voyons. Ces dernières ne sont d’ailleurs que la partie émergée de l’iceberg, car cette rencontre terre/mer se prolonge jusqu’au plus profond de l’océan, l’océan se situant en réalité au-dessus du plancher océanique qui est la véritable interface terre/mer, même si ce que nous entendons généralement par « couple terre-mer » désigne des zones fortement anthropisées, comme les littoraux.

 

L’océan et le climat

Le néologisme « océanographie » a été créé en 1854, en Autriche, à partir du mot « Ozean » [2], auquel a été accolé la terminaison « graphie ». Ce nouveau terme nomme l’étude des océans et des mers de la Terre.

 

L’océanographie, qui est la discipline instituée s’intéressant aux océans, est multidisciplinaire : elle englobe des branches de la physique, de la chimie, des géosciences et de la biologie associée, mais c’est à la physique qu’elle doit son cœur de discipline et sa puissance de modélisation des rapports océan/atmosphère. Ce qui au départ a fait la force de l’océanologie, c’est d’ailleurs l’étude de cette interaction océan/atmosphère qui constitue une composante forte des sciences du climat. Cette vision de l’océan s’inscrit aujourd’hui dans l’étude dites des « enveloppes superficielles du système Terre », les distinguant ainsi des profondeurs terrestres [4].

 

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) [7] vient de décider la rédaction d’un rapport spécial qui sera intitulé « Climat, océan et cryosphère », correspondant à une des priorités de la plateforme Océan Climat créée en 2014 en France [8] pour attirer l’attention des politiques sur le rôle majeur que joue l’océan dans le climat [9]. On oublie en effet trop souvent l’importance de l’océan pour le devenir de la planète et son rôle décisif dans le système climatique. L’océan couvre 70 % de la surface du globe, il absorbe environ 22 millions de tonnes de CO2 par jour, c’est-à-dire le quart du CO2 émis chaque année par l’homme dans l’atmosphère. L’océan est à l’origine de la moitié de l’oxygène que nous respirons et stocke 90 % du surplus de chaleur dû à l’effet de serre.

 

En tant que régulateur thermique [10], l’océan interagit de façon dynamique avec l’atmosphère pour assurer l’équilibre du climat, et ce, sur des temps longs. Plus chaudes au niveau des Tropiques, les eaux de surface remontent vers le Nord pour plonger dans les profondeurs après s’être refroidies (par exemple, dans la Mer de Norvège). Elles descendent alors à entre 2 000 mètres et 4 000 mètres de profondeur dans l’Océan Atlantique, le long du continent américain, avant de rejoindre les eaux profondes de l’Antarctique. Puis elles migrent vers les océans Indien et Pacifique, où elles remontent progressivement vers la surface : le cycle complet de ce transit dure près d’un millénaire ! L’excès de chaleur dû au réchauffement climatique absorbé par l’océan pourrait ralentir ce gigantesque tapis roulant, appelé « circulation thermohaline » [11], ce qui aurait pour effet de freiner en retour la capacité de l’océan à absorber ledit excédent de chaleur.

 

Qu’adviendrait-il ainsi de l’évolution du climat, si l’océan n’était pas là pour jouer un rôle de modérateur et jusqu’à quand sera-t-il en mesure d’assurer un tel rôle ? [8]. Il est encore trop tôt pour le dire, mais les résultats scientifiques montrent que l’océan tempère le changement climatique [12], qu’il est un puits de carbone et un accumulateur de chaleur, mais qu’il est, lui aussi, en train de changer. Depuis une trentaine d’années, les eaux de surface se réchauffent en moyenne de 0,2°C par décennie. Certains indices du ralentissement du « tapis roulant » ont déjà été relevés dans l’Atlantique Nord. Mais on manque de données pour démontrer sérieusement l’existence d’un changement dans la circulation océanique elle-même. Selon Thomas Stocker [13], on s’attend à un accroissement de la fréquence et de l’intensité d’événements climatiques extrêmes, comme les tempêtes, les cyclones ou les moussons. Une conséquence du réchauffement des eaux de surface est en tous cas d’ores et déjà palpable : dans l’une des régions de l’océan qui s’est réchauffée le plus rapidement au monde entre 2004 et 2013, le Golfe du Maine (qui se situe sur la côte Est de l’Amérique du Nord), le stock de morue a brusquement décliné au cours de cette même période.

 

Le réchauffement de l’atmosphère entraîne mécaniquement celui des eaux salées. En effet, l’océan se dilate, et donc le niveau de la mer s’élève, et ce d’autant plus vite que la fonte des glaces s’accélère. Prendre l’océan en compte dans le système climatique est désormais une des priorités du GIEC, qui avait défriché cette question dans son 5ème rapport, attirant l’attention sur cet environnement majeur dans le système climatique. Les modèles envisageaient, il y a encore peu, une hausse minimale du niveau des mers d’un quart de mètre dès la fin du siècle, avec un maximum de 80 centimètres. Et les dernières publications montrent que si l’on tient compte de la fonte des glaciers de zones non prises en compte initialement dans les modèles du GIEC (pour différentes raisons) comme le Groenland et l’Antarctique [14], l’élévation du niveau des mers pourrait atteindre près d’1,20 mètres à la fin du XXIe siècle. On en voit d’emblée les conséquences catastrophiques pour les populations humaines et leur environnement : érosion, affaissements, submersion partielle (voire disparition totale) de certaines îles. Et les estimations actuelles indiquent que la moitié des espèces marines abritées dans les récifs coralliens pourraient avoir disparu à l’horizon 2050 [8]. On comprend donc aisément l’inquiétude des États insulaires et leur attachement à voir les océans pris en considération dans les questions climatiques.

 

 

L’océan et la biosphère

 

Il est une vision de l’océan qui décentre l’objet visé non plus vers sa partie physique mais vers le vivant, faisant de l’océan un environnement particulier de l’ensemble « biosphère ».

 

Le World Ocean Assessment publié par les Nations Unies en 2015 [15] (mais trop souvent passé inaperçu) a identifié cet aspect. Mais c’est le programme Tara Océans [16] qui a été le premier à illustrer cette vision de l’océan en s’intéressant d’abord au vivant et à sa biodiversité pour structurer l’expédition éponyme et organiser des coopérations avec des océanographes. Tara Océans est le premier programme de recherche d’envergure in natura à avoir envisagé l’océan tel que l’on peut le voir en tant qu’environnement ou qu’écosystème, car l’écosystème étudié est présenté dans Océanomics [17] comme le plus grand des écosystèmes planétaires.

 

L’océan est ainsi diversement apprécié par les divers acteurs concernés. Enveloppe fluide du système Terre (si l’on se place du point de vue de l’océanographe), environnement incluant un écosystème planétaire (comme le plancton) pour Tara Océans ou, plus récemment, et plus simplement, « écosystème », puisque le préambule de la Convention de Paris de décembre 2015 (COP 21) mentionne, pour la première fois et de manière explicite, l’existence de l’océan en le considérant non pas comme un environnement, mais comme un écosystème. Et l’océan y est d’ailleurs plutôt identifié comme étant un ensemble d’écosystèmes puisqu’il parle d’océans au pluriel (quand les Nations Unies définissent l’« Océan » comme le système englobant la diversité des milieux océaniques. Le passage mentionnant l’océan dans la Convention de Paris est le suivant : « Notant qu’il importe de veiller à l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans, et à la protection de la biodiversité, reconnue par certaines cultures comme la Terre nourricière, et notant l’importance pour certaines de la notion de ”justice climatique”, dans l’action menée face aux changements climatiques».

 

L’Océan, cet ensemble d’océans spécifiques, serait alors le plus grand écosystème planétaire.

 

Mais les questions scientifiques qui se posent en milieu marin ou en milieu terrestre sont-elles si différentes ?

 

A priori, il n’y a aucune raison, du point de vue disciplinaire, à ce qu’il y ait une spécificité des sciences de la mer, si ce n’est la spécificité des approches en elles-mêmes. En effet, l’océan est plus difficile d’accès que l’espace continental et des infrastructures dédiées à son étude se sont fait jour au cours de l’histoire des sciences [18]. Les marins ont eu besoin de navires océanographiques ou de stations marines, et plus récemment se sont développées des instrumentations sous-marines (sous-marins, drones ou gliders) et des approches satellitaires.

 

Il existe également de nouvelles infrastructures, comme les Observatoires Génomiques (GO, pour Genomics Observatories) [19]. Ces dispositifs ont pour objectif de quantifier les interactions biotiques d’un écosystème et d’élaborer des modèles de la biodiversité pour prédire la qualité et la distribution des services écosystémiques. Ils sont répartis sur l’ensemble de la planète et beaucoup d’entre eux sont marins (Criobe en Polynésie, Roscoff et Banyuls). Organisés en réseau, ils représentent le « pouls de la planète », avec pour objectif de promouvoir un développement soutenable grâce à une meilleure compréhension des interactions entre l’homme et son environnement. Des données génétiques sont reliées aux données biophysiques et socio-économiques, qui permettent d’observer le flux de la variation génétique dans les écosystèmes humains et naturels et d’intégrer ces informations dans des modèles prédictifs.

 

 

Quelques questions ouvertes

 

Mais, en fait, les caractéristiques de l’espace-temps de l’environnement marin peuvent être considérées comme spécifiques, de par les caractéristiques physiques du milieu et de ses dimensions au regard de l’échelle du vivant, en termes de continuité spatiale et de dynamique temporelle. La vie est certes apparue dans les océans. Mais c’est après sa sortie des eaux que sa diversification a explosé à une époque relativement récente [18]. Les dimensions spatiales de l’océan sont gigantesques à l’échelle du vivant et de l’évolution de la biosphère et de la dynamique de ce milieu, ainsi que du point de vue de son importance dans le fonctionnement du système Terre. Elles le sont également du point de vue de leur faible anthropisation à l’échelle planétaire et de leur statut de patrimoine commun de l’humanité [20].

 

Cette biosphère marine est un ensemble de communautés juxtaposées, dont on ignore encore le fonctionnement et la nature des interactions. 250 000 espèces marines sont identifiées, ce qui est bien peu par rapport au nombre des espèces continentales [18]. Mais y a-t-il de bonnes raisons de penser que le nombre des espèces marines serait inférieur à celui des espèces des écosystèmes terrestres ?

 

Qu’en est-il de la connectivité en milieu marin et des échanges entre espèces ? Est-elle du même ordre que celle que l’écologie chimique met actuellement au jour dans les écosystèmes terrestres [21] ?

 

Qu’en est-il des échanges génétiques, des processus symbiotiques, des ensembles biogéographiques, des chemins évolutifs ?

 

Si ces questions sont abordées en ce qui concerne les écosystèmes littoraux, peu de choses sont connues sur ceux de la haute mer (à l’exception de l’écosystème planctonique exploré par Tara Océans).

 

On pense, par exemple, aux écosystèmes profonds qui se sont développés autour des dorsales océaniques en utilisant non pas la photosynthèse, mais la chimiosynthèse, dont on ignore encore l’universalité du phénomène à l’échelle des systèmes océaniques [22].

 

Il en va tout autant de l’espace gigantesque de bio-prospection qui reste à explorer, qu’il s’agisse des ressources génétiques potentielles ou des biotechnologies marines qui pourront être développées.

 

 

Le monde marin dans les sciences de l’environnement

 

Malgré son importance en termes de surface planétaire occupée (puisqu’il représente près des deux tiers de la surface de la Terre et qu’il est le premier volume de biosphère), on voit que l’océan est mineur dans le périmètre d’AllEnvi, qui « fédère, programme et coordonne la recherche environnementale française pour relever les grands défis sociétaux » [1]. Et l’on voit, par la même occasion, que l’enjeu « mer » n’apparaît pas comme aussi déterminant que peuvent l’être d’autres grands défis sociétaux, comme l’alimentation, l’eau, le climat et la préservation des territoires.

 

En juillet 2009, le Grenelle de la Mer insistait sur « l’abyssal besoin de connaissances ». Cette affirmation reste d’actualité, tandis que se font jour des impératifs internationaux, européens et nationaux relatifs au milieu océanique. L’objectif de l’Union européenne de restaurer et de maintenir un bon état écologique des eaux marines à l’horizon 2020 [23] est ainsi indissociable de l’obtention de données scientifiques et du développement de nouvelles approches [24]. Qu’il s’agisse de l’évaluation de l’état écologique des eaux ou de celle de l’impact environnemental des activités humaines, de la définition d’un bon état écologique, ou bien encore de la définition des objectifs et indicateurs associés et de l’application de programmes de surveillance et de mesure, l’ensemble des recherches actuelles attestent de la vitalité du domaine considéré.

 

Et depuis la COP 21, quelque chose a changé, en France, dans la manière d’aborder l’océan, notamment avec le vote de la loi Leroy sur l’économie bleue [25] et l’apparition du mot « mer » dans l’intitulé du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. La décennie en cours marque également une période de prise de décisions importantes au sein du système des Nations Unies et de processus régionaux concernant la gouvernance de l’Océan avec, notamment, à court terme, les négociations pour la définition d’un instrument international de gouvernance de la biodiversité en haute mer (BBNJ) [26]. La notion de bien commun est convoquée, comme celle de patrimoine commun de l’humanité [20].

 

Le milieu marin est en quelque sorte, pour les sciences de l’environnement, ce que la mer est à la société actuelle, à savoir une inconnue, un territoire ignoré, un continent à découvrir. Mais en dehors de l’exploration elle-même, ce que peut apporter ce milieu aux sciences de l’environnement, c’est une manière de repenser ce domaine, non seulement d’en explorer des espaces inconnus, mais aussi d’en enrichir les problématiques. Car cet environnement sous-évalué du point de vue de la biodiversité et non encore anthropisé (sinon à sa périphérie) peut être source de références pour des questionnements liés à l’évolution ou ayant trait aux processus d’adaptation, aux fonctionnements écosystémiques ou aux structurations des communautés.

 

Si ces modèles d’une grande diversité restent à explorer, la définition des caractéristiques d’un grand nombre d’écosystèmes, de leurs habitats, de leurs interactions et de leur dynamique est l’un des enjeux majeurs de l’étude du vivant actuel. Et qu’il s’agisse des solutions fondées sur la nature impliquant la mise en place d’aires marines protégées ou d’enjeux économiques basés sur la richesse potentielle des énergies marines, des ressources minérales [27] ou des biotechnologies marines (sans oublier toutes les techniques liées aux sciences de l’ingénieur), il est évident que le fait de disposer d’un espace naturel non encore exploré (et donc non exploité) représente une promesse d’avenir formidable.

 

 

Françoise Gaill

1

http://www.Allenvi.fr

2

Pour la définition des termes « environnement » et « océan », voir : https://fr.wikipedia.org

3

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Le-Grenelle-Mer-de-2009-a-2012-.html

4

http://www.fondationdelamer.org

5

http://www.cnrs.fr/inee/ et http://www.insu.cnrs.fr/

6

http://www.ifremer.fr

7

https://ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml

8

http://www.ocean-climate.org/

9

http://www.liberation.fr/terre/2015/06/04/cop-21-on-a-oublie-d-inviter-l-ocean_1323052

10

SPEICH (S.), REVERDIN (G.), MERCIER (H.) & JEANDEL (C.), L’océan réservoir de chaleur, fiches scientifiques, Plateforme Océan Climat, 2015, pp. 8-13.

11

MOSSERI (R.) & JEANDEL (C.) (Eds), Le Climat à découvert, CNRS Éditions, 2013.

12

GAILL (F.), « Océan et climat : un inséparable couple », Marine et Océans, n°249, 2015, 22 p.

13

STOCKER (T.F.),”The silent services of the world ocean”, Science, n°350, 2015, pp. 764-765.

14

De CONTO (R.M.) & POLLARD (D.),”Contribution of Antarctica to past and future sea-level rise”, Nature, n°531, 2016, pp. 587-591.

15

http://www.worldoceanassessment.org/

16

http://oceans.taraexpeditions.org/

17

Oceanomics : http://www.oceanomics.eu/

18

DAVID (B.), OZOUF (C.), TROUSSELIER (M.) & al., Mondes marins : voyage insolite au cœur des océans, CNRS Éditions et Cherche Midi, 2013, 182 p.

19

JOLY (D.), FAURE (D.) & SALAMITO (S.), L’empreinte du vivant, CNRS Éditions et Cherche Midi, 2015.

20

LAMY (P.), « Le Bien commun, nouveau paradigme de la gouvernance des océans », Revue Maritime, n°505, 2015, pp. 40-47.

21

HOSSAERT McKEY (M.) & BAGNÈRES-URBANY (A.G.), Écologie chimique : le langage de la nature, CNRS Éditions et Cherche Midi, 2012, 192 p.

22

LEVIN (L.) & LE BRIS (N.),”The deep ocean under climate change”, Science, n°350, 2015, pp. 766-768.

23

GAILL (F.), « Quel devenir pour l’océan et ses littoraux », in Quelles solutions face au changement climatique ?, LAVILLE (B.), THIEBAULT (S.) & EUZEN (A.) (eds), CNRS Éditions, 2015, pp. 148-154.

24

MOULINIER (H.), « La Stratégie maritime de la France et ses perspectives », in Annales des Mines, Responsabilité et environnement, n°70, avril 2013, pp. 81-87.

25

http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/economie_bleue.asp

26

http://www.un.org/depts/los/biodiversity/prepcom.htm

27

DYMENT (J.), LALLIER (F.), LE BRIS (N.), ROUXEL (O.), SARRADIN (P.-M.), LAMARE (S.), COUMERT (C.), MORINEAUX (M.) & TOUROLLE (J.) (coord.), « Les impacts environnementaux de l’exploitation des ressources minérales marines profondes. Expertise scientifique collective », rapport, CNRS, Ifremer, 2014, 930 p. : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Expertise-scientifique-collective,38968.html

 

(Fr) Xing He | Questionnaire de Proust #11

(Fr)

Xing He est un auteur de Science Fiction et membre du comité Science-Fiction de l’Association Nationale des Ecrivains. Il a publié une vingtaine de romans (Les traces magnétiques manquantes), mais aussi des novelas (Rassembler du fer pour forger une erreur) et des recueils de nouvelles (Nœuds du temps et de l’espace). Il a également dirigé des collections éditoriales, comme Les « Sciences-Fictions des nouvelles générations chinoises ». Il a remporté trois fois le Prix Voie Lactée, célèbre prix chinois dans le domaine science-fiction.

 

Questionnaire de Proust par Xing He

1. Le principal trait de mon caractère......

La raison et la bonté.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

La sincérité.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

La douceur.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Être bien intentionné.

 

5. Mon principal défaut......

La procrastination.

 

6. Mon occupation préférée......

La création littéraire.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Avoir une famille heureuse.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Que ma santé me fasse défaut.

 

9. Ce que je voudrais être......

Une personne ordinaire mais heureuse.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

La Chine.

 

11. La couleur que je préfère......

Le vert.

 

12. La fleur que j’aime......

La rose.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le coucou.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

John le Carré, romancier anglais.

 

15. Mes poètes préférés......

Li Shangyin.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Luke dans Star Wars.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Quand j’étais jeune, Lin Daiyu (héroïne dans Le Rêve dans le pavillon rouge), maintenant, j’hésite… peut-être Esmeralda.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Beethoven.

 

19. Mes peintres favoris......

Salvador Dali.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Newton.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Hypatie, mathématicienne grecque.

 

22. Mes noms favoris......

Je n’ai pas de réponse.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Le mensonge. Et ne pas être raisonnable.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Difficile à dire.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Je n’ai pas de réponse.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

L’indépendance des Etats-Unis.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Savoir ce à quoi pensent les autres.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Calmement et sereinement.

 

29. État présent de mon esprit......

Un état normal.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Une faute non intentionnelle pour laquelle la personne exprime des regrets après l’avoir commise.

 

31. Ma devise......

Je n’ai pas de devise.

(Fr) (Re)penser l’écologie #3 Les couleurs de la mer

(Fr)

 

Les couleurs de la mer

François Bellec

 

Initialement publié dans la revue La Géographie (octobre 2017) et mis à jour en septembre 2022. 
 
 

© David Cormier

François Bellec

de l’Académie de marine

Vice-président de la Société de Géographie.

 
Le contre-amiral François Bellec a interrompu une carrière maritime sur tous les océans pour prendre pendant dix-huit ans la direction du Musée national de la Marine. Il a été rapporteur du patrimoine maritime à la Commission nationale des Monuments historiques, conseiller, consultant ou chargé de mission de nombreux organismes dont l’UNESCO sur la route maritime de la soie. Il a publié une trentaine de livres sur les relations entre les hommes et la mer, et contribué à une quarantaine d’ouvrages collectifs et d’encyclopédies. Peintre officiel de la Marine, il est le cofondateur du groupe des Ecrivains de Marine. Il est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, membre et ancien président de l’Académie de marine, et vice-président de la Société de Géographie. Il a reçu en 2013 le Grand Prix des sciences de la mer Albert 1er de Monaco.

 

 
 
 

Si notre planète est bleue vue de l’espace, c’est en raison de la diffusion de la lumière solaire dans l’atmosphère, et en grande partie parce que les océans qui en occupent près des trois quarts sont bleus pour la même raison. Les composants visibles de la lumière blanche, (le spectre de l’arc en ciel) sont des rayonnements électromagnétiques de longueurs d’onde différentes, du rouge (750 nanomètres ou 10-9 m) pour les plus longues, au violet (390 nanomètres) pour les plus courtes. Au-delà règnent, hors de la vision humaine, l’infrarouge et l’ultraviolet. La lumière blanche du soleil est en partie réfléchie par la surface de la mer, et en partie réfractée, déviée en traversant le dioptre séparant l’air et l’eau de caractéristiques optiques différentes. Diffusées par les molécules d’eau, les ondes titulaires d’une couleur pure sont absorbées plus ou moins vite. D’abord les fréquences les plus basses, les tons chauds rouge et jaune, qui ne dépassent pas une trentaine mètres, puis les verts à 60. Le plongeur extrême entre alors dans le grand bleu qui se perd dans la nuit abyssale. Parmi d’autres âneries sur la mer, Jules Michelet a énoncé une hypothèse hasardeuse : Si l’on plonge dans la mer à une certaine profondeur, on perd bientôt la lumière ; on entre dans un crépuscule où persiste une seule couleur, un rouge sinistre. (La Mer 1861) Il est vrai qu’en son temps, personne n’y était allé voir.

 

D’autres facteurs interviennent dans les couleurs de la mer. En particulier sa teneur en particules organiques en suspension. Les eaux riches en phytoplancton introduisent une absorption chlorophyllienne qui fait virer la couleur dominante du bleu au vert. C’est le cas des eaux côtières riches en algues. Ce qui a permis en 1894 au littoral allant du cap Fréhel à Cancale d’ériger sa Côte d’Emeraude en rivale de la Côte d’Azur imaginée en 1887. Il ne faut pas confondre ce phénomène avec la turbidité due aux sédiments fluviaux, qui donne leur couleur ocre aux mers des peintres hollandais et flamands, et qui fait rêver la Home Fleet territoriale britannique des Blue water Navies océaniques. Parmi les appellations touristiques, la Côte d’Albâtre - élégante alternative à une improbable Côte de Craie - honore les falaises du Crétacé supérieur qui dominent littoral du Pays de Caux, et confirme qu’elles se dissolvent à leur pied dans une mer laiteuse.

 

Un troisième intervenant modifie fortement les couleurs apparentes de la mer : Le ciel qui s’y reflète plus ou moins selon son agitation de surface. Le ciel profond de la Méditerranée, parce que l’air est très peu humide, renforce sa tonalité bleue. Signac, qui l’avait découverte à Saint-Tropez, s’en exprima dans une lettre à Van Gogh : Maintenant que j’ai vu la mer ici, je ressens tout à fait l’importance qu’il y a de rester dans le Midi. […]  Notre vert Véronèse et notre bleu de cobalt sont de la […] à côté de ces flots méditerranéens. D’une certaine manière, les Côtes Vermeille et d’Améthyste de nos Pyrénées Orientales relèvent d’une même intensité des couleurs de la Mer intérieure. Les ciels voilés adoucissent au contraire les tons. Ils enjolivent notre littoral des Côtes d’Opale de la frontière belge à la baie de Somme, de Nacre du Calvados à Ouistreham, et de Jade au Pays de Retz en Loire-Atlantique. Pour s’achever en Aquitaine de Royan à Hendaye par une Côte d’Argent applaudie en 1907 par le Congrès national des sociétés de géographie de Bordeaux. Gauguin n’avait jamais rencontré des coloris aussi ténus, aussi délicats, aussi imprenables qu’en Bretagne. Matisse louait sa lumière argentée et ses ciels de nacres, et Boudin en aimait les beaux grands ciels, tout tourmentés de nuages, chiffonnés de couleurs. Roger Chapelet, Peintre officiel de la Marine (1903-1995) voyait d’un œil d’artiste cette alchimie de la lumière : L’Atlantique est d’un bleu foncé, verdâtre en général. Il peut être plus clair, plus foncé ou plus gris. Cela dépend des heures, du temps, des vagues qui prennent plus ou moins du reflet du ciel parce que l’eau est plus ou moins brassée. La mer du Nord est plus grise que l’Atlantique, avec des couleurs très fines par temps calme, dans les bleus, les roses, les mauves. La Méditerranée est vraiment trop bleue. Yukio Mishima avait une explication : Méditerranée, dont l’azur est foncé d’être tellement antique (Madame de Sade Acte III. 1965) Une Méditerranée qu’Homère voyait parfois violette aux abords de l’île du Trident (Odyssée chant XI) mais plus souvent lie de vin :

Pallas aux yeux brillants leur fit hommage d’un bon vent

Un zéphire qui fouettait la mer vineuse. (Odyssée chant II)

Ce qui s’explique puisque, parfait connaisseur de la mer et de la navigation, Homère faisait appareiller Ulysse le soir, quand se lève la brise de terre qui pousse au large dans le soleil couchant.

 

La mer Noire, la mer Rouge, échappent aux lois de la réfraction pour entrer dans le labyrinthe de la controverse linguistique. Mer indigo des Scythes, axšaēna, interprétée phonétiquement par les Grecs comme « mer hostile aux étrangers », révisée en « mer accueillante » ou Pont Euxin, mer Majeure des Génois, la mer Noire était au XIe siècle, pour les Turcs d’Anatolie, la mer du Nord. Selon une rose géo-chromatique associant le blanc au Sud, le rouge à l’Ouest, le vert à l’Est et le noir au Nord, elle devint la mer Noire. La mer Rouge ne doit rien ni à un littoral rouge au soleil couchant ni à l’algue écarlate Trichodesmium erythraeum. Ni sans doute à la parenté accidentelle entre le roi Erythrus et le grec erythros, rouge. Elle était pour les Hébreux, la mer d’Édom, au fond du golfe d’Aqaba, le royaume tautologique aux rochers rouges des Edomites descendants d’Esaü « le Roux = Edom » petit-fils d’Abraham. La mer rouge était traditionnellement peinte ainsi sur les portulans.  

 

La bibliographie nautique chinoise fait remonter loin dans le temps la pratique d’un cabotage intense. Les routes côtières sont en effet les plus courtes d’un port chinois à un autre, le long d’un littoral convexe, comme elles l’étaient aux contours de la géode constituée par les cités cristallisées tout autour de la Méditerranée antique. L’espace maritime chinois exigeait un sens marin exemplaire pour maîtriser des eaux dont les traîtrises météorologiques et hydrographiques étaient innombrables. Les plus anciennes informations sur la navigation dans les mers de Chine sont le plus souvent des relations de voyages. Le Meng Xi bitan (Recueil des propos de l’étang des rêves) de Shen Kuo, un mathématicien, physicien et cartographe, constatait vers 1080 : En haute mer il ne tombe pas de pluie ; s’il pleut, c’est que la terre est proche. Ce qui est inexact, s’il est vrai que les hauteurs littorales dévient verticalement les vents humides qui se condensent en pluie, mais Shen Kuo était assez visionnaire pour avoir tenté d’enrayer la déforestation en suggérant l’alternative de brûler du naphte. Le Xuanhe fengshi Gaoli tujing, est un rapport d’une mission en Corée de Xujing vers 1122. Il offre une description détaillée du littoral de la Chine orientale dans le style des livres portulans européens. Xujing décrivit avec beaucoup de poésie tout au long de son itinéraire vers la Corée, l’océan des Eaux blanches, Baishuiyang au vent instable ; Huangshuiyang, l’océan des Eaux jaunes, au large de l’embouchure du Huáng Hé (le fleuve Jaune), dont les eaux sont troubles et peu profondes et à l’entrée duquel on offrait poulets et millet en sacrifice aux âmes des péris en mer ; Heishuiyang, l’océan des Eaux noires. Ses profondeurs sont abyssales, et il est d’un noir d’encre absolu. En le voyant, certains défaillent de terreur. Des vagues furieuses et écumantes se chevauchent, et quand vient la nuit, on voit briller parmi elles des lueurs comme autant de feux [1] [...] Partout alentour, les vagues sont tellement hautes qu’elles cachent le ciel. [...] On s’effondre en vomissant. Il décrivait enfin, autour de Banyangjiao, un rocher redouté des pilotes, près de Zhudao, l’île aux Bambous, la mer comme un miroir couleur d’émeraude foncée.

 

Blottie sous la presqu’île de Kola, la mer Blanche a depuis longtemps perdu sa virginité. Marées noires, dégazages sauvages et boues rouges maculent la mer. L’océan souffre, et avec lui sa faune et ses écosystèmes, gangrénés maintenant par des continents étrangers à la vieille tectonique des plaques, monstrueuses mers des Sargasses, agglomérats de matières plastiques aux couleurs tendres comme des installations d’un artiste pervers. Depuis que l'océanographe et skipper américain Charles J. Moore a découvert par hasard en 1997 un amas de déchets plastiques en plein océan Pacifique, médias et scientifiques se divisent comme souvent autour du « septième continent ». Contenues par les mesures de prévention de l’Organisation maritime internationale, les marées d’hydrocarbures surmédiatisées masquent des phénomènes prépondérants : le réchauffement des eaux et leur acidification par absorption de CO2.. S’y’ajoute une plaie de la civilisation globale. À raison d’une centaine de millions de tonnes chaque année, la terre se débarrasse en mer de ses déchets plastiques très partiellement collectés et recyclés. Les chiffre s’envolent. Great Pacific Garbage Patch (la grande plaque de déchets du Pacifique) flottant entre Hawaï et le Japon, serait une catastrophe écologique mesurant 3,43 millions de km² soit l’équivalent d’un tiers de l’Europe. Pourquoi ne voit-on pas, depuis l’espace, cet immense reg de synthèse, cette île errante aux dimensions d’un continent ?

 

La concentration de débris flottants est un effet naturel de la circulation océanique générale et de la rotation de la Terre. De vastes boucles subtropicales tournent dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’Atlantique nord et le Pacifique nord, en sens inverse dans l’hémisphère sud. Ces vortex que l’on nomme gyres océaniques entraînent lentement vers leur centre tout ce qui flotte en surface ou entre deux eaux, inexorablement mais sur une échelle de temps de l’ordre du quart de siècle. Ce qui laisse aux déchets plastiques le temps de changer d’état. La quantité totale des déchets flottant sur les océans est estimée à seulement 1 % de leurs rejets annuels. Les champs d’épaves plastiques ne sont pas à photographier dans les gyres subtropicales, mais sur le littoral, sur lequel 5% s’échouent et désolent les opérateurs touristiques. Ou lors de concentrations qui relèvent de conjonctions géographiques et océanographiques locales, ou encore d’accidents spectaculaires. Près de 95% des déchets s’immergent chaque année, ce qui nettoie la surface mais ne supprime pas les nuisances. La seconde raison de la dissipation des poubelles marines est leur émiettement. Sous l’effet des frottements et du rayonnement solaire, le plastique réputé imputrescible se dégrade plus ou moins vite, se rompt en fragments de quelques centimètres, puis en microparticules dont la taille varie du millimètre jusqu’au micron – parmi lesquelles on trouve des fibres textiles synthétiques issues du lavage de vêtements. Encore que leur toxicité réelle soit contestée en raison de leur faible concentration, ces microparticules constituent une véritable menace. Pénétrant le plancton et l’écosystème, elles sont ingérées par les espèces marines avec des conséquences sur leur développement et leur population. On ne peut envisager leur dépollution sans détruire la microflore et la microfaune dans leur environnement. C’est paradoxalement pour cela que le septième continent, qui n’est en réalité qu’une trainée de poussière, a une redoutable capacité de nuisance écologique.

 

Depuis l’espace et aux yeux des poètes, la Terre qui en a vu d’autres restera la planète bleue jusqu’à la nuit des temps.

 

 

[1] Ces lueurs froides qui peuvent être très vives, sont causées par les noctiluques, des protozoaires microscopiques, dont la bioluminescence est excitée par l’agitation de la mer, en particulier par le sillage des navires.

 

 

(Fr) L'Océan, des espaces et un volume fragmentés

(Fr)
 
L'Océan, des espaces et un volume fragmentés

Le droit de la mer : approche zonale et fonctionnelle

 

de Patrick Chaumette

 
Initialement publié dans l'Encyclopédie d’Histoire Numérique de l’Europe [en ligne] le 23 juin 2020 et mis à jour en septembre 2022.
 
 

© DR

 

Patrick Chaumette est professeur émérite au Centre de Droit Maritime et Océanique (CDMO) de l’université de Nantes. Ses recherches portent sur le droit social international, européen et français, le droit social des gens de mer, puis le droit maritime et le droit de l’océan. Il est l’auteur de nombreuses publications et a récemment dirigé ou coordonné les ouvrages Gens de mer : un marché international du travail (Bilbao, Gomylex, 2016 - halshs-01469625) ; Espaces marins : surveillance et prévention des trafics illicites en mer (Bilbao, Gomylex, 2016 - hal-01525298), Challenge économique et maîtrise des nouveaux risques maritimes : quelle croissance bleue ? (Bilbao, Gomylex, 2017 - hal-01793050) ; Estudio Técnico-Jurídico del Convenio 188 sobre el Trabajo de la Pesca (2007) de la Organización Internacional del Trabajo (avec O. Fotinopoulou-Basurko et Xose Manuel Carril Vasquez, Pampelune, Aranzadi, 2018) ; Richesses et misères des océans. Conservation, ressources et frontières (Bilbao, Gomylex, 2018 - hal-01984841) ; et Le droit de l’océan transformé par l’exigence de conservation de l’environnement marin (Madrid, Marcial Pons, 2019 - halshs-02395852), Droits Maritimes (Paris, Dalloz Action, 4ème édition, 2021, 1910p.).

 
 

 

1 - Définition et origines du droit de la mer

 

Définition du droit de la mer

 

Le droit de la mer comprend l’ensemble des règles de droit international relatives à la détermination et au statut de l’océan (surface, volume et fonds marins) et au régime des activités intervenant dans ce milieu marin. Le droit de la mer est une branche du droit international public et désigne les rapports entre les États. Depuis 1945, ce droit international est adopté dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU). Au sens du droit international, les espaces marins sont les étendues d’eau salée, en communication libre et naturelle (mer Méditerranée, océans Atlantique, Indien, Pacifique, etc.). Sont exclues les eaux douces (lacs) et les mers intérieures (comme la mer Morte, la mer d’Aral ou encore la mer Caspienne), même bordées par plusieurs États riverains. L’océan recouvre 71 % de la surface du globe, soit 361 millions de km2, et représente 98% des ressources en eau de la planète avec ses 1,33 milliards de km3 d’eau. Les activités en mer sont réglementées dans le cadre de l’Organisation internationale du travail (OIT), de l’Organisation maritime internationale (OMI) ou de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce droit maritime international est de moins en moins séparable du droit de la mer, le statut des espaces et le droit des activités se complétant, dans le respect de l’environnement marin, devenu objectif incontournable, et non pas simple contrainte.

 

2 - L’approche zonale du droit de la mer

 

Du fait de l'extension des compétences étatiques vers le large, consacrée dans le droit de la mer, les espaces maritimes se trouvent aujourd'hui « fractionnés » en différentes zones, qui ont chacune leur propre régime juridique, puisqu'aucun statut d'ensemble n’a pu être trouvé pour l’océan.

 

Concrètement, ces zones sont délimitées en fonction de leur éloignement des côtes. Telles que représentées sur les schémas ci-dessous, ces zones comprennent notamment : les eaux intérieures, la mer territoriale, la zone contiguë, la zone économique exclusive (ZEE), le plateau continental, la haute mer et la zone internationale des fonds marins.

 

Délimitation à partir des lignes de base

 

Les limites de ces zones maritimes sont mesurées à partir des lignes de base de l'État côtier. Il existe deux méthodes principales pour déterminer ces lignes de bases, qui peuvent être combinées. 

 

La ligne de base « normale » est la « laisse de basse mer le long de la côte », telle qu’elle est indiquée sur les cartes marines « à grande échelle » de l’État côtier. La ligne de base normale est un tracé artificiel qui correspond, en principe, à la ligne marquée par les plus basses marées. Elle correspond donc à la limite des zones toujours couvertes par la mer, quelle que soit la marée. Dans certains cas, la configuration des côtes ne permet pas (ou difficilement) d'appliquer la méthode normale, par exemple du fait de la présence d'îles proches du littoral, d’une côte très découpée, comme la côte bretonne ou la côte norvégienne avec ses fjords. La laisse de basse mer peut alors être remplacée par des lignes de base droites. Cette méthode consiste à tracer des lignes droites (des segments), reliant les reliefs les plus marqués vers le large, voire certains îlots et récifs.

 

Source : J. P. Beurier [Dir.], Droits maritimes, Dalloz Action, Paris, 3ème éd. 2015-2016, p. 95.

 

Source : J. P. Beurier [Dir.], Droits maritimes, Dalloz Action, Paris, 3ème éd. 2015-2016, p. 83

 

Les espaces maritimes sous souveraineté de l’État côtier

 

Dans les espaces marins adjacents au territoire, l’État exerce sa souveraineté : « la terre domine la mer, pour se protéger » ; cette fiction de territorialité reconnaît des droits aux États tiers. Ces espaces marins sont les eaux intérieures, la mer territoriale.

 

Les eaux maritimes intérieures sont adjacentes au territoire terrestre, entre la laisse de basse mer et les lignes de base servant au calcul de la largeur de la mer territoriale, c’est-à-dire les eaux des ports et de leurs voies d’accès, les estuaires, les baies, havres et rades, ainsi que le sol et le sous-sol, l’air surjacent des eaux intérieures.

 

L’expression « mer territoriale » provient de la conférence de La Haye de 1930. La CNUDM de 1982 a uniformisé sa largeur à 12 milles nautiques (22,224 km), à partir de la ligne de base. La souveraineté de l’État riverain s’étend au-delà de son territoire terrestre et de ses eaux intérieures, dans sa mer territoriale. Les lois de police et de sûreté s’appliquent aux navires civils étrangers, qui bénéficient du droit de passage inoffensif (art. 17 à 32 CNUDM). On distingue les passages d’entrée et de sortie et le passage latéral. Le passage cesse d’être inoffensif si le navire porte atteinte à la sécurité, l’ordre public, aux intérêts fiscaux ou commerciaux de l’État riverain (art. 19 et 21). L’État riverain peut réglementer la navigation, mais sans discrimination. Il fixe les règles de l’exploration et de l’exploitation des ressources de sa mer territoriale.

 

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer comporte des dispositions particulières concernant les baies, les détroits, les îles et les archipels.

 

Les espaces maritimes où l’État côtier n’exerce que des compétences limitées

La zone contigüe, de 12 milles nautiques au-delà de la mer territoriale, est d’origine douanière, liée à la lutte contre la contrebande. Depuis que la mer territoriale a été portée à 12 milles, même si elle la double, cette zone a perdu de sa portée. Elle chevauche la zone économique exclusive (ZEE) et constitue une aire d’extension de compétences finalisées non économiques de l’État riverain : pouvoirs de police en matière douanière, fiscale, sanitaire et d’immigration (art. 33 CNUDM). L’État riverain peut prévenir et réprimer les infractions commises sur son territoire ou dans sa mer territoriale, à l’encontre des lois de polices des domaines visés, et exercer un droit de poursuite. Il s’agit donc d’une zone de répression d’infractions survenues géographiquement en deçà.

 

Dans la zone économique exclusive (ZEE), l’État riverain détient des droits souverains et supporte des obligations quant à la protection de l’environnement marin ; il s’agit d’une zone sous juridiction, non d’une zone de souveraineté. L’État riverain peut réglementer la pêche et devrait fixer des taux autorisés de capture (TAC) et en contrôler l’usage, pour éviter la surpêche.

 

Les États doivent, dans leur territoire marin ou les eaux maritimes sous leur juridiction (ZEE), prévenir, réduire et maîtriser la pollution provenant de diverses sources, activités terrestres, navigation, exploitations gazières ou pétrolières offshore, exploitation des ressources minérales. Des conventions régionales, dotées de protocoles sectoriels, ont précisé ces obligations et adapté les principes généraux aux diversités régionales.

 

Le plateau continental s’étend juridiquement à partir des lignes de base jusqu’au rebord externe du plateau continental ou jusqu’à 200 milles marins (soit 370,4 km), même s’il n’y a pas de plateau continental géologique, naturel. Il peut être étendu juridiquement jusqu’au rebord externe de la marge continentale, si le plateau continental naturel, géologique, excède les 200 milles marins, c'est-à-dire là où tout plateau continental cesse géologiquement ; en tout état de cause, l’extension du plateau continental juridique ne peut s’étendre au-delà d’une limite maximale : soit 350 milles marins à partir des lignes de base (648,2 km), soit 100 milles marins (185,2 km) au-delà de l’isobathe 2 500 mètres (c’est-à-dire la ligne reliant les points d’une profondeur de 2 500 m). L’État riverain est libre de choisir entre le critère de distance et le critère de profondeur celui qui lui est le plus favorable. L’extension du plateau continental nécessite une connaissance scientifique des fonds marins et une procédure déclarative auprès de la Commission de délimitation du plateau continental (CLPC, siégeant aux Nations Unies, à New York).

 

 

Principe d'extension juridique du plateau continental : la ligne de référence est le pied de talus continental, l'extension est limitée à 350 milles des lignes de base, sauf circonstances particulières

©Ifremer https://www.extraplac.fr/

 

Le régime juridique du plateau continental ne concerne que le fond et le sous-sol au-delà de la mer territoriale. L’État côtier dispose de droits souverains relatifs à l’exploitation et l’exploration des ressources naturelles du plateau continental, ce qui porte sur les fonds marins et leur sous-sol (gaz et pétrole offshore, « au large »), à l’exclusion des eaux marines surjacentes.

 

Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER) 2005

www.extraplac.fr/FR/juridique

 

 

Les espaces maritimes internationalisés

 

La haute mer se situe au large, au-delà des zones économiques exclusives des États côtiers. Elle est l’espace des libertés : liberté de navigation, liberté de survol, liberté de pose des conduites et câbles sous-marins, liberté de construction d’îles artificielles ou d’installations, liberté de pêche, liberté de la recherche scientifique (art. 87 CNUDM). Tous les États peuvent faire naviguer en haute mer les navires arborant leur pavillon, dans le respect du droit international ; chacun doit exercer effectivement sa juridiction et son contrôle administratif, technique et social sur les navires auxquels il accorde son pavillon (art. 94 CNUDM). En cas d’abordage, la convention sur le droit de la mer a ajouté à la compétence de l’État du pavillon, celle de l’État dont le marin a la nationalité (art. 97 CNUDM). Le lien substantiel entre le navire et l’État d’immatriculation reste peu précisé et nullement sanctionné en cas d’absence. Il existe quelques exceptions à la compétence exclusive de l’État du pavillon en haute mer, permettant l’exercice d’un droit de visite sur un navire étranger : en cas de piraterie, d’absence de nationalité ou de dissimulation du pavillon, de transports d’esclaves.

 

La liberté de navigation s’applique aussi dans les ZEE des États côtiers, dans le respect de l’environnement marin ; elle intervient également dans le cadre du droit de passage inoffensif pour les navires civils, en mer territoriale et dans les eaux intérieures des États côtiers, car les navires doivent atteindre un port. Le régime des navires de guerre est différent en mer territoriale et dans les eaux intérieures des États côtiers ; ils ne peuvent naviguer qu’avec l’autorisation des autorités de l’État côtier.

 

Il existe en haute mer des obligations de coopération imposées aux États : lutte contre le trafic illicite de stupéfiants ; lutte contre le trafic d’êtres humains ; lutte contre la pollution marine ; conservation et gestion des ressources biologiques.

 

La terre en blanc, les ZEE en bleu clair, la haute mer en bleu foncé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Haute_mer

 

La zone internationale des fonds marins (appelée la « Zone ») est constituée par les fonds marins, au-delà des plateaux continentaux, et extensions du plateau continental des États riverains. Elle commence là où sombrent les plateaux continentaux. La convention de Montego Bay consacre le principe adopté en 1970 : la Zone échappe à toute appropriation ; « bien commun », elle fait partie du patrimoine commun de l’humanité, avec les corps célestes ; elle doit être utilisée à des fins exclusivement pacifiques et exploitée dans l’intérêt de l’humanité tout entière (art. 133 CNUDM). Si l’appropriation nationale des ressources de la Zone est interdite, la convention instaure un régime d’appropriation collective à travers l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Sous la pression des pays les plus industrialisés, l’accord du 28 juillet 1994 a remanié la partie XI de la convention modifiant le gouvernement de l’AIFM et en faveur de l’investissement privé. Depuis 2000, l’Autorité élabore un code minier ; elle a adopté en 2013 des recommandations pour la conservation de l’environnement marin. En 2011, le Tribunal international du droit de la mer a précisé les responsabilités des États concernés. Huit États dont la France ont obtenu de l'Autorité des contrats d'exploration dans la Zone.

 

Conclusion : l’approche fonctionnelle nécessaire.

 

La convention de 1982 a créé un dégradé juridique au fur et à mesure de l’éloignement de la côte, allant de la souveraineté de l’État riverain, à l’exercice de compétences finalisées et exclusives par l’État riverain (ZEE), jusqu’à la haute mer internationalisée. La protection de l’environnement marin est devenue une priorité, et non plus simplement une contrainte, de sorte que les prérogatives des États leur imposent des coopérations et des obligations, que le changement climatique accentue fortement.

 

Un traité sur la protection de la biodiversité en haute mer, au-delà des zones sous juridictions nationales (traité dit BBNJ pour biodiversity of areas beyond national jurisdiction) est en préparation à New-York aux Nations Unies ; la cinquième session de la conférence intergouvernementale en août 2022 a avancé sur un avant-projet. Les premières discussions sur ce sujet ont eu lieu en 2004 dans le cadre de la préparation de la résolution adoptée chaque année depuis 1993 sur le droit de la mer par l’Assemblée générale des Nations Unies. Un groupe de travail s’est réuni à neuf reprises, de février 2006 à janvier 2015. Ses recommandations ont conduit l’Assemblée Générale à convoquer une conférence intergouvernementale visant à élaborer un instrument juridique international contraignant dans le cadre de la CNUDM. Quatre thèmes sont en discussion : les outils de gestion par zone (area-based management tools), dont notamment les aires marines protégées, les études d’impact environnemental, le renforcement des capacités et le transfert de technologie, les ressources génétiques marines.

 

Septembre 2022

 

Bibliographie

V. BORÉ-EVENO, « Droit International de la Mer », in P. CHAUMETTE (dir.), Droits Maritimes, Dalloz Action, Paris, 4ème édition, 2021, pp. 57-215.

Ph. VINCENT, Droit de la Mer, Collection de Droit International, Bruylant, Bruxelles, 2020.

J. ROCHETTE, « Gouvernance mondiale de l’océan : un cadre fragmenté », in A. EUZEN, Fr. GAILL, D. LACROIX & Ph. CURY, L’océan à découvert, Éd. CNRS, Paris, 2017, pp. 252-253.

C. GLINEUR (dir.), L’Etat et la mer : approches historiques et juridiques, Coll. « Les hommes et la mer », Presses universitaires de Rouen et du Havre (PURH), 2015.

Extraplac – Programme français d’extension du plateau continental   https://www.extraplac.fr/

Portail national des limites maritimes https://limitesmaritimes.gouv.fr/

Cartothèque : https://limitesmaritimes.gouv.fr/ressources/cartotheque

Geoconfluences -ENS Lyon, 2002 – « Frontières, zonages et délimitations maritimes : principes internationaux », http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/frontier/popup/ZEE.htm/@@aws-content-pdfbook

P. CHAUMETTE, « Sensibilisation au système océanique », Neptunus, e.revue, Université de Nantes, vol. 24, 2018/ 1 www.cdmo.univ-nantes.fr

M. MORIN, « BBNJ : It’s a long way to …? », texte en français, Neptunus, e.revue, Université de Nantes, Vol. 28, 2022/2 www.cdmo.univ-nantes.fr

 

 

Bibliographie sélective de l’auteur

Gens de mer : un marché international du travail (Bilbao, Gomylex, 2016 - halshs-01469625)

Espaces marins : surveillance et prévention des trafics illicites en mer (Bilbao, Gomylex, 2016 - hal-01525298)

Challenge économique et maîtrise des nouveaux risques maritimes : quelle croissance bleue ? (Bilbao, Gomylex, 2017 - hal-01793050

Estudio Técnico-Jurídico del Convenio 188 sobre el Trabajo de la Pesca (2007) de la Organización Internacional del Trabajo (avec O. Fotinopoulou-Basurko et Xose Manuel Carril Vasquez, Pampelune, Aranzadi, 2018)

Richesses et misères des océans. Conservation, ressources et frontières (Bilbao, Gomylex, 2018 - hal-01984841)

Le droit de l’océan transformé par l’exigence de conservation de l’environnement marin (Madrid, Marcial Pons, 2019 - halshs-02395852)

Droits Maritimes (Paris, Dalloz Action, 4ème édition, 2021, 1910p.)

 

(Fr) Huang Xuan : "J'espère que par ma voix, davantage de gens pourront accroître leur sensibilisation à la protection de l'environnement."

(Fr)

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« Le réchauffement climatique fragilise l'océan et rompt l'équilibre de la diversité marine. Alors que la biodiversité est menacée par la pollution plastique, les rejets d'eaux usées et autres pollutions environnementales, qui déstabilisent encore davantage l'équilibre des écosystèmes et affectent nos vies.

 

Je suis très honoré d'être le parrain de cette édition du Mois franco-chinois de l’environnement. En tant que personnalité publique, j'ai la responsabilité et le devoir de faire connaître et de participer à de telles activités en lien avec la protection de l'environnement. J'espère que par ma voix, davantage de gens pourront accroître leur sensibilisation à la protection de l'environnement.

 

Dans ma vie personnelle, je commence par des petits gestes. Par exemple, quand je voyage, que je fais de la randonnée ou du camping, j’amène toujours des sacs poubelles avec moi et ramasse les déchets laissés à l'extérieur. Je participe également à des activités d’intérêt général liées à la protection de l'environnement.. Lors de la Journée mondiale des océans cette année, j'ai effectué le doublage en chinois d’une vidéo produite par WildAid appelant à protéger tous ensemble la biodiversité marine.

 

Cette année, le Mois franco-chinois de l'environnement présentera des documentaires et des films liés à la protection de l'environnement. Je suis convaincu que ces films inspireront beaucoup de gens et je les attends moi-même avec impatience. »

 

 

Huang Xuan, né à Lanzhou en 1985 et diplômé de l’académie de danse à Pékin, est un acteur chinois. Il a débuté sa carrière d’acteur en 2007, en jouant le rôle principal du film The Shaft. En 2014, Huang Xuan a remporté le prix du meilleur acteur au 15e Festival du film de Las Palmas et le prix du nouvel acteur au 10e Forum vidéo de la jeunesse chinoise pour son film Blind Massage. De plus, les séries télévisées dans lesquelles il joue le rôle principal - telles que Red Sorghum, Légende de Mi Yue, Les Interprètes, Minning Town, et bien d’autres - ont obtenu un grand succès. En 2021, il a été nominé pour le prix Magnolia du meilleur acteur pour sa série télévisée Minning Town. Dans la même année, Huang Xuan a remporté le Golden Crane Award du meilleur acteur au 34e Festival international du film de Tokyo en jouant l’un des rôles principaux dans le film 1921.

Dès le début de sa carrière, Huang Xuan s’engage très activement pour défendre des causes humanitaires et des œuvres caritatives. Il a été parrain du programme national de Lutte contre le tabagisme et de SEE (Society of Entrepreneurs & Ecology) pour promouvoir la protection de l’environnement et a également parrainé le projet Love Cinema-Barrier-Free Movie Viewing, ayant pour objectif d’aider les personnes malvoyantes à entrer dans les cinémas. Il a participé au projet d'aide sociale Poverty Alleviation- Starlight Action. Depuis 2017, il est parrain de Wild Aid et s'est exprimé à plusieurs reprises pour sensibiliser à la protection de la biodiversité. Pour la journée mondiale de l'océan du 8 juin 2022, il a effectué le doublage en chinois de la vidéo réalisée par WildAid, intitulée Making the promise of Marine Protected Areas Real, diffusée largement en ligne et sur les réseaux chinois.

(Fr) (RE)PENSER L’ÉCOLOGIE #3 : Texte inédit d’Isabelle Autissier

(Fr)

 

(Re)penser l’écologie #3

La planète Terre a été identifiée comme la « planète bleue » grâce au développement de l’imagerie spatiale dans les années 60. La diffusion de ces photographies a permis d’affirmer l’omniprésence et l’importance de l’eau dans notre environnement, mais aussi la fragilité de cette ressource. À l’occasion du Mois franco-chinois de l’environnement, l’ambassade de France en Chine a sélectionné des écrits d’intellectuels français qui pensent notre planète bleue à travers leurs regards de scientifiques, de juristes ou d’auteurs. Cette petite bibliothèque idéale permettra à ses lecteurs de se familiariser avec les spécificités de la pensée française sur ce sujet grâce aux traductions de textes de figures contemporaines françaises vers le chinois. Durant le mois de novembre, cette série d’articles sera partagée sur les réseaux de Faguowenhua avant d’être relayée par notre partenaire média NetEase News.

 

 

L’océan sur notre planète : une exception dans l’univers

Texte inédit d’Isabelle Autissier

 

© Philippe Matsas 2019

 
Première femme à avoir accompli un tour du monde à la voile en solitaire, Isabelle Autissier préside la fondation WWF France. Le naufrage de Venise est son cinquième roman. Soudain, seuls (Stock, 2015) a été traduit dans dix pays et est en cours d’adaptation cinématographique. Oublier Klara (Stock, 2019) a obtenu le prix Version Femina 2019.
 
 
En tant que navigatrice, je suis une privilégiée. Mes activités professionnelles m’ont conduite à la voile sur tous les océans du monde et souvent en solitaire, des occasions irremplaçables d’émerveillements : la puissante beauté d’une vague qui déferle, le vol plané d’un albatros, les nuages qui se déforment en dessinant des monstres ou des châteaux forts… Mais le spectacle de la beauté n’empêche pas de réfléchir, au contraire ! Il m’est régulièrement arrivé d’être allongée sur le pont, en pleine mer contemplant les étoiles. J’ai alors été frappée par l’idée que, dans ce si vaste univers, au milieu de ces milliards de corps célestes, notre petite planète semble bien être une exception : une planète « mer ».
 
Cette présence massive d’eau, depuis plus de quatre milliards d’années a été le creuset des réactions chimiques qui ont donné la vie. L’océan a accueilli et protégé ses formes primitives qui, un jour, ont émergé sur la terre et se sont diversifiées jusqu’à nous. La mer reste 96% de la biosphère (là où la vie peut exister) et nous ne connaissons pas plus de quelques pourcents des espèces qui la peuplent car moins d’humains sont allés dans les grandes profondeurs que dans l’espace.
 
Ce n’est pas le seul cadeau que la mer nous a fait et nous fait encore. Régulateur mondial du climat grâce à ses courants, il tempère la planète pour notre bénéfice. Il absorbe plus du tiers de nos émissions de gaz à effet de serre et l’activité du plancton végétal nous fournit, tous les ans, 50 % de notre oxygène. Ces bienfaits vitaux ne s’arrêtent pas là. Pourvoyeur de ressources, il fournit une alimentation particulièrement saine dont la ration de protéine à plus de deux milliards d’humains. Et si les bains de mer ont toujours été considérés comme toniques, les développements de la médecine moderne nous ont permis de tirer déjà des espèces marines plus de 25 000 molécules, dont des médicaments prodigieux pour lutter contre le cancer, l’herpès, le SIDA, la maladie d’Alzheimer ou d’extraire des antalgiques puissants. Les conditions drastiques en termes de pression, de température, de luminosité font particulièrement des grands fonds des univers exceptionnels à protéger et étudier. L’inspiration née des organismes marins n’a pas non plus de limites, de la peau des requins pour évoluer dans un fluide, à la patte d’ours polaire comme antidérapant en passant par l’architecture des éponges pour tempérer nos bâtiments.
 
L’océan est le vecteur essentiel des échanges humains et 90 % de ce que nous avons à domicile a pris le bateau. Il en résulte l’attractivité des territoires côtiers qui rassemblent plus de la moitié des humains. L’apport des mers à nos économies est tel que si l’océan était un pays, il serait la 7ème puissance économique du monde. 70 % de cette richesse repose sur sa bonne santé écologique. Quant à l’énergie, les hydroliennes, versions modernes des moulins à marée pourront nous fournir plus que nos consommations énergétiques lorsque nous serons en capacité de les déployer.
 
Que dire de la contribution des océans au plus intime de chacun d’entre nous. Ils nous ont inspiré tant de peintures, de poèmes, de romans, de films. Pour bon nombre d’entre nous, ils recèlent une dimension philosophique ou spirituelle. Ils sont le terrain de magnifiques pages de l’aventure humaine, de ses héroïsmes et de ses solidarités.
 
Devant un tel trésor, chacun pourrait penser que nous le chérissons et le défendons de toutes nos forces. Hélas, non seulement il n’en est rien, mais la situation s’aggrave d’année en année. Plus de 50 % des espèces commerciales sont en surpêche et braconnées, mettant à risque des millions d’emplois et l’autonomie alimentaire de pays entier. Le dérèglement climatique a déjà engendré une augmentation de près de 1 °C de la température océanique, provoquant des déséquilibres massifs des écosystèmes qui nous font vivre, la mort de 50 % des coraux indispensables aux pêcheries des pays du Sud, la baisse des capacités de puits de carbone océanique, l’acidification des mers mettant l’activité planctonique à risque et une montée, dramatique pour nous, du niveau marin. Dans les zones les plus productives que sont les côtes, le bétonnage, les aménagements, la disparition des mangroves et des herbiers diminuent considérablement la richesse marine de ces zones de nurseries des poissons. La pollution issue de nos industries, de noter agriculture intensive, de nos déchets urbains ont atteint même les grandes fosses océaniques, l’arctique ou l’antarctique. En 2050, il y aura plus de déchets plastiques dans les mers que de poissons. Les minuscules résidus de plastique repassent dans les chaînes alimentaires, infectent et tuent les oiseaux, les poissons, les mammifères marins et finalement l’homme. Partout des zones mortes, privée d’oxygène par la décomposition de nos déchets, prolifèrent. Là où il y avait des écosystèmes utiles aux hommes, il ne reste que des boues noirâtres et sans vie.
 
L’impact des humains atteint les deux tiers de l’océan. L’abondance des vertébrés marins a diminué de 40 % en 40 ans. Si nous n’y prenons pas garde, plus de 30 % des espèces de raies et requins, 28 % des crustacés, 8 % des poissons pourraient définitivement disparaître. Avec un réchauffement des eaux de 1,5 °C c’est 80 % des formations coralliennes qui meurent et 100% si l’on atteint 2°C, alors que ce sont les milieux marins les plus productifs.
 
Du point de vue de l’océanographe, c’est le dérèglement climatique qui fait peser les risques les plus forts. Le réchauffement climatique, en induisant plus d’énergie en circulation dans l’océan et l’atmosphère provoque des phénomènes climatiques plus violents et plus nombreux, comme nous le constatons déjà avec les cyclones. Mais plus encore, les évolutions physiques de l’océan comme de l’atmosphère (qui sont très liés) se font rarement en douceur, mais par paliers parfois brutaux. On pourrait l’illustrer par l’état de l’eau, liquide jusqu’à 0,01 °C et qui devient subitement solide à 0°C. Il en est ainsi de potentielles modifications des grands courants marins, ainsi que cela a été observé dans des époques anciennes. Celles-ci seraient porteuses en retour de considérables modifications climatiques et des écosystèmes. De même la libération de méthane piégé actuellement dans les profondeurs marines et les sédiments, et qui a un pouvoir d’effet de serre 23 fois supérieur à celui du gaz carbonique, bouleverserait par son ampleur tout l’équilibre climatique terrestre. Il ne s’agit pas de scénarios catastrophes, mais de dérèglements dont les prémices sont documentées.
A final, si nous observions un habitant détruire sa maison à coups de masse, nous douterions sans doute de sa santé mentale. Pourtant collectivement nous détruisons les richesses dont l’océan nous comble. Plus encore, nous atteignons à travers lui, le pivot de l’habitabilité par les humains de notre planète.
 
Dans ce concert de mauvaises nouvelles, il en est pourtant d’autres porteuses d’espoirs. La première est, à l’évidence, que ces désordres ne sont pas provoqués par le passage d’une quelconque comète face auquel nous serions impuissants. Il s’agit bien d’une affaire très humaine, la façon que nous avons de produire, de consommer et de nous comporter. Beaucoup de sociétés ont fait montre, dans le passé, de remarquables qualités d’adaptation, celles qui ne l’ont pas fait ont disparu. A nous de choisir. La seconde bonne nouvelle est qu’aujourd’hui, nous avons, grâce à la science, des états des lieux, des prospectives, des outils techniques et organisationnels, bref, des moyens comme l’humanité n’en a jamais eus.
 
La lutte contre le dérèglement climatique et les émissions de gaz à effet de serre doit être notre urgente priorité. La sobriété énergétique avant tout, la décarbonation de l’économie, le déploiement des énergies renouvelables sont à la fois une ardente obligation et des pourvoyeuses d’innovation et d’emplois. En cette matière le coût de l’action, même colossal est infiniment moins élevé que le coût de l’inaction, si l’on considère que la seule élévation du niveau des mers va impacter plusieurs milliards d’individus, de nombreuses métropoles et terres nourricières.
 
Concernant la pêche, elle doit se réguler en fonction des possibilités de renouvellement naturel des espèces indiquées par les scientifiques. Les engins ne doivent pas être dévastateurs dans leur emploi et ne pas impacter les milieux de vie de la faune océanique. La solidarité financière est indispensable pour que la baisse temporaire des captures soit acceptable. Dès que les stocks de poissons seront reconstitués, il sera possible de ré ouvrir une pêche durable. Le braconnage doit être traqué et puni car ils pénalisent ceux qui travaillent respectueusement et hypothèquent notre avenir à tous.
 
Les atteintes aux milieux côtiers doivent être minimisés en intégrant les pertes dues aux destructions de la productivité de ces zones. La balance doit être faite entre les fruits attendus d’un aménagement et le poids des destructions de la nature. Les Aires Marines Protégées, pour peu qu’elles soient réellement efficientes et surveillées, sont un excellent moyen de protection.  Les suivis déjà réalisés indiquent que quatre à cinq ans après leur établissement, la biodiversité ré augmente de 13 %, la taille moyenne des poissons de 19%, la biomasse de 250 %, permettant dans un rayon de 4 km au-delà de la zone, des captures accrues de 10%. La protection de la nature rejoint celle de l’économie. L’objectif mondial vise 30 % d’aires protégées à l’horizon 2030, en les répartissant entre tous les milieux, toutes les mers et toutes les latitudes. Plus qu’un objectif, ce doit être une obligation.
 
Continuer à empoisonner l’océan n’est pas une option. Concernant le plastique, au-delà de la collecte, c’est une réduction drastique de leur production et de leur emploi qu’il nous faut organiser. Les emballages inutiles font gonfler les coûts de traitement des déchets sans nous apporter de bien être supplémentaire. La réutilisation des contenants est également une piste. Au niveau international, une conférence spéciale sous l’égide de l’ONU est prévue pour se saisir de ce problème et qui doit aboutir à des décisions contraignantes. Les pollutions industrielles et agricoles constituent un immense problème de santé publique affectant les eaux, les terres et l’alimentation, avant même d’atteindre les océans. La plupart du temps, elles résultent d’un défaut de réglementation et de contrôle, mais l’accent doit également être mis sur l’encouragement aux techniques non polluantes (par exemple l’agriculture biologique ou au moins raisonnée), ainsi qu’aux avancées technologiques permettant des productions durables.
 
Que ceux qui jugent ces évolutions trop drastiques, voire impossibles, se remettent en perspectives avec les désordres que créeraient notre inaction et se reporte au début de ce texte. Il est, de plus, certain que les pays, les entreprises ou les collectivités qui se lanceront les plus tôt et les plus hardiment dans ces directions de durabilité prendront des avantages certains en termes d’autonomie, de résistance et de bien-être des populations ou de compétitivité future pour les entreprises.
 
Les désordres écologiques engendrent immanquablement des désordres économiques et politiques. L’avenir de la paix et de la prospérité des communautés humaines repose à brève échéance sur notre aptitude à retisser nos liens avec la nature dont nous faisons partie et particulièrement avec l’océan qui joue un rôle central sur notre planète. C’est un constat vertigineux et parfois angoissant. Prenons-le comme une opportunité d’exercer notre intelligence et notre volonté, de nous montrer véritablement humains. L’effondrement n’est pas une fatalité, mais l’action est urgente. Chacun là où il est et par ce qu’il est peut contribuer, que l’on soit simple citoyen, en charge d’une entreprise, d’une collectivité ou même d’un état.
 

Jamais l’humanité n’a été confronté à de tels risques mais jamais elle n’a été autant en capacité d’y faire face. A nous de décider. Regardant la majesté des mers, la beauté d’un albatros ou d’une baleine, je ressens aussi l’immense fierté à participer à ce combat pour les océans et pour la vie. Puisque nous sommes tous et partout une partie du problème, ne serait-il pas possible d’être tous et partout une partie de la solution ? 

 

 

 

 

 

(Fr) Mois franco-chinois de l’environnement 2022 : La planète bleue

(Fr)

Faut-il encore démontrer l’impact du changement climatique sur nos vies quotidiennes ? Sécheresses, feux de forêt, inondations… Les épisodes climatiques extrêmes que nous avons eu à déplorer cette année sur tous les continents sont une nouvelle et triste preuve des conséquences directes et tangibles du changement climatique que nous mesurons scientifiquement depuis plusieurs décennies déjà.

C’est un défi que nous devons relever ensemble. La France continue d’y travailler avec détermination, en coopération étroite avec la Chine. C’est dans cet état d’esprit que le Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) œuvre, année après année, à la prise de conscience et à la mobilisation collective.

 

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Le 4 novembre, la 9e édition du MFCE a été lancée à l’ambassade de France en Chine. Dédiée à « la planète bleue », son objectif est multiple : présenter au public les merveilles de notre planète, alerter sur les nombreuses dégradations qu’elle subit, informer sur les mécanismes de protection à mettre en œuvre, pousser à une réflexion sur les actions, même les plus modestes, que chacun pourrait mettre en œuvre pour contribuer à préserver un environnement sain et durable.

 

Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine

 

Zhou Guomei, directrice générale du département de la coopération internationale du ministère de l’écologie et de l’environnement

 

Nicolas Pillerel, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l'ambassade de France en Chine

 

Photo de groupe

 

Cette année, le MFCE est soutenu par l’acteur Huang Xuan. Comédien de talent, engagé pour des causes humanitaires et environnementales, Huang Xuan n’hésite pas à prendre la parole pour sensibiliser à la protection de la biodiversité et porter des campagnes environnementales en Chine et au niveau international.

 

Huang Xuan

Parrain du festival

 

L'ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili et Huang Xuan, parrain du Mois franco-chinois de l’environnement 2022

Créé en automne 2014, le MFCE propose une programmation pluridisciplinaire originale, qui s’adresse à tous, acteurs publics, entreprises, société civile, et grand public, pour trouver ensemble des solutions adaptées aux défis de notre temps. Durant tout le mois de novembre, auront lieu dans toute la Chine des conférences scientifiques ou pédagogiques, des expositions, projections, ateliers ou même marchés. 

 

 
 
Découvrez maintenant les événements incontournables de la programmation !

 

 

S'informer

 

Conférence

 

Les juridictions spécialisées pour la préservation du littoral

11.08 Pékin

 

Conférence et concours

 

 

Focus Jules Verne  

11.05 Pékin

11.17 Shanghai

 

 

Publication

(Re)penser l’écologie 3 : La Planète bleue

Novembre. Faguowenhua et NetEase News

 

Conférence et rencontre

Milieux aquacoles et alimentation durable

11.17 Pékin

Conférence et rencontre

Agir ensemble pour sauver la planète

Trois rendez-vous internationaux majeurs auront lieu en cette fin d’année 2022 : la COP 14 Ramsar sur les zones humides, la COP 15 sur la biodiversité ainsi que la COP 27 sur le changement climatique. Dans ce contexte, une rencontre mêlant des chercheurs, des étudiants, des entreprises ainsi que des associations est organisée à Kunming pour débattre autour du thème « Agir ensemble pour sauver la planète ». Ce moment d’échange privilégié permettra de partager l’engagement de chacun pour la protection de notre planète bleue.

 

11.05 Kunming

 

 

Conférence et rencontre

Urbanisme durable à Wuhan

11.14 Wuhan

 

 

Voir

Arts visuels

Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain : 2édition

11.22 Pékin

 

Cinéma

La planète bleue sous l’œil du 7e art

Le 7art s’est toujours inspiré des océans et des milieux aquatiques. Le regard des cinéastes et des documentaristes sur la crise écologique que nous traversons éclaire sur ses enjeux et alerte sur l’importance de la protection de notre planète bleue. Quatre fictions et une sélection de documentaires vous sont proposées pami lesquels figure le film culte Le Grand Bleu de Luc Besson et le thriller environnemental Goliath.

Novembre. Toute la Chine

 

Exposition

Voyage au cœur des récifs coralliens

Célébrant la beauté des récifs coralliens avec de magnifiques photos, cette exposition scientifique met en avant leur place essentielle dans le milieu marin. Venez y découvrir l’étonnante biologie du corail, l’exceptionnelle richesse de la biodiversité que recèlent les récifs, leur rôle de protection des littoraux mais aussi les multiples menaces qui pèsent aujourd’hui sur ces écosystèmes.

Nov. – déc. Toute la Chine

 

 

Découvrir en famille

Marché

Marché de troc

Novembre. Toute la Chine

 

Visite

Journée portes ouvertes des fermes écologiques

11.05 Toute la Chine

Atelier

Créer, nettoyer, recycler … à vous de jouer !

Novembre. Toute la Chine

 

 

 

 

 

Étudier en France pour relever le défi de la préservation environnementale
 
Les réponses que nos sociétés doivent apporter aux bouleversements liés au changement climatique impliquent l’invention de nouveaux métiers, le développement de nouvelles expertises, la formation des professionnels à des compétences de haut niveau. Dans les domaines notamment de l’écologie, de l’océanographie, ainsi que des ressources en eau, la France se distingue dans les classements internationaux avec des formations d’excellence. Au sein des universités françaises, des écoles d’ingénieurs et même des écoles de commerce, des parcours très variés touchant à l’ensemble des aspects de la préservation de l’environnement sont proposés en français et en anglais. En complément, les stages en laboratoires ou dans des entreprises à la pointe de leur secteur permettent de se confronter aux défis environnementaux et de contribuer aux solutions de demain. Campus France Chine accompagne les jeunes dans la définition et la réalisation de leur projet d’études en France.

 

 

(Fr) (RE)PENSER L’ÉCOLOGIE #3 : LA PLANÈTE BLEUE

(Fr)

La planète Terre a été identifiée comme la « planète bleue » grâce au développement de l’imagerie spatiale dans les années 60. La diffusion de ces photographies a permis d’affirmer l’omniprésence et l’importance de l’eau dans notre environnement, mais aussi la fragilité de cette ressource. À l’occasion du Mois franco-chinois de l’environnement, l’ambassade de France en Chine a sélectionné plusieurs écrits d’intellectuels français qui pensent notre planète bleue à travers leurs regards de théoriciens, d’historiens ou d’auteurs. Cette petite bibliothèque idéale permettra à ses lecteurs de se familiariser avec les spécificités de la pensée française sur ce sujet grâce aux traductions de textes de figures contemporaines françaises vers le chinois. Durant le mois de novembre, cette série d’articles sera partagée sur nos réseaux avant d’être relayée par notre partenaire média NetEase News.

(Fr) Prix Fu Lei 2022 : les 10 finalistes dévoilés

(Fr)

Référence dans le monde franco-chinois du livre, la 14e édition du Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition se déroulera à Pékin le 19 et 20 novembre. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui à l’Institut français à Pékin, Dong Qiang, président du comité d’organisation du Prix Fu Lei, a dévoilé les noms des 10 finalistes.

32 ouvrages étaient en lice cette année pour le Prix Fu Lei, à l’équilibre entre les deux catégories : 16 dans la catégorie « essai » et 16 dans la catégorie « littérature ». Du recueil d’essais esthétiques du cinéaste Éric Rohmer Le Goût de la beauté au roman de David Foenkinos Le Mystère Henri Pick, en passant par Le Temps des cathédrales, chef d’œuvre du grand historien Georges Duby, le Prix Fu Lei illustrera cette année encore la grande diversité de la traduction contemporaine en Chine.

 

Nicolas Pillerel, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l'ambassade de France en Chine

 

 

La sélection finale sera assurée par un jury présidé par Yu Zhongxian, traducteur et ancien rédacteur en chef de la revue Shijie Wenxue (Littérature du Monde), et composé de sept membres permanents, de deux lauréats de l’édition 2021 ainsi que des deux invités d’honneur, les écrivains Miao Wei et Chan Koonchung. Les lauréats seront révélés lors de la cérémonie de remise du Prix le 19 novembre au Temple, lieu de culture au cœur des hutongs de Dongcheng, modèle d’alliance entre un lieu patrimonial ancestral et une programmation qui promeut l’art contemporain. Le 20 novembre, des conférences littéraires auront lieu à la célèbre Librairie des langues étrangères de Pékin, sur le point de fermer ses portes pour une réhabilitation de deux années avant une réouverture prévue en 2024. Autant d’occasions pour les lecteurs d’échanger avec les finalistes !

 

Créé en 2009 à l’initiative de l’ambassade de France en Chine et d’intellectuels chinois francophones représentés par Dong Qiang, professeur de littérature française, auteur et traducteur, le Prix Fu Lei a pour objectif de promouvoir la traduction littéraire et la diffusion de la littérature en langue française en Chine. Depuis sa création, le Prix bénéficie de soutiens de nombreux et prestigieux intellectuels, notamment deux prix Nobel de littérature, J.M.G. Le Clézio et Mo Yan. Décerné dans les catégories « littérature » et « essai », le Prix Fu Lei s’est enrichi en 2013 d’une catégorie « jeune pousse » pour encourager la jeune génération de traducteurs.

 

 

La Chine est un marché florissant pour le monde de l’édition française, le mandarin étant pour la 9e année consécutive la première langue de cession pour les éditeurs et auteurs français. En 2021, les droits de publication en mandarin de plus de 2000 livres français ont été acquis par des éditeurs chinois. Ces ouvrages ne peuvent être proposés en Chine que grâce au travail des traducteurs, avec une jeune génération de plus en plus présente. 8 des 10 finalistes de cette édition 2022 sont nés dans les années 1980 ou 1990 !

 

Les 10 finalistes

 

Essai

 

Le Goût de la beauté d’Éric Rohmer

Traduit par Li Shuang

Citic Press / Shanghai EP Books

 

 

Cet ouvrage est une sélection des articles critiques les plus importants écrits par Éric Rohmer entre 1948 et 1979, dans des publications aussi différentes que Les Temps modernes, Arts, Combat ou, principalement, les Cahiers du cinéma, dont il fut l’un des principaux critiques depuis sa création, et entre 1957 et 1963 le rédacteur en chef. L’essentiel du cinéma est du côté de son ontologie en tant qu’art et non du côté de la spécificité de son langage. Le cinéma ne consiste pas à dire autrement ce que d’autres arts ont pu dire, mais, avec des moyens qui lui sont propres, il dit aussi autre chose : telle est la thèse qui parcourt l’ensemble de ces écrits, jalonnés par la présence constante des noms de Renoir, Murnau, Hitchcock, Rossellini, Dreyer...

 

Chronique des indiens Guayaki. Ce que savent les Aché, chasseurs nomades du Paraguay de Pierre Clastres

Traduit par Lu Guiye

Shanghai People’s Publishing House / Horizon Media

 

 

Les Guayaki, Indiens nomades dans les forêts tropicales paraguayennes, ont une langue, des coutumes, des croyances et un système social qui leur sont propres. Depuis le XVIe siècle, leurs territoires sont envahis sans cesse par les colonisateurs occidentaux et les habitants locaux ont dû vivre cachés, se sont battus, et ont fini par être acculés au désespoir. En 1963, l’auteur de ce livre, l’ethnographe Pierre Clastres, est entré dans cette tribu, ses yeux perspicaces observant patiemment. Durant huit mois, il a été témoin de leur vie quotidienne : la naissance et la mort, le manger et la chasse, le mariage et la vengeance, les fêtes et les rites…ainsi que leur plus grand secret : le cannibalisme. Sans aucun préjugé, il a examiné leur comportement pour dévoiler la logique subtile et inconsciente qui s’y cache. Il a gardé vivant, avec un ton juste et personnel, le souvenir de « la gravité de leur présence au monde des choses et au monde des êtres ».

 

Les Revers de l’amour. Une histoire de la rupture de Sabine Merchior-Bonnet

Traduit par Chen Xiaolin

China Environment Publishing Group

 

On aurait tout dit de l’amour, et depuis fort longtemps. Pourtant, la rupture amoureuse n’avait pas retenu jusqu’ici l’attention des historiens. Sabine Melchior-Bonnet l’aborde en s’interrogeant sur ce qui fonde l’amour et le désamour, et sur la part que prennent, dans le tragique personnel, les codes de la culture et de la religion, le poids de la morale et l’arsenal des lois.

 

 

 

Le Temps des cathédrales. L’art et la société 980 – 1420 de Georges Duby

Traduit par Gu Xiaoyan

Nanjing University Press

 

 

Georges Duby est le premier historien vivant à faire son entrée dans la Pléiade. Il s’est lancé dans la recherche des relations entre la matière et l’esprit. L’histoire des mentalités a pris corps sous la plume du cet auteur à travers ses chefs-d’œuvre dont Le Temps des cathédrales. Il y montre comment, au XIe siècle, ce que nous avons appelé la féodalité est passée des mains des rois à celles des moines, comment, cent ans plus tard, la renaissance urbaine établit la cathédrale au foyer des innovations majeures, comment, au XIVe siècle, l’initiative de l’art monumental revint aux princes et s’ouvrit aux valeurs profanes. Le temps des cathédrales est ainsi encadré, entre celui des monastères et celui des palais. L’influence de cet ouvrage n’a cessé d’être déterminante aux avant-postes de la recherche historique. Auprès du grand public, son succès est considérable.

 

 

 

Les Intellectuels au Moyen Âge de Jacques Le Goff

Traduit par Gao Jianhong

East China Normal University Press

 

 

Le clerc, qui ne se confond pas avec le prêtre ou le moine, est le descendant d’une lignée originale dans l’Occident urbain du Moyen Âge : celle des intellectuels. Le mot est moderne, il a l’avantage de désigner à la fois le penseur et l’enseignant, et de ne pas être équivoque. L’enquête de Jacques Le Goff est une introduction à la sociologie historique de l’intellectuel occidental. Mais elle fait aussi la part du singulier et du divers, et devient ainsi une galerie de caractères finement analysés.

 

 

 

Littérature

 

Le Livre des Limites d’Edmond Jabès

Traduit par Liu Nanqi

Guangxi Normal University Press Group

 

 

Le Livre des Limites fait partie du cycle du Livre des Questions. Il est divisé en quatre volumes, à savoir Le petit livre de la subversion hors de soupçon, Le Livre du Dialogue, Le Parcours et Le Livre du Partage. Expérience inter-stylistique entre poésie, prose, aphorismes et essais philosophiques, ce livre est autant la réflexion d’Edmond Jabès que son aveu intérieur. En termes de forme, le texte appartient au type de fragmentation, avec une pensée excentrique et un style singulier ; en termes de contenu, il se concentre sur la réflexion et la recherche de l’essence de l’existence humaine, avec une profondeur idéologique et une perspicacité philosophique. Ce livre relate la quête d’Edmond Jabès pour l’indicible et montre ses luttes avec son auto-subjectivité, son identité et son acte d’écriture dans le processus.

 

 

Le Mystère Henri Pick de David Foenkinos

Traduit par Lyu Ruyu

Shanghai Translation Publishing House

 

 

En Bretagne, sur l’initiative d’un bibliothécaire, une bibliothèque des livres refusés recueille depuis plus de dix ans les manuscrits refusés par les éditeurs. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice Delphine et son fiancé Frédéric, lui-même écrivain, ont découvert ce qu’ils estiment être un chef-d’oeuvre intitulé Les Dernières Heures d’une histoire d’amour, écrit par un certain Henri Pick. Partis à la recherche de l’écrivain, ils apprennent qu’il s’agit d’un pizzaïolo, mort deux ans auparavant, qui, selon sa veuve, n’aurait jamais lu ni écrit de toute sa vie. Auréolé de ce mystère, le livre de Pick devient un immense succès. Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante démontre qu’un seul roman peut bouleverser de nombreuses existences.

 

 

Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? de Georges Perec

Traduit par Tang Yangyang

Nanjing University Press

 

 

Henri Pollack, un jeune maréchal des logis, remontait chaque jour sur son petit vélo au guidon chromé, refaisait le trajet entre son pays natal Montparnasse et son camp militaire au Fort Neuf de Vincennes. Afin de rester avec sa copine et d’éviter d’aller se battre en Algérie, il tentait avec son bon pote KaraXX et ses amis, de trouver des moyens pour se débarrasser du service militaire. Dans ce roman, Georges Perec a essayé des techniques narratives expérimentales, des références intertextuelles et un grand nombre de jeux de mots. Par exemple, le nom du protagoniste KaraXX a soixante-douze variantes. Un index rédigé par l’auteur à la fin, plein d’humour et d’entrain, donne quelques idées pour l’interprétation de l’œuvre.

 

 

Le Roman comique de Paul Scarron

Traduit par Fan Pan

Nanjing University Press

 

 

Le Roman comique relate le séjour burlesque d’une troupe de comédiens venus donner des représentations théâtrales autour du Mans. L’auteur fait appel à un important attirail de procédés narratifs, du « retour en arrière » à l’anamnèse, en passant par les récits enchâssés, avec une immense variété de registres. On y redécouvre la vie quotidienne de son temps, transposée dans le domaine romanesque. Scarron se livre à une parodie du roman héroïque ; il prend une commune de province pour scène, la vie réelle pour arrière-plan et son entourage pour matériau romanesque. Faisant fi des intrigues coutumières aux narrations linéaires, et renonçant à faire la peinture affectée de figures héroïques, le fil conducteur de l’ouvrage n’en recèle pas moins un ordre plus profond. À la réserve de quelques récits imbriqués dans l’ouvrage, tout n’y est qu’ironie et persiflage : pas un mot au travers duquel ne transparaisse la verve, l’humour et l’esprit de l’auteur.

 

Plume précédé de Lointain intérieur d’Henri Michaux

Traduit par Wang Jiaqi

People’s Literature Publishing House / Shanghai 99 Readers’ Culture

 

Plume est le recueil où Henri Michaux fait entendre une voix profondément singulière : chaque mot remis à nu, débarrassé de tout artifice, y dévoile un monde loin des apparences quotidiennes, une réalité secrète et souterraine. Les portes de ce Lointain intérieur projettent le lecteur dans les confins du subconscient à explorer, dans un royaume de rêves et de terreurs, dont le fil se déroule suivant la logique implacable du désespoir. Ce monde brutal, pesant, écrase l’homme-Plume, à travers les aventures à la fois plaisantes et amères dont il est le héros, toujours malmené et mal reçu, parce qu’inadapté aux exigences sociales. La poésie de Michaux ne s’embarrasse pas de mélodies. Cri, clameur, puis rumeur, gonflements et sursauts, éruptions puis éboulements. Moderne, à l’écart de toutes les modes, Michaux a su demeurer une référence.

 

 

(Fr) Deuxième édition du Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain : découvrez les 8 artistes finalistes !

(Fr)

Deuxième édition du Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain : découvrez les 8 artistes finalistes !

 

Nous avons le plaisir de vous annoncer les 8 finalistes en lice pour la deuxième édition du Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain.

L’ambassade de France en Chine et la Fondation Choi présentent la liste des nominés pour la seconde édition du Prix d’art contemporain franco-chinois. Ce prix vise à récompenser les créateurs contemporains engagés dans les questions environnementales et écologiques. Deux partenaires culturels prestigieux, que sont le Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice et Inside Out Museum à Pékin, sont associés à la sélection des artistes nommés et lauréats.

Les 8 artistes présélectionnés, issus de toutes les générations, répondent à des pratiques singulières et des approches personnelles du sujet environnemental.

Les deux lauréats - un Français et un Chinois - seront annoncés, en novembre 2022, à l’occasion de la clôture du Mois franco-chinois de l’environnement.

Le Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain bénéficie du soutien de l’Institut français de Paris.

 

 

Artistes chinois sélectionnés

Zhang Ruyi 

Zhang Ruyi (né en 1985) vit et travaille à Shanghai. L'artiste trouve son inspiration dans les matériaux du quotidien. A partir de l’environnement bâti, elle crée des installations et des sculptures qui évoquent une esthétique « post-apocalyptique » du détachement. Son travail a été présenté dans différents centres d’art en Chine et fera l’objet d’une exposition personnelle à l’UCCA en 2023.

 

"Submerged Landscape", 2019, air conditioner condenser, aquarium, concrete, sucker-mouth catfish, heater, filter, light, wood pallet, 33 × 63 × 43cm, 80 × 90 × 55 cm(with wood pallet)."

 

 

 

Cheng Xinhao

Cheng Xinhao (né en 1985) vit et travaille à Kunming. Il a obtenu son doctorat en chimie à l'université de Pékin, en 2013. Ses œuvres sont généralement basées sur des études de terrain, centrées sur sa ville natale, dans la province du Yunnan. À l'aide de vidéos, d'installations, de photographies et de mots, il étudie les relations polyphoniques entre la logique, les discussions, la connaissance et le rôle qu'y jouent la nature, la société et l'histoire. Son travail a été présenté lors de nombreux expositions en Chine.

To the Ocean (2019), Single-Channel Video, 49'56"

 

 

Cao Minghao & Chen Jianjun

Cao Minghao (née en 1982) et Chen Jianjun (né en 1981) travaillent et vivent à Chengdu. Leurs pratiques artistiques sont axées sur la recherche et mettent en évidence la collaboration transactionnelle entre les artistes et leurs partenaires dans les sphères écologiques et socioculturelles. Leur travail a été présenté à la dernière DOCUMENTA de Kassel et lors de biennales et expositions internationales, en Chine comme à l’étranger. Ils ont bénéficié d’une résidence à la Cité internationale des arts de Paris en 2020.

1200cmx450cmx220cm, 2022 Water System Refuge #3Yak wool _ cotton tentInstallation 1200cmx450cmx220cm,2022

 

 

Ren Ri

Ren Ri (né en 1984) est un artiste dont le travail se situe à l’intersection de l'art et de la science. Il explore les relations entre l’humanité et la nature. Il « travaille » notamment avec des abeilles depuis plus de dix ans afin d'étudier leur structure sociale auto-organisée. En 2015, il a reçu le Goslarer Kaiserring Stipendium/Kaiser Ring Scholar, qui récompense un artiste émergent.

 

Yuansu VII-Beehand(video)

 

 

 

 

Artistes français sélectionnés

 

Adrien Missika

Adrien Missika (né en 1981) est artiste et jardinier. Son travail explore avec humour le naturel et le culturel. Utilisant l'épistémologie comme base de recherche, son approche conceptuelle dérive vers des récits poétiques et hypothétiques. À travers une variété de médias, de la vidéo, la photographie, la sculpture à l'installation et l'action, son travail creuse dans le large éventail des sciences naturelles et environnementales telles que l'écologie, la biologie et la géographie.  

 

Palazzo delle Api- Adrien Missika-02

 

 

 

Angelika Markul 

Angelika Markul (née en 1977) vit et travaille entre Varsovie et Paris. Elle a été lauréate du Prix Sam Art Projects (2013), du Prix COAL Art et environnement (2016) et du Prix Maïf (2017). Sa pratique artistique s’est toujours ancrée et intéressée à des lieux disparus, méconnus ou dangereux. Associant les faits réels et la fiction (voire la science-fiction), ses derniers projets de films l’ont emmenée au sud du Japon, sur l’île de Yonaguni, ou encore à Tchernobyl afin d’évoquer cette nature reconstruite sur ses propres ruines.

AM_Marella_Centre Vassivière_copyright Marc Domage_D4S9117

 

 

Marion Orfila

Marion Orfila (née en 1984) vit et travaille à Berlin. Elle explore les notions de "délocalisation" et d'impermanence à travers des installations architectoniques, des sculptures invasives ou des paysages déracinés. Son travail se développe principalement en dialogue avec des lieux, jusqu'à créer des vidéos in-situ, et réagit plus ou moins directement à l'urgence de la situation écologique et à l'absurdité du comportement humain. Ses œuvres ont été présentées en France, en Allemagne, en Finlande, en Espagne et au Canada, notamment à la Kunstverein Göttingen (2021) et dans des expositions en plein air comme Horizons Sancy (2012) ou Pièce d'Été (2017).

 

Marion Orfila_ La Chambre Blanche_2017

 

 

Vivien Roubaud 

Vivien Roubaud (né en 1986) vit et travaille à Bruxelles. Il interroge les mécanismes logiques qui forgent notre quotidien. Il met ainsi à mal la notion de fonctionnalité et étudie les méthodes et procédés dans l’attente d’un accident. L’apparition d’un dysfonctionnement lui permet d’expérimenter des agencements « contre-nature » composés d’éléments détournés de leurs fonctions initiales. Il a reçu en 2014 le prix Révélations Emerige et a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger.

3,5 kg duvet d'oie, douze mètre cubes d'air, acier, cuir, cuivres, bonbonne d'oxygène, bouteilleL50 azote, détendeurs, distributeurs, filtre, vérins

(Fr) Menaces sur la biodiversité des milieux aquatiques et marins

(Fr)
Trois loutres de mer nageant dans le golfe d’Alaska ©Kedar Gadge

Contrairement aux idées reçues, le véritable poumon de notre planète n’est pas l’Amazonie, mais l’Océan. Les phytoplanctons qui le peuplent produisent 50% de l’oxygène mondial par photosynthèse.  Ce rôle vital est un exemple parfait de la manière dont la biodiversité rend notre planète habitable. Or, l’érosion globale de la richesse du vivant, en particulier au sein des milieux aquatiques et marins, menace aujourd’hui cet équilibre.

 

La richesse des milieux aquatiques et marins

Les cours d’eau, lagunes, estuaires et deltas, plans d’eau et eaux souterraines regorgent d’une biodiversité particulièrement riche, même s’ils n’occupent qu’une infime partie du globe : ils sont les lieux de vie de 130 000 espèces sur les 2 millions répertoriées sur notre planète. Par comparaison, le nombre d’espèces reconnues dans le milieu marin représente 13 % de l’ensemble des espèces vivantes actuellement décrites, alors même que les océans couvrent 70% de la surface terrestre. Même si les isolats favorables à la spéciation sont moins nombreux en mer que sur terre, cet écart s’explique aussi par notre méconnaissance des fonds marins et de leur biodiversité : il reste encore beaucoup à découvrir !

 

Il est important de souligner que la biodiversité des milieux marins et aquatiques ne se limite pas aux espèces dont la majorité du cycle de vie se déroule dans l’eau. Certaines y effectuent l’intégralité de leur cycle de vie, tandis que d’autres y viennent seulement pour s’y reproduire, migrer ou s’y nourrir - à l’image de certaines espèces de chauves-souris venant s’alimenter en insectes volants dans les milieux humides ou d’oiseaux migrateurs qui traversent les océans, font étape sur des atolls et se nourrissent à proximité de récifs coralliens.

Les coraux sont essentiels au maintien des écosystèmes océaniques : ils abritent près d’un tiers des espèces marines connues. Véritables oasis de vie, ils assurent la subsistance directe de plus de 500 millions de personnes dans le monde grâce à la pêche (les coraux permettent à de nombreuses espèces de poissons de se reproduire) et protègent les côtes contre l’érosion. Or, avec le réchauffement des eaux, les épisodes de blanchissement des récifs se multiplient – les coraux expulsent alors leurs algues symbiotiques et peuvent en mourir. ©D.R.

 

Le poumon de notre planète

Cette riche biodiversité rend notre planète habitable, à l’image des phytoplanctons qui produisent la moitié de notre oxygène. Ces planctons sont eux-mêmes dépendants de relations avec d’autres espèces du milieu marin, comme les baleines qui rejettent dans l’eau des nutriments nécessaires à leur croissance. La biodiversité marine dans son ensemble est donc indispensable pour que nous puissions continuer à respirer.

La biodiversité des milieux aquatiques et côtiers est également essentielle. Par exemple, les mangroves, les herbiers et les marais salants stockent jusqu’à dix fois plus de carbone par unité de surface que les forêts terrestres. Ces zones humides protègent également les côtes contre les inondations et l’érosion tout en constituant un habitat privilégié pour les jeunes poissons. Ils assurent ainsi la subsistance et la protection des populations des zones littorales.

 

Par la photosynthèse, les mangroves capturent le carbone atmosphérique et l’accumulent dans leurs branches et leurs racines ainsi que sous les sédiments du sol marin. Grâce à leurs racines aériennes, elles sont capables de se développer sur un sol salé constamment gorgé d’eau. ©D.R.

Cependant, les dégradations des écosystèmes fragilisent le tissu d’interactions et d’interdépendances qui lie les espèces et leurs milieux. Pollutions, réchauffement climatique, urbanisation sont quelques-unes des nombreuses menaces pesant sur les milieux marins et aquatiques. Ces menaces combinées multiplient les risques d’extinction d’espèces et de destruction des milieux. Ainsi, en 2022, il apparaît que 28% des 147 517 espèces étudiées par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sont menacées d’extinction. Les écosystèmes aquatiques et marins sont particulièrement affectés : plus de 40 % des espèces d’amphibiens, près de 33 % des récifs coralliens et plus d'un tiers de tous les mammifères marins étaient menacés d’extinction en 2019 selon un rapport de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

L'UICN a officiellement annoncé en juillet 2022 l'extinction du spatulaire du Yangtsé. Symbole du fleuve, il pouvait atteindre jusqu’à 7 mètres de long, ce qui en faisait l’un des plus longs poissons au monde. La fragmentation de son habitat du fait de la construction d’infrastructures sur le fleuve ainsi que la surpêche auraient mené à sa disparition. ©危起伟 WEI Qiwei

Or, cette perte de diversité réduit en retour les possibilités d’adaptation des espèces et des écosystèmes aux variations de leur environnement, à commencer par le changement climatique. Plus un milieu s’appauvrit, plus il est vulnérable. La création d’aires protégées est une première étape pour faire face à cette situation en créant des zones-refuges à l’abri des perturbations anthropiques.

La multiplication de ces zones de protection doit s’accompagner d’un changement de nos modes de vie. Leur création ne doit pas nous conduire à occulter le maintien de pratiques destructrices dans les espaces non-protégés contre lesquelles nous devons lutter. En effet, la biodiversité fonctionnant comme une toile de relations entremêlées, l’affaiblissement d’une partie d’un écosystème a des fortes conséquences sur l’ensemble de son équilibre et de ses espèces.

 

Des actions, même modestes, peuvent être réalisées par chacun d’entre nous pour contribuer à préserver cette biodiversité. Le Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) 2022 a pour objectif d’informer sur ces manières d’agir tout en présentant la beauté de notre planète et en alertant sur les atteintes qu’elle subit.

En novembre, expositions, conférences, ateliers et projections seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois. Rendez-vous à la 9e édition du MFCE autour du thème « La planète bleue » !

 

Le saviez-vous ? La France et la Chine travaillent déjà à la protection de la biodiversité.

Les chefs d’État français et chinois se sont engagés à davantage coopérer pour la protection de la biodiversité dans le monde.

Sur le terrain, l’Agence française de développement (AFD) travaille avec les autorités chinoises à la protection de biodiversité. Elle accompagne par exemple la municipalité de Fuding (province du Fujian) dans la préservation de la biodiversité marine et côtière de son territoire, qui est composé de bassins versants, de rivières et d’archipels. Le territoire héberge en effet une biodiversité riche, aussi bien animale que végétale, dont plusieurs espèces sous statut de protection. On y trouve en particulier la mangrove naturelle la plus septentrionale au monde. De multiples pressions anthropiques ont conduit à une forte pollution des eaux de la baie ainsi qu’à la destruction de plusieurs habitats naturels, dont la mangrove qui est aujourd’hui dans un état critique.  

Ce projet vise à restaurer et protéger sur le long terme des écosystèmes terrestres, côtiers et marins du territoire de Fuding, à faire évoluer les pratiques de théiculture et d’aquaculture pour qu’elles prennent davantage en compte la protection de l’environnement et à sensibiliser la population et les touristes à la valeur des différents écosystèmes terrestres, côtiers et marins qui composent le territoire, à commencer par la mangrove remarquable qu’elle héberge.

 

Pour atteindre ces objectifs, l’AFD et la Municipalité de Fuding travailleront à différentes réalisations : construction d’un écomusée, formation des pêcheurs et théiculteurs pour faire évoluer leurs modes de travail et leurs modèles économiques, campagnes de sensibilisation de la population locale, extension des zones protégées.

 

Source:

Le milieu marin (ofb.gouv.fr)

6.-Océan-biodiversité-et-climat-Fiches-S-2019.pdf (ocean-climate.org)

https://www.ocean-climate.org/wp-content/uploads/2017/02/coraux-2-161024_FichesScientifiques_Oct2016_BD_ppp-6.pdf

Pourquoi la composition des populations et des communautés de poissons diffère-t-elle entre bassins versants? | INEE (cnrs.fr)

La biodiversité dans l’océan | Planet-Vie (ens.fr)

La disparition des animaux marins, l’autre grande extinction qui menace (nouvelobs.com)

 

 

(Fr) Duan Yinghong | Questionnaire de Proust #10

(Fr)

Duan Yinghong est professeure de langue et littérature françaises au Département de français de l’Université de Pékin, et directrice du Centre Etiemble de cette même université. Ses recherches portent notamment sur Marguerite Yourcenar ainsi que sur la littérature française du XVIIe siècle. Elle est membre du jury pour le concours de lecture à voix haute « La planète bleue dans l’œuvre de Jules Verne » dans le cadre de l’édition 2022 du Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE).

 

Questionnaire de Proust par Duan Yinghong

 

1. Le principal trait de mon caractère......

Je ne peux être autrement qu’« un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant » (Montaigne).

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

La générosité, la douceur.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

La générosité, la douceur.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Je les apprécie pour ce qu’ils m’apportent, chacun à leur manière.

 

5. Mon principal défaut......

Le manque total de sens d’orientation et de notion des chiffres.

 

6. Mon occupation préférée......

J’aime m’adonner à des choses imprévues et imprévisibles, qui sont peut-être futiles aux yeux des autres. Mais moi seule en connais l’importance.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Je n’en ai pas. Je préfère saisir des moments heureux dans la vie réelle.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Perdre ceux qui me sont chers.

 

9. Ce que je voudrais être......

Une jardinière, qui passe sa journée en plein air et reste sensible à l’alternance des saisons.  

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

J’aimerais vivre dans un pays où les gens de tous les âges, de divers métiers, les gens parlant de différents patois ou différentes langues habiteraient dans un même quartier et pourraient se croiser au quotidien.

 

11. La couleur que je préfère......

J’aime toutes les couleurs en harmonie avec le cadre dans lequel elles se trouvent.

 

12. La fleur que j’aime......

La rose, la pivoine, le lotus, le glaïeul, le jasmin … je n’arrive pas à me décider.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Je dirai sans hésitation les martinets pékinois, puisqu’ils sont mes voisins. Ces oiseaux minuscules, légers et énergiques, font fi de la grande distance en accomplissant leur migration annuelle Pékin-Afrique du Sud.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Marguerite Yourcenar, Tolstoï.

 

15. Mes poètes préférés......

Li Bai, et La Fontaine que je regrette d’avoir commencé trop tard à aimer.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Nathanaël dans Un homme obscur de Marguerite Yourcenar.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Natacha dans Guerre et Paix

 

18. Mes compositeurs préférés......

Bach, Fauré, Chostakovitch.

 

19. Mes peintres favoris......

Vermeer, Pieter Brueghel l’Ancien, Degas.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Des gens simples, hommes ou femmes, qui sont capables d’actions extraordinairement courageuses aux moments de crise et de danger.  

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Marie Curie.

 

22. Mes noms favoris......

Les noms de lieux qui évoquent l’histoire ou la nature. Les noms de personnes qui sont en accord avec le caractère de ceux qui les portent.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

La lâcheté poussée jusqu’à la cruauté.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Les puissants ainsi que leurs suppôts qui oppriment les faibles.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Si c’en est un, ce serait la course légendaire accomplie par ce jeune soldat qui aurait couru de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire à ses compatriotes.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

La réforme et l’ouverture de la Chine depuis 1978.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Savoir parler avec des choses muettes.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Dans la sérénité..

 

29. État présent de mon esprit......

Le souci de voir le monde risquer de sombrer dans l’avidité et l’hostilité.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Celles commises par crédulité, par naïveté.

 

31. Ma devise......

Je n’ai pas de devise.

 

(Fr) Concours de lecture à voix haute découvrez les finalistes !

(Fr)

Le concours de lecture à voix haute « La Planète Bleue dans l’œuvre de Jules Verne » est organisé par l’Arbre du voyageur, en coordination avec le secteur Livre et Débat d’idées de l'ambassade de France en Chine, dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement 2022.

 

Tout au long du mois d’août, les candidats ont envoyé des vidéos dans lesquelles ils lisent à voix haute l’un des dix extraits proposés, tirés de l’œuvre de Jules Verne. Nous avons reçu un grand nombre de propositions excellentes de nos candidats à travers la Chine. Nous les remercions pour l’enthousiasme qu’ils ont manifesté !

 

Malgré la concurrence, cinq finalistes ont été sélectionnés par le jury. Nous vous invitons à les découvrir ci-après.

 

Les finalistes sont présentés par ordre alphabétique :

 

HUANG Yueyi

© Droits réservés

 

Je m'appelle Huang Yueyi. J'ai 16 ans, je suis lycéenne et je vis à Pékin. La littérature, l'art et la gastronomie française m'intéressent beaucoup. En lisant les œuvres de Jules Verne, telles que Vingt mille lieues sous les mersLe Tour du monde en quatre-vingts jours, j’ai découvert le monde de la science-fiction.

 

 

LIU Hao

© Droits réservés

 

Je m'appelle Liu Hao. J'ai étudié le français à l'Université Océanique de Chine, avant d'aller étudier en France. Après avoir obtenu un Master en littérature française, j'ai ensuite étudié l'interprétation de conférence pendant un certain temps. De retour en Chine, je travaille à Pékin. J'aime ardemment la langue et la littérature françaises.

 

 

LIU Yuxi
 

© Droits réservés

Mon nom est Liu Yuxi et je suis professeure adjointe à l’Université ShanghaiTech. Après avoir obtenu mon bac en histoire en Chine, j’ai donné des cours de langue et culture chinoises en tant que lectrice à l’Université Catholique de l’Ouest (France) durant l’année universitaire 2012-2013. Entre 2014 et 2019, j’étais doctorante en histoire à l’Université du Québec à Montréal (Canada) et à l’Université d’Angers (France).

 

 

LUO Fangyuan

© Droits réservés

Bonjour, je m’appelle Luo Fangyuan, j’ai 19 ans, je suis étudiante à l’Université des langues étrangères de Pékin, j’apprends le français et les relations internationales. Depuis toute petite, la mer m’a toujours attirée. Pour moi, elle est à la fois calme et dynamique, comme mon caractère.

 

 

MA Quan

© Droits réservés

 

Bonjour, je m’appelle Ma Quan, j’ai 21 ans. Née à Shenyang, je suis une étudiante de l’Université des langues étrangères de Dalian. C’est durant mes études que j’ai été attirée par la littérature française, notamment les romans de Jules Verne qui m’ont énormément impressionnée.

 

 

Ce concours est coordonné par

L’Arbre du Voyageur

Le club de lecture de l’Institut français de Pékin a pour mission de promouvoir la littérature, la langue et la culture françaises en Chine. Il permet notamment à ses membres d’acquérir, sur place ou sur commande, de nombreux livres en français mais aussi une sélection de livres français traduits en chinois. Des ateliers, concours et conférences sont également proposés au cours de l’année, ainsi qu’un groupe WeChat pour suivre l’actualité du club et plus généralement la littérature française en Chine.

 

Organisé par

Avec le soutien de

 

(Fr) Bruno Latour, philosophe des sciences, anthropologue et sociologue

(Fr)

Bruno Latour, l’un des plus grands intellectuels du début du XXIe siècle, nous a quittés dans la nuit du 8 au 9 octobre à 75 ans. Au croisement de différentes disciplines en sciences humaines et sociales, sa pensée a marqué les champs de la sociologie des sciences et des techniques, de l’anthropologie des modernes et de l’écologie politique. 

 

De la sociologie des sciences à l’anthropologie des modernes

Après une agrégation et un doctorat en philosophie, Bruno Latour effectue ses premières recherches en anthropologie à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, et se tourne ensuite vers la sociologie des sciences pour s’intéresser à la « science en train de se faire ». Pour sa deuxième enquête de terrain à San Diego (Californie), il assiste à la découverte de l’endorphine par l’équipe du laboratoire du professeur d’endocrinologie Roger Guillemin, prix Nobel de médecine en 1977. Cet épisode lui fait prendre conscience à quel point la science est faite de controverses et qu’elle se construit socialement. Pour comprendre la science, et y compris les sciences dîtes « dures », il faut donc faire de la sociologie et de l’ethnographie afin de pouvoir décrire la longue chaine d’actions qui convertissent de petites observations en de grandes théories.

 

L’intuition de Bruno Latour va plus loin : un fait scientifique, pour être accepté comme tel, est présenté comme « pur » et est systématiquement détaché des éléments sociaux politiques, économiques, culturels qui ont contribué à sa construction. Or, Bruno Latour estime que ces faits scientifiques sont toujours hybrides et ne peuvent être véritablement « purifiés » du contexte de leur production. Ils ne sont jamais « naturels ». Ces réflexions lui valent de nombreuses critiques l’accusant de nier l’existence d’une vérité scientifique. Les propos de Bruno Latour ont été parfois mal compris, l’intellectuel reconnaissait l’existence de cette vérité scientifique mais soulignait qu’elle ne peut exister qu’en relation avec les éléments théoriques, empiriques, sociaux et techniques.  

 

C’est à partir de ces réflexions initiales que Bruno Latour entame une carrière prolifique de chercheur. Au fil de ses publications, il s’attache à remettre en cause les grandes dichotomies classiques de la philosophie : nature-culture, nature-société, choses-personnes, qui sont la marque de la modernité – en développant notamment la « théorie de l’acteur-réseau », méthode hybride de sciences sociales qui étudie ensemble humains, non-humains et discours. À l’image de sa méthodologie, le monde latourien est composé d’hybrides à la fois naturels, politiques et économiques. Il aboutit en 1991 à la publication de l’essai Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique qui synthétise son cheminement intellectuel et pose les jalons de son travail en écologie politique.

 

Nous n’habitons plus la même Terre – La pensée écologique latourienne  

 

Au tournant des années 2000, Bruno Latour réfléchit de à plus en plus aux conséquences de la crise écologique. Son approche pluridisciplinaire lui est précieuse pour penser l’Anthropocène, cette nouvelle « ère géologique » au sein de laquelle l’Homme, par son influence sur la biosphère, est devenu l’acteur central. Il s’intéresse à l’hypothèse Gaïa de James Lovelock qui décrit la manière dont les vivants construisent leurs propres conditions d’existence. En effet, tous les êtres qui peuplent la Terre contribuent à rendre notre atmosphère habitable et sont en conséquence irrémédiablement interdépendants. Il écrit alors qu’une rupture cosmologique s’opère : notre monde et notre rapport aux terrestres n’est plus le même. Alors que le postulat de la modernité séparait l’Homme de ses propres conditions d’existence en distinguant nature et société, la crise écologique met en lumière nos interconnexions avec une myriade de non-humains et met en relief l’équilibre précaire du vivant. La philosophie de Bruno Latour nous invite à « atterrir » sur cette Terre nouvelle afin d’y maintenir la vie. 

 

 

L’héritage de Bruno Latour est immense. Son travail n’a cessé de s’affranchir des frontières entre disciplines. Il est notamment l’initiateur de programmes de recherche innovants comme le Médialab de Sciences Po, laboratoire sur le numérique et les sociétés, et tenait également en haute estime la capacité de l’art à élargir et à créer la pensée, multipliant les expériences en tant que commissaires d’exposition et les expérimentations théâtrales. Source d’inspiration pour beaucoup, artistes, philosophes, anthropologues et citoyens du monde entier, son travail a marqué toute une génération. En Chine, quatre de ces livres ont été traduits : 

 

  • Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, chez Paideia en 2022

  • Politiques de la nature : Comment faire entrer les sciences en démocratie, chez Henan University Press en 2016

  • Science in action, chez Oriental Press en 2005 

  • La Vie de laboratoire (coécrit avec Steve Woolgar) , chez Oriental Press en 2004 

 

Le travail de la coopération franco-chinoise dans le domaine de l’environnement bénéficiera d’autant plus à la Chine, à la France et au monde qu’il cherchera à s’inscrire dans une démarche de composition et de dialogue pour préserver l’habitabilité de notre planète. Dans ce sens, le mois franco-chinois de l’environnement et la Fête de la Science, festivals intrinsèquement pluridisciplinaires, rendront hommage à ce grand penseur. 

 

 

(Fr) Appel à projets : les résidences d’artistes Art Explora x Cité internationale des arts

(Fr)

La fondation Art Explora, en collaboration avec la Cité internationale des arts, accueille chaque année une vingtaine de résidents, artistes et chercheurs venus du monde entier. Ce programme, lancé en 2021, donne la possibilité de développer un travail de recherche et de création au cœur de Paris, en lien avec la scène artistique et professionnelle française. Il encourage la création sous toutes ses formes tout en facilitant sa diffusion auprès du plus grand nombre. Le travail des résidents porte sur les thèmes de l’exploration scientifique, technologique et aborde les grands enjeux sociaux et environnementaux de notre époque. Une vingtaine de résidents sont sélectionnés chaque année par un comité de sélection international. 

 

L’appel à projets 2023-2024 est désormais lancé ! Ce programme est ouvert aux artistes et chercheurs de toutes nationalités, sans limite d'âge, de toutes les disciplines et domaines de recherche éligibles, qui peuvent justifier d'un minimum de cinq ans d'activité professionnelle. 

 

Pour plus d’informations, veuillez consulter :

Version anglaise
Version française
 

 

 

Pour postuler, veuillez vous diriger vers : 

 

(Fr) Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature

(Fr)

 

Le Prix Nobel de littérature vient d’être décerné à l’auteure française Annie Ernaux par l’Académie suédoise, pour « le courage et l’acuité clinique avec lesquels l’écrivaine révèle les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ». 

 

 

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Depuis près de cinquante ans, Annie Ernaux construit une œuvre magistrale constituée d’une vingtaine d’ouvrages, libre et engagée, animée par l’écriture de la vie. Écrire la vie est aussi le titre donné au volume de la collection « Quarto » paru en 2011 qui réunissait l’essentiel de son œuvre en un millier de pages : « Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie, précisait-elle dans la préface. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l’on éprouve de façon individuelle : le corps, l’éducation, l’appartenance des autres, la maladie, le deuil. »

Traduite dans une quarantaine de langues à travers le monde, seul son chef d’œuvre Les Années est actuellement disponible en mandarin en Chine, republié en 2021 par People’s Literature Publishing House. Trois autres titres sont néanmoins à paraître, dès ce mois-ci, chez Shanghai People Publishing House - Une femme, La Place et Mémoire de fille - qui n’a pas attendu l’annonce du Prix Nobel pour acheter les droits de publication en Chine d’autres livres de cette remarquable auteure. 

 

 

 
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Au cours d’une conférence de presse tenue à Paris chez son éditeur, Gallimard, elle a déclaré : « Recevoir le Nobel est pour moi une responsabilité de poursuivre et d’être ouverte d’une manière générale à la marche du monde, au désir de paix qui m’a toujours animée, puisque je suis une fille de la guerre », faisant allusion aux événements qui secouent aujourd’hui l’Europe. S’il s’agit du 16e lauréat français du Nobel de littérature (Anatole France, Gide, Camus, Claude Simon, Le Clézio et Modiano…), Annie Ernaux est la toute première femme française à recevoir la prestigieuse récompense. Après Jean-Marie Gustave Le Clézio en 2008 et Patrick Modiano en 2014, cette nouvelle attribution du Prix Nobel à une auteure française vient couronner une œuvre, et avec elle, célébrer la vitalité et la qualité de la littérature française contemporaine, récemment mise à l’honneur à Pékin dans le cadre du nouveau festival littéraire « Tandem » qui s’est déroulé les 27, 28 et 29 septembre derniers à l’Institut français de Pékin !

 

(Fr) Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois - Belle du Seigneur d’Albert Cohen

(Fr)

Après le succès de la première édition en 2021, « Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois » s’est à nouveau déroulé le 1er septembre 2022, à l’Institut français de Pékin, devant une cinquantaine de professionnels du Livre. Voué à être pérennisé, cet évènement a pour ambition de mettre en lumière des livres français devenus « cultes », en littérature et dans le domaine des Sciences Humaines, considérés de par le monde comme de grandes contributions à la production mondiale alors qu’ils n’ont pourtant jamais été publiés en Chine.

© Droits réservés
 

 

Découvrez les quatre titres sélectionnés lors de cette seconde édition ! Chaque semaine, du 8 septembre au 29 septembre, nous revenons sur un texte présenté lors de cette édition de « Focus », à travers une présentation générale définissant ses enjeux et l’histoire de son succès à l’international. Nous espérons que les éditeurs chinois s’empareront de ces projets afin que ces livres cultes puissent – enfin – rencontrer leur lectorat en Chine !

 

 

Albert Cohen

Belle du seigneur

Publié par Gallimard (1968)

 

Présentation du livre

« Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs ils se verraient. »

 

Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque.

 

 

Biographie

Jacques Sassier © Editions Gallimard
 

Albert Cohen, né en 1895 à Corfou (Grèce), a fait ses études secondaires à Marseille et ses études universitaires à Genève. Il a été attaché à la division diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Pendant la guerre, il était à Londres le conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour les réfugiés, dont faisaient notamment partie la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. En cette qualité, il a été chargé de l'élaboration de l'accord international du 15 octobre 1946 relatif à la protection des réfugiés. Après la guerre, il a été directeur dans l'une des institutions spécialisées des Nations unies. Il publie son premier roman, Solal, en 1930 mais ce n'est qu'en 1968 qu'il connaît la consécration littéraire avec Belle du Seigneur, qui appartient au même cycle de « Solal et les Solal ». Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

 

Liste des cessions en langues étrangères : albanais (Shtepia Botuese Toena), allemand (Klett-Cotta), anglais (Penguin), catalan (Columna), coréen (Changei), croate (Skolska), espagnol (Anagrama), finnois (Werner Soderstrom), grec (Chadjinicoli), hébreu (Kinneret), italien (Rizzoli), néerlandais (Van Gennep), norvégien (Gyldendal), polonais (Wydawnictwo Krakowskie), portugais (Porto Editora – Portugal, Nova Fronteira – Brésil), russe (Fluid), tchèque (Paseka), turc (Aryinti).

 

Contact chez Gallimard, droits étrangers :

Margot Miriel

margot.miriel@gallimard.fr

(Fr) Zhao Xiaolu | Questionnaire de Proust #9

(Fr)

Zhao Xiaolu a travaillé dans le domaine de la lecture et du théâtre. Elle a joué dans plusieurs pièces de théâtre chinoises, et se produit dans le cadre de lectures à voix haute, de performances et de tournées de poésie. Elle est présente sur les plateformes audios sous le nom de Lu Huang, et elle explore les possibilités des liens entre la voix et le texte.

 

Zhao Xiaolu a accepté d’être notre invitée spéciale en septembre pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

La lenteur.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Assumer ses responsabilités, et être une force tranquille.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Être ouverte d’esprit, persévérante, et vive.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

La singularité de leur caractère qui les rend uniques.

 

5. Mon principal défaut......

La faiblesse.

 

6. Mon occupation préférée......

Les choses qui me font me sentir vivante, qui enrichissent mes expériences.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Être dans un endroit doux, où les mystères de l’Univers sont dévoilés. L’origine de la vie, l’origine de la souffrance… Toute question trouverait une réponse.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Devoir dire ou faire des choses malgré moi.

 

9. Ce que je voudrais être......

Une plante avec des racines très profondes. 

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Un pays où l’on peut « croire en l’avenir ».

 

11. La couleur que je préfère......

Le noir.

 

12. La fleur que j’aime......

Le tournesol. 

 

13. L'oiseau que je préfère......

Un oiseau au son unique mais qui ne se montre pas.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Samuel Beckett, Mitsuyo Kakuta, Anton Chekhov, Virginia Woolf.

 

15. Mes poètes préférés......

Zhang Zao.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Cyrano.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Esther, l’héroïne de la série Unorthodox.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Edward Elgar, Max Richter.

 

19. Mes peintres favoris......

Van Gogh, et mon amie Xu Yin.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

L’inconnu qui m’a sauvée de la noyade quand j’étais petite fille. Il est parti discrètement et je ne sais toujours pas comment il s’appelle.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Jiang Xiaoyan.

 

22. Mes noms favoris......

Dong Ye.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Une partie de moi, à certains moments.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Je ne « méprise » pas.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Je n’ai pas d’« admiration » pour les faits militaires.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Les réformes menées par les « marginaux », dans tous les domaines et à toutes les époques.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Une imagination extraordinaire.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Sans peur.

 

29. État présent de mon esprit......

Attendre que la vie reprenne, après que son cours ait été interrompu.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Les fautes sans conséquences de vie ou de mort.

 

31. Ma devise......

On ne possède rien, on ne fait qu’expérimenter. 

(Fr) La Fabrique Cinéma de l'Institut français 2023

(Fr)

Appel à candidature de la Fabrique Cinéma 2023

 

Peut-on avoir plutôt une image qui illustre le cinéma ?

 

La Fabrique Cinéma, programme créé par l’Institut français en partenariat avec France Médias Monde, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (Sacem), l’Organisation internationale de la Francophonie, est destinée à favoriser l'émergence de la jeune création cinématographique des pays du Sud sur le marché international. Conçue en étroite relation avec le Festival de Cannes et son Marché du film, La Fabrique Cinéma sélectionne chaque année dix projets de 1er ou 2e long métrage pour les présenter, et les introduire de façon privilégiée à l'industrie et à ses décideurs durant le Festival de Cannes, et favoriser ainsi leur capacité d'aboutissement.

 

L'appel à candidatures est international et limité à 110 projets qui sont examinés par un comité de sélection composé de professionnels du secteur (scénaristes, réalisateurs/trices, monteurs/ses, consultant(e)s, programmateurs/trices, membres de commission et d'institutions culturelles, et/ou cinématographiques, nationales et internationales).

 

Parallèlement à la sélection effectuée par le biais de l’appel à candidatures, le comité de sélection se réserve la possibilité de choisir des projets par le biais de partenariats et/ou parmi d’anciens participants ayant candidaté. Ils seront identifiés comme tels.

 

Le programme, dont une partie se tiendra en ligne à partir de la mi-avril, se déroulera pendant le Festival de Cannes en présentiel. Le/la réalisateur/trice et le/la producteur/trice local(e) du projet retenu seront accueillis à Cannes pour une période de 7 à 10 jours.

 

Les participants bénéficieront d'un important programme et d'un encadrement personnalisé. Ce programme vise à faire avancer concrètement les projets et leur financement, avec des rencontres individuelles et collectives avec la profession, en partenariat avec le Festival de Cannes et les sections parallèles. Il prévoit également de riches échanges avec le parrain ou la marraine de La Fabrique Cinéma de l'Institut français ainsi qu'un agenda de rendez-vous avec des producteurs/trices français(e)s et internationaux pour leur projet.

 

En raison du contexte international du Marché du Film du Festival de Cannes, de nombreux rendez-vous et rencontres se tiennent en anglais. Il est IMPÉRATIF que le/la réalisateur/trice et son/sa producteur/trice parlent anglais.

 

Pour plus d’informations en français et en anglais : Appel à candidatures 2022 | Les cinémas du monde (lescinemasdumonde.com)

 

Et pour toute question, merci de contacter Gabrielle Béroff-Gallard, chef de projet La Fabrique Cinéma, par email à : gabrielle.beroffgallard@institutfrancais.com

 

DATE LIMITE DES INSCRIPTIONS EN LIGNE : À réception du 110e projet éligible et au plus tard le jeudi 3 novembre 2022.

(Fr) Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois - Lecture de Proust de Gaëtan Picon

(Fr)

Après le succès de la première édition en 2021, « Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois » s’est à nouveau déroulé le 1er septembre 2022, à l’Institut français de Pékin, devant une cinquantaine de professionnels du Livre. Voué à être pérennisé, cet évènement a pour ambition de mettre en lumière des livres français devenus « cultes », en littérature et dans le domaine des Sciences Humaines, considérés de par le monde comme de grandes contributions à la production mondiale alors qu’ils n’ont pourtant jamais été publiés en Chine.

Découvrez les quatre titres sélectionnés lors de cette seconde édition ! Chaque semaine, du 8 septembre au 29 septembre, nous revenons sur un texte présenté lors de cette édition de « Focus », à travers une présentation générale définissant ses enjeux et l’histoire de son succès à l’international. Nous espérons que les éditeurs chinois s’empareront de ces projets afin que ces livres cultes puissent – enfin – rencontrer leur lectorat en Chine !

 

Gaëtan Picon

Lecture de Proust 

Publié par Mercure de France (1963)

 

Présentation du livre

Lecture de Proust se distingue profondément de la plupart des livres consacrés à Marcel Proust. Publiée en 1963, l’étude de Gaëtan Picon est à l’origine de la redécouverte de Proust par la critique contemporaine.

Jusqu’alors, À la recherche du temps perdu avait été apprécié à la seule aune des rapports entre la vie de l’auteur et son œuvre. En posant que « la grandeur d’une œuvre ne se mesure pas à son action dans l’actuel », Gaëtan Picon a renouvelé notre lecture, grâce, en particulier, à l’examen minutieux de la Recherche en tant qu’œuvre d’art.

Son analyse des implications esthétiques de l’entreprise de Marcel Proust nous donne le meilleur guide et la réflexion la plus pertinente sur la signification de ce monument de la littérature mondiale.

 

Biographie

© André Bonin

 

Gaëtan Picon est un essayiste né à Bordeaux en 1915. En 1938, il est reçu premier à l’agrégation de philosophie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il enseigne à la faculté de lettres de Bordeaux lorsqu’il apprend être surveillé par les Allemands. Il rejoint alors le maquis au Dorat.

Après la guerre, sa carrière l’amène à occuper de nombreux postes à responsabilité : il dirige l’école supérieure des lettres à Beyrouth, l’Institut français de Florence, puis celui de Gand. André Malraux l’invite à rejoindre son ministère en tant que directeur des Arts et des Lettres.

Ses essais et ses conférences sur la littérature et l’art lui valent une grande renommée. Il participe à différentes revues littéraires telles que Fontaine, Confluences, L’Éphémère, Le Monde, L’Arc. De 1963 à 1965, il dirige le Mercure de France, pour lequel il est aussi critique littéraire. Aux éditions Albert Skira, il publie la collection « Sentiers de la création », qui promeut des auteurs comme Aragon, Yves Bonnefoy, Henri Michaux, Ionesco, Julien Gracq et Roland Barthes.

Il meurt à Paris en 1976.

(Fr) Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois - La Fatigue d’être soi

(Fr)

Après le succès de la première édition en 2021, « Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois » s’est à nouveau déroulé le 1er septembre 2022, à l’Institut français de Pékin, devant une cinquantaine de professionnels du Livre. Voué à être pérennisé, cet évènement a pour ambition de mettre en lumière des livres français devenus « cultes », en littérature et dans le domaine des Sciences Humaines, considérés de par le monde comme de grandes contributions à la production mondiale alors qu’ils n’ont pourtant jamais été publiés en Chine.

Découvrez les quatre titres sélectionnés lors de cette seconde édition ! Chaque semaine, du 8 septembre au 29 septembre, nous revenons sur un texte présenté lors de cette édition de « Focus », à travers une présentation générale définissant ses enjeux et l’histoire de son succès à l’international. Nous espérons que les éditeurs chinois s’empareront de ces projets afin que ces livres cultes puissent – enfin – rencontrer leur lectorat en Chine !

 

 

Alain Ehrenberg

La Fatigue d’être soi

Publié par Odile Jacob (1998)

 

Présentation du livre

Fatigue, inhibition, insomnie, anxiété, indécision : la plupart des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne sont aujourd’hui assimilées à de la dépression. Pourquoi ce « succès » de la dépression ? Croisant l’histoire de la psychiatrie et celle des modes de vie, Alain Ehrenberg suggère que cette « maladie » est inhérente à une société où la norme n’est plus fondée sur la culpabilité et la discipline, mais sur la responsabilité et l’initiative ; elle est la contrepartie de l’énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi-même. Et si la dépression était surtout le révélateur des mutations de l’individu ?

 

Biographie

© Odile Jacob / DRFP

 

Sociologue, Alain Ehrenberg dirige le groupement de recherche « Psychotropes, Politique, Société » du CNRS. La Fatigue d’être soi est le troisième volet d’une recherche qui, après Le Culte de la performance (1991) et L’Individu incertain (1995), s’attache à dessiner les figures de l’individu contemporain.

 

(Fr) Godard : « Je ne veux parler que de cinéma »

(Fr)

Le 13 septembre 2022, le cinéaste franco-suisse s’est éteint à l’âge de 91 ans. Réalisateur illustre, Jean-Luc Godard symbolise la quintessence du cinéma moderne.

 

Jean-Luc Godard, 1961 © F.C. Gundlach

 

« Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. »

 

 

Enfant terrible

 

Né le 3 décembre 1930 à Paris dans le 7e arrondissement, d’un père médecin de formation et d’une mère protestante pieuse, l’enfance de Jean-Luc Godard se partage entre la France et la Suisse. 1952 marque le début du bouleversement pour le jeune Jean-Luc : sa famille se brise, suite à quoi ses tendances kleptomanes s’accentuent davantage. Deux ans plus tard, il se voit interdit d’assister à l’enterrement de sa propre mère.

 

Godard & Truffaut, les années Cahiers du cinéma

 

La seule lueur de cette jeunesse morose est le ciné-club du quartier latin. À force d’y passer des jours et des nuits, Jean-Luc a rencontré Éric Rohmer qui l’a pris sou son aile. Il commence ainsi sa carrière de critique de cinéma, d’abord dans la Gazette du cinéma, ensuite dans les Cahiers du cinéma au 241 bd Pereire, l’autel de la Nouvelle vague où est né le fameux duo fusionnel et destructeur de Godard et Truffaut. Les deux jeunes critiques, metteurs en scène débutants, partagent avec Éric Rohmer et Jacques Rivette leur assiduité à la cinémathèque et leur véhémence, notamment envers ce qu'ils appellent la qualité française.

 

Tournage du film À bout de souffle, 1960

 

À bout de souffle, le premier long-métrage de Godard sorti en 1960, fait d’emblée du réalisateur l’étoile polaire du mouvement de la Nouvelle Vague. En un film, il change la généalogie esthétique du septième art. C’est également là où le public est pour la première fois sous le charme de l’éblouissante désinvolture de Belmondo. Les années qui suivent s’imposent comme la période d’or de Godard, avec de nombreux chefs-d’œuvre : Une femme est une femme  (1961), Vivre sa vie  (1962), Le Mépris  (1963), Bande à part  (1964),  Pierrot le fou (1965) … Ces films sont tous marqués par un montage audacieux, la beauté de leurs plans, une narration en toute légèreté, de la mélancolie et, bien évidemment, la présence de toute la galaxie de l’époque de Godard : Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jean-Paul Belmondo et Karina. Cette soif insatiable de renouvellement représente la source de l’invention inépuisable du groupe Nouvelle Vague.

 

Marguerite Duras & Jean-Luc Godard

 

Jean-Luc Godard, Michel Piccoli et Brigitte Bardot sur le tournage du film Le Mépris, 1963
© Jean-Louis Swiners

 

 

Godard, éternel révolutionnaire

 

« La guerre, c'est simple : c'est faire entrer un morceau de fer dans un morceau de chair. »

 

 

Pendant toute sa vie, Godard mène son irréductible révolution sur la scène cinématographique comme sur la scène politique. Il invente et  détruit. Il réclame l’interruption du Festival de Cannes en soutenant les étudiants et ouvriers du mouvement 68. Il récuse la notion d’auteur qu’il a construite bout à bout avec ses ex-compagnons des Cahiers du cinéma. Il égruge tout ce qu’il a érigé. Il sort du maquis de la Nouvelle Vague.

 

 

Artiste controversé

 

« Il y a le visible et l’invisible. Si vous ne filmez que le visible, c’est un téléfilm que vous faites. »

 

Chantal Goya, Marlène Jobert et Jean-Pierre Léaud dans Masculin Féminin. © Jacques Haillot ; Apis ; Sygma ; Getty Images

 

Le virage se fait après La Chinoise (1967),  symbole d’un cinéma militant et antinarratif.  Dès lors ce génie de la provocation reçoit de moins en moins d’éloges. Ses films sont jugés trop intellectuels, trop arrogants…  Ingmar Bergman déclare à propos de son cinéma : « Je n'ai jamais adhéré à ses films. Ils ne sont pas construits, sont faussement intellectuels, et complètement morts. Ils sont inintéressants cinématographiquement parlant, et infiniment ennuyeux. Godard est d'un ennui mortel. [...]. Un de ses films,  Masculin, féminin, a été tourné ici, en Suède. C'était un film abrutissant au possible ».

 

 

Une carrière sans relâche

 

« Le cinéaste pense avec les yeux et les oreilles, le peintre avec les mains. La littérature est un refuge. Elle approfondit la vision du monde. »

 

Jean-Luc Godard derrière sa caméra © Team-press X/Ullstein bild via Getty Images

 

Godard ne s’est jamais lassé de créer pendant ses 60 ans de carrière. Après de multiples tentatives de tournages vidéo dans les années 70, et le retour au circuit classique du cinéma avec Sauve qui peut (la vie) (1980), il offre en 1998 au public une vaste fresque philosophico-esthétique constituée de collages et de citations à la manière du Musée imaginaire d’André Malraux - Les Histoire(s) du cinéma, un projet gigantesque en 8 épisodes. Il faudra attendre 2010 pour que Godard fasse ses adieux au cinéma avec un film ultime, proclamé par lui-même, Film Socialisme.

 

 

Influence internationale

 

« Je suis fier quand je me compare, humble quand je me considère. »

 

© Richard Dumas Agence VU/Redux

 

Jean-Luc Godard n’a jamais cessé d’influencer les plus grands du cinéma d’aujourd’hui, tels que Scorsese, Coppola, Bertolucci ou bien encore Wong Kar-wai… Leurs films sont remplis de références aux films d’auteur.  Wong Kar-wai, vénérable maestro hongkongais, adopte quasiment la même façon de faire godardienne sur le plateau : improvisation, souffle des dialogues aux acteurs…

 

Jean-Luc Godard est l’inspiration perpétuelle des plus illustres cinéastes de notre temps. On entrevoit sa silhouette derrière chaque regard, chaque geste, chaque soupir et chaque gémissement du cinéma moderne …

(Fr) Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois Trilogie - « Fabio Montale » Total Khéops – Chourmo – Solea

(Fr)

Après le succès de la première édition en 2021, « Focus. Ces livres cultes qui ne sont pas traduits en chinois » s’est à nouveau déroulé le 1er septembre 2022, à l’Institut français de Pékin, devant une cinquantaine de professionnels du Livre. Voué à être pérennisé, cet évènement a pour ambition de mettre en lumière des livres français devenus « cultes », en littérature et dans le domaine des Sciences Humaines, considérés de par le monde comme de grandes contributions à la production mondiale alors qu’ils n’ont pourtant jamais été publiés en Chine.

Découvrez les quatre titres sélectionnés lors de cette seconde édition ! Chaque semaine, du 8 septembre au 29 septembre, nous revenons sur un texte présenté lors de cette édition de « Focus », à travers une présentation générale définissant ses enjeux et l’histoire de son succès à l’international. Nous espérons que les éditeurs chinois s’empareront de ces projets afin que ces livres cultes puissent – enfin – rencontrer leur lectorat en Chine !

 

Jean-Claude IZZO

Trilogie « Fabio Montale » Total Khéops – Chourmo – Solea

Publié par Gallimard en 1995,1996 et 1998

Photo Jacques Sassier © Editions Gallimard
 

Présentation du livre

Des quartiers nord aux ruelles du Panier, des quais du Vieux Port aux calanques les plus reculées des bords de mer, Fabio Montale en sait tellement sur Marseille qu’il sent battre en lui les pulsations de la ville. Flic déclassé, fils d’immigrés appréciant les poètes, le jazz, la pêche et les femmes, il est, à l’image de cette ville tant aimée, un homme sensible dont le passé parfois douloureux resurgit au fil des enquêtes… Auteur phare de la Série Noire aux Éditions Gallimard, Jean-Claude Izzo aura toute sa vie lutté pour être au plus près de ses rêves. Cette trilogie, véritable prolongement romanesque d’un homme, offre, par sa cohérence, la possibilité de (re)découvrir le très grand talent d’un homme de cœur et d’engagements.

 

Biographie

Jean-Claude Izzo est né à Marseille en 1945. Son père est un immigré italien et sa mère est d’origine espagnole. Originaire du quartier populaire du Panier, il adhère à 20 ans au PSU, puis au PCF, et devient rédacteur en chef d’un journal communiste (La Marseillaise). À partir de 1970, il publie régulièrement des recueils de poèmes. En 1978, il rompt avec le PCF et quitte Marseille. En 1995, il publie dans la Série Noire (Gallimard) le premier tome de sa trilogie marseillaise, Total Kheops, où apparaît le personnage de Fabio Montale, suivi de Chourmo (1996) et de Solea (1998). Jean-Claude Izzo meurt prématurément d’un cancer en 2000.

 

(Fr) Fonds pour les sciences humaines et sociales 2022 - Liste des lauréats

(Fr)

Afin de soutenir la coopération et les échanges entre la France et la Chine dans le domaine des sciences humaines et sociales, l'Ambassade de France en Chine a lancé en 2021 un nouveau programme de bourses à destination des chercheurs chinois souhaitant visiter des institutions de recherche française – le Fonds pour les sciences humaines et sociales (SHS).  En 2022, le Fonds SHS renouvelle son soutien à la mobilité scientifique et lance un nouvel appel à candidatures à destination des chercheurs chinois en SHS.

Liste des lauréats du Fonds pour les sciences humaines et sociales 2022 (par ordre alphabétique):

Mme CHEN Siyu, maître de conférences à l'université Hohai et docteure à l'université de Nanjing

Intitulé du projet: Étude prosopographique approfondie de sinologues français en peinture et calligraphie chinoises

M. LI Yingliang, maître de conférences à l'université normale de la Chine du Sud

Intitulé du projet: The French Concession on the Shameen Island in the Guangzhou City

Mme REN Congcong, professeure associée à l'université de Génie Civil et d'Architecture de Pékin

Intitulé du projet: A trans-historical approach to the transmission, preservation and reconstruction of intangible and material cultural heritage in the People’s Republic of China

Mme WANG Xiyan, chercheure postdoctorante au musée de la Science de l'université Tsinghua

Intitulé du projet: Fabrication de la science — Étude comparative entre la France et la Chine sur la formation des élites dans le domaine scientifique

Mme XIE Chengcheng, doctorante à l'université Fudan

Intitulé du projet: Chinoiserie en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles

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Types de financement

  • Bourses de séjour scientifique    

Bourses pleines pour une durée maximale de 3 mois, pour chercheurs invités ou doctorants uniquement inscrits en Chine  

  • Bourses d’études doctorales   

Bourses partielles pour une durée de 6 mois, pour doctorants inscrits en France et résidant actuellement en Chine 

 

Contenu des bourses* 

  • Une allocation mensuelle entre 850 € (bourses d’études doctorales) et 2000 € (bourses de séjour scientifique pour chercheur confirmé)
  • Un billet aller/retour international entre la Chine et la France
  • Une couverture sociale
  • Aide à la réservation d’un hébergement (sur demande)
  • Exonération des frais de demande de visa

* exclusivement pendant les dates de validité de la bourse

Conditions d’éligibilité 

  • Conditions générales

       - Chercheur titulaire ou doctorant en sciences humaines et sociales, de nationalité chinoise et résidant en Chine au moment du dépôt de la candidature

       - Bonne maîtrise du français ou de l’anglais indispensable

       - Ne pas bénéficier en même temps d’une autre bourse de vie

       - Avoir un projet de recherche qui justifie le séjour scientifique dans une institution française

  • Conditions spécifiques aux bourses de séjour scientifique pleines : être enseignant/chercheur ou doctorant inscrit dans un établissement d’enseignement ou de recherche en Chine continentale (cotutelles exclues)

  • Conditions spécifiques aux bourses d’études partielles : être doctorant résidant en Chine et inscrit dans un établissement d’enseignement ou de recherche en France, faisant des séjours en alternance entre la France et la Chine

 

Principaux critères de sélection

  • Qualité académique du projet de recherche
  • Caractère original du projet de recherche
  • Perspectives pour la coopération scientifique franco-chinoise
  • Projet de publication d’un document scientifique*

* Le financement du Fonds SHS de l’ambassade doit être mentionné lors de la publication des documents scientifiques liés au projet sélectionné.

 

Documents de candidature (en français ou en anglais)

  • Formulaire de candidature complété (cliquer pour télécharger le formulaire)
  • CV (2 pages maximum) et liste de publications
  • Description du projet de recherche (7 pages maximum)
  • Lettre d’accord de l’établissement d’origine chinoise   
  • Lettre d’invitation de l'établissement d'accueil français  

 

 

 

(Fr) L’eau, aux origines de la vie

(Fr)

La Terre est notre planète. Nous l’appelons « planète bleue » en raison des océans qui lui donnent en partie cette couleur. Depuis au moins 3,8 milliards d’années, l’histoire des océans est indissociable de celle de la Terre et de la vie.

 

L’origine de l’eau sur Terre

© D.R.

 

Pendant longtemps, les scientifiques pensaient que la Terre était initialement sèche du fait de sa proximité avec le soleil et que l’eau avait été apportée progressivement par des corps célestes. Des comètes et astéroïdes riches en eau auraient progressivement formé les océans en percutant notre planète dans une suite d’événements exceptionnels. Selon cette hypothèse, la Terre serait donc devenue bleue grâce à l’apport d’une eau extraterrestre.

 

Selon une autre hypothèse, l’eau aurait été présente dès les origines de la Terre, au sein des roches présentes lors de sa formation. De nouvelles études montrent que certaines roches similaires à celles de la Terre primitive contiennent des quantités significatives d’hydrogène et d’oxygène, qui se seraient ensuite échappées sous forme de vapeur d’eau. Aujourd’hui, les débats continuent, il est possible que l’eau ait à la fois une origine terrestre et extraterrestre. Sans cette eau précieuse, la vie sur Terre ne serait pas apparue.

 

 

Le berceau de la vie

Sur  Terre, l’eau existe sous forme liquide, ce qui distingue notre planète de toutes les autres que nous connaissons. En effet, la présence d’eau liquide est rendue possible par un alignement exceptionnel de circonstances qui ont permis de maintenir une température de surface adéquate. En effet, au niveau de la mer, l’eau gèle en deçà de 0 °C et bout au-delà de 100 °C.  Hors de cette fenêtre de température étroite, la vie n’aurait pu se développer ainsi.

 

L’eau liquide a été le berceau de la vie terrestre. C’est probablement dans des flaques hydrothermales que notre ancêtre commun est apparu sous la forme de micro-organismes unicellulaires. Ces cellules primitives se sont développées et ont évolué vers des formes de plus en plus complexes et spécialisées. Ainsi, sont apparus les algues, les poissons puis, plus tard, les ancêtres des amphibiens qui s’aventurèrent les premiers à l’air libre, hors de l’eau.

 

© D.R.
Cratère d’El Chinchón au Mexique dont le lac intérieur reproduit des conditions hydrothermales similaires à celle de la Terre primitive

 

 

Un équilibre perturbé

© Qilai Shen/Bloomberg  
Le lit de la rivière Jialing au confluent avec le fleuve Yangtze est exposé en raison de la sécheresse le 18 août 2022 à Chongqing.

 

Les organismes terrestres ont quitté l’eau, sans jamais pouvoir s’en affranchir totalement. L’eau interagit en permanence avec son environnement, le sol, les êtres vivants et l’atmosphère en circulant sur Terre sous différentes formes : nuages, pluie, rivières et océans. Elle va passer de la mer à l’atmosphère, de l’atmosphère à la terre puis de la terre à la mer, en suivant un cycle qui se répète indéfiniment. L’équilibre de ce cycle ainsi que la qualité de l’eau sont malheureusement perturbés par nos actions et mettent en péril la survie de nos écosystèmes.

 

En effet, le réchauffement dû au changement climatique provoque une accélération du cycle de l’eau qui perturbe les régimes pluviométriques, le niveau des océans et augmente l’occurrence d’évènements météorologiques extrêmes comme les inondations ou les sécheresses. D’autres sources de dégradations des écosystèmes perturbent ce cycle, comme la déforestation et l’artificialisation qui limitent l’absorption des sols.

 

Ces dégradations se combinent à une diversité de pollutions générées par les activités humaines qui impactent rivières, plans d'eau,  eaux littorales et souterraines ainsi que les milieux qui en dépendent. L’eau, substance vitale, est désormais une ressource dont la qualité et l’accessibilité sont menacées partout dans le monde.

 

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Des mécanismes de protection existent et des actions, même modestes, peuvent être réalisées par chacun d’entre nous pour contribuer à préserver cette précieuse ressource. Le Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) 2022 a pour objectif d’informer sur ces manières d’agir tout en présentant la beauté de notre planète et en alertant sur les atteintes qu’elle subit.

 

Du 14 octobre au 14 novembre, expositions, conférences, ateliers et projections seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois. Rendez-vous à la 9e édition du MFCE autour du thème « La planète bleue » !

 

 

(Fr) Wu Qi | Questionnaire de Proust #8

(Fr)

Wu Qi est éditeur en chef de One Way Magazine et animateur du podcast chinois « Le Tour d’écrou ». Il a mené un entretien avec l’anthropologue Xiang Biao, qui a été retranscrit dans The Self as Method (2020, Shanghai Literature and Art Publishing House). Il a traduit The Fire Next Time de James Baldwin (2019, Shanghai 99).

 

Wu Qi a accepté d’être notre invité spécial en août pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

Avant, j’aurais répondu la bonté, mais aujourd’hui, c’est peut-être seulement la lâcheté.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Oser (de temps en temps) aller au front, se battre contre l’injustice.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Savoir apprécier les autres, et le leur montrer.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Se donner les moyens des joies qu’ils assument. 

 

5. Mon principal défaut......

Je suis sensible aux réactions de ceux qui m’entourent, jusqu’à presque chercher à leur plaire.

 

6. Mon occupation préférée......

Me consacrer aux choses qui m’intéressent, et m’occuper de celles qui me paraissent injustes.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Devenir un créateur sans contrainte.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Ne pas avoir le courage de créer.

 

9. Ce que je voudrais être......

Un homme entouré d’amour.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

« Tu ne trouveras point d'autre pays, tu ne trouveras point d'autre rivage. » (Constantin Cavafy)

 

11. La couleur que je préfère......

Je commence à aimer le vert.

 

12. La fleur que j’aime......

Le magnolia.

 

13. L'oiseau que je préfère......

L’aigrette blanche.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Henry James.

 

15. Mes poètes préférés......

Constantin Cavafy.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Le Comte de Monte-Cristo sous la plume d'Alexandre Dumas, Antoine Doinel dans les films de François Truffaut.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Miss Julie d’August Strindberg, Martha Costello dans la série SILK.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Chopin.

 

19. Mes peintres favoris......

Kathe Kollwitz, les frères Le Nain.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Mon grand-père maternel.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Je voudrais quand même dire ma grand-mère maternelle.

 

22. Mes noms favoris......

Après avoir réprimé mon envie de changer de nom, je n’attache plus d’importance aux noms.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

La texture du foie de porc, et le goût de l’ail.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Paul Joseph Goebbels.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

La guerre contre le Japon.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Le rétablissement du gaokao (le concours national pour entrer à l’université).

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Guérir les blessures du cœur.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Naturellement, ce serait le mieux.

 

29. État présent de mon esprit......

« Le Tour d’écrou » en marche.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Toutes les fautes assumées.

 

31. Ma devise......

Vivre sans devise.

 

(Fr) Monte le son ! La playlist des tubes de l’été

(Fr)

 

L’arrivée des beaux jours et des vacances signent le retour des tubes de l’été. Événement saisonnier, il s’agit de la chanson qui a été la plus vendue ou qui a fait danser le plus grand nombre durant la saison estivale. Un ou plusieurs morceaux, dédiés ou non à cet usage, obtiennent ce titre chaque année. Nous vous proposons de remonter le temps pour découvrir l’histoire de ce phénomène en France.

 

Les premiers tubes de l’été remontent aux années 60, alors que le tourisme de masse se développe et que les Français ont plus de temps à consacrer à leurs loisirs. Ce sont les hasards du calendrier qui font que certaines chansons sorties au bon moment vont inonder les radios, bars ou bals populaires.

 

Le 1er tube de l’été, identifié comme tel, est Les Enfants du Pirée de Dalida. Adapté d’une musique grecque, interprétée par Melina Mercouri, ce morceau, méditerranéen par excellence, invite à la détente et permet aux français de découvrir celle qui deviendra plus tard la diva du disco, Dalida.  

 

 

Dès lors, des chansons aux styles variés vont venir rythmer la période estivale. Le public va ainsi aussi bien plébisciter des slows, que des airs disco ou exotiques. Certains morceaux vont également refléter les évolutions de l’époque, des chansons pour la paix ou la liberté, à l’évocation des premiers émois amoureux.  

 

 

 

Mais en 1989, le principe de tube marketing va envahir le marché musical. À l’origine, deux producteurs vont adapter une chanson bolivienne, Llorando se fue, pour créer La Lambada, de Kaoma. Ce cocktail musical, associé à une chorégraphie chaloupée et soutenu par une chaine de télé et une marque de soda, va inonder les médias pour devenir un succès immédiat. Les chaînes de télé continueront pendant les années 90 à surfer sur ce type de recette commerciale.

 

 

Mais cette tendance ne va pas empêcher des groupes méconnus d’émerger, loin des canaux de diffusion traditionnels, et qui vont pourtant marquer l’histoire de la musique.

 

Le groupe IAM sera ainsi la révélation de l’été 1994, avec le morceau Je danse le Mia. Reconnu comme un des premiers morceaux de hip-hop à être célébré par le grand public, le chanteur Akhenaton y raconte les soirées des jeunes Marseillais amateurs de funk dans les années 80. Le succès tient à sa basse funky, à la forme narrative et l'évocation d'une génération et de ses codes.

 

 

Le groupe Zebda va également marquer les esprits avec son hymne festif, Tomber la chemise. En 1999, un an après la victoire des Bleus à la Coupe du monde de football, l’effervescence et la communion sont toujours là. Nombreux sont ceux qui vont, à l’écoute des paroles lors des férias dans le Sud-ouest de la France ou en discothèque, faire tomber leur chemise, le temps de la chanson.

 

 

Dès les années 2000, le modèle de tubes commerciaux initiés par les chaines de télévision s’essouffle, avec l’apparition d’internet. Dès lors, une dizaine de tubes apparaissent chaque été et couvrent des genres variés, issus aussi bien de la musique électro que du hip-hop.

 

Ainsi, c’est en laissant traîner une maquette dans les bureaux de la radio où il était stagiaire, que la carrière de Paul Van Haver, plus connu sous le nom de Stromae, va décoller. Son morceau Alors on danse sera le début d’une longue série de succès pour l’artiste, connu pour son style musical unique, mélange de rap et d'électro et son univers singulier.

 

 

Auteur de la déflagration musicale de l’été 1997, Around the World, les pionniers de la French Touch, les Daft Punk reviennent en 2013 avec leur dernier album « Random, Access, Memories », dont le 1er single Get Lucky va faire danser la planète entière. Accompagné de Pharrell Williams et de Nile Rodgers, le morceau du duo casqué va battre des records de vente et d’écoute en streaming à travers le monde.

 

 

Aujourd’hui encore, les sujets d’actualité peuvent rimer avec tubes de l’été. Ainsi, Angèle signe un des succès de l’été 2018 avec Balance ton quoi. Cet hymne féministe fait référence au mouvement lancé sur les réseaux sociaux pour dénoncer le sexisme et les violences faites aux femmes. Son style, mélangeant engagement et humour, en fait une des artistes les plus populaires de sa génération.

 

 

C’est grâce à ces chansons que certains artistes ont réussi à faire décoller leur carrière. Cette année encore, l’été sera l’occasion de découvrir des révélations musicales ou de nouvelles chansons qui feront vibrer le plus grand nombre et qui rejoindront peut-être le club prisé des tubes de l’été.

 

Retrouvez une playlist complète sur le compte What the France sur Netease en scannant le code QR ci-dessous.

 

(Fr) Zoom sur les Rencontres d’Arles 2022

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Tous les ans, amateurs et professionnels se retrouvent dans la cité camarguaise pour célébrer la photographie.

 

À l’origine de ce festival

Créé en 1970 à l’initiative du photographe arlésien Lucien Clergue, de l’écrivain Michel Tournier et de l’historien Jean-Maurice Rouquette, ce projet avait pour vocation de rendre ses lettres de noblesse à cet art considéré comme « mineur ».  Cinquante ans plus tard, le pari est largement remporté puisque ce festival a contribué à la reconnaissance institutionnelle de la photographie, et d’un simple rendez-vous entre amoureux de la photographie, il est devenu au fil des ans un événement culturel majeur.

 

Arles 2022

Pour cette 53e édition, qui a lieu du 4 juillet au 25 septembre, les Rencontres de la photographie se déploient dans les différents lieux de la ville, aussi bien patrimoniaux (chapelles ou cloître du XIIe siècle, bâtiments industriels du XIXe siècle…), que contemporains, voire inattendus.

Plus de 40 expositions proposent d’explorer le monde sur le thème « Visible ou invisible », à travers un programme pointu et sérieux, ouvert aux horizons lointains et aux combats de toutes sortes, des luttes des femmes aux revendications des communautés indiennes en passant par l’environnement. Un coup de projecteur est également mis sur des artistes des années 1970.

Gros plan sur 5 expositions phares de ce cru 2022.

 

 

Lee Miller, photographe professionnelle (1932 - 1945)

Lee Miller, Chapeaux Pidoux (avec marque de recadrage originale de Vogue Studio), Londres, Angleterre, 1939.
© Lee Miller Archives

 

David E. Scherman, Lee-Miller   
©  Lee Miller Archives

 

Souvent réduite à sa collaboration avec Man Ray, cette rétrospective rend pleinement hommage à la photographe qu’était Lee Miller. Les 120 photos exposées couvrent les années 1932-1945, qui furent une période de travail intense pour l’artiste, avec l’ouverture de son propre studio à New-York, puis son retour à Londres où elle dirigea le studio de mode du magazine Vogue, et dont les photos présentèrent l’image d’une femme moderne, affranchie des clichés. On retrouve enfin Lee Miller en tant que reporter de guerre pendant la IIGuerre mondiale, qui couvrit notamment la libération des camps de concentration, pour délivrer un témoignage puissant et bouleversant.

 

 

Une avant-garde féministe

Photographies et performances des années 1970 de la collection Verbund, Vienne

Annegret Soltau, Selbst (Moi), 1975.
© Annegret Soltau-Bildrecht-Collection Verbund, Vienne

 

Lorraine O’Grady, Untitled (Mlle Bourgeoise Noire), 1980-1983.
© Lorraine O’Grady / Alexander Gray Associates / Artists Right Society (ARS) / Bildrecht / Verbund Collection, Vienne

 

VALIE EXPORT, Die Geburtenmadonna (La vierge de l’accouchement), 1976.
© VALIE EXPORT / Gallery Thaddaeus Ropac / Bildrecht / Verbund Collection, Vienne.

 

Une avant-garde féministe réunit à la Mécanique générale plus de 200 œuvres de 71 femmes artistes de la collection Verbund à Vienne. Constituée dans les années 70, cette collection présente à travers cinq thématiques, les travaux des premières artistes qui proposèrent une nouvelle « image de la femme », dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal, à travers des œuvres aussi bien radicales, provocatrices, ironiques, que violentes. Cette exposition est l’occasion de voir les œuvres d’artistes comme Orlan, Francesca Woodman ou Annegret Soltau, Karin Mack ou Birgit Jürgenssen.

 

 

Mitch Epstein, En Inde, 1978-1989

Mitch Epstein, Festival de Ganapati, Bombay, Maharashtra, Inde, 1981.
© Black River Productions, Ltd. / Galerie Thomas Zander / Mitch Epstein.

 

Mitch Epstein, Shravanabelagola, Karnataka, Inde, 1981. © Black River Productions, Ltd. / Galerie Thomas Zander / Mitch Epstein.

 

Entre 1978 et 1989, Mitch Epstein a effectué huit voyages en Inde et pris des milliers de photographies. Les images de cette plongée réalisée par ce maître coloriste dans la complexité de la société indienne entre castes, classes sociales et religieuses sont présentées pour la première fois. Epstein a su décoder cet univers en le regardant autant de l’extérieur – en tant qu’artiste américain – que de l’intérieur, lui qui à l’époque était marié à la réalisatrice indienne Mira Nair. Deux des films pour lesquels Epstein a collaboré avec Mira Nair seront également présentés : India Cabaret (1985) et Salaam Bombay! (1988).

 

 

Un monde à guérir

160 ans de photographies à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Boris Heger, Site de distribution de nourriture, Abata, Soudan, 2006.
©CICR

 

Cecilia Goin, Retrouvailles entre deux frères, après plus de vingt ans de séparation, Sinnar, Soudan, 2007. 
© CICR

 

Un monde à guérir plonge le visiteur dans 160 ans de photographies, issues des archives de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, pour tracer l’évolution de l’imagerie de l’action humanitaire. On y découvre une photographie comme moyen de communication de masse, pour montrer la réalité du terrain, du côté des victimes, ainsi que l’aide apportée par la Croix Rouge. L’exposition interroge également sur les questions éthiques et déontologiques, sur ce qu’on peut montrer pour mobiliser l’opinion et sur ce que l’image ne montre pas. Parmi les 600 photos présentées, on retrouve les grands noms de la photographie, en particulier ceux de l’agence Magnum, dont Robert Capa, Susan Meiselas ou Henri Cartier-Bresson.

 

 

Wang Yimo, Théâtre sur terre

Lauréate du Jimei x Arles Discovery Awards 2021

Wang Yimo, Sans titre, série Rhapsodie sur Terre, 2021. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

 

Wang Yimo, Sans titre, série Rhapsodie sur Terre, 2021. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

 

Une centrale électrique désaffectée, voilà la toile de fond de l’exposition Théâtre sur terre. Afin d’évoquer avec humour le passé industriel de sa ville natale, Chongqing, Wang Yimo a invité des ouvriers à revenir sur leur lieu de travail, dans une séquence saturée de souvenirs. Aux prises de vues sont mêlées des images de synthèse, l’animation dessinant un autre monde pour les travailleurs. Enfin, la vidéo donne à voir une conversation entre l'artiste et sa mère, elle-même ancienne ouvrière. L'œuvre, telle une élégie flottant sur les ruines, hante ce théâtre vide imprégné de la mémoire collective.

 

 

Le festival de photographie Jimei × Arles, es Rencontres d'Arles en Chine

Fondé en 2015 dans le district de Jimei, près de Xiamen, le Jimei x Arles International Photo Festival a présenté depuis sa création plus de 200 expositions en provenance de Chine et du reste de l'Asie. À ce jour, le festival a attiré 400 000 visiteurs, l’édition 2021 ayant reçu presque 50 000 visiteurs autour de 30 expositions, dont 4 en provenance d’Arles. Le festival a pour ambition d’affirmer son rôle de plateforme de la photographie en Asie. Il a créé son propre Prix Découverte, présenté chaque année à Arles, et le premier prix féminin de la photographie en Chine. Le Prix du commissariat pour la photographie et l'image animée (Curatorial Award for Photography and Moving Image) a également été créé en 2021.

(Fr) Concours de lecture à voix haute - La planète bleue dans l’œuvre de Jules Verne

(Fr)

Ce concours est adressé aux apprenants de français et à ceux qui l’ont appris en tant que langue étrangère. Du 04 au 31 août, les candidats enverront une vidéo de 4 minutes maximum dans laquelle ils lisent l’un des 10 textes proposés parmi des œuvres de Jules Verne. Tous ces extraits font écho au thème mis à l’honneur dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) 2022 : La planète bleue.

Jules Verne, l’un des auteurs français les plus célèbres, a su représenter à merveille la nature dans laquelle nous vivons, en harmonie parfois, en opposition bien souvent. L’ensemble de son œuvre est en effet particulièrement marqué par la confrontation de l’Homme avec son environnement, que ce soit au centre de la Terre, sous les mers, dans les airs, ou encore plus loin à l’horizon. Mais dans tous ces voyages extraordinaires, c’est l’élément de l’eau qui revient le plus régulièrement, Jules Verne étant lui-même passionné par la mer. Ainsi, ses explorateurs découvrent des lacs souterrains, naviguent sur et sous les mers, parcourent de larges fleuves, étudiant leurs moindres détails, clamant leurs beautés, bravant leur violence, avec de multiples péripéties dont nous vous proposons d’en découvrir quelques extraits spécialement sélectionnés pour ce concours.

« Et savez-vous, ajoutai-je, ce qui s’est produit, depuis que les hommes ont presque entièrement anéanti ces races utiles ? C’est que les herbes putréfiées ont empoisonné l’air, et l’air empoisonné, c’est la fièvre jaune qui désole ces admirables contrées. Les végétations vénéneuses se sont multipliées sous ces mers torrides, et le mal s’est irrésistiblement développé depuis l’embouchure du Rio de la Plata jusqu’aux Florides ! »

Texte extrait de : Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, Deuxième partie, Chapitre XVII, Du cap Horn à l’Amazone.

 

CANDIDATS

Concours réservé aux personnes résidant en Chine continentale, actuellement apprenants de français ou l’ayant appris comme langue étrangère. L’âge minimum pour participer est fixé à 16 ans (une copie de la pièce d’identité est exigée). Un niveau C1 de français langue étrangère est vivement conseillé pour les exigences qui seront requises sur le maniement de la langue française.

 

MODALITÉS

Les candidats auront jusqu’au 31 août (23h59) pour envoyer un lien de téléchargement* contenant leur vidéo par courriel à l’adresse ci-dessous en précisant leur nom, prénom, ville de résidence et numéro de téléphone.

*de préférence via l’une des plateformes suivantes afin de faciliter la réception des candidatures : WeTransfer, Baidupan ou NetEase.

Une copie de leur pièce d’identité ainsi qu’une photographie et une courte biographie en français et chinois (±350 signes espaces compris pour le français, équivalent à ±80 caractères chinois) seront à joindre à l’envoi, en préparation d’une éventuelle nomination. Veuillez préciser en objet : « Concours de lecture à voix haute MFCE 2022 - Nom Prénom ».

Adresse de réception des dossiers de candidature : arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com

*La participation à ce concours est gratuite.

*En envoyant leur vidéo, les candidats acceptent qu’elle soit librement utilisée sur les réseaux sociaux et supports de communication de l’organisateur et de ses partenaires.

 

CALENDRIER

08.04 Ouverture du concours

08.31 Clôture du concours

Sept. Sélection des 5 finalistes par les membres du jury

10.19 Finale

Les 5 finalistes seront invités à Pékin pour la finale. Ils passeront chacun leur tour devant le jury avec le texte pour lequel ils ont été sélectionnés, se présenteront et répondront à quelques questions. Par la suite, le jury votera pour 3 lauréats qui seront annoncés le jour même.

Retransmission en direct de la finale sur le compte Weibo de Faguowenhua.

 

RÈGLES DU CONCOURS

Pour participer, les candidats doivent enregistrer et envoyer par courriel une vidéo dans laquelle ils se présentent brièvement, mentionnent le numéro et le titre de l’extrait choisi, ainsi que le titre du livre correspondant et son auteur (Jules Verne), parmi les 10 textes proposés, puis le lisent à voix haute. Pour être prise en compte, la vidéo devra respecter les règles suivantes :

  • Plan fixe horizontal ;

  • Durée maximum de 4 minutes ;

  • Les textes ne peuvent pas être modifiés ;

  • Seuls les candidats peuvent apparaître dans ces vidéos ;

  • L’ensemble de la vidéo doit être en français uniquement ;

  • Pas d’effets sonores (ex. bruitages, voix transformée) ou visuels (ex. images, stickers, emoji) ajoutés, ni de textes ;

  • Les candidats doivent également s’assurer qu’aucune œuvre d’art, ni aucun logo de marque quelconque, ne soit présent en arrière-plan ou identifiable sur la vidéo.

  • Une seule vidéo par candidat sera acceptée.

     

 

Toute participation suppose l’acceptation du règlement que vous pouvez consulter en scannant le code QR ci-dessous :

 

TEXTES

10 extraits puisés dans les livres de Jules Verne, sur la thématique de l’eau, sont proposés aux candidats.

 

RÉCOMPENSES

Grâce au soutien de notre partenaire Andros, les finalistes recevront chacun un panier garni (confiture, compote, friandises…).

Les 3 lauréats recevront chacun un bon d’achat à utiliser à L’Arbre du Voyageur (sur place ou à distance) d’une valeur de 2000 ¥  pour le 1er prix, 1000 ¥ pour le 2e et 500 ¥ pour le 3e.

Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge pour les finalistes résidant en dehors de Pékin afin qu’ils puissent participer à la Finale. Un exemplaire du livre choisi pour le concours leur sera également fourni.

 

LES MEMBRES DU JURY

Le jury se compose de professionnels résidant en Chine.

 

© Droits réservés

Duan Yinghong, professeure de langue et littérature françaises au Département de français, directrice du Centre Etiemble, de l’Université de Pékin. Ses recherches portent notamment sur Marguerite Yourcenar et la littérature française du XVIIe siècle.

 

© Droits réservés

Xu Feng est historien, professeur et directeur de thèse à l’Académie centrale d’art dramatique de Chine. Ses recherches portent principalement sur le cinéma français, et plus récemment sur le théâtre et l’opéra européen à travers Patrice Chéreau. Il intervient également comme programmateur dans des festivals de cinéma et est lui-même producteur.

 

© Droits réservés

Après un doctorat en littérature française de la Sorbonne, une expérience dans l’édition en France, chez Gallimard, et dans le réseau culturel français en Roumanie puis en Inde, Judith Oriol est attachée culturelle pour le livre et le débat d’idées à l’ambassade de France en Chine depuis 2019.  

 

© Droits réservés

Ludovic Andrès est docteur en sciences de la planète et de l’univers. Il anime depuis septembre 2020 le secteur environnement et patrimoine du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France en Chine, notamment en charge de la coordination du Mois franco-chinois de l’environnement.

 

 

Ce concours est coordonné par 

 

 

L’Arbre du Voyageur

Le club de lecture de l’Institut français de Pékin a pour mission de promouvoir la littérature, la langue et la culture françaises en Chine. Il permet notamment à ses membres d’acquérir, sur place ou sur commande, de nombreux livres en français mais aussi une sélection de livres français traduits en chinois. Des ateliers, concours et conférences sont également proposés au cours de l’année, ainsi qu’un groupe WeChat pour suivre l’actualité du club et plus généralement la littérature française en Chine.

 

 

Organisé par

 

Avec le soutien de

(Fr) À la découverte du Mont-Saint-Michel

(Fr)
© DaLiu-Shutterstock.com

 

L’ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili, a participé le 28 juin 2022 à la cérémonie de signature du Pacte d’amitié et de coopération entre les sites du Mont-Saint-Michel et du Mont Tai Shan. Ce pacte d’amitié et de coopération permettra d’approfondir un partenariat entamé en 2001 et constitue l’occasion de resserrer des liens d’amitiés, de partager savoir-faire et expériences sur la protection, la promotion et la gestion de ces deux sites. À cette occasion, nous vous proposons de partir à la découverte du Mont-Saint-Michel, haut lieu touristique et joyau du patrimoine français.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, le Mont-Saint-Michel est l’un des sites les plus visités de l’hexagone. Chaque année, pas moins de 3 millions de curieux du monde entier viennent le découvrir. Véritable symbole de la France, le Mont-Saint-Michel est un lieu sacré et empreint d’histoire.

 

 

À l’origine du Mont

Le Mont-Saint-Michel doit son existence à une apparition, celle de l’archange Saint Michel (d’où son nom) à Saint-Aubert, alors évêque d’Avranches. À sa demande, l’évêque fit construire en 709, un sanctuaire sur le mont Tombe, simple îlot granitique à l’époque, puis en 966, une communauté de bénédictins investit le rocher, sur lequel fut édifiée une abbaye.

Très vite, les pèlerins affluèrent sur l’île, malgré les dangers qu’ils encouraient : marées galopantes, brouillards traîtres, sables mouvants. Car en ce temps, seule une chaussée découverte lors du reflux permettait d’y accéder.

 

 

Un site historique exceptionnel

L’ensemble architectural ne cessa d’être bâti au fil des siècles. L’église abbatiale romane vit le jour au XIe siècle. Puis, ce sont ses plus beaux édifices, de style gothique, qui furent bâtis au XIIIe siècle. Appelée « la Merveille », cette partie s’étend sur trois niveaux appuyés sur la pente du rocher. Sans oublier les constructions militaires protectrices, au XIVe siècle (qui préserveront le Mont de la guerre de Cent Ans) ainsi que le village.

Toute cette édification relève du miracle : ramenés depuis les îles Chausey, les blocs de granit étaient taillés puis hissés jusqu’au sommet du Mont.

Le Mont-Saint-Michel reste encore aujourd’hui un foyer religieux de renom. Il représente, avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle l’un des plus importants lieux de pèlerinages de l’Occident médiéval.

 

 

Un cadre époustouflant

© Valentin Pacaut - The Explorers

 

Au-delà de son caractère historique, le Mont-Saint-Michel surprend les voyageurs pour sa géographie atypique.

En effet, le Mont-Saint-Michel a la particularité d’être érigé sur un îlot rocheux, entouré d’une magnifique baie, théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale. C’est cet environnement maritime qui avait déterminé le choix des moines du Moyen Âge de s’installer à cet endroit précis et d’y bâtir ce qui allait devenir l’un des plus extraordinaires édifices de l’architecture religieuse.

Pour faciliter son accès, une route surélevée sur une digue fut construite en 1879. Mais l’obstacle augmenta l’amplitude des marées, déjà la plus forte d’Europe, et provoqua l’ensablement de la baie. Aujourd’hui détruite, c'est maintenant un pont-passerelle, ouvert aux piétons, vélos et navettes mais pas aux voitures, qui relie l'îlot à la terre ferme. Accompagné de travaux de préservation pour restaurer son écosystème, le Mont-Saint-Michel a retrouvé son caractère maritime, lui permettant de redevenir une île l’espace de quelques heures, au moment des grandes marées.

 

 

Des saveurs particulières grâce à son terroir unique

Il est impossible de conclure ce tour d’horizon sans évoquer les spécialités du Mont-Saint-Michel, parmi lesquelles figure le fameux agneau de prés-salés, qui doit pâturer 70 jours dans les prairies herbagères de la baie régulièrement recouvertes par la mer, avant d’être dégusté. Blottie au cœur de la cité médiévale, l’Auberge de la Mère Poulard sert sa fameuse omelette soufflée, qui fait sa renommée depuis la fin du XIXe siècle. Les crêpes sucrées ou salées, ainsi que les galettes sablées font également partie des incontournables de la gastronomie locale.

 

***

 

Ainsi, le Mont-Saint-Michel continue d’attirer les foules aujourd’hui, à l’instar de Jay Chou, dont la couverture de son dernier album Greatest Works of Art, le représente devant le Mont-Saint-Michel.

 

 

Jeu-concours

Tout comme Jay Chou, partagez les meilleures photos de vous prises lors de votre visite du Mont-Saint-Michel. Vous n'avez pas de photos du Mont-Saint-Michel ? Pas de problème, faites preuve de créativité et envoyez-nous vos collages de photos ou vos dessins qui immortaliseront votre voyage imaginaire.

 

Pour participer, rien de plus simple :

【Weibo】Postez vos photos ou créations sur votre compte Weibo, racontez votre histoire avec le Mont-Saint-Michel, en ajoutant les phrases en vert ci-dessous.

【WeChat】Postez vos photos ou créations sur vos Moments, racontez votre histoire avec le Mont-Saint-Michel, en ajoutant les phrases en vert ci-dessous. Puis, envoyez la capture d'écran + vos nom et prénom + votre numéro de téléphone au backoffice de Faguowenhua.

 

周杰伦新专辑封面同款打卡,滴~ 原来法国圣米歇尔山和中国泰山是友好山!我在@法国文化 了解中法文化和活动资讯 #法国文化# 

 

Date limite de participation : lundi 1er août 2022

* Seuls les gagnants recevront une réponse de Faguowenhua

 

Les lauréats recevront un panier gourmand comprenant une bouteille de vin français et une sélection de produits Andros.

 

(Fr) Zhang Xinmu | Questionnaire de Proust #7

(Fr)

Zhang Xinmu est professeur titulaire et directeur de thèse à l’Université de Nankin. Il a été vice-doyen de la faculté des études étrangères de l’Université de Nankin, premier secrétaire du service Éducation à l’ambassade de Chine en France et vice-président de l’Association chinoise de la littérature française. Nommé Chevalier de l’ordre des Palmes académiques, il travaille principalement sur la linguistique, la sémiologie, la littérature française et la critique littéraire. Il a traduit une cinquantaine de titres français dont Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, Les Ombres errantes de Pascal Quignard, L’Espace proustien de Georges Poulet et L’Arche et la colombe : Marcel Proust de Patricia Mante-Proust et Mireille Naturel. Il a aussi publié environ soixante-dix articles dont six sur Proust, ainsi qu’une dizaine d’ouvrages dont Esthétique de Proust. Il est actuellement en train de traduire À la recherche du temps perdu en chinois pour l’éditeur Yilin Press.

 

Zhang Xinmu a accepté d’être notre invité spécial en juillet pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

Être modeste mais pas méprisable.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

La magnanimité.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

La douceur.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

La franchise.

 

5. Mon principal défaut......

Le manque d'audace.

 

6. Mon occupation préférée......

Les petits plaisirs quotidiens.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Voler dans les cieux.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Je n'y ai pas pensé.

 

9. Ce que je voudrais être......

Un homme libre.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Un pays paradisiaque aux fleurs de pêchers.

 

11. La couleur que je préfère......

Jaune tendre.

 

12. La fleur que j’aime......

Le jasmin.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le loriot.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Victor Hugo.

 

15. Mes poètes préférés......

Qu Yuan.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Jean Valjean.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Bai Suzhen.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Beethoven.

 

19. Mes peintres favoris......

Renoir.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Qian Xuesen.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Qiu Jin.

 

22. Mes noms favoris......

Shengmu, Xiuli, Nicolas, Isabelle.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Mentir.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Je ne sais pas.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

La participation de l’armée chinoise dans la Guerre de Corée.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

La réforme centrée sur le développement économique.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Le don pour la musique.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Mourir sans maladie.

 

29. État présent de mon esprit......

Prendre les choses comme elles viennent.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Céder à de petites tentations.

 

31. Ma devise......

La franchise, le sérieux, la simplicité.

 

(Fr) Monte le son ! La playlist du 14 juillet

(Fr)

Chaque année, la date du 14 juillet est synonyme de fête nationale en France. Si le 14 juillet est généralement associé à la prise de la célèbre prison de la Bastille en 1789, c'est dans les faits le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération, qui est officiellement commémorée en France depuis plus d'un siècle. Pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille, La Fayette, commandant de la garde parisienne, a en effet souhaité organiser une fête nationale de la Fédération, regroupant les différentes fédérations locales de citoyens. Sa proposition a été acceptée par l'Assemblée, qui a perçu dans cette commémoration du 14 juillet l’occasion de célébrer l'unité de tous les Français.

 

La chute de la Bastille est un événement fondateur de la Révolution française, qui marque le début d’une longue série de transformations, de réformes et d’innovations qui laisseront une trace durable dans l’histoire de l’Europe toute entière. Au-delà de son aspect politique, la Révolution française a mis également fortement à contribution les arts, et la musique en particulier, pour propager ses idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité (devise de la Révolution) auprès de la population française et au-delà des frontières de la France.

 

Pour célébrer la fête nationale en musique, nous vous proposons de (re)découvrir une sélection de chansons engagées, odes à la liberté et à la paix.

 

Le temps des cerises

Célèbre chanson française de Jean-Baptiste Clément, « Le temps des cerises » évoque l'amour et le temps qui passe. Bien qu’elle ait été écrite plusieurs années avant (en 1866), cette chanson a été associée à la Commune de Paris (1871). En effet, Jean-Baptiste Clément, qui a combattu en tant que communard, l’a dédicacée à une certaine Louise, une vaillante infirmière rencontrée pendant la semaine sanglante. Rentrée à la postérité, cette chanson a été reprise par de nombreux chanteurs engagés, dont Yves Montand qui l’a interprétée en 1955. 

 

Aux armes et caetera

A la fin des années 70, Serge Gainsbourg traverse une période creuse. Il décide de se rendre en 1979 en Jamaïque et s’entoure à Kingston des meilleurs artistes de la scène locale, pour composer un album reggae.  Il décide alors d’enregistrer une adaptation de « la Marseillaise », mais ne connaissant pas l’ensemble des couplets, il se rend compte en consultant une encyclopédie, qu’à partir du deuxième refrain, l’auteur, Rouget De Lisle, avait marqué Aux armes et cætera afin de gagner de la place, ce qui lui donna alors l’idée d’un titre pour sa nouvelle chanson. Malgré la polémique qui suivra à sa sortie, cette reprise subversive de l’hymne national devient un tube et restera comme l’un des plus grands succès de l’artiste.

 

Motivés, le chant des partisans

Devenu l’hymne de la Résistance pendant la IIe Guerre mondiale, ce chant est un appel intemporel à résister, mais aussi un hymne à la fraternité et à l'espoir. Initialement composée en russe en 1941 par Anna Marly, jeune française d’origine russe engagée dans les Forces françaises libres à Londres, la chanson va rapidement devenir l’indicatif pour l’émission de la résistance française « Honneur et patrie », diffusée sur la BBC. La mélodie sifflée permet d’être tout de suite identifiable sur les ondes, malgré le brouillage allemand. Les écrivains Joseph Kessel et Maurice Druon écriront ensuite la version française, pour devenir « Le chant des partisans ». Aucune mention de ses auteurs ne sera faite pour rendre la chanson anonyme afin que tout le monde puisse se l'approprier. Elle sera reprise par de nombreux artistes, notamment en 1997 par le collectif Les Motivés, initié par le groupe Zebda.

 

Des armes

Poème écrit par Léo Ferré, Des armes est tiré d'une œuvre plus vaste, écrite dans l'immédiat post-Mai 68 et intitulée Lamentations devant la porte de Sorbonne. Publié en 1969 dans la revue anarchiste « La Rue », Des armes ne fut jamais mis en musique par Ferré, bien qu'il l'ait envisagé. Le groupe Noir Désir l’adaptera en chanson à l’occasion de la sortie de leur dernier album studio Des visages des figures (2001), et paraitra ensuite dans l’album-hommage collectif à Léo Ferré Avec Léo (2003).

 

Rêvolution

Emblématique groupe de hip-hop, originaire de la cité phocéenne, Iam revient en 2017 avec Rêvolution, alors que tout le monde pensait le groupe à la retraite. Le titre éponyme invite à rêver d’évolution (Rêvolution). Avec cette chanson, le groupe prouve qu’il n’a rien perdu de sa verve engagée et positive. Ils revendiquent ici un retour de l’espoir au centre des débats, condition nécessaire pour mener à bien cette Rêvolution (utopique ?).


***

Découvrez l’ensemble de la playlist « Fête nationale française : célébrer la liberté et la paix » concoctée par What The France, en cliquant ici.

(Fr) 2022 : l’été de tous les festivals !

(Fr)

Après 2 années blanches en raison de la crise sanitaire, cet été signera le grand retour des festivals en France. Que ce soit dans les grandes villes ou à la campagne, que ce soient des festivals d’ampleurs ou plus confidentiels, il y en aura pour tous les goûts et tous les publics.

Le pari n’était pourtant pas gagné en début d’année, alors que la vague Omicron déferlait en Europe et que le secteur culturel peinait à se relever de 2 années difficiles, malgré les plans d’aide mis en place par l’État. Mais avec l’amélioration de la situation épidémique et la levée des restrictions sanitaires, les festivals pourront battre leur plein tout au long de l’été. Une nécessité pour renouer avec le public et relancer un secteur touché économiquement mais qui reste toujours aussi créatif.

 

Gros plan sur les principaux rendez-vous qui vont faire rayonner la culture tout au long de l’été à travers la France !

 

 

Musiques actuelles

L’éclectisme est toujours de mise dans les programmations des festivals musicaux, dont les scènes sont aussi bien ouvertes aux artistes prometteurs qu’aux têtes d’affiches adulées par le public.

 

Les Francofolies de la Rochelle

07.13-17 

La Rochelle

Côté musiques francophones, les Francofolies de la Rochelle, LA référence des festivals en la matière, proposera mi-juillet une « programmation populaire et audacieuse », qui réunira entre autres Orelsan, Juliette Armanet, Bernard Lavilliers ou encore Booba !

 

 

Les Vieilles Charrues

07.14-17 

Carhaix

Fête de fin d'année scolaire organisée par un groupe d’amis et d’étudiants dans un champ, le festival des Vieilles Charrues est devenu l’un des plus importants festivals de musique en France, avec plus de 200 000 visiteurs sur 4 jours ! Pour souffler sa 30e bougie, le festival breton accueillera mi-juillet Stromae, qui partagera l'affiche avec Angèle, Queens of the Stone Age et bien d’autres encore.

 

 

Hellfest Festival

06.17-19, 06.23-26 

Clisson

Evénement incontournable pour tous les amateurs de métal et autres amoureux de musique aux hauts décibels, le Hellfest Festival a décidé d'organiser cette année, non pas une mais deux éditions, qui ont réuni les légendes de la musique métal comme Metallica, Korn ou Nine Inch Nails.

 

 

Rock en Seine

08.25-30 

Parc de Saint-Cloud

Du rock à l’électro en passant par la pop, Rock en Seine, autre monument de la saison des festivals, viendra clôturer le mois d’août en beauté avec FKJ, les Arctic Monkeys, Stromae, Tame Impala.

 

 

Musique classique et arts lyriques

Les mélomanes ne seront pas en reste puisque de nombreux événements viendront faire résonner la musique classique à travers la France. 

 

 

Rencontres musicales de Vézelay

08.25-28 

Vézelay

Depuis 2000, Les Rencontres musicales de Vézelay rassemblent les amateurs amoureux de l’art vocal pour un voyage musical varié sur un site unique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. D’illustres compositeurs et chanteurs lyriques seront mis à l’honneur, tels que Reinoud Van Mechelen ou Paolo Zanzu. Baroque, musiques du monde, influences asiatiques et tsiganes rythmeront ces quatre jours.

 

 

Festival international de piano de La Roque-d'Anthéron

07.18-08.20 

La Roque-d’Anthéron

Les amoureux du piano se retrouveront pour une série de concerts en plein d’air, à l’occasion du Festival international de piano de La Roque-d'Anthéron. Pour sa 42e édition, 14 scènes accueilleront le public dans des cadres idylliques au cœur de la Provence. Des grands orchestres au jazz, en passant par la musique de chambre, une programmation foisonnante sera déployée pendant 4 semaines.

 

 

Festival international d'art lyrique d’Aix-en-Provence

07.04-23 

Aix-en-Provence

© V. Beaule

Tous les ans, la ville d’Aix-en-Provence organise l’un des plus grands événements dédiés à la musique classique d’Europe avec son Festival international d'art lyrique ! Un large éventail d'époques et de styles seront au programme : musique baroque italienne, créations contemporaines, opéras, concerts et récitals... Placé sous le thème « Traverser l'épreuve et renaître » cette nouvelle édition débutera avec la Symphonie n° 2 « Résurrection » de Mahler mise en scène par Romeo Castellucci.

 

 

Spectacle vivant

 

Festival Montpellier Danse

06.17-07.03 

Montpellier

Rendez-vous annuel des plus grands chorégraphes contemporains au monde, Montpellier Danse c'est 24 jours de festival, 125 manifestations dont la moitié est gratuite et 45 artistes invités. Au programme de cette 42e édition : le grand chorégraphe israélien Ohad Naharin et la Batsheva pour un spectacle au concept inédit, innovant et spectaculaire, le français Philippe Découflé, mais aussi Pontus Lidberg, Raimund Hodge ou encore Anne Teresa de Keersmaeker…

 

 

Festival Paris l’été

07.11-31 

Paris

GUID Ballet Preljoca© JC Carbonne

À l'occasion du Festival Paris l'été, théâtre, danse, cirque, musique, performances et installations plastiques s’emparent chaque été depuis plus de 20 ans de nombreux lieux connus ou insolites de la capitale, le plus souvent en plein air et en dehors des lieux traditionnels de spectacle, pour une programmation artistique riche et accessible au plus grand nombre. La danse sera mise à l’honneur cette année, avec la reprise exceptionnelle du Boléro d’Angelin Preljocaj, extrait de la pièce Gravité (2018), dans la Cour Lefuel du musée du Louvre. Également issu de la compagnie de Preljocaj, le Groupe urbain d’intervention dansée investira de nombreux lieux, comme les berges de la Seine ou la tour Montparnasse.

 

 

Théâtre et arts de rue

L’été est également l’occasion de célébrer le théâtre et les arts de la rue à travers de nombreuses manifestations.

 

 

Festival d’Avignon

07.07-26 

Avignon

©Christophe Raynaud de Lage

La plus célèbre d’entre elles, le festival d’Avignon, fondé en 1947 par Jean Vilar, représente, avec le « off », événement parallèle au festival officiel, l’une des plus importantes manifestations internationales de théâtre. Une quarantaine de spectacles du « in » et 1 570 pièces du « off » seront présentés cette année. Le Russe Kirill Serebrennikov a ouvert le festival dans la Cour d’honneur avec une adaptation d’une nouvelle fantastique d'Anton Tchekhov, Le Moine noir. Cette édition sera marquée par le départ d’Olivier Py qui sera remplacé à partir de l’année prochaine par Tiago Rodrigues.

 

 

Nouveau Théâtre populaire

08.13-27 

Les Bois-d’Anjou

©JP Delage

Créé en 2009 dans le jardin de sa grand-mère, par le comédien Lazare Herson-Macarel et une bande d’amis, le Nouveau Théâtre populaire monte une programmation de grands textes classiques et contemporains, dans un cadre champêtre, tout en défiant les contraintes économiques. Populaire, convivial et festif, ce festival est devenu un incontournable du mois d’août. Au programme notamment cette année : L’Échange de Paul Claudel et 1789 du Théâtre du Soleil.

 

 

Festival de théâtre de Figeac

07.24-08.04 

Figeac

Avec plus d’une dizaine de spectacles, le 22e Festival de théâtre de Figeac promet une édition réjouissante. Les spectateurs pourront retrouver des classiques du genre avec la pièce baroque La Dame de chez (Céline) Maxim, mise en scène par Laurent Brethome, d’après un texte de Georges Feydeau. Les femmes seront également mises à l’honneur, avec, entre autres, La Femme de la photo, adaptation du roman Les Années d’Annie Ernaux.

 

 

Festival international du théâtre de rue d'Aurillac

08.17-20 

Aurillac

Référence nationale et européenne dans le domaine des arts de la rue, le Festival international du théâtre de rue d'Aurillac, dans le Cantal, reviendra fin août pour sa 35e édition. En marge de sa programmation officielle, qui compte une vingtaine de spectacles, le festival accueillera également, comme chaque année, plus de 600 troupes, pour une programmation « off ».

 

***

 

Vous l’aurez compris, les festivals se déclinent sous toutes leurs formes et dans tous les domaines, il est aussi bien possible de partir à la rencontre du patrimoine photographique mondial aux Rencontres d’Arles, que d’écouter le meilleur de la scène jazz, soul, funk à Jazz in Marciac ou d’admirer les plus beaux spectacles de danse contemporaine à Latitudes Contemporaines à Lille. La France recèle de festivals qui sont autant d’occasions d’apprécier une offre culturelle riche, que de partir à la découverte de l’Hexagone.

 

(Fr) Appel à candidature – 21e Formation Fu Lei des traducteurs « Traduire Proust ! »

(Fr)

Dans le cadre de la commémoration des cent ans de la disparition de Marcel Proust, l’ambassade de France en Chine organise plusieurs évènements autour de son œuvre. À la recherche du temps perdu, œuvre majeure de la littérature mondiale du XXe siècle traduite en chinois pour la première fois en 1991, fait l’objet de plusieurs traductions en mandarin, dont certaines sont encore en cours. La formation Fu Lei des traducteurs propose cette année de se concentrer sur le passage du français au chinois de ce texte devenu classique, connu pour sa musique très particulière et pour le fil à retordre qu’il donne aux traducteurs du monde entier !

 

La formation des traducteurs « Traduire Proust ! » aura lieu les 18 et 19 août 2022 à l’Institut français de Pékin. Nous recrutons dès à présent les traducteurs-stagiaires. Consultez les critères de sélection en fin d’article.

 

©Yilin Press

 

Présentation des formateurs

Cette année, le programme se déroulera sur deux journées et fera intervenir plusieurs formateurs, dont certains participeront en ligne. Parmi eux, seront présents des éditeurs de la maison d’édition Yilin Press, qui a publié une édition de référence en chinois de À la recherche du temps perdu, des traducteurs qui ont eu une expérience de traduction de la Recherche, ainsi que des chercheurs proustiens. L’un des traducteurs japonais de la Recherche sera également présent afin d’échanger sur les différentes perspectives sur la traduction des textes proustiens et de réfléchir aux similitudes et divergences de cet exercice d’une langue à l’autre.

 

Zhang Xinmu

© D.R.

Zhang Xinmu est professeur titulaire et directeur de thèse à l’Université de Nankin. Il a été vice-doyen de la faculté des études étrangères de l’Université de Nankin, premier secrétaire du service d’éducation à l’ambassade de Chine en France et vice-président de l’Association chinoise de la littérature française. Nommé Chevalier de l’ordre des Palmes académiques, il travaille principalement sur la linguistique, la sémiologie, la littérature française et la critique littéraire. Il a traduit une cinquantaine de titres français dont Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, Les Ombres errantes de Pascal Quignard, L’Espace proustien de Georges Poulet et L’Arche et la colombe : Marcel Proust de Patricia Mante-Proust et Mireille Naturel. Il a aussi publié environ soixante-dix articles dont six sur Proust, ainsi qu’une dizaine d’ouvrages dont Esthétique de Proust. Il est actuellement en train de traduire À la recherche du temps perdu en chinois pour l’éditeur Yilin Press.

 

Zhang Yinde

© D.R.

Zhang Yinde est professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Intéressé principalement par les relations littéraires sino-occidentales du XIXe au XXIe siècles et par la traduction entre le chinois et le français, il a participé à la traduction collective de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust publié par Yilin Press en 1991, animé la formation « Plan traduire » de l’ambassade de France en Chine (2006-2012) ainsi que celle organisée par ATLAS « la Fabrique des traducteurs. Atelier chinois-français » (2010-2018).

 

Yu Zhongxian 

© D.R.

Ancien rédacteur en chef de la revue Shijie Wenxue (Littératures du Monde) et membre permanent du jury du Prix Fu Lei, Yu Zhongxian est traducteur littéraire, professeur et directeur de thèse à l’Académie des sciences sociales de Chine. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2002, il a par ailleurs été lauréat du Prix Lu Xun 2018 dans la catégorie « Traduction littéraire ».

 

Hiromi Takato

© D.R.

Professeur émérite à l’Université Meiji, Hiromi Takato est traducteur d’une dizaine de titres français dont À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, Proust en un clin d’œil de Fanny Pichon et Dictionnaire de la bêtise de Guy Bechtel et de Jean-Claude Carrière. Auteur de plus de 140 articles publiés dans des revues et journaux spécialisés, il a aussi écrit Étude proustienne (Surugadai Publishing House, 1999) et Sur l’art de Sumitayu Takemoto (Kodansha, 2013).

 

Tang Yangyang 

© D.R.

Diplômée en langue et littérature française de l’Université de Nankin, Tang Yangyang est éditrice chez Yilin Press. Elle est responsable de la publication d’œuvres classiques de la littérature française, dont À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, plusieurs œuvres d’Albert Camus et Les Essais de Michel de Montaigne. Elle a également traduit plusieurs livres : L’Attentat de Sarajevo et Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? de Georges Perec, Laissez-moi (Commentaire) de Marcelle Sauvageot, entre autres.

 

Bao Yingying 

© D.R.

Diplômée de la faculté de langues et cultures étrangères à l’Université de Xiamen, Bao Yingying travaille actuellement au sein des éditions Yilin Press. Elle est l’éditrice en charge de la publication d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Candide de Voltaire, plusieurs œuvres de William Somerset Maugham et de la collection « Yilin classique ».

 

 

Programme de la formation

 

Jeudi 18 août

9h30 – 12h30

Accueil et mot de bienvenue par Judith Oriol, attachée du secteur Livre et Débat d’idées de l’ambassade de France en Chine

Présentation des traducteurs-stagiaires

Interventions de Tang Yangyang et Bao Yingying, éditrices chez Yilin Press

12h30 – 14h30

Pause déjeuner

14h30 – 17h30

Atelier de traduction animé par Zhang Xinmu

 

Vendredi 19 août

9h30 – 11h

Retours d’expérience de Hiromi Takato et de Zhang Xinmu

11h – 12h30

Intervention de Yu Zhongxian

12h30 – 15h00

Pause déjeuner

15h00 – 18h30

Atelier de traduction animé par Zhang Yinde

Conclusion

 

 

Détails pratiques

Dates : 18-19 août 2022

Lieu : Institut français de Pékin

La présence physique des traducteurs-stagiaires est a priori obligatoire. Pour ceux qui ne pourraient pas envisager un déplacement à Pékin d’ici le 18 août du fait de restrictions sanitaires, une participation via Zoom sera possible.

*Pour les participants sélectionnés, la formation est gratuite avec deux déjeuners pris en charge. Les traducteurs-stagiaires devront prendre à leur charge les frais de déplacement, d’hébergement et de restauration à Pékin.

 

 

Critères de sélection

 

Les candidats doivent avoir au moins une expérience en traduction du français vers le chinois.

 

Les dossiers de candidature devront être composés d’une lettre de motivation (une page au maximum), d’un curriculum vitæ indiquant le nom chinois, l’année de naissance et le numéro de portable, et d’une bibliographie (traductions achevées ou en cours en précisant les dates de publication).

 

Ces documents devront être envoyés en français avant 23h59 dimanche 17 juillet 2022 à LIAO Sijing, chargée de mission au secteur Livre et débat d’idées : academiefulei@institutfrançais-chine.com / 010-85312240.

 

Les participants seront sélectionnés après examen des dossiers de candidature par le secteur Livre et Débat d’idées. Les résultats seront communiqués aux candidats par courriel ou par téléphone à partir du mercredi 20 juillet 2022.

(Fr) Rainbow June | Claude Cahun, l’artiste qui bousculait les genres

(Fr)

Faguowenhua revêt les couleurs de l’arc-en-ciel à l’occasion du Mois des fiertés, qui célèbre chaque année la communauté LGBTQ+. Ode à la diversité, le cycle « Rainbow June » mettra en lumière tout au long du mois de juin la culture Queer en France, à travers des œuvres vibrantes et artistes emblématiques.

 

Claude Cahun, I am in training, don’t kiss me, 1927 © Jersey Heritage Collection, Jersey, UK. Detail.

 

« Brouiller les cartes. Masculin ? Féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours », écrivait Claude Cahun (1894-1954), née Lucy Renée Mathilde Schwob en 1894. À la fois photographe, essayiste, poète et résistante, cette artiste éclectique et engagée explorait dès le début du 20e siècle les questions du genre et de l’identité, du corps et de sa métamorphose. Peu connus de son vivant, ses autoportraits pionniers sont devenus de véritables icônes au début des années 1990. Retour sur le parcours d’une artiste unique en son genre.

 

Naître Lucy, devenir Claude

 

Issue de la grande bourgeoisie nantaise, Lucy Schwob bénéficie d’une formation intellectuelle étonnamment précoce, qu’elle complète par des études intermittentes de philosophie et de littérature à la Sorbonne. Nièce de l’écrivain symboliste Marcel Schwob, Lucy est rapidement introduite dans les milieux littéraires.

 

©Claude Cahun, Autoportrait, vers 1917

 

Sous le pseudonyme de Claude Courlis, elle publie à l’âge de 20 ans ses poèmes en proses intitulés Vues et visions dans le Mercure de France. Pour des revues d’envergure, l’écrivaine écrira également des contes symbolistes, chroniques de modes, des comptes-rendus de procès (particulièrement celui d’Oscar Wilde), et des séries de portraits imaginaires d’héroïnes inspirées de la mythologie. Lucy devient définitivement Claude Cahun en 1917. Cahun fut le nom de jeune fille de sa grand-mère, et le prénom épicène Claude participe à sa volonté de brouiller son identité de genre.

 

 

Une héroïne androgyne, reine de l’autoportrait surréaliste

 

Au début des années 1920, Claude s’installe à Paris dans un atelier de Montparnasse avec sa compagne Suzanne Malherbe (alias Marcel Moore), rencontrée au lycée et avec qui elle restera jusqu’à la fin de sa vie. La relation fusionnelle inébranlable des deux femmes est prépondérante dans leur processus de création artistique.

 

Claude Cahun, Sans titre (Marcel Moore). © Jersey Heritage Collections

 

« À Marcel Moore : Je te dédie ces proses puériles afin que l’ensemble du livre t’appartienne et qu’ainsi tes dessins nous fassent pardonner mon texte. »
Dédicace de Claude Cahun, dans son recueil Vues et Visions (1919).

 

Le couple occupe une place charnière dans la vie culturelle parisienne de l’entre-deux-guerres, prenant part à diverses initiatives théâtrales d’avant-garde et peaufinant les expérimentations photographiques. Dans le laboratoire aménagé rue Notre-Dames-des-Champs, Claude réalise avec l’aide de Marcel de nombreux autoportraits surréalistes, marqués par le goût du travestissement.

 

Claude Cahun, Que me veux-tu ?, 1928 © Jewish Heritage Museum

 

L’artiste multiplie les images d’elle-même et joue avec son apparence grâce à son comportement, ses postures, ses habits, ses accessoires et ses cheveux. Tantôt rasée ou portant une perruque, tantôt matelot ou poupée, Claude Cahun cultive sciemment l’ambivalence sexuelle et ne cesse d’osciller entre féminité outrancière et masculinité affirmée. « Sous ce masque un autre masque ; je n’en finirai pas de soulever tous ces visages »écrit-elle dans Aveux non avenus, œuvre autobiographique réalisée avec Moore et publié en 1930.

   

  

 

Claude Cahun et Moore, Aveux non avenus, planche I et III, 1929-1930, Collection particulière © Photo Beatrice Hatala

 

Ce sens de la métamorphose, s’il relève d’un narcissisme revendiqué, reste avant tout un pied de nez aux normes sociales, sexuelles et esthétiques ainsi qu’à la culture bourgeoise, auxquelles, toute sa vie, Cahun a magistralement tourné le dos. Forte de son succès dans la capitale, Claude s’associe étroitement au groupe surréaliste dont elle signe la plupart des déclarations collectives jusqu’à la guerre. Elle fréquente notamment André Breton, Henri Michaux, Georges Bataille ou encore Robert Desnos.

 

 

L’artiste engagée

 

Pionnière dans divers domaines, Claude Cahun l’a aussi été dans la défense de l'homosexualité en participant à la publication d'Inversions, la première revue de ce type publiée en France. « Mon opinion sur l'homosexualité et les homosexuels est exactement la même que mon opinion sur l'hétérosexualité et les hétérosexuels : tout dépend des individus et des circonstances. Je réclame la liberté générale des mœurs, de tout ce qui ne nuit pas à la tranquillité, à la liberté, au bonheur du prochain » écrivait-elle dans le premier numéro de la revue en 1925.

 

  

Claude Cahun, Autoportrait, 1929 © Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (Gauche)
Sans titre, vers 1939 © Collection Christrian Bouqueret (Droite)

 

Une partie de ses écrits dénonce le nazisme et l’antisémitisme, engagement qui atteint son paroxysme lorsqu’elle rejoint la résistance pendant la seconde guerre mondiale. En 1938, Claude Cahun et Marcel Moore s'installent dans « La Ferme sans nom » à Jersey, île britannique occupée par les forces allemandes quelques années plus tard. Sous l’Occupation, le couple rédige et diffuse clandestinement des tracts antimilitaristes et pacifistes parfois illustrés de photomontages et signés « Le soldat sans nom ». Ces activités leur valent d’être arrêtés et condamnées à mort en 1944, exécution à laquelle elles échappent de peu à la libération.

 

Claude Cahun, Autoportrait avec chat, Catalogue du Jeu de Paume

 

Dense, d’une incroyable modernité, l’œuvre de Claude Cahun balaie des thématiques artistiques majeures du 20e siècle, qui portent aujourd’hui une résonnance significative. Oubliée après la seconde guerre mondiale, l’artiste est redécouverte dans les années 1990 et trouve un écho considérable dans l’histoire de la photographie mais aussi auprès des Gender Studies. L’historien de l’art François Leperlier a contribué à ce nouveau souffle, en publiant pour la première fois la biographie de Claude Cahun et en accompagnant l’organisation de la première exposition de son travail au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1995. Des personnalités comme David Bowie lui ont rendu hommage, et la maison de couture Christian Dior a conçu en 2018 une collection androgyne ouvertement inspirée de l’œuvre de l’artiste. À travers sa galerie inépuisable de visages, Claude Cahun demeure une muse intemporelle.

 

Collection Christian Dior 2018 en hommage à Claude Cahun

 

(Fr) Lao Shu | Questionnaire de Proust #6

(Fr)

Lao Shu, de son vrai nom Liu Shuyong, est né à Linqu dans la province du Shandong. Diplômé en langue et littérature chinoises à l’Université Nankai en 1983, il enseigne à la faculté de culture et de communication au sein de la Central University of Finance and Economics de Pékin. Ses recherches actuelles portent sur les formes du langage visuel et les pratiques de diffusion visuelle. Illustrateur à ses heures, il renoue avec le dessin artistique en 2007, d’abord pour s’amuser. Il est publié par plusieurs éditeurs chinois, et en France, aux éditions Philippe Picquier : Un Monde simple et tranquille (2017), et Moi, mon chat et le plaisir des jours (2020). Il a participé à la 6e édition de la Fête des Bulles cette année.

 

Lao Shu a accepté d’être notre invité spécial en juin pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

J’ai une vision très nihiliste des choses, et je suis souvent en proie à des sentiments pessimistes.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Le dépassement de soi. Être détaché de la notoriété et du profit, tout en assumant ses responsabilités.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Être intelligente et indépendante, faire sereinement ce qu’elle aime faire.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Ils ont de riches connaissances, ils savent réagir de manière appropriée, et j’apprends souvent auprès d’eux.

 

5. Mon principal défaut......

Ne pas vouloir refuser des demandes, et trainer après.

 

6. Mon occupation préférée......

Créer quelque chose à partir de rien.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Dans un endroit connu par personne, je dessine ou écris les idées que j’ai dans la tête, sans me soucier de ma survie, et mourir ensuite sans maladie.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Perdre la vue. Ne plus pouvoir observer ce monde, ni dessiner.

 

9. Ce que je voudrais être......

Quelqu’un qui n’attire pas l’attention, qui vit paisiblement et fait tranquillement ce qu’il aime faire.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Un pays où il n’y a aucun règlement ni aucune contrainte sur notre manière de vivre, de parler et de marcher.

 

11. La couleur que je préfère......

Blanc, et bleu foncé.

 

12. La fleur que j’aime......

J’aime presque toutes les fleurs. Elles me permettent de percevoir le côté positif de ce monde.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Les petits oiseaux qui ne sont pas rares, comme le moineau par exemple.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Camus. Je suis allé voir sa tombe, tellement petite et simple, avec un laurier-rose et des iris à côté. Debout devant sa tombe, j’avais l’impression qu’il venait de partir à Paris et qu’il allait rentrer dans quelques jours.

 

15. Mes poètes préférés......

Wang Wei.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Gregor dans La Métamorphose de Kafka. Je me reconnais en lui.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Je pense à plusieurs, sans pouvoir désigner une préférence.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Tchaïkovski, Dvořák, Ennio Morricone.

 

19. Mes peintres favoris......

Giorgio Morandi. J’admire sa technique, ses tableaux, et tout ce qui entoure sa vie.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Personne. Je ne crois pas au héros. C’est juste un mot, un symbole.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Idem.

 

22. Mes noms favoris......

Les noms qui ont l’air ancien. Par exemple les noms de lieu à Hangzhou comme Gudang et Liuxia, ou au Japon comme Chiba, Akita et Asakusa. Ils sont chacun comme un rêve long et lointain.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Ma procrastination.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

L’empereur Qin Shi Huang.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Tous les combats pour la liberté et la dignité, même si je déteste les guerres.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Deng Xiaoping a ouvert la porte de la Chine, et nous a permis de voir le monde.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Comprendre la musique, et être capable de composer des morceaux, idéalement.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

En dormant, dans mes rêves.

 

29. État présent de mon esprit......

Furieux et anxieux, mais sans force.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Ne pas réussir à cause des limites de ses capacités.

 

31. Ma devise......

Toutes les devises sont beaucoup trop simples face à une vie qui peut être tellement complexe.

(Fr) Rainbow June|Le Voguing mène la danse à Paris

(Fr)
Loud & Proud 2017 à la Gaîté Lyrique ©Gaelle Matata

 

Faguowenhua revêt les couleurs de l’arc-en-ciel à l’occasion du Mois des fiertés, qui célèbre chaque année la communauté LGBTQ+. Ode à la diversité, le cycle « Rainbow June » mettra en lumière tout au long du mois de juin la culture Queer en France, à travers des œuvres vibrantes et artistes emblématiques.

 

Cette semaine, plongez dans l’univers fascinant et transgressif du Voguing, danse née dans les clubs de la communauté LGBT noire-américaine, qui rencontre un engouement de taille depuis les années 2010 à Paris.

 

Visuel issu de la série à succès Pose

 

À l’origine du Voguing : la danse comme outil d’émancipation

 

Bien plus qu’une danse, le Voguing est un mouvement multi-facettes, artistique et culturel, qui porte en lui l’histoire des minorités discriminées. Il se développe à New York au sein des ballrooms, lieux de sociabilités gays et lesbiens où prennent place des concours de beauté. Parés de costumes extravagants, les candidats y défilent devant un parterre de juges, en s’inspirant du monde de la mode.

 

 Willi Ninja, studio, New York (1989) © Chantal Regnault

 

Lassées de devoir se blanchir la peau pour prendre part aux défilés et d’être systématiquement exclues des compétitions, les drag-queens noires et latinos décident dans les années 70 de créer leurs propres balls, où les défilés de l’élite blanche, leurs postures et gestuelles sont parodiées. C’est sur ce fond de contestation que naît le Voguing, qui se caractérise par des chorégraphies saccadées de poses maniérées et lascives empruntées des podiums, faisant explicitement référence au célèbre magazine de mode Vogue. Entre mouvements de mains subtils et contorsions acrobatiques exagérées, les danseurs et danseuses se jouent avec autodérision des codes sociaux de genre, de féminité et de sexualité. 

 

Paris is burning ©Jennie Livingston

 

Presque trois décennies après son apparition retentissante dans les balls de New York, le mouvement entre en scène dans la culture populaire. Il connaît son apogée dans les années 1990, consacré par le clip hommage Vogue de Madonna, et le documentaire Paris Is Burning de Jennie Livingston. Cette vague s’essouffle rapidement, l’épidémie de SIDA affectant de plein fouet la communauté des danseurs. 

 

 

Offrir un foyer à ceux qui en sont privés

 

Si ces bals undergrounds constituent des hauts lieux de festivités, le Voguing demeure cependant une pratique règlementée, avec son vocabulaire propre. Au cours des balls, différentes houses ayant leurs spécificités s’opposent dans des compétitions chorégraphiques. Chaque house forme une famille soudée composée de 15 à 30 danseurs, menée par une Mother ou un Father qui endosse le rôle de mentor. La première house est fondée par la drag-queen Crystal Labeija en 1977, et de nombreuses autres se développent aux Etats-Unis telles la House of Xtravaganza, ou la House of Omni.

 

Il s’agit ainsi d’un véritable système d’entraide où les jeunes homosexuels nommés les kids, souvent rejetés par leurs familles biologiques trouvent un espace de refuge et de soutien dans lequel ils peuvent exprimer librement leur identité.  Les Mothers et Fathers guident les adolescents recueillis, veillent à leur éducation et à leur santé. 

 

« Être father dans le voguing nous implique beaucoup. On parle de jeunes adultes issus de la communauté LGBT. Leur rapport avec leurs parents est parfois difficile et j'ai des conversations avec eux qu'ils ne peuvent pas avoir avec leurs familles biologiques. Être father c'est les soutenir. Moi je pousse mes kids à aller à l'école, à aller se faire tester pour le VIH, à se faire vacciner… J'ai une responsabilité et j'accepte de la prendre. »

Vinii Revlon, danseur father de la House of Revlon. (Source : France Culture)

 

 

« Paris is Voguing »

 

La scène ballroom traverse l’Atlantique en 2010 et s’importe en France grâce la pionnière Lasseindra Ninja. Constitué aujourd’hui d’environ 400 personnes le milieu du Voguing parisien a le vent en poupe. Il est structuré d’une quinzaine de houses, telles que la House of LaDurée, la House of Ninja, la House of Revlon.

 

Lasseindra Ninja ©Jacob Khrist

 

Image extraite du film documentaire Paris Is Voguing réalisé par Gabrielle Culand ©Kidam Film Production / Vice Media France

 

Vinii Revlon ©Agnès Nabat

 

Mother Rheeda, de la House LaDurée, première house française.

 

L’engouement pour la pratique ne cesse de croître, en attestent les nombreux évènements organisés à Paris, et régulièrement soutenus par des lieux tels que la Gaîté Lyrique ou le Carreau du temple. Autant d’effervescence qui vaut désormais à la ville lumière d’être considérée comme la capitale européenne du Voguing.

 

Soirée « Gaîté Is Voguing » ©Gaîté Lyrique

 

Depuis quelques années, Kiddy Smile, le « prince du Voguing » en France contribue à populariser le mouvement dans l’Hexagone. Chanteur, DJ, danseur et militant pour les droits LGBT, il est notamment monté sur scène pour les 350 ans de l’Opéra national de Paris, et a effectué un passage remarqué à l’Élysée lors de la Fête de la Musique de 2018 à l’Élysée en affirmant haut et fort son identité. L’artiste engagé signe la bande-son de Climax, long-métrage du réalisateur Gaspard Noé, dans lequel il livre également une prestation époustouflante.  

 

Kiddy Smile ©Sylvain Lewis

 

Originellement mouvement de contre-culture en marge, la scène ballroom glisse lentement vers la pop culture. La visibilité dont bénéficie le Voguing est ainsi à double tranchant. Sans conteste, le succès grandissant qui l’entoure est salutaire pour la représentation de sa communauté. Mais la réappropriation commerciale de cette danse complexe, lissée par les clips et les défilés de modes, apparaît comme un risque de dénaturation du mouvement. Si la lecture de cet article a réveillé en vous l’envie de « strike the pose » (prendre la pose), gardez en mémoire les racines du Voguing et la signification qu’elle revêt pour les personnes queers noires et latinos. Pour reprendre les propos de l’icône Lasseindra Ninja « La ballroom n'exclut personne mais, si l'on vient, il faut embrasser le combat ».

(Fr) Festival de Cannes : Palme d’or pour Sans filtre de Ruben Östlund

(Fr)

Après deux années bouleversées par la crise sanitaire, la 75e édition du Festival de Cannes était très attendue. L’édition 2022 a pu se tenir en mai et retrouver son rythme de croisière. La grand-messe internationale du 7e art a tenu ses promesses ; les professionnels et talents du monde entier étaient bien présents sur la Croisette ce printemps.

 

Cette année, le festival comptait 22 films en compétition officielle. Pour ce cru 2022, 10 films ont été récompensés par le jury présidé par l’acteur Vincent Lindon. L’éclectisme des films récompensés venus du monde entier et montrés pour la première fois à Cannes vient confirmer que ce festival est bien la première vitrine du cinéma mondial.

 

Le Jury ©Stephane Mahe/Reuters

 

Prix le plus prestigieux de la manifestation, la palme d'or de la 75e édition du Festival de Cannes a été décernée à Sans filtre (Triangle of Sadness, dans sa version originale), le sixième long métrage du réalisateur suédois de 48 ans Ruben Östlund.

Ce film est la seconde Palme d’Or du réalisateur qui avait reçu la première en 2017 pour son film The Square.

 

Ruben Östlund - Lauréat de la Palme d'or pour Triangle of Sadness (Sans filtre) © Patricia de Melo Moreira / AFP

 

  

 

C’est à l’occasion de l’ouverture du 75e Festival de Cannes que l’acteur américain Forest Whitaker a reçu mardi 17 mai 2022, à l’âge de 60 ans, la Palme d’honneur, distinction honorifique qui récompense sa longue carrière à l’écran.

 

Forest Whitaker reçoit une Palme d’honneur des mains du président du Festival de Cannes Pierre Lescure lors de la cérémonie d’ouverture ©AFP

 

 

Le palmarès 2022

 

Grand prix du jury 2 films (ex aequo) : Close du réalisateur belge Lukas Dhont et Stars at noon de la réalisatrice française Claire Denis.

Lukas Dhont, Eden Dambrine, Javier Bardem - Close, Grand Prix ex-æquo © Christophe Simon / AFP

 

Claire Denis – Stars at noon, Grand Prix ex-æquo© Valery Hache / AFP

 

 

Prix du jury, 2 films (ex æquo) : Hi-Han (Eo, dans sa version originale), du réalisateur polonais émérite Jerzy Skolimowski, et Les Huit Montagnes du duo belge flamand Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen.

Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen – Le Otto Montagne (Les Huit Montagnes), Prix du jury ex-æquo © Gareth Cattermole / GettyImages

 

Jerzy Skolimowski, Alice et Alba Rohrwacher - Eo, Prix du Jury ex-æquo© Christophe Simon / AFP

 

 

Prix d'interprétation masculine : l’acteur coréen Song Kang-ho pour son rôle et sa performance dans Les bonnes étoiles du réalisateur japonais Kore-Eda Hirokazu.

Song Kang-ho© Reuters-Yonhap

 

 

Prix d'interprétation féminine : l’iranienne Zar Amir Ebrahimi pour son rôle dans Les nuits de Mashhad du cinéaste irano-danois Ali Abbasi.

Zar Amir Ebrahimi © Loïc Venance / AFP

 

 

Prix de la mise en scène : le coréen Park Chan-wook pour Decision to leave.

Park Chan-wook © Eric Gaillard/Reuters

 

 

Prix du scénario : le cinéaste suédois Tarik Saleh a été récompensé du prix du scénario pour son travail sur le script de son thriller égyptien Boy from Heaven.

Tarik Saleh, Édgar Ramírez - Walad Min Al Janna (Boy from Heaven), Prix du scénario © Valery Hache / AFP

 

 

 

 

Prix de la Caméra d'or : le prix de la Caméra d'or, qui distingue les premiers films de jeunes réalisateurs, a été décerné à War Pony, de Riley Keough et Gina Gammell. La mention spéciale a, quant à elle, été attribuée à Plan 75 de la cinéaste japonaise Hayakawa Chie.

Gina Gammell - War Pony, Caméra d'or © Gareth Cattermole / GettyImages

 

Rossy de Palma, Hayakawa Chie - Plan 75, Mention Spéciale de la Caméra d'or © Christophe Simon / AFP

 

 

Prix de la 75e édition : la récompense des 75 ans du Festival de Cannes, a été décernée à Jean-Pierre & Luc Dardenne pour Tori et Lokita, leur treizième long métrage de fiction.

Jean-Pierre et Luc Dardenne, Carole Bouquet - Tori et Lokita, Prix du 75e © Christophe Simon / AFP

 

 

Palme d'or du court-métrage : Hai Bian Sheng Qi Yi Zuo Xuan Ya (The Water Murmurs, dans son titre international), de la réalisatrice chinoise Jianying Chen. Une mention spéciale a été décernée au Népalais Abinash Bikram Shah, pour Lori.

Jianying Chen - Hai Bian Sheng Qi Yi Zuo Xuan Ya (The Water Murmurs), Palme d'or du court métrage © Christophe Simon / AFP

 

Abinash Bikram Shah - Lori, Mention Spéciale des courts métrages

 

 

Jury et Lauréats – Cérémonie de Clôture 2022 ©Valery Hache / AFP

 

(Fr) Fête de la Musique à Lijiang

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Depuis 2007 en Chine, le 21 juin est placé sous le signe de la musique et donc du partage. La Fête de la Musique permet au public chinois de découvrir des artistes français et chinois talentueux, d’avoir l’opportunité d’assister à des concerts prestigieux et gratuits dans une atmosphère festive et chaleureuse.

Pour cette 15ème édition, la Fête de la musique revient en force cette année avec des artistes chinois et français sur scène. Elle aura lieu dans un format hybride à travers 5 villes chinoises : Lijiang, Shenyang, Wuhan, Kaiping et Shenzhen. Nous vous donnons rendez-vous du 10 au 11 juin pour notre premier évènement musical au Théâtre Naxi à Lijiang, en live et en présentiel avec le musicien français Djang San et l'orchestre Naxi de Lijiang. 

Le musicien français Djang San, installé en Chine depuis près de 20 ans, a effectué une résidence de recherche et de création au sein de l’Orchestre Naxi de Lijiang (Yunnan) pendant plus d'un mois. Cette résidence lui a permis de collaborer étroitement avec les musiciens de l’orchestre, de retranscrire d’anciennes pièces du répertoire Naxi et de travailler à de nouvelles compositions. Ces dernières associent aux musiques traditionnelles Naxi des arrangements plus contemporains et expérimentaux, aux sonorités rock et électro. 

Ce projet, initié par l’antenne du SCAC/IFC à Chengdu, bénéficie du soutien de l’ambassade de France en Chine. Il participe des efforts menés par la France et la Chine pour préserver le patrimoine culturel immatériel.

 

 

Programme

14:00, 2022/6/10

Salon de musique

Djang San et l'orchestre Naxi de Lijiang 

 

14:00, 2022/6/11

Concert

Djang San et l'orchestre Naxi de Lijiang

 

 Lijiang

Théâtre Naxi

 

A propos de Djang San

Djang San, de son vrai nom Jean-Sébastien Héry,est un artiste français reconnu de la scène musicale chinoise. Cebordelais a développé un style très singulier qui se démarque de tout ce quel’on entend d’habitude sur les réseaux ! Il définit lui-même sa musique comme un « croisement interstellaire entre la culture occidentale, chinoise, la musique classique, le rock, le jazz, l'électro et la musique expérimentale. »

Multi-instrumentiste et créateur infatigable, Djang San a plus de 50 albums à son actif en vingt ans de carrière en Chine. Pour chaque album, chacun des morceaux a sa propre identité, mais associes, ils forment un ensemble aussi riche et varié que la culture chinoise qui influence toutes les compositions de Djang San.

 

A propos de l'orchestre Naxi de Lijiang 

 

Les Naxi font partie des 56 ethnies chinoises et vivent principalement dans la préfecture de Lijiang. La culture Naxi est répertoriée et protégée en Chine, au titre du patrimoine culturel immatériel, depuis la mise en application en 2006 de la convention UNESCO (2003) pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Riche d’une histoire qui remonte au XIVe siècle, l’orchestre Naxi est le dépositaire d’un répertoire mêlant musiques rituelles taoïstes et confucianistes. Les interprètes de l’orchestre, pour la plupart très âgés, maitrisent un répertoire complexe joue sur un instrumentarium singulier et très ancien.

 

Informations Pratiques

Vendredi 10 juin à 14h00

Salon de musique

Scannez le code QR pour vous inscrire gratuitement à l'événement

 

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Samedi 11 juin à 14h00

Concert

Scannez le code QR pour vous inscrire gratuitement à l'événement

 

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Théâtre Naxi

86,Mitu Xiang, Dongda Jie, Dayan Gucheng, Gucheng District, Lijiang, Yunnan

 

Suivez en direct la Fête de la Musique !

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(Fr) Au risque de se perdre, Daphné Navarre

(Fr)

En attendant la réouverture des musées, Faguowenhua vous propose de découvrir en avant-première les expositions organisées dans le cadre du festival Croisements. Nous vous proposons de débuter cette série en explorant la relation amoureuse revisitée à travers les œuvres et les collages de Daphné Navarre.

 

Caresser le temps à l’ombre d’un récit coloré de doutes et de résilience, laisse entrevoir un passage sur la vie de personnages hors du commun. De ces aventures vécues aux confins du monde, parfois abandonnées aux forces d’une mer silencieuse, surgissent des mots à fleur de peau, des images baignées de chimères. Pour sa première exposition monographique en Chine, l’artiste française Daphné Navarre présente son travail plastique, photographique et vidéo à Three Shadows Photography Art Centre. Intitulée Au risque de se perdre, l’exposition prend la forme d’un voyage immersif sur les traces de la rencontre entre deux êtres. Les indices, dissimulés dans un corpus d’images et de collages inédit, se fondent entre les fils d’une histoire bordée de métaphores et de gestes.

 

Si l’écriture d’un dessein nourri de réel et de fiction jaillit dans l’architecture de son œuvre, Daphné tente de capturer les contours émotionnels d’une narration au cours de laquelle les tensions révèlent une réalité indicible sur l’autre. L’artiste s’est donc naturellement intéressée au concept d’amour à travers la vie de deux femmes, l’auteure et l’héroïne d’un livre publié en 1956, trouvé au détour d’une promenade sur les quais de Seine à Paris. Kathryn Hulme, journaliste et écrivaine américaine y conte l’histoire semi-biographique de Gabrielle, ses premières années au couvent où la dissolution du moi s’impose devant l’austérité du Carmel, avant d’être envoyée comme missionnaire au Congo. Dix-sept années de dévotion et de quête d’un amour absolu ne suffiront pas à Gabrielle pour pardonner aux nazis la mort de son père. Elle finira par renier ses vœux. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle proposera son aide aux déportés et victimes de guerre en Europe, elle y rencontrera l’auteure qu’elle ne quittera jamais. Au risque de se perdre, devenu best-seller aux États-Unis, sera porté trois ans plus tard à l’écran dans un film sublimé par l’interprétation d’Audrey Hepburn, oscar de la meilleure actrice pour ce rôle. Mais ce récit est avant tout l’héritage d’un long voyage au cœur de l’intime.

 

Daphné Navarre réalise ses œuvres à partir de fragments d’histoires qu’elle manipule, efface ou refaçonne à sa guise, pour conserver l’essence d’un instant, la mémoire d’un regard et les empreintes d’un sentiment. Ici, elle a choisi de traiter le sujet dans une approche à la fois sensible et conceptuelle, en proposant une fresque composée d’archives et de documents soigneusement retravaillés, de photographies nouvelles, de films et de collages. Imaginé en deux chapitres, ce portrait dresse en creux une investigation sur la rencontre amoureuse entre deux personnages. Soulignant les contrastes et les passions sur un chemin en quête de vérité, l’exposition retrace des éléments de vie qui interpellent et interrogent notre relation à l’amour. Dans un paysage où l’errance se tourne vers la dévotion, l’image narre la description des rites et des cérémonies religieuses sous le dictat des règles du couvent. L’enquête conduira l’artiste à observer le bouleversement des sens dans les jardins du silence. L’amour spirituel à embrasser malgré le magnétisme des chairs, se révèle dans la contemplation d’un ailleurs et l’horizon de nouveaux continents. Associées à ces photographies d’archives solarisées, détournées et recadrées, une série d’images a été produite par l’artiste - matérialisant les émotions éprouvées au contact d’un quotidien semé de paysages. La photographie devient ainsi un territoire plastique investi de gestes et d’actions à la fois épurés et complexes.

 

Dans Chaba-Da-Bada, soixante extraits de l’histoire du cinéma sont revisités dans une narration nouvelle appelant suspens, impatience et pulsations en vitesse accélérée avant les audaces du prochain regard. Le dernier chapitre, essentiellement articulé de collages, célèbre le vent de liberté conquis au gré des sentiments. Les images décomposées ou fracturées se rassemblent autour de longues respirations exaltées dans les couloirs d’un autre temps. 

 

 

Enfin, Heartbeats signe un dernier éloge au mystère passionnel entre deux êtres, à contempler sous les traits d’une catharsis animée de danse.

 

On reconnaitra dans l’œuvre de Daphné Navarre, une mise en scène du récit et de ses interprétations possibles imaginée sous le visage d’une énigme sillonnée de lyrisme. L’abondance et les débordements d’un amour spirituel, platonique ou charnel, répondent aux images qui se découvrent dans les bras d’une poésie à écouter au moment présent. Malgré les soupirs épineux, les passages torturés et les ombres d’incertitudes, l’histoire de ces deux femmes porte dans ses veines, une longue dédicace à la liberté d’être soi. 

 

 

· Daphné Navarre ·

Née en 1982, vit et travaille à Paris. Daphné Navarre est diplômée de l’École nationale supérieure d’art de la Villa Arson à Nice et des beaux-arts de Vienne. Son travail a été montré dans de nombreuses institutions en France et à l’international, notamment au Palais de Tokyo, musée de l’Orangerie, musée de la Chasse et de la Nature, Lafayette Anticipations / Galerie Lafayette, la Galerie Yvon Lambert, la Galerie Hussenot, Blue Gallery, Friche Belle de mai – Marseille Capitale européenne de la culture, Centre d’art de la Villa Arson, Innsbruck Institut, Berlin Institut, 40m Cube Art Center, Kunstwerk Carlshütte (…).

 

 

 

Au risque de se perdre

- Adresse -

Three Shadows Photography Art Centre

(155A Caochangdi, Chaoyang District, Beijing)

 

- Artiste -

Daphné Navarre

 

- Commissaire -

Mehdi Brit

 

- Organisateurs -

Three Shadows Photography Art Centre

Service culturel de l’Ambassade de France en Chine

 

(Fr) Chen Peng | Questionnaire de Proust #5

(Fr)

Chen Peng est né dans les années 80, à Jinhua de la province du Zhejiang. Il est le vice-directeur de l’association des librairies de Pékin, et est l’une des dix personnes les plus innovantes de l’industrie culturelle de Zhongguancun pour sa 6e édition. Depuis 2019, il est directeur de la librairie PAGEONE qui dispose de 5 enseignes à Pékin et qui est partenaire de la Fête des Bulles depuis 2 ans.

Chen Peng a accepté d’être notre invité spécial en mai pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses : 

 

1. Le principal trait de mon caractère......

J’ai besoin de temps pour ressentir les choses et réfléchir.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Assumer ses responsabilités.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Faire preuve de bonté et avoir de l’esprit.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Ils savent savourer chaque moment avec reconnaissance et mesure.

 

5. Mon principal défaut......

Être facilement hésitant.

 

6. Mon occupation préférée......

Un travail qui me plaît, la préparation d’un bon dîner.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Un travail gratifiant, et une famille heureuse.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Je n’y ai jamais pensé, et j’espère que cela ne m’arrivera pas.

 

9. Ce que je voudrais être......

Être en paix, avec des émotions stables.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Un pays où l’air est pur, l’environnement protégé, et les codes sociaux simples. 

 

11. La couleur que je préfère......

Je n’ai pas de couleur préférée, mais je trouve que le bleu du ciel, le vert des feuilles et le blanc du coton sont toutes de très belles couleurs.

 

12. La fleur que j’aime......

Je n’aime pas vraiment les fleurs, je préfère les feuillages.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le flamant rose.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Wang Xiaobo, Yu Hua.

 

15. Mes poètes préférés......

Xu Zhimo.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Fugui dans le roman Vivre ! de Yu Hua, et le vieil homme dans The Old Man and the Sea de Hemingway. 

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

J’hésite…

 

18. Mes compositeurs préférés......

Je n’en connais pas assez, mais je dirais Chopin et Beethoven. 

 

19. Mes peintres favoris......

Peut-être Wang Ximeng.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

M. Yuan Longping, qui éloigne le spectre de la famine.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Les héroïnes dans l’histoire chinoise comme Hua Mulan, Mu Guiying, Mme Xian etc.

 

22. Mes noms favoris......

Je ne suis pas sensible aux noms, ce sont les personnes derrière les noms qui m’intéressent.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Perdre ma liberté.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Tous ceux qui initient les guerres.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

La bataille de Shang Gan Ling.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

La Réforme et l’Ouverture de la Chine.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Lire très rapidement, et avoir une mémoire d’éléphant.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Naturellement, sans maladie ni douleur.

 

29. État présent de mon esprit......

Un peu anxieux.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Les fautes commises sans intention.

 

31. Ma devise......

Se discipliner, se perfectionner, et chérir son bonheur.

 

 

(Fr) Lancement de MOSAIQUE - Un album original issu de la première résidence virtuelle franco-chinoise

(Fr)

L'ambassade de France en Chine s’associe à Tencent Music Entertainment Group (TME) pour lancer le premier album de compositions originales franco-chinoises MOSAIQUE.

Le 19 mai, l'ambassade de France en Chine et Tencent Music Entertainment Group ont lancé le premier album de compositions originales franco-chinoises MOSAIQUE initié et co-produit par l'ambassade de France en Chine et Tencent Music Entertainment Group et réalisé par Merrie Records. MOSAIQUE contient 11 titres, composés par 11 groupes chinois de Tencent Musician et 10 groupes de musiciens français. MOSAIQUE sera disponible sur les plateformes QQ Music, Kugou Music et Kuwo Music de TME. L'album sera également disponible sur les plateformes musicales internationales Spotify, Apple Music, Deezer et Amazon.

Les 21 musiciens ayant participé à cette création font tous partie des étoiles montantes de la scène musicale pop en France et en Chine, comme KIZ, Toukan Toukän, Cléa Vincent ou encore Col en Fleurs, ainsi que les artistes de Tencent Musician : Akini Jing, Qian Runyu, SARRA Liang Xinyu et Mr. Miss. Non seulement ils maîtrisent différents genres musicaux tels que la pop, le hip-hop et l'électronique, et brillent dans leur domaine professionnel, mais ils prônent également un style très personnel et des choix artistiques assumés. Ils sont animés par une soif d’ailleurs et la volonté de nouer des liens avec leurs pairs porteurs d’une culture différente de la leur.

Il était entendu que les musiciens des deux pays travailleraient ensemble par-delà les frontières géographiques et culturelles grâce au format en ligne. Cette résidence virtuelle a permis à la créativité et à l'inspiration de s’entremêler et de favoriser ainsi l’émergence de nouveaux styles musicaux. Le groupe de rock Wild Tales de Tencent Musician a déclaré dans une interview : « Grâce à cette collaboration créative avec des membres extérieurs au groupe, nous avons non seulement appris à mieux connaître la musique française, mais cela a également donné lieu à de nouvelles possibilités pour notre musique. » Fin, de Tencent Musician, a également été surpris par le regain d’inspiration suscité par cette recherche artistique à 4 mains qui lui a permis de dépasser ses propres limites. Le duo français Ours Samplus est du même avis : « Ce genre de collaboration apporte beaucoup de satisfactions inattendues et nous fait sortir de notre zone de confort ; nous aimons vraiment ce processus. Nous croyons que pour la majorité des auditeurs chinois, cette tentative sans précédent d'échange culturel international a permis à un plus grand nombre de personnes d'avoir une approche singulière et renouvelée de la musique française. »

Ces dernières années, des musiciens exceptionnels continuent à émerger et la création originale est en plein essor. En tant que leader des services de musique et de divertissement audiovisuel en ligne en Chine, TME signe ici sa troisième collaboration avec des musiciens européens. L’ambassade de France en Chine est fière d’avoir pu mener à bien ce troisième volet européen avec TME qui a contribué au rapprochement d’artistes français et chinois de talent ; rapprochement qui sera suivi dès que possible par des résidences en présentiel en France et en Chine.

 

Découvrez sans plus attendre MOSAIQUE

 

 

À propos des artistes

 

Nianci ParE

Nianci ParE est une artiste, auteure-compositrice et productrice au style urbain. Elle est connue pour ses œuvres comme Fancy & Romantic Tales. Étudiante, elle a formé le groupe CatCube, qui a été sélectionné comme l'un des 10 meilleurs groupes nationaux par Indie Music Commune 2018.

 

Col en fleurs

Juste avec des voix (dont un beatbox) et une guitare, le groupe Col en Fleurs s’est d’abord distingué par ses reprises de chansons célèbres, avant de se tourner vers la création originale de leurs propres chansons. Leur nouvelle chanson Airplane (en tandem avec la merveilleuse Nianci ParE) sera bientôt disponible sur l’album MOSAIQUE.

 

Chen Chen Chen

Chen Chen Chen est un auteur-compositeur-interprète, producteur de musique, artiste et auteur de bandes dessinées de science-fiction. Son style « space folk » unique et en solo fait appel à une esthétique lyrique grand public et à une création expérimentale indépendante. Sa longue expérience de création à travers de multiples identités a fait de lui un pionnier de la fusion entre art et musique.

 

Cléa Vincent

Avec ses EP et albums, Cléa Vincent s'est imposée comme le porte-drapeau d'une scène pop française renouvelée. Avec ses textes francs et poétiques, ses mélodies sur des accroches irrésistibles et des clips inimitables, elle cultive un monde néoromantique original, un univers sensuel et dansant qu'elle emmène avec elle à travers le monde.

 

Akini Jing

Akini Jing est une auteure-compositrice, interprète et productrice de musique psychédélique originaire du Yunnan. Ces dernières années, elle travaille sous le nom d'Akini Jing : une identité cyborg qui se consacre à la création sous différentes formes. En 2021, elle a lancé le concept de « Oriental Cyber – Awareness », qui combine la culture orientale avec le cyber contexte de notre temps.

 

Toukan Toukän

Toukan Toukän est un duo fondé en 2018 à Tours. Laure est auteure-compositrice-interprète. Étienne est un batteur, producteur de disques et designer sonore. Ensemble, ils ont inventé la destination de leurs rêves : Toukan Toukän. Leur « musique pop sans frontières » est pleine d'énergie, de couleurs et de reliefs.

 

Qian Runyu

Qian Runyu est une artiste de la nouvelle génération, signée par Tencent Music. Son travail s'inscrit dans le style RnB/Pop/EDM/folk chinois. Ayant étudié la musique chinoise et occidentale, elle aime intégrer des éléments de la musique classique chinoise au sein de compositions contemporaines.

 

Boris Background

Boris Background est un DJ dont les influences sont un mélange entre la liberté des années 60, le groove des années 70, le voyage des années 80, et le culte des années 90... sans ignorer les nouvelles tendances alternatives, que l’on découvre aujourd’hui. L’univers et le style dans lequel il se distingue véritablement est la Disco, et tout ce qui s’en rapproche, bases de toute bonne musique.

 

VioletZ

VioletZ, son nom chinois Zhongsheng, signifie le son des cloches dans la langue chinoise. VioletZ a un style complexe mais harmonieux. Inspirées par le quotidien des jeunes filles du monde urbain et contemporain, ses créations qui relèvent parfois de la performance immersive racontent notre époque dans un style énergique mais également empreint de douceur.

 

Calling Marian

Calling Marian est une grande artiste émergente et talentueuse, qui renouvelle la scène électro en France. Elle interprète et produit sa musique pour laquelle elle a créé son propre label CVNT Records. Ses EP sont indéniablement techno mais émouvants avec des touches acides et des mélodies nostalgiques. Elle joue également des DJ sets électro énergiques et sophistiqués.

 

 

The Upside Down

Le groupe indie The Upside Down basé à Chongqing est né en 2016. Leur musique évolue librement entre Synth Pop, Indie Pop et Électronique, avec des mélodies inoubliables dont le noyau sonne électro-rock. Leur nouvel album Dream Tide est sorti en 2020.

 

KIZ

KIZ est un duo de pop-électro formé par Alice et Marc, qui savent créer des compositions à base de « bruits » et de « sons » de la vie quotidienne en relation avec le thème des chansons. Ces deux musiciens aiment expérimenter les calembours, contrepèteries et jeux de mots surprenants. KIZ a composé deux albums qui nous permettent de découvrir ses multiples facettes de manière singulière et joyeuse.

 

Mr.Miss

Mr. Miss est un duo de jazz vocal, formé en 2009 par Liu Lian et Du Kai. Sorti en 2016, leur premier album Mr. Miss a remporté le prix du meilleur groupe vocal aux 28e Golden Melody Awards. Influencée par Great American Songbook et le music-hall de Broadway des années 20 et 30, leur musique est décrite comme du « jazz joyeux » en raison de son caractère chaleureux, chill et humoristique.

 

Fin

Fin est un rappeur qui se classe au top 16 de l’émission de variété La Nouvelle Génération sur la plateforme Bilibili. Ses textes sont à la fois profonds et poétiques, avec un style d’expression très personnel.

 

SAMIFATI

SAMIFATI est un duo qui associe violon, musique électronique, musiques traditionnelles à un univers visuel fort. Après 5 ans de tournées et de rencontres créatives autour de la planète, le duo est revenu avec des images, des sons, des vinyles qui deviennent autant de souvenirs sensoriels et d’inspirations propices à la création.

 

J-Fever

Un rappeur.

 

Ours Samplus

Ours Samplus, formé par GuiB et Yousla, est l’un des duos les plus prolifiques de la branche électro - hip-hop instrumental à travers le monde et qui se place parmi les plus grands représentants français du genre. Depuis 2014, en une quinzaine de projets publiés, le groupe a su imposer sa patte et son groove sur tous les continents, en cumulant des millions d’écoutes.

 

Wild Tales

Wild Tales est un groupe de rock électronique basé à Changsha, composé de 5 musiciens. Ils mélangent la poésie du folk et l’énergie du rock, tout en ajoutant une couche d’électronique. Le claviériste Zhe Fei et le guitariste Ah Cong sont également les producteurs ; leurs arrangements à base de synthétiseurs donnent le son du groupe.

 

Elbi

Interprète, compositrice, productrice et DJ, Elbi est une artiste française aux multiples facettes, qui s'est forgée une identité musicale distincte : à la fois authentique et instinctive. Ses beats profonds, ses textes spirituels et ses douces mélodies ont été tissés au fil de ses expérimentations, inspirées principalement par le RnB alternatif, la Soul, la Minimal House et une touche de classiques français.

 

Liang Xinyu SARRA 

Connu pour ses « rythmes puissants et instantanés, ses voix accrocheuses et son écoute romantique », Sarra est une auteure-compositrice-interprète et productrice indépendante. Née à Nanning, Guangxi en 1997, elle a publié son premier album Back of the Back en 2018. Devenue productrice professionnelle de musique en 2019 ; son style est axé sur l'indie électronique et l'indie pop.

 

Pierre Pradat

Pierre Pradat est un pianiste et claviériste virtuose, qui maîtrise de nombreux genres musicaux contemporains différents, du Bebop à la Bossa Nova, en passant par le Funk, la Soul, la musique électronique, la chanson française, le Blues, la Pop, le Rock. Il a fondé le label « Harmonious Melody », qui est un partenaire reconnu de nombreux lieux de divertissement et de culture en Chine.

 

 

(Fr) Entretien exclusif | Tsai Chih-Chung, Parrain de la 6e édition de la Fête des Bulles

(Fr)
© Droits réservés
 

Tsai Chih-Chung, célèbre auteur et illustrateur de bandes dessinées, sera le parrain de la 6e édition de la Fête des Bulles. À cette occasion, il a accepté de répondre à nos questions.

 

 

Entretien exclusif

  • Les textes classiques chinois sont souvent les sources d'inspiration de votre création. Pourquoi avez-vous choisi de vous consacrer aux sujets fortement liés au confucianisme ou au taoïsme ? Comment vous avez pu rendre ces cultures traditionnelles très modernes et vivantes pour un public contemporain ?

 

J’ai commencé ma carrière de dessinateur à 15 ans, et à l’âge de 36 ans, sentant que j’avais gagné assez d’argent, j’ai décidé de partir au Japon. Je me demandais pour quelles raisons un Taïwanais pourrait devenir un grand dessinateur au Japon, autrement dit, quels ouvrages pourraient avoir un succès de par le monde entier. Des pensées et des réflexions philosophiques ancrées dans l’histoire classique de la Chine me vinrent en tête. Depuis longtemps, l’histoire de la civilisation mondiale, l’histoire de l’art ou de la philosophie portaient un regard centré sur l’Europe, mais j’étais alors persuadé que l’attention du monde allait de plus en plus se tourner vers l’Orient, si différent de l’Occident.

Ayant été baptisé à la naissance, j’ai fini la lecture de la Bible alors que j’avais seulement 3 ans et demi. Depuis tout petit, j’ai l’habitude de lire les canons classiques qui vont des soutras indiens, des poèmes du Moyen-Orient aux textes des grands auteurs grecs (Socrate, Platon et Aristote). J’ai naturellement eu l’idée d’adapter les philosophies chinoises classiques en bande dessinée. C’est ainsi que j’ai mis en dessins les textes de Confucius, de Lao Tseu ou de Chuang Tseu…

 

 

  • Vos ouvrages sont très appréciés en France et en Europe, quel regard portez-vous sur la bande dessinée européenne ? Quelles sont, selon vous, ses similitudes et différences avec la bande dessinée chinoise ?

 

Les pays européens comme la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Angleterre ont tous une longue tradition de la bande dessinée. J’ai lu des BD françaises comme le magazine Métal hurlant, la série allemande « Père et Fils », ou la BD belge Tintin… En effet, beaucoup de dessinateurs de l’Est du monde ont été influencés par ces œuvres. La BD étant considérée comme le 9e art, elle va perdurer car la lecture d’une BD, au contraire d’un film ou d’une série télévisée, suit le rythme du lecteur.

La BD européenne et la BD orientale se développent l’une et l’autre avec la culture et le regard de leurs créateurs. Les dessinateurs européens accordent plus d’importance à la technique et basent leurs histoires sur les personnages, alors qu’en Orient, le contenu l’emporte et c’est l’intrigue qui est centrale pour une histoire.

 

 

  • Vous êtes l’un des rares dessinateurs de votre génération à avoir une carrière longue et prolifique dans le 9e art, quels conseils donneriez-vous à la jeune génération ?

 

Le contenu est l’atout majeur ! Pour devenir un auteur de BD, la première des choses n’est pas de pratiquer le dessin, mais de lire beaucoup.

 

 

  • Vous êtes, cette année, le parrain de la Fête des Bulles qui met à l’honneur la bande dessinée et l'illustration et rassemble tous les ans depuis 2016 des créateurs, des éditeurs, des agents littéraires, des libraires et des lecteurs passionnés. Pourquoi avez-vous accepté d’endosser ce rôle ? Quel message souhaiteriez-vous porter pour cette 6e édition ?

 

La BD est un formidable support qui peut transformer la complexité en simplicité, et qui permet d’accéder à la connaissance à travers l’humour. Un bon dessinateur est comme une abeille qui s’arrête sur différentes fleurs et offre son miel au lecteur.

 

(Fr) Fermeture de l’Institut français de Pékin à partir du 18 novembre 2022

(Fr)

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 et sur instruction des autorités locales, l’Institut français de Pékin est fermé à partir du 18 novembre 2022, jusqu’à nouvel ordre.

Cette fermeture inclut le club de lecture L’Arbre du Voyageur, la médiathèque, le cinéma, l’Alliance Française de Pékin et le bureau Campus France Chine. Les lecteurs qui ont emprunté des documents à la médiathèque pourront les rendre après sa réouverture. Les billets de cinéma seront remboursés via la plateforme Cuanpian.

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de la réouverture.

Merci de votre compréhension.

L'Institut français de Pékin

(Fr) Wu Jingyu | Questionnaire de Proust #4

(Fr)

Wu Jingyu a été double championne olympique de taekwondo (49kg), en 2008 à Pékin et en 2012 à Londres. Elle est vice-présidente de l'Association nationale de taekwondo et membre du comité des sportifs de la World Taekwondo Federation.

Wu Jingyu a accepté d’être notre invitée spéciale en avril pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

« Têtue », selon mon mari.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Assumer ses responsabilités et être drôle.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Être optimiste et amicale.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Mes amis pensent toujours aux autres. Ils sont francs et drôles.

 

5. Mon principal défaut......

Avoir une mauvaise mémoire.

 

6. Mon occupation préférée......

Mes passions, par exemple le taekwondo et la bonne cuisine.

 

7. Mon rêve de bonheur......

Être ensemble avec toute ma famille et en bonne santé.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Je ne sais pas, j’espère que cela ne m’arrivera pas.

 

9. Ce que je voudrais être......

Je voudrais avoir de l’esprit.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

En Chine, dans un joli village, avec une cour fleurie.

 

11. La couleur que je préfère......

Les couleurs pastel.

 

12. La fleur que j’aime......

Le lotus. « Le lotus sort de la vase sans être souillé, et baigné par l’onde claire ne cherche pas à séduire. » selon le poète Zhou Dunyi.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le flamant rose.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Je ne sais pas, je lis peu malheureusement.

 

15. Mes poètes préférés......

Li Bai.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Sun Wukong, le roi singe.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

La déesse Guanshiyin.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Je n’en ai pas en ce moment.

 

19. Mes peintres favoris......

Ma fille (j’aime tout ce qu’elle dessine).

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Mon mari.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Hua Mulan.

 

22. Mes noms favoris......

Gloria.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

La faiblesse physique et le manque de motivation.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Hitler.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

La guerre civile chinoise.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Une réforme paisible.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Guérir les autres.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Naturellement.

 

29. État présent de mon esprit......

En train de réfléchir.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Je tolère la plupart des fautes.

 

31. Ma devise......

Tout est possible quand on y croit.

(Fr) Lancement du festival Croisements 2022

(Fr)

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Depuis son lancement il y a 17 ans, le festival Croisements continue de faire vivre un dialogue culturel franco-chinois exceptionnel dont la liberté de ton et la qualité de l’engagement ne se dément pas. Arts visuels, musique, théâtre, cinéma, danse, mode, livre et idées : une programmation riche et couvrant toutes les disciplines artistiques vous attend du 21 avril au 31 juillet !

La conférence de presse s’est déroulée hier mercredi 20 avril à la Résidence de France, en présence de l’ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili et de nombreuses personnalités culturelles. Plus de 70 journalistes ont répondu à l’invitation pour découvrir, en avant-première, les 72 programmes proposés dans 25 villes.

Cette année, le festival est parrainé par 3 personnalités artistiques de renom : l'actrice Shu Qi, le pianiste Wu Muye et la mannequin Estelle Chen.

 

Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine 
 
L'ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili et Wu Muye, parrain du festival.
 
L'ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili et Estelle Chen, marraine du festival.
 
Présentation de la programmation du festival par Lin Yuan, responsable de communication et Mehdi Brit, attaché culturel - artistique du service culturel de l'ambassade de France en Chine.
 
Photo de groupe à l'issue de la conférence de presse.

 

 

Découvrez les temps forts de l’édition 2022

 

 

Une programmation audacieuse et variée

Engagé pour accompagner les institutions, projets et labels culturels français, le festival encourage la circulation de collections françaises prestigieuses et permet de découvrir un large éventail de créations inédites et de pratiques artistiques audacieuses dans les domaines des arts visuels et de la photographie. 

 

Video at large – Intimacy

 

Women in Abstraction

Centre Pompidou x West Bund Museum Project

 

Martin Margiela

 

Peindre la Normandie : lumière, ombre et impressionnisme

 

Constructed and Gazed

Sabine Delcour

 

Donnez-moi une minute

 

Show Time

 

 

Faire résonner la culture française en Chine et encourager la création franco-chinoise

Ayant pour volonté de promouvoir les collaborations avec les artistes et professionnels chinois, le festival Croisements permet d’associer la scène artistique locale aux grandes célébrations françaises, pour proposer une vision artistique inédite. Ainsi, une programmation exceptionnelle commémorera le 400e anniversaire de la naissance de Molière. De même, un hommage exclusif sera rendu à César Franck, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance. Plusieurs créations franco-chinoises complèteront cette programmation théâtrale et musicale.

 

Célébration du 400anniversaire de la naissance de Molière

 

Bicentenaire César Franck

 

La Fête de la Musique

 

Mosaïque

 

Panorama du cinéma français

 

 

Un laboratoire d’idées et de diffusion artistique

Tous les ans, le festival laisse place à la discussion et aux échanges pour une meilleure circulation des idées et encourager la réflexion entre artistes et intellectuels français et chinois. Le digital s’invite également dans cette édition avec des événements en ligne.

 

Rencontres de la Performance : épisode #2

 

6édition de la Fête des bulles

 

La Nuit des idées revient en Chine

 

French Waves

 

Etoiles de Cannes

 

(Fr) Shu Qi, marraine du festival Croisements

(Fr)

Shu Qi est actrice. Elle a commencé sa carrière cinématographique en Chine au milieu des années 1990. Pendant plus de 20 ans, elle a interprété une large palette de personnages et son jeu a été salué aussi bien en Chine qu’à l’étranger. Elle a notamment obtenu le prix Huabiao de la meilleure actrice chinoise en dehors de la Chine continentale, deux Golden Horse à Taiwan en tant que meilleure actrice et actrice dans un second rôle, deux Hongkong film Awards en tant que meilleure actrice dans un second rôle et révélation féminine en Chine, le Asian Film Awards de la meilleure actrice etc.

Shu Qi bénéficie d'une grande renommée dans l'industrie cinématographique internationale. Elle a joué dans de nombreux films chinois, qui ont été sélectionnés par les trois grands festivals internationaux de Cannes, Venise et Berlin. Elle a concouru à 3 reprises en compétition officielle au Festival de Cannes, avec Millennium Mambo, The Best Time et The Assassin. C’est ainsi que Shu Qi a été invitée à rejoindre les membres du jury du 58e Festival international du film de Berlin, du 62e Festival international du film de Cannes et du Prix Tiantan du Beijing International Film Festival.

Pouvez-vous nous parler de votre rapport à la France et à la culture française ?  

Mon premier contact avec la France date de 2000, le film Hidden Whisper de Vivian Chang, dans lequel je jouais, avait été projeté à la 53e édition du festival de Cannes ; puis en 2001, le film Millennium Mambo de Hou Hsiao-hsien a été sélectionné à la compétition officielle de Cannes. Il s’agissait alors de ma première collaboration avec le réalisateur Hou. Sur le grand écran, l'esprit du cinéaste s’exprimait pleinement, à travers chaque détail, chaque arrangement d'ombre et de lumière. J’ai constaté alors le respect et l’amour du public français pour le 7e art et les cinéastes et cela m’a rempli de joie et fierté.  

Pourquoi avez-vous accepté d’être la marraine du festival Croisements 2022 ?  

Les échanges culturels et artistiques entre la Chine et la France datent de bien longtemps. Je suis persuadée que la rencontre de nos cultures orientale et occidentale, qui ont toutes deux une histoire très ancienne, pourra nourrir un dialogue intéressant. 

En tant qu’actrice, plusieurs de vos films ont été présélectionnés pour le Festival de Cannes en France, vous étiez aussi une des jurys de ce festival réputée à l’échelle internationale. Quel regard portez-vous sur le 7e art français ? Qu’est-ce qui, dans le jeu des acteurs ou la réalisation, vous séduit ?    

Difficile pour un cinéaste de négliger l’influence et l’attrait de l'art cinématographique français. Romantique, humaniste, ouvert, le cinéma français accueille la diversité du monde. Les films en langue chinoise de qualité sont fréquemment projetés dans les salles de cinéma en France, et figurent régulièrement dans la liste annuelle du Top 10 des Cahiers du cinéma. J’espère qu'il y aura plus de coopération entre cinéastes étrangers. 

Qu’attendez-vous de cette édition du festival Croisements ?   

J'espère qu'à travers le festival Croisements, des rencontres entre les artistes chinois et français pourront aboutir à de nouvelles collaborations et créations, tout en conservant leur propre aura. 

(Fr) Estelle Chen, marraine du festival Croisements

(Fr)

Estelle Chen, mannequin, est née en 1998 à Paris. Elle parle couramment chinois, français, anglais et allemand. En 2013, elle est découverte par un recruteur de mannequins à Paris et entre dans l'industrie de la mode. La même année, Estelle Chen gagne la 30e finale en France du concours Elite Model Look.  Elle a depuis participé deux fois au célèbre Victoria’s Secret Fashion Show, en 2017 et 2018.

Depuis le début de sa carrière, Estelle Chen a défilé pour les plus grandes marques internationales, à l’occasion des quatre grandes Fashion Week. Elle a également réalisé des couvertures et des shootings pour les plus célèbres magazines de mode internationaux. Depuis 2021, Estelle Chen est entrée dans le classement des mannequins les plus demandés, établi par le site d'information international Models.com.

Pouvez-vous nous parler de votre rapport à la France et à la culture française ?  

Née en France, je suis issue de la deuxième génération d’une famille d’immigrés chinois. Par conséquent, les deux cultures, française et chinoise, m’influencent différemment depuis mon enfance. Née en 1998, j'ai grandi, au début du nouveau millénaire, au contact d’une mondialisation accélérée. Ma carrière de mannequin m’apporte une vision, des expériences de vie très riches. La France et la culture française font partie de mon quotidien et s’illustrent entre autres à travers mes habitudes alimentaires (j’aime la cuisine et les desserts français, etc.), les expressions linguistiques que j’utilise, mon appétence pour la mode, ses esthétiques etc. J’aime Paris, j’aime m'asseoir dans un café au coin de la rue ou me balader dans le jardin du Luxembourg le week-end. J’aime également l’art et les musées. C’est un sentiment difficile à décrire plus en détails, car la France et la culture française sont inscrites dans mes veines. Bien sûr, mes origines chinoises me permettent également d'intégrer des pensées et des modes de réflexion orientaux, c’est une autre partie de moi. 

Pourquoi avez-vous accepté d’être la marraine du festival Croisements 2022 ?  

Je suis depuis longtemps le festival Croisements, qui, année après année, propose une riche programmation artistique. Aujourd’hui, face à une mondialisation qui bat son plein, il est important d’encourager et de faciliter les échanges entre les individus qui vivent sur des territoires différents avec des cultures différentes. Pour moi, qui ai justement grandi sous influence des cultures française et chinoise, et qui ai aussi une passion pour la vie, j’ai encore plus envie de découvrir la diversité de notre monde. J’espère qu'en 2022 et dans les années à venir, je pourrai davantage jouer ce rôle de passeur pour relier nos deux cultures.  

Vous êtes d’origine chinoise et avez grandi en France. Quelles sont les influences que vous tirez de cette double culture et ont-elles eu un impact sur votre carrière professionnelle ?   

Cela a certainement eu un impact majeur sur ma vie professionnelle et personnelle. Ma double origine culturelle vient de l’environnement dans lequel j’ai été élevée depuis l'enfance : mon père a grandi à Paris et ma mère à Wenzhou. Quand j'étais petite, j'ai appris le français en même temps que le chinois, et l’on m’a transmis un mode de réflexion chinois. C'est une immense richesse dont je bénéficie aujourd’hui dans ma vie professionnelle, qui me permet de m’adapter facilement que ce soit à Paris, à Pékin ou à Shanghai. D’un côté, la France et la culture francophone sont des outils importants de communication dans le milieu de la mode, de l’autre, la Chine joue un rôle prépondérant au niveau international. Ma double culture représente donc une clé incomparable qui m’ouvre à un champ de possibles.  

Qu’attendez-vous de cette édition du festival Croisements ?   

Je m’attends à voir plus d'échanges culturels et des formes d’expression plus variées, à travers l'art, le cinéma, la musique et la performance qui viennent de la France. J’espère que le grand public chinois pourra voir, entendre, et comprendre ces œuvres brillantes. Dans un monde où la mobilité est encore restreinte à cause de la pandémie, ce genre d’occasions est encore plus précieux. De même, il est important que l’art, les voix et les récits de la Chine contemporaine soient présentés et exprimés à travers une plateforme internationale, qu’est le festival Croisements. J’espère que cette scène globale pourra réunir davantage de spectateurs, pour découvrir le charme inépuisable de nos deux cultures et vivre de vives émotions à leur contact.  

(Fr) Wu Muye, parrain du festival Croisements

(Fr)

Wu Muye est un pianiste de renommée internationale. Il est le seul pianiste chinois à avoir reçu la « Médaille d'honneur du parfait pianiste » du ministère français de la Culture. Le journal Le Monde l'a salué comme le pianiste aux doigts d’or en Europe. Wu Muye a été invité à se produire devant plus de 2 000 dignitaires du monde entier lors d'événements musicaux organisés par l'UNESCO, lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des célébrations du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine au Grand Palais et il a présenté d'étonnantes performances lors d’événements internationaux, notamment à l’occasion du Sommet du G20.

Wu Muye a donné des concerts au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, à la Philharmonie de l'Elbe à Hambourg et dans de grandes salles de concert en Suisse, en Italie et en Asie. Il a effectué plusieurs tournées mondiales, entre 2018 et 2022, dont : Complete works of Schubert piano Impromptus, Complete works of Chopin Waltzes, Pinnacle of Beethoven’s oeuvre, Pinnacle of Liszt’s œuvre repertoire, etc. Il a également sorti plusieurs albums et disques vinyles, tels qu’Inspiration- Schubert The Complete Impromptus, Complete Works of Chopin's Waltzes et Pinnacle of Beethoven’s œuvre Piano Recital Live Version, qui comprennent des œuvres de grands maîtres musicaux, parmi lesquels Beethoven, Chopin, Liszt ou Debussy.

En dehors de la scène, Wu Muye s’est engagé dans plusieurs actions caritatives. Il a été nommé envoyé spécial pour la santé en Chine par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et il a participé pendant de nombreuses années à des projets de santé public. Il a notamment pris part à des campagnes contre le tabagisme et de lutte contre les discriminations liées au sida.

Vous avez poursuivi des études en France, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Quels apprentissages tirez-vous de cette expérience ? Quel est votre rapport à la France et à la culture française aujourd’hui ?   

Cette expérience m'a permis de me plonger dans la splendeur et l’héritage artistique français, et a suscité en moi des réflexions, qui m’ont mené à comparer l’art français avec l’art chinois ou même asiatique. Mes pensées traversent les différents temps et espaces, mais la culture française ruisselle toujours dans ma mémoire. Ces belles expériences m’ont apporté des émotions qui m’ont poussé à perfectionner ma pratique musicale. Par mon travail, j’espère pouvoir préserver et transmettre l’histoire et la richesse de la musique, l’amour et la croyance, qui vont au-delà des nations et des stéréotypes sur la musique classique.  

Pourquoi avez-vous accepté d’être le parrain du festival Croisements 2022 ?  

En 2014, j’ai déjà eu l’occasion d’interpréter ma création Fate à l’ambassade de France en Chine. Huit ans après, le destin m’amène à y retourner, comme une sonate qui recommence depuis le début.  J’ai choisi la musique, en même temps, la musique m’a choisi. En tant que parrain du festival Croisements, j’espère pouvoir transmettre la poésie et l’émotion que la musique m’a offerte, et j’espère que les rencontres artistiques pourront renforcer l’amitié entre nos deux peuples.  

Vous effectuez des tournées dans le monde entier et vous avez été invité à jouer à plusieurs reprises lors de grands évènements nationaux. Pouvez-vous nous partager un des souvenirs les plus mémorables de votre carrière ?   

J’ai participé, le 27 janvier 2014, à la cérémonie d’ouverture du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, La Nuit de Chine au Grand Palais à Paris, où j’ai joué en ouverture, devant des dizaines de milliers de spectateurs, dont le Premier ministre français. Deux mois plus tard, le 27 mars, le président chinois rencontrait le président français. J'ai alors joué dans la salle d'opéra du château de Versailles, le célèbre concerto pour piano chinois Yellow River, qui exprime un esprit positif et travailleur.  

Qu’attendez-vous de cette édition du festival Croisements ?  

J'espère que cette édition de Croisements permettra à nos deux peuples de développer plus d’échanges culturels et de renforcer compréhension et respect mutuels. Les cultures chinoise et française sont deux cultures importantes, j’espère que les artistes français et chinois pourront grâce à leur ouverture d’esprit, fusionner leurs talents dans un désir de création, au service de l’art et pour le bonheur de chacun. 

(Fr) LA MORT DE TINTAGILES

(Fr)

Drame symboliste de Maeterlinck

La Mort de Tintagiles est une pièce de Maurice Maeterlinck créée

en 1894 et appartenant au courant théâtral symboliste. Bien que

sombre, l’œuvre est empreinte de poésie et de lyrisme, elle est

une fable sur le destin et sur la mort. Le spectacle a été créé en

collaboration avec la danseuse et chorégraphe Sophie Renier afin

de restituer l’atmosphère fantastique et onirique de l’œuvre.

Ce spectacle proposé par le Yuan Theatre est inédit, cette œuvre

de Maeterlinck n'ayant jamais été portée à la scène en Chine.

 

La pièce sera jouée entre mai et juin 2022.

(中文) 丹达吉勒之死

(中文)

梅特林克象征派戏剧

《丹达吉勒之死》是比利时法语作家莫里斯·梅特林克在

1894 年创作的一部象征派戏剧,讲述了一则关于命运与死

亡的寓言,基调深沉,但极具诗意与抒情性。自其创作至今,

该剧尚未被专业团队搬上过中国舞台。今年,元剧场的中法

团队决定将本剧呈现给中国观众,并邀请法国舞者 Sophie

Régnier 为演出进行编舞创作,以期营造出贴合原作的,奇

幻瑰丽的气氛。

剧目预计演出时间为 2022 5 月至 6

卢逸凡是一位定居上海的法国汉学家与话剧导演。他曾发起并协助过许多中法戏剧项目的进行, 并曾在法国导演 Claudia Stavisky 在中国导演剧目时担任其导演助理(《黑鸟》和《天窗》)

 

(Fr) LA MORT DE TINTAGILES

(Fr)

Drame symboliste de Maeterlinck

 

La Mort de Tintagiles est une pièce de Maurice Maeterlinck créée

en 1894 et appartenant au courant théâtral symboliste. Bien que

sombre, l’œuvre est empreinte de poésie et de lyrisme, elle est

une fable sur le destin et sur la mort. Le spectacle a été créé en

collaboration avec la danseuse et chorégraphe Sophie Renier afin

de restituer l’atmosphère fantastique et onirique de l’œuvre.

Ce spectacle proposé par le Yuan Theatre est inédit, cette œuvre

de Maeterlinck n'ayant jamais été portée à la scène en Chine.

La pièce sera jouée entre mai et juin 2022.

 

 

Ivan Ruviditch

Ivan Ruviditch est sinologue et metteur en scène français installé à Shanghai.

Il a initié de nombreux projets théâtraux entre la France et la Chine et a été

notamment l’assistant de Claudia Stavisky pour plusieurs de ses créations en

Chine (Blackbird et Skylight).

 

(Fr) LES PRÉCIEUSES RIDICULES D’APRÈS MOLIÈRE

(Fr)

Création en Chine - traduction inédite - adaptation chinoise contemporaine

 

Deux jeunes provinciales françaises du XVIIe siècle sont transposées

en chinoises fraîchement installées à Shanghai. Un père nouveau

riche veut insérer dans la haute société shanghaienne ces «

petites précieuses ». Les futurs maris qu’il envisage pour elles sont

associés d’une agence pour stars du showbiz, mais les deux belles

n'ont d’yeux que pour les apparences surfaites d’un vernis culturel

branché qu’elles s’imaginent être celui des gens cultivés. Elles

reçoivent mal leurs prétendants qui décident de se venger à travers

deux employés rêvant aussi de devenir des stars, afin de flatter les

précieuses et de les confondre tous dans le ridicule. Cette mise

en scène est sous le regard d’un Molière voyageant dans le temps

pour les 400 ans de sa naissance et donnant son avis sur cette

transposition en Chine moderne de sa comédie.

Traduction et adaptation / Mise en scène : Ning Chunyan et Sun

Yicheng

Par les comédiens-étudiants (promotion 19) du Dépt. Performing

Arts-Shanghai Institut of Visual Arts

(Date à confirmer)

 

 

SIVA

Fondée en 2005, Shanghai Institute of Visual Arts (SIVA) est une nouvelle

université à capital semi-public offrant des programmes spécifiques d’arts

visuels. D’abord affiliée à l’université Fudan, elle est indépendante depuis 2013

et reconnue par le ministère de l’Éducation en Chine. Elle se compose de neuf

départements dans lesquels une vingtaine de matières sont enseignées : SIVA

Dedao School of Design, New Media Arts, Fashion Design, Fine Arts, Performing

Arts, Cultural and Creative Industry Management, Cultural Relics Preservation

and Restoration, Popular Music and School of Basic Education. Ce sont les

étudiants-comédiens en 3e année du département Performing Arts qui ont

adapté en création collective cette pièce de Molière, sous la direction de leurs

professeurs.

Ning Chunyan

Metteure en scène et professeure, Ning Chunyan est responsable du Centre

de recherche des arts de la scène à Shanghai Institute of Visual Arts. Elle

a réalisé la création chinoise de Rhinocéros (2006) au Théâtre National

de Chine dans le cadre du 1er Festival Croisements, et elle a été directrice

artistique des Rencontres du théâtre français à Pékin (2008-2012). Elle a,

entre autres, créé en chinois Théâtre sans animaux de Ribes (2007-2008

Pékin), Dom Juan de Molière (Pékin, Dalian et Xi’an 2009-2010). Elle a publié

ses traductions de Marivaux, Molière, Vinaver, Novarina et Koltès, dont Dans

la solitude des champs de coton a remporté le Prix Fu Lei de traduction

et de l'édition en 2020. Sa traduction de Marivaux La Fausse suivante a

été programmée au Festival de Wuzhen en octobre 2021 par la Troupe de

l’Académie Centrale de Pékin.

(Fr) BERTRAND LAVIER

(Fr)

Depuis la fin des années 1960, l’artiste français Bertrand Lavier

poursuit avec humour et insolence une entreprise artistique qui

brouille les styles, les codes, les hiérarchies et les catégories

historiques des beaux-arts. Ne s’attachant à aucun médium ou

technique en particulier, Lavier investit tous les registres de la

création – peinture, sculpture, photographie, installation –, et

explore les relations entre présentation et représentation, vie et

art, ordinaire et sublime, lieux communs et monuments.

Avec un goût prononcé pour les jeux de langage, les alliances

ambiguës voir incongrues, les allers-retours conceptuels, culturels

et chronologiques, Bertrand Lavier élabore depuis plus de

cinquante ans maintenant une œuvre sensible, drôle et efficace,

profondément stridente et perpétuellement inqualifiable.

À la Fosun Foundation, il réunit un medley d’œuvres de différents

« chantiers » : objets peints, superpositions d’objets, tableaux

d’ameublement, néons d’après Frank Stella, Walt Disney

Productions, etc.

Son travail a fait l’objet de plus cinq cents expositions personnelles

et collectives dans le monde entier. Depuis les années 70, il a

notamment exposé au Centre Pompidou, au Musée du Louvre,

au Musée d’Orsay, à la Bourse de Commerce–Pinault Collection

à Paris, à la Tate Gallery et à la Serpentine Gallery de Londres, à

la Kunsthalle Fridericianum à Cassel, au Solomon R. Guggenheim

Museum, au MoMA PS1 à New York etc, ainsi que dans le cadre de

la Biennale de Venise.

Considéré comme l’un des artistes contemporains français les

plus importants, Bertrand Lavier est représenté par la galerie

parisienne Kamel Mennour.

 

Bertrand Lavier

Né en 1949 à Châtillon sur Seine, Bertrand Lavier vit et travaille à Paris et

Aignay-le-Duc, près de Dijon (France). Son travail a fait l’objet de plus cinq

cents expositions personnelles et collectives dans le monde entier depuis les

années 70, il a exposé au Centre Pompidou, au Musée du Louvre, au Musée

d’Orsay, à la Bourse de Commerce–Pinault Collection à Paris, à la Tate Gallery et à la Serpentine Gallery de Londres, à la Kunsthalle Fridericianum à Cassel, au Solomon R. Guggenheim Museum, au MoMA PS1 à New York etc, ainsi que dans le cadre de la Biennale de Venise.

En tant qu’un des artistes vivants les plus importants en France, Bertrand

Lavier est représenté par la galerie Kamel Mennour à Paris.

(Date à confirmer)

(Fr) VAN CLEEF & ARPELS : TIME, NATURE, LOVE

(Fr)

L'exposition Van Cleef & Arpels : Time, Nature, Love présentera

l'univers de la Maison de Haute Joaillerie au Power Station of Art,

le musée d'art contemporain de Shanghai. Plus de 300 créations

joaillières, montres et objets précieux produits depuis la création

de la Maison en 1906 seront réunis pour l'occasion.

 

Organisée par Alba Cappellieri, professeur de design de bijoux

à l'université Polytechnique de Milan et directrice du musée de

la Joaillerie de Vicence, l'exposition s'articulera autour de trois

sections : Le temps, la nature et l'amour. L'art du bijou entretient

un rapport complexe avec le temps, toujours en équilibre entre

l'éternel et l'éphémère, la tradition et la mode. L'exposition

démontrera la prouesse de Van Cleef & Arpels à représenter

en profondeur une époque fragmentée comme le XXe siècle,

incarnant à la fois la valeur intemporelle de la beauté et le pouvoir

fugace de l'enchantement.

 

S'inspirant des Six mémos pour le prochain millénaire de l'écrivain

italien Italo Calvino, Alba Cappellieri a choisi des concepts clés à

travers lesquels elle interprète les créations de la Maison et leur

rapport au temps.

 

Au centre de l'exposition, la salle Love est mise en scène dans

une scénographie immersive conçue par l'architecte-designer

américaine Johanna Grawunder. À l'aide d'une lumière colorée

au néon, elle a créé un espace poétique et mystérieux et conçu

une sculpture de verre monumentale exposée dans la salle Love.

Avec Michał Batory qui a inventé une typographie spéciale et des

animations vidéos pour l'occasion, ils ont contribué à mettre en

valeur le style intemporel de la Maison.

 

L'exposition Time, Nature, Love offre aux visiteurs la possibilité

de découvrir une vision enchanteresse dans laquelle l'expertise

artisanale et la recherche de l'harmonie chez Van Cleef & Arpels

se conjuguent en une véritable forme d'art.

 

 

La Power Station of Art (PSA)

La Power Station of Art est un musée consacré à l'art contemporain à Shanghai.

Le bâtiment est, durant l'exposition universelle de 2010, devenu le « Pavillon

du Futur », un projet réalisé par François Confino. PSA s'efforce de fournir au

public une plateforme ouverte pour la présentation et l'apprentissage d'art et de

culture contemporains, d'éliminer les obstacles à l'art et à la vie, de promouvoir la

coopération et la production de connaissances entre différentes cultures et arts.

 

Alba Cappellieri

Alba Cappellieri est la directrice du musée du Bijou de Vicence, le seul musée

italien exclusivement consacré au bijou. Alba est professeur titulaire de design

de bijoux et d'accessoires de mode au Politecnico di Milano, où elle dirige le

Master international en design d'accessoires de mode. Elle est également à

la tête du Master sur la gestion des marques et des produits à l'Institut de la

mode de Milan. Elle est membre du comité scientifique de L'ÉCOLE, école des

arts du bijou à Paris et de la Fondazione Cologni à Milan.

(Date à confirmer)

(Fr) WOMEN IN ABSTRACTION

(Fr)

L’exposition Women in Abstraction, dont le commissariat est assuré par Christine Macel, conservatrice en cheffe au Centre Pompidou (Paris), se tiendra au West Bund Museum de Shanghai. Le projet ambitionne d’écrire une autre histoire de  l’abstraction au XXe siècle en Occident, avec quelques incursions inédites dans le XXIe siècle. Un ensemble de trente-cinq artistes et de quatre-vingt-dix œuvres de nature diverse, allant de la peinture au film, de la sculpture à la photographie et à l’installation, seront présentées en un parcours chronologique.

L’exposition souhaite également amorcer un dialogue entre l’abstraction en Occident et en Chine. Un colloque scientifique se tiendra en ligne le 3 juin pour accompagner l’exposition. Il rassemblera des artistes et des historiens de l’art chinois et occidentaux, permettant ainsi d’approfondir la question de l’abstraction en tant que langage artistique en Occident et en Chine, tout en y soulignant le rôle des femmes.

 

Le Centre Pompidou et le West Bund Museum ont inauguré en 2019 un partenariat ambitieux et original, le Centre Pompidou x West Bund Museum Project. Par sa portée et sa durée de cinq ans, celui-ci constitue le plus important projet de coopération et d’échange culturel entre la France et la Chine. Le Centre Pompidou x West Bund Museum Project s’articule autour de plusieurs axes : la conception d’expositions exclusives, qui tout en s’appuyant sur les collections du Centre Pompidou, privilégient la résonance avec le contexte culturel et le dialogue avec la scène artistique locale ; la mise en œuvre d’une programmation culturelle et d’activités de médiation ; la formation des professionnels des musées ; la présentation de la création contemporaine chinoise au Centre Pompidou à Paris. Malgré la crise sanitaire, le Centre Pompidou x West Bund Museum Project a attiré plus de 2 millions visiteurs au cours de ses deux premières années d’activité. Parallèlement à un ambitieux programme d’expositions temporaires, le musée propose au public shanghaien une offre riche d’ateliers, de rencontres et projets pédagogiques autour d’artistes locaux et internationaux comme Nile Koetting, Marguerite Humeau, Yu Ji ou encore Chen Wei.

Christine Macel

Christine Macel est une historienne de l’art et commissaire d’exposition française. En 2000, elle rejoint le Centre Pompidou en tant que conservatrice générale du patrimoine et y crée le service Création contemporaine et prospective. En 2017, elle est nommée directrice artistique de la 57e Biennale de Venise. Cette année, elle inaugure la collection « Recherches » des éditions du Centre Pompidou avec L’art à l’ère de la globalisation – Modernités et décentrement.

(Date à confirmer)

(Fr) Programmation Molière

(Fr)

Pour rendre hommage au plus célèbre des dramaturges français, une programmation spéciale sera mise en place à travers la Chine. Des captations de reprise de ses chefs d’oeuvre, joués par la Comédie Française et un film de fiction Molière ou la vie d’un honnête homme réalisé par Ariane Mnouchkine, seront proposées. Initiée pendant le Mois de la francophonie, les projections se poursuivront à Canton, Chengdu et Shanghai pendant le festival Croisements.

A propos de Molière :
Né le 15 janvier 1622, Molière est sans doute l’une des plus grandes figures du théâtre français classique. Il incarne l’homme de théâtre, engagé dans son art et dans la société de son temps. Ses pièces ont été jouées dans le monde entier par les plus grandes compagnies théâtrales et sont étudiées par de nombreux élèves dans le monde. Sa vie mouvementée, haute en couleurs et sa forte personnalité ont inspiré de nombreux dramaturges, metteurs en scènes et cinéastes.

L’Avare
France
2022, 165分钟/min
Mise en scène : 莉洛·鲍/Lilo Baur
Avec: Alain Lenglet, Françoise Gillard Jérôme Pouly
En français avec sous-titres chinois
Comédie en cinq actes de Molière

S’inspirant de La Marmite de Plaute, Molière offre le portrait d’un avare devenu célèbre : Harpagon. Homme à la fortune pourtant assurée, sa vie n’est que calcul pour prévenir la moindre dépense et paranoïa, tant sa peur d’être volé est grande. Il projette de marier sa fille, Elise, sans dot, à un riche marchand et son fils, Cléante, à une riche veuve. Lui-même veuf depuis peu, il convoite la jeune Marianne. Mais ces machinations ne sont pas au goût des jeunes gens qui ont chacun une personne chère à leur coeur. Dans son adaptation, la metteuse en scène Lilo Baur décide de rapprocher la pièce de notre époque en la situant dans la période d’après-guerre, où l’émancipation féminine, parentale et sociétale est encore un horizon lointain. Comique de situation et joutes verbales viennent donner vie aux thèmes exploités avec finesse par le dramaturge : les rapports parents-enfants, le mariage forcé et la quête d’une éternelle jeunesse. On retrouve avec délice cet usurier sans scrupule qui accumule ses richesses dans une cassette, « à l’image des grandes banques, avec tous ces lingots et ces bijoux enfermés dans des coffres comme dans des mausolées ». Véritable satire sociale, vibrante d’actualité, l’oeuvre de Molière propose une exploration de l’âme humaine pour nous faire ressentir à la fois pitié et compassion, deux sentiments qui se mêlent dans un éclat de rire.

Le Tartuffe ou l'hypocrite
France
2022, 137min
Mise en scène : 伊沃·凡·霍夫/Ivo van Hove
Avec: Claude Mathieu, Denis Podalydès, Loïc Corbery, Christophe Montenez
En français avec sous-titres chinois
Comédie en trois actes et en vers de Molière dont la première a été donnée au Français le 15 janvier
dernier.
Version interdite de 1664 restituée par Georges Forestier, avec la complicité d’Isabelle Grellet.

Vous pensiez connaître Le Tartuffe ? Le metteur en scène, Ivo van Hove, va vous surprendre en vous faisant découvrir la première version de l’oeuvre, censurée en 1664 par le roi au lendemain de sa première. En effet, le roi ne pouvait pas d’un côté se faire le héraut de l’orthodoxie catholique et de l’autre permettre à son comédien-auteur préféré de représenter sur son théâtre parisien une telle satire des dévots. La pièce que nous connaissons depuis, Le Tartuffe ou l’Imposteur, est une version modifiée en 1669, remaniée et étendue à cinq actes quand la première ne comprenait que trois actes. Dans sa quête de la perfection chrétienne, le riche Orgon a accueilli chez lui le pieux Tartuffe en tant que guide spirituel. Il voit en lui un véritable confident, un sauveur dont il en fait son unique héritier. Mais, l’hypocrite, incapable de résister à la tentation, s'éprend de la deuxième et jeune épouse d'Orgon. La bombe explose alors dans cette riche famille en ruines. Cette version de la comédie de Molière est resserrée sur la relation passionnelle de Tartuffe avec la jeune épouse d’Orgon, le conflit entre le père et le fils, ainsi que l’opposition entre une vision progressiste et libertine du monde portée par Cléante et celle, conservatrice, d’Orgon et sa mère.

Le Malade imaginaire 
France
2019, 135min
Mise en scène : 克劳德·斯特拉茨/Claude Stratz
Avec : Alain Lenglet, Guillaume Gallienne, Catherine Sauval
En français avec sous-titres chinois
Comédie en trois actes de Molière

Argan est un hypocondriaque, il se porte parfaitement bien, ce qui ne l’empêche pas de se croire très malade. Il est entouré d'un groupe de médecins complètement ridicule qui profitent de lui. Père tyrannique, il souhaite de marier sa fille, Angélique, au fils de son fidèle médecin Monsieur Purgon. Toutefois, Angélique est amoureuse d’un autre jeune homme, Cléante. Elle a failli être envoyée au couvent pour avoir désobéi aux ordres de son père. En parallèle, Béline, la seconde femme d’Argan a pour objectif de voler la fortune de son mari et tente de saboter le mariage du jeune couple. Grâce aux nombreuses interventions de Toinette, la servante d’Argan, la vérité a finalement été révélée au grand jour.

Le Misanthrope 
France
2017, 160min
Mise en scène : 克莱芒·埃尔维尤-莱热/Clément Hervieu-Léger
Avec : 埃里克·热那沃塞,罗伊克·科贝里,伊夫·加斯克/Éric Génovèse, Loïc Corbery, Yves Gasc
En français avec sous-titres chinois
Comédie en cinq actes, en vers de Molière

Les oeuvres de Molière comme Le Tartuffe ou l’hypocrite, Le Malade Imaginaire et Le Misanthrope, constituent un portrait vibrant et critique des moeurs sociales et sont considérées comme un exemple de comédie classique dans l’histoire du théâtre mondial. Avec la diffusion de la captation de l’oeuvre de Molière Le Misanthrope, réalisée en 2017 à la Comédie Française, le réalisateur Clément Hervieu-Léger a réinterprété ce chef-d'oeuvre de la comédie classique. Ayant un regard nouveau, Clément Hervieu-Léger a cherché à l'enraciner dans le présent et à faire vivre les classiques. Loïc Corbery, acteur célèbre de la scène théâtrale française contemporaine, incarne Alceste.

Molière, ou la vie d'un honnête homme 
France
1978, 250min
Drame
Réalisation : 亚莉安·莫努虚金/Ariane Mnouchkine
Avec : Philippe Caubère, Marie-Françoise Audollent
En français avec sous-titres chinois
Version restaurée en 4K

Comment un petit garçon né en 1622 d’un père tapissier et d’une tendre mère qu’il perdra trop tôt, deviendra-t-il cet acteur
prodigieux, cet auteur universel que nous connaissons tous si bien et si mal ? C’est ce que nous allons découvrir tout au long de ce film
qui le suit de son enfance à sa mort dans cette France du XVIIe siècle, à la fois sauvage et raffinée... C’est la vie d’un honnête homme
qui mène jusqu’à l’épuisement une lutte incessante pour exercer son art en ce siècle de répression et d’hypocrisie violentes.

Avril-juillet
Canton
Chengdu
Shanghai

(Fr) Célébration du 400e anniversaire de la naissance de Molière

(Fr)

À l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Molière, une programmation exceptionnelle rendra hommage à cette figure tutélaire du théâtre français à travers plusieurs spectacles,projections, conférences et tables-rondes.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est né en 1622 à Paris.  Acteur, chef de troupe, auteur et metteur en scène, Molière est l'homme de théâtre complet par excellence. Il joue, en tant qu'auteur, sur toute la gamme des effets comiques, de la farce la plus bouffonne jusqu'à la psychologie la plus élaborée. Ses pièces sont aujourd'hui de véritables chefs-d’oeuvre, parmi lesquels figurent, Le Tartuffe, Le Malade imaginaire, Le Misanthrope, Les Fourberies de Scapin ou encore L’Avare. En élevant la comédie, considérée avant lui comme un genre mineur, il a donné un élan vital au théâtre.

(Fr) Bicentenaire César Franck

(Fr)

Hommage à l'une des grandes figures de la vie musicale française de la seconde partie du XIXe siècle

César Franck est né à Liège en Belgique en 1822 et décedé en France en 1890. Ce professeur, organiste et compositeur français, d’origine belge, a complété ses études musicales au Conservatoire de Paris. Il fait partie des grandes figures de la vie musicale française de la seconde partie du XIXe siècle et il a véritablement changé le paysage musical français à partir des années 1870, en proposant un art épuré, teinté d’idéalisme et d’intériorité. Ce grand maître est reconnu par ses pairs et vénéré par ses fils spirituels, Chausson, d’Indy, Duparc, Vierne ou encore Guillaume Lekeu.

Brillant mais modeste et effacé, Franck ne connaît ses premiers grands succès publics qu’à un âge avancé, à partir duquel il produit la plupart de ses chefs-d’oeuvre, y compris des pièces essentielles pour l’orgue, le quintette et le quatuor, des poèmes symphoniques comme Le Chasseur maudit (1882) et, plus célèbre encore, Les Variations symphoniques (1885) et La Symphonie en ré mineur (1888). Il a incontestablement marqué son époque par sa quête de perfection et ses innovations. Ses oeuvres font aujourd’hui encore le tour de la planète.

L’influence de Franck fut ainsi prépondérante dans le domaine de l’orgue et, à l’instar de Bach et de Messiaen, il sut élever la musique pour orgue au niveau des grandes oeuvres symphoniques et pianistiques du répertoire.

 

(Fr) Le Panorama du cinéma français 2022

(Fr)

L’ambassade de France en Chine, Unifrance et Broadway sont heureux de vous présenter la programmation du Panorama du cinéma français dont le lancement aura lieu au Moma Broadway de Pékin le 5 mai.

Du 5 au 15 mai vous pourrez découvrir, dans trois salles de cinéma : au Broadway Cinematheque Beijing, au Broadway Beijing Oriental Plaza et au Palace Cinema Beijing China World Trade Center, une programmation exceptionnelle de 8 films français récents et de qualité dont la billetterie ouvre aujourd’hui.

Depuis sa 1e édition, en 2004, le Panorama du cinéma français fait partie du festival Croisements et participe ainsi à ce temps fort de la culture qui œuvre pour le rapprochement entre artistes et partenaires français et chinois.

Cerise sur le gâteau, les projections de Gagarine et de Petite Maman seront suivies de Q&A dont la liste des participants sera dévoilée ultérieurement.

Enfin, l’édition 2022 du Panorama du cinéma français aura lieu sous le parrainage du réalisateur Lou Ye qui nous fait l’immense plaisir et honneur de nous accompagner cette année.

 

Programmation du Panorama 2022

Ouverture de la billetterie : 04.14

Tarifs : 

Broadway :

tarif vip - 60 RMB, 

tarif normal - 65元/RMB.

Taopiaopiao, Maoyan

70元RMB

 

 

Liste des films du Panorama 2022

 

France

134 min

Réalisation : Bruno Dumont

Avec : Léa Seydoux, Blanche Gardin, Benjamin Biolay

« France » est à la fois le portrait d’une femme, journaliste à la télévision, d’un pays, le nôtre, et d’un système, celui des médias.

 

Les 2 Alfred

92 min

Réalisation : Bruno Podalydès

Avec : Denis Podalydès, Sandrine Kiberlain, Bruno Podalydès

Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu'il peut s'occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème : The Box, la start-up très friendly qui veut l'embaucher à l'essai a pour dogme : « Pas d'enfant ! », et Séverine, sa future supérieure, est une « tueuse » au caractère éruptif. Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi des petits boulots sur applis, aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis ?

 

Adieu les cons

87 min

Réalisation : Albert Dupontel

Avec : Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Mairé

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans.

Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

 

ADN

90 min

Réalisation :  Maïwenn

Avec : Maïwenn, Louis Garrel, Marine Vacth, Fanny Ardant

Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison de retraite. Elle adore et admire ce pilier de la famille, qui l’a élevée et surtout protégée de la toxicité de ses parents. Les rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués et les rancœurs nombreuses... Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez Neige. Dès lors elle va vouloir comprendre et connaître son ADN.

 

Calamity

82 min

Réalisation : Rémi Chayé

Avec : Salomé Boulven, Alexandra Lamy, Alexis Tomassian

1863, États-Unis d’Amérique. Dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Et comme c’est plus pratique pour faire du cheval, elle n’hésite pas à passer un pantalon. C’est l’audace de trop pour Abraham, le chef du convoi. Accusée de vol, Martha est obligée de fuir. Habillée en garçon, à la recherche des preuves de son innocence, elle découvre un monde en construction où sa personnalité unique va s’affirmer. Une aventure pleine de dangers et riche en rencontres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane.

 

Gagarine

97 min

Réalisation : Fanny Liatard, Jérémy Trouilh

Avec : Alséni Bathily, Lyna Khoudri, Jamil McCraven

Youri, 16 ans, a grandi à Gagarine, immense cité de briques rouges d’Ivry-sur-Seine, où il rêve de devenir cosmonaute. Quand il apprend qu’elle est menacée de démolition, Youri décide de rentrer en résistance. Avec la complicité de Diana, Houssam et des habitants, il se donne pour mission de sauver la cité, devenue son « vaisseau spatial ».

 

Les intranquilles

117 min

Réalisation : Joachim Lafosse

Avec : Leïla Bekhti, Damien Bonnard, Gabriel Merz Chammah 

Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.

 

Petite Maman

72 min

Réalisation : Céline Sciamma

Avec : Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, Nina Meurisse

Nelly a huit ans et vient de perdre sa grand-mère. Elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. Nelly est heureuse d’explorer cette maison et les bois qui l’entourent où sa mère construisait une cabane. Un matin la tristesse pousse sa mère à partir. C’est là que Nelly rencontre une petite fille dans les bois. Elle construit une cabane, elle a son âge et elle s’appelle Marion. C’est sa petite maman.

 

(Fr) Palmarès du 49e Festival d’Angoulême

(Fr)

Après une annulation en 2021 et un report en début d’année en raison de la pandémie de Covid-19, passionnés et professionnels de la bande dessinée se sont retrouvés du 17 au 20 mars dernier à Angoulême, pour célébrer le 9e art.

Un vrai soulagement pour les organisateurs, même si le bilan est terni par une baisse de la fréquentation et un budget en hausse. En effet, la crise sanitaire, la situation internationale et la hausse du prix des carburants ont entrainé une baisse de 25% de visiteurs, par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, l’organisation du festival s’est avérée plus coûteuse en raison du report. Pour l'aider dans ses dépenses, la direction du Festival a donc fait appel au ministère de la Culture, ainsi qu'aux collectivités qui le soutiennent.

Mais le festival a eu le bonheur de renouer avec ses auteurs et son public, en proposant une programmation artistique dense avec près d’une douzaine d’expositions et la présence de 300 exposants. Le contexte international aura également influencé cette édition : « le palmarès de cette année embrasse les préoccupations d’un monde complexe, souvent déchiré, qui appelle à la réflexion, à l’unité, et à différentes formes de résistance », selon un communiqué du Festival international de la bande dessinée. Le Festival a récompensé plusieurs éditeurs indépendants auxquels il a attribué les principaux prix de son palmarès. Enfin, les femmes auront été à l’honneur, puisque trois autrices ont composé le trio de finalistes du Grand Prix d’Angoulême, une première depuis que le FIBD a modifié son système de désignation, en 2017.

En attendant la 50e édition qui aura lieu en 2023, et qui sera sans doute l’occasion pour le festival de se réinventer et de se projeter sur l’avenir de la bande dessinée dans les 50 prochaines années, nous vous proposons de découvrir le palmarès de cette année, qui couronne des œuvres exigeantes. 

 

 

Grand Prix du festival de la BD d'Angoulême : Julie Doucet

©Kate Mada
 
©FIBD 2022

 

La Canadienne Julie Doucet a remporté le Grand Prix de la Ville d'Angoulême, consécration la plus prestigieuse dans la bande dessinée. Née en 1965 à Montréal, Julie Doucet est une figure de la bande dessinée alternative et féministe. Elle a été récompensée pour l'ensemble de son œuvre, essentiellement composée de fanzines où elle laisse libre cours à une esthétique punk et une imagination débridée. Julie Doucet l'a emporté devant Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse, déjà finalistes en 2021. "Je dédie ce prix à toutes les autrices du passé, du présent et du futur", a déclaré très émue, l'autrice canadienne, quatrième lauréate (au féminin) du Grand Prix de la ville Angoulême, après Claire Bretécher (1984), Florence Cestac (2000) et Rumiko Takahashi (2019).

 

 

Fauve d'or prix du meilleur album : Écoute, jolie Marcia de Marcello Quintanilha (éditions Çà et Là)

©2021 Marcello Quintanilha
 

Chroniqueur de la vie brésilienne, Marcello Quintanilha a remporté le Fauve d'or avec Écoute, jolie Marcia. Ce roman graphique dépeint la vie d'une infirmière dans une favela chaotique de Rio. Son héroïne, Marcia, se retrouve confrontée à un gang de quartier avec lequel fricote imprudemment sa fille Jaqueline, jeune femme désinvolte à la langue bien pendue. Plongé dans la violence quotidienne du Brésil, l’album vaut notamment par ses scènes pittoresques de la vie des favelas et par une colorisation numérique carnavalesque qui accentue le hiatus entre comédie et tragédie.

 

 

Prix spécial du jury : Des vivants de Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin (éditions 2024)

©Simon Roussin, Louise Moaty & Raphaël Metz - éditions 2024 / 2020

 

Des vivants exhume avec brio une histoire un peu oubliée, celle d'un des premiers mouvements de la Résistance, pendant la IIe Guerre mondiale, connu sous le nom de Réseau du musée de l’Homme. Ce magnifique livre n’utilise que les mots que ces Résistants ont transmis dans des lettres, des mémoires, ou des comptes-rendus de procès. Un travail de fourmis pour les deux scénaristes du livre, Louise Moaty et Raphaël Meltz, magnifié par la palette de Simon Roussin, Des Vivants construit quelque chose de romanesque tout en se trouvant aux antipodes du récit de Résistance tel qu’il est généralement agité dans la fiction.

 

 

Prix de la série : Spirou, l'espoir malgré tout #3 d'Emile Bravo (éditions Dupuis)

©Dupuis, 2021

 

Personnage créé par Rob-Vel en 1938, Spirou est un gamin espiègle et débrouillard, roux comme un écureuil. Invité par les éditions Dupuis à proposer une relecture des aventures de ce groom humaniste, Emile Bravo a entamé en 2018, la tétralogie L'espoir malgré tout et fait entrer la vedette iconique de la BD, dans une réalité historique crue. Dans ce 3e opus, qui met en scène Spirou dans la Belgique occupée, Émile Bravo offre une immersion intelligente dans le quotidien de la Seconde Guerre mondiale. Mêlant action, humour, vérités historiques et réflexions philosophiques, ce roman pose une question fondamentale : « Et nous, comment aurions-nous traversé cette période dramatique ? Avec opportunisme, héroïsme... ou simplement humanisme ? ».

 

 

Prix révélation : La Vie souterraine de Camille Lavaud Benito (éditions Les Requins Marteaux)

©Camille Lavaud Benito & Les Requins Marteaux

 

La fin des années 1930 signe la fin des années d’insouciance. Sous l’Occupation, chacun affronte comme il le peut les événements dramatiques. Certains sont conduits à dissimuler leur identité et à s’engager dans une véritable existence souterraine pour survivre. L’histoire suit Gabor et ses amis qui vont quitter Paris pour gagner le maquis en Dordogne. Premier volet d’une trilogie centrée autour de l’épisode historique de l’attaque du train de Neuvic, Camille Lavaud Benito nous emmène entre Paris et la Dordogne, dans une fiction à l’assise documentaire puissante.

 

 

Prix de l'audace : Un visage familier de Michael Deforge (éditions Atrabile)

©2021 Atrabile

 

 

Prix du patrimoine : Stuck Rubber Baby d'Howard Cruse (éditions Casterman)

©Casterman 2021

 

 

Prix Jeunesse 8-12 ans : Bergères guerrières #4 de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais (éditions Glénat)

©2021, Editions Glénat

 

 

Prix Jeunesse 12-16 ans : Snapdragon de Kat Leyh (éditions Kinaye)

© Kat Leyh - Ed Kinaye

 

 

Prix de la bande dessinée alternative : Bento de Radio as Paper (France)

©DR

 

 

Fauve polar SNCF : L'Entaille d'Antoine Maillard (éditions Cornélius)

©Antoine Maillard / Cornélius 2021

 

 

Prix du public France Télévisions : Le Grand Vide de Léa Murawiec (éditions 2024)

©Léa Murawiec - éditions 2024 / 2020

 

 

Prix Eco-fauve : Mégantic, un train dans la nuit d'Anne-Marie Saint-Cerny et Christian Quesnel (éditions Ecosociété)

©Éditions Écosociété

 

 

Fauve des lycéens : Yojimbot #1 de Sylvain Repos (éditions Dargaud)

©Sylvain Repos / Dargaud

 

(Fr) Réouverture de l’Institut français de Pékin

(Fr)

Après quatre mois de travaux, l’Institut français de Pékin réouvre ses portes.

À partir du samedi 9 avril, le public pourra à nouveau profiter de ses espaces dédiés à la culture, au cinéma, au livre et au débat d'idées dans des locaux rénovés.

Sur place on trouvera aussi l’Alliance Française, consacrée à l’enseignement de la langue française, et Campus France, notre service de mobilité étudiante vers la France.

 

(Re)découvrez loffre culturelle de lInstitut français de Pékin

 

La médiathèque

La médiathèque de l’Institut français présente une collection de 35 000 ouvrages (romans, bandes dessinées, essais et documents, livres pratiques, guides de voyage…) en français et en chinois, pour adultes et pour enfants.

En complément de ces références, la médiathèque propose aussi des DVD, des méthodes d’apprentissage du français langue étrangère ainsi que des titres de presse quotidienne et magazine.

Des animations sont régulièrement organisées aussi bien pour les petits que pour les plus grands.


L’Arbre du voyageur 

L’Arbre du Voyageur est un club de lecture qui permet à ses membres d’acquérir, sur place ou sur commande, de nombreux ouvrages en français et des traductions chinoises d’œuvres françaises.

Retrouvez à l’Arbre du Voyageur, parmi plus de 10 000 titres disponibles, toutes les nouveautés qui font l’actualité littéraire française ; un fonds composé d’ouvrages de littérature et de poésie française, de sciences humaines, de littérature chinoise traduite en français ainsi qu'un très grand choix d’ouvrages pour la jeunesse.

Venez également découvrir notre kiosque à revues.

L’Arbre du Voyageur est à votre disposition pour des conseils et vos commandes d’ouvrages francophones. Vous pouvez adresser vos demandes par courriel à :  arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com

 

Le cinéma

L’auditorium se transforme chaque semaine en salle obscure les vendredi, samedi et dimanche. Y sont projetés des films d’hier et d’aujourd’hui qui mettent à l’honneur le 7e art français, dans tout ce qu’il offre de diversité (comédies, thrillers, films d’animation, documentaires…).

L’Institut français de Pékin organise très régulièrement des projections-débats en présence de réalisateurs ou d’acteurs pour permettre au public d’aller plus loin dans leur découverte du cinéma français.

Les séances sont sous-titrées en chinois.

Les tickets sont en vente au prix de 40 RMB l’unité sur la billetterie électronique Cuanpian. Scannez le code QR pour consulter le programme.

 

Expositions

Tout au long de l’année, l’Institut français de Pékin présente des expositions d’artistes français et internationaux (plasticiens, photographes, illustrateurs…).

 

Black Box

L’Institut français de Pékin a créé également un nouvel espace artistique de performance, dédiée notamment au spectacle vivant (danse, concert) mais aussi aux projections vidéo plus immersives et aux expositions, sur le modèle des théâtres « Black Box ».

 

Institut français de Pékin

Guangcai International Mansion, 18 Gongti Xilu, Beijing

 

 

Horaires d’ouverture de la médiathèque et de l’Arbre du Voyageur :

Ouvert du mardi au dimanche.

  • Mardi: 14:00-19:00

  • Mercredi à dimanche: 10:30-19:00

 

(Fr) Hommage à Budi Tek

(Fr)

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Budi Tek. Entrepreneur de talent, philanthrope, grand mécène et collectionneur passionné, Budi Tek a apporté une contribution admirable à la coopération culturelle franco-chinoise, qui lui a valu en 2017 d’être distingué de la légion d’honneur.

 

À travers la Fondation Yuz, Budi Tek a œuvré inlassablement à la reconnaissance des artistes français en Chine. Collectionneur comptant parmi les plus influents de la scène internationale, il a rassemblé, bien souvent avec audace, des pièces majeures de grands noms d’artistes français contemporains, tels qu’Adel Abdessemed, Camille Henrot, Jean-Michel Othoniel, Chen Zhen, Yan Pei-Ming ou encore Huang Yongping.

 

Dès son ouverture en 2014, le musée Yuz de Shanghai fut un interlocuteur privilégié des institutions françaises. En 2015, une grande exposition consacrée à Adel Abdessemed y fut présentée et en 2016 une magistrale rétrospective du sculpteur Alberto Giacometti y fut organisée avec la Fondation Giacometti.

 

Grande mécène, Budi Tek eut également à cœur de contribuer au rayonnement des artistes chinois en France, à travers des prêts et des donations d’oeuvres à d’importantes institutions françaises. C’est notamment grâce à sa grande générosité que l’exposition de Zeng Fanzhi au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris pu voir le jour en 2013.

 

Par-delà son engagement pour promouvoir l’art et dresser des ponts entre les culturels, Budi Tek fut un grand humaniste impliqué dans de nombreuses œuvres caritatives au profit de l’enfance défavorisée, pour la lutte contre les discriminations et en faveur de l’harmonie entre les différents communautés.

 

C’est à la fois à l’homme de talent, l’homme de cœur et de courage et le grand ami de la France et des arts que nous exprimons une nouvelle fois toute notre reconnaissance et notre admiration. Nos pensées les plus amicales accompagnent sa famille et tous ceux qui l’ont connu et aimé.

(Fr) Anaïs Martane | Questionnaire de Proust #3

(Fr)

Née à Nice, en France, Anaïs Martane vit en Chine depuis une vingtaine d’années. Elle y travaille d’abord comme photographe de presse pour différents journaux étrangers, avant d’entamer une carrière de productrice de films pour soutenir les coproductions franco-chinoises. Depuis 2017, elle collabore avec Magnificient Theater Production et Poly Theaters Group sur plusieurs productions théâtrales, tel que L’Orage de Cao Yu, Le Système de Ponzi de David Lescot, Saïgon de Caroline Guiela Nguyen, ou encore l'adaptation chinoise de la pièce israélienne Ghetto de Joshua Sobol. En tant que chanteuse, Anaïs Martane forme avec les célèbres auteurs-compositeurs de la scène néo-folk chinoise le groupe the River Band, et interprète des chansons en chinois, français ou autres langues.

 

En tant que Marraine du Mois de la francophonie, Anaïs Martane a accepté d’être notre invitée spéciale en mars pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

J’aime aimer et être aimée, source de bonheur et de douleur au quotidien.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Son talent sans aucun doute.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

L’intelligence ou la confiance en soi, ça revient peut-être au même d’ailleurs.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Leurs richesses intérieures : leurs talents, leurs folies, ce qui les rend chacun si particulier.

 

5. Mon principal défaut......

La paresse.

 

6. Mon occupation préférée......

J’en ai beaucoup, pas une qui prend vraiment le pas sur les autres. Je dirai que c’est celle dans laquelle j’arrive à me plonger à un moment précis : regarder un film, lire, cuisiner, chanter, plonger, tricoter.

 

7. Mon rêve de bonheur......

C’est que le moment précis du bonheur, moment si fugace, puisse durer, se répéter, ou plutôt que chaque jour soit riche d’une aventure forte.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Voir mes proches disparaître.

 

9. Ce que je voudrais être......

Une acharnée de travail.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Dans le fantasme que je nourris des îles de la Polynésie française : une mer chaude et riche, avec une présence culturelle française minime.

 

11. La couleur que je préfère......

Toutes les nuances de Bleu.

 

12. La fleur que j’aime......

La LAVANDE.

 

13. L'oiseau que je préfère......

Celui que mon chat a un jour chassé et que j’ai essayé de soigner plusieurs jours. Il se mettait sur mon épaule et m’a fait confiance, malheureusement il n’a pas survécu, j’ai beaucoup pleuré.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Je lis peu malheureusement, mais Balzac, Stendhal, Jean Anouilh m’ont beaucoup marquée à un certain moment.

 

15. Mes poètes préférés......

Jacques Prévert sans hésiter une seconde, et les poésies de Victor Hugo.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Julien Sorel en héros contre héros, pour avoir essayé de se hisser en haut, pour avoir aimé, et Jean Valjean sans la moindre hésitation pour sa force de retournement et de travail, pour le don de soi, mais sans le Moi (l’ego).

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

ANTIGONE évidemment, Mme Bovary pour l’injustice.

 

18. Mes compositeurs préférés......

René Aubry, Goran Bregovitch, Xiao He, Wan Xiaoli, Zhang Weiwei.

 

19. Mes peintres favoris......

Matisse, Paul Klee, Magritte, Sonia Delaunay depuis toujours, Liu Xiao Dong depuis peu.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Aharon Appelfeld, enfant juif à 10 ans, ses parents tués, se retrouve seul. Il s’est caché dans les forêts pendant la Seconde Guerre mondiale et a survécu. Il a appris une nouvelle langue après l’adolescence et est devenu l’un des plus grands écrivains dans une langue qui n’était pas la sienne. En voyant grandir mes enfants, je n’ai cessé de les regarder en me disant qu’un petit être humain de cet âge a en lui la capacité, l’intelligence de survivre et de devenir quelqu’un. Et de manière générale, ceux qui ont réussi à s’extraire de leur condition sociale, raciale, économique, comme mon mari. C’est tellement dur.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Mes grands-mères pour avoir su s’adapter à l’Exil. Judith et Esther dans la Bible, deux femmes intelligentes, résistantes et qui ont sauvé leur peuple.

 

22. Mes noms favoris......

Après Noé et Nina, Arthur, Charlotte. Le roi Arthur et Charlotte Gainsbourg.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

L’injustice ou le manque de courage, je crois que ça revient au même.


 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Hitler et le régime nazi. Ce n’est pas du mépris, c’est bien plus.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Lorsqu’ils n’ont pas eu besoin de tirer.

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Le droit à l’avortement.

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Le travail et la créativité.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Je ne sais pas comment, je n’y ai jamais pensé, mais après que les miens soient partis.

 

29. État présent de mon esprit......

Lourd.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Les débordements causés par les sentiments.

 

31. Ma devise......

Si je savais…

(Fr) Prix Fu Lei 2022 : prolongation de l’appel à candidatures jusqu’au 23 mai

(Fr)

L’édition 2022 du Prix Fu Lei se déroulera à Pékin fin novembre et vous réserve de bien belles surprises. Un appel à candidatures est lancé depuis le 10 mars dernier. La date limite de réception des candidatures est reportée au 23 mai. Candidatez dès maintenant ! 

 

La cérémonie de remise du Prix Fu Lei 2021 s’est tenue le samedi 20 novembre à la Bibliothèque Fu Lei à Zhou Pu de Shanghai
 

 

Conditions d’éligibilité :

 

· Peut être présenté tout ouvage traduit du français vers le chinois (mandarin), à l’exception des livres d’art, des guides, des livres pratiques, des ouvrages scientifiques et techniques ainsi que des catalogues d’exposition qui ne sont pas éligibles.

· L’ouvrage doit avoir été publié en Chine continentale entre le 1er mai 2021 et le 30 avril 2022.

· Les livres réimprimés ne sont pas éligibles.

· Les nouvelles traductions d’œuvres déjà traduites dans le passé ne sont pas éligibles sauf dans le cas d’une décision motivée et justifiée.

· Chaque éditeur / traducteur ne peut présenter que de 2 ouvrages par an.

 

 

 

Les candidatures comprennent :

 

Le formulaire de candidature rempli pour chaque titre candidat. 

Scannez le code QR pour télécharger le formulaire de candidature. Le formulaire en papier n’est plus nécessaire.

 

· Un exemplaire du livre chinois numérique. Un livre en papier vous sera demandé par mail ultérieurement.

· Un exemplaire du livre français numérique ou scanné.

 

Attention : le livre français en papier n’est plus acceptable.

Note : Le fichier numérique du livre candidat sera exclusivement utilisé dans le cadre des délibérations du jury du Prix Fu Lei.

 


Les dossiers de candidatures devront être envoyés par courriel avant le lundi 23 mai 2022 à academiefulei@institutfrancais-chine.com
 

Renseignements : Mme Liao Sijing

· Par mail : academiefulei@institutfrancais-chine.com

· Par téléphone : 010-85312240
 

 pour plus d’informations cliquez ici 

 

 

Le Prix Fu Lei

 

Créé en 2009 à l'initiative de l'ambassade de France en Chine et d’intellectuels chinois francophones représentés par le professeur Dong Qiang, Président du Comité d’organisation, le Prix Fu Lei récompense les meilleures traductions du français publiées en Chine. Chaque année, un titre de littérature et un essai sont sélectionnés par un jury composé de huit membres permanents, moitié français moitié chinois, tous francophones et sinophones ; et les membres invités, à savoir les lauréats de la dernière édition et deux personnalités chinoises du monde littéraire et intellectuel.

 

Depuis 2013, un prix « Jeune Pousse » est également décerné pour encourager la nouvelle génération de traducteurs et valoriser ce métier auprès des plus jeunes.

 

Les titres distingués dans les catégories « Littérature » et « Essai » recevront une dotation de 4 500€ (environ 31 800 RMB), partagée au 2/3 pour le traducteur et 1/3 pour l’éditeur. Le traducteur récompensé par le prix « Jeune Pousse » recevra une dotation de 1 500€ (environ 10 630 RMB).

 

C’est à Zhou Pu, commune de Shanghai où Fu Lei a grandi, qu’ont été dévoilés les lauréats du 13e Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition. Le prix dans la catégorie « Essai » a été attribué à Zhang Wen pour sa traduction de L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman publié en Chine aux éditions SDX Joint Publishing Company ; le prix dans la catégorie « Littérature » est allé à Huang Yaqin pour sa traduction du Garçon de Marcus Malte publiée aux éditions Zhejiang Literature and Art Publishing House ; le prix « Jeune pousse » a récompensé Wang Xian pour sa traduction de Retour à Reims de Didier Eribon publiée aux éditions Shanghai Culture Publishing House et Post Wave Publishing House.

 

Regardez la vidéo pour revivre le Prix Fu Lei 2021 en 5 minutes !

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Les titres lauréats et finalistes du Prix Fu Lei 2021
 

 

Rencontres avec les traducteurs ou éditeurs finalistes de l’édition 2021 du Prix Fu Lei à la librairie Duo Yun Books (Flagship Store) au 52e étage de la Shanghai Tower
 

Le week-end littéraire s’est poursuivi avec deux conférences littéraires

 

(Fr) Atelier d’improvisation théâtrale

(Fr)

L’improvisation théâtrale est une discipline artistique basée sur le principe de l’écriture instantanée et spontanée. Chaque participant est, en même temps, comédien, auteur et metteur en scène de sa propre création.

L’atelier est donc un espace ludique où chaque jeu/exercice est l’occasion d’exprimer, en solo ou à plusieurs, son imaginaire et sa créativité. Les techniques largement éprouvées de l’improvisation théâtrale permettront aux stagiaires d’appréhender le jeu du comédien, de faire connaissance artistique avec l’autre, de l’appréhender positivement, de sortir de sa zone de confort tout en consolidant la confiance en soi.

Cet atelier sera animé par Thomas Sagnard, comédien, metteur en scène et auteur français. Formateur en théâtre d’improvisation, il a joué et travaillé avec les plus grands spécialistes francophones de la discipline. Il vit à Pékin et se produit sur scène avec la troupe francophone d’improPékin, et en anglais, au sein du collectif Beijing improv.

 

Dimanche 13 mars 2022, 14h00-16h00, 16h30-18h30

L’Alliance Française, No. 297 Wusong Lu, District de Hongkou, Shanghai

(Fr) Table ronde sur Tintin et atelier sur la bande dessinée

(Fr)

A l’initiative de la Belgique, les représentations diplomatiques francophones de la circonscription de Shanghai (Belgique, France, Québec, Luxembourg et Suisse) organiseront une table ronde sur la bande dessinée Tintin animée par Philippe Wang, spécialiste de Tintin, avec la participation de tintinophiles.  Celle-ci sera suivie d’un atelier sur la conception d’une BD à l’attention d’enfants chinois, animé par un auteur de BD.

 

Atelier : Jeudi 7 avril 2022, 15h15 – 17h15, l’école des langues étrangères de Shanghai, 295 Zhongshan Beiyi Lu, District de Hongkou, Shanghai

(Fr) Masterclasse de pâtisserie française

(Fr)

Au cours d’une masterclasse (en présence et à distance), un chef pâtissier de Cordon Bleu fera découvrir le monde de la pâtisserie française à travers la confection d’un dessert français qu’il enseignera en français aux participants. La masterclasse se tiendra dans les locaux de Cordon Bleu Shanghai.

Cuisine : Samedi 26 mars 2022 15h30-18h30, le Cordon Bleu, Bâtiment 1, No. 1458 Pudong Nan Lu, Shanghai

Pâtisserie :  Samedi 19 mars 2022, 15h30-18h30, le Cordon Bleu, Bâtiment 1, No. 1458 Pudong Nan Lu, Shanghai

(Fr) Le Mois de la francophonie revient pour sa 26e édition

(Fr)

Du 10 mars au 10 avril, la richesse et la diversité de la langue française seront célébrées dans toute la Chine, lors du 26e Mois de la francophonie. Organisée en partenariat avec plusieurs ambassades et représentations diplomatiques, cette édition a pour thème « (se) dépasser » : dépasser les frontières, pour rassembler les pays de tous les continents autour de la langue française, mais aussi dépasser les possibles, pour dessiner un monde éclairé par le savoir et les avancées scientifiques, et transcendé par la création artistique ou l’exploit sportif. 

 

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La conférence de presse s'est déroulée hier, jeudi 3 mars à Lidu Space, avec la collaboration du canton de Jiangtai, en présence des ambassadeurs et chargés d'affaires - du Gabon, de Suisse, de France, de Belgique, de Tunisie, du Canada et du Sénégal - ainsi que des représentants des ambassades et représentations diplomatiques - du Maroc, du Liban, du Cambodge, du Québec et de la Wallonie-Bruxelles.

 

 

L’ambassadeur de Suisse et président du Groupe des ambassadeurs francophones en Chine, M. Bernardino Regazzoni, a officiellement lancé l’évènement. Il a souhaité saisir cette occasion pour rappeler que la francophonie, à travers l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), développe au-delà des thèmes culturels une action politique commune, autour des valeurs que ses membres partagent, telles que la paix, et dont témoigne le Mois de la francophonie. C’est dans ce contexte qu’il a souhaité adresser ses pensées à l’Ukraine, membre observateur de l’OIF, et au tournant tragique de l’histoire qu’elle est en train de vivre. 

 

 

L’ambassadeur de France en Chine, M. Laurent Bili, s’est associé aux mots de M. Bernardini Regazzoni, et a rappelé que la France, comme la Chine, appelle au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays.  

 

 

Le festival est parrainé par Anaïs Martane qui portera la voix de la francophonie cette année. Cette personnalité française résidant en Chine depuis plus de 20 ans, a de multiples talents. Tour à tour photographe de presse puis productrice de films et de théâtre, elle forme aujourd’hui avec les auteurs compositeurs de la scène musicale chinoise le groupe the River Band. Devant les nombreux journalistes et photographes, Anaïs Martane a interprété avec Xiaohe, Guo Long et ET la chanson « Mi Dian ». 

 

 

Pour cette édition 2022, plus de 65 évènements sont proposés dans 28 villes chinoises. Que vous parliez le français ou non, vous aurez l'occasion de découvrir les multiples expressions de la francophonie. Ateliers, conférences, spectacles, films, expositions, concours… il y en aura pour tous les goûts et tous les publics. 

 

 

Les temps forts

 

Bouge en français

Cette édition du Mois de la francophonie aura lieu presque concomitamment avec les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022. Afin de faire écho à ce grand événement, dont le français est la langue officielle, de nombreux événements sportifs seront organisés et seront autant d’occasions de faire résonner la devise de l’olympisme « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ». En outre, la programmation sera marquée par de nombreux ateliers et concours, pour inciter aussi bien les petits que les grands à se dépasser en découvrant de nouvelles disciplines sportives, telles que l’escrime, l’équitation ou le rugby. Des rencontres avec des champions olympiques et paralympiques français, canadiens et libanais permettront d’écouter les témoignages de ces athlètes de haut niveau, qui partageront les expériences et anecdotes qui ont marqué leur parcours d’exception. 

 

Saveurs francophones

Le français est, avec l’anglais, la seule langue à être parlée sur les cinq continents. L’espace francophone bénéficie ainsi d’une richesse culturelle et gastronomique exceptionnelle. La gastronomie est ainsi un des meilleurs moyens d’aller à la rencontre des peuples de la francophonie, à travers leurs produits et plats traditionnels. Professionnels et amateurs se retrouveront pour échanger sur les plaisirs de la table et confectionner ensemble de nouvelles recettes de cuisine ou de pâtisserie. Une série d’ateliers vous permettra de découvrir de nombreuses spécificités régionales. Un véritable voyage des papilles sera proposé aux participants, qui sera notamment ponctué d’étapes en France, en Belgique ou encore au Québec.

 

400 ans de Molière

Pour commémorer le 400e anniversaire de la naissance de Molière, le Mois de la francophonie vous proposera de (re)découvrir ce célèbre dramaturge français, avec un grand voyage à travers son œuvre. Le Tartuffe, Le Malade Imaginaire et Le Misanthrope, ces 3 captations montées en 2022 à la Comédie Française seront diffusées à l’Institut français de Pékin. Le réseau des Alliances Françaises de Chine animera des ateliers, au cours desquels les participants seront invités à jouer et à lire en français, en solo ou à plusieurs, des scènes extraites de ses œuvres les plus célèbres.

 

 

Le Printemps des Poètes

Les grandes voix poétiques de la francophonie seront célébrées durant le Printemps des Poètes. Poètes chinois, français et francophones se prêteront au jeu de la lecture à voix haute pour un public d’amateurs. Les mots s’enrichiront d’un accompagnement musical pour compléter la sensibilité des poètes. Cet événement, consacré cette année au thème de l’éphémère, se déploiera à Pékin, Guilin, Kunming, ou encore Chengdu. Les « confessions poétiques » du Professeur Dong Qiang permettront quant à elles d’évoquer son rôle de passeur entre poésie française et poésie chinoise.

 

Voyager à travers le 7e art

Les Rencontres du cinéma francophone permettent au public chinois de découvrir la qualité de la production cinématographique francophone. Des films d’animation, des comédies, des drames et des documentaires du monde entier vous feront voyager et découvrir les référents culturels d’ici et d’ailleurs. Des long-métrages tels que Olga, Prix SACD de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2021, Gagarine, Label « Festival de Cannes 2020 » ou encore Le père de Nafi, Léopard d’or Cinéastes du présent et Prix du meilleur premier film au Festival international du film de Locarno constitueront les temps forts de cette programmation qui compte 14 films.

 

 

Des concours pour donner l’envie de français 

Tous les ans, des concours ouverts aux jeunes à partir de de 18 ans, sont organisés dans le cadre du Mois de la francophonie. Ils sont l’occasion pour les participants d’exprimer leurs talents artistiques et de célébrer la beauté de la langue française. Cette année, des centaines d’étudiants ont répondu à l’appel. Les lauréats auront la chance de pouvoir remporter de nombreux lots offerts par nos partenaires.

 

21e Concours de la chanson francophone

Le réseau des Alliances Françaises de Chine, en collaboration avec l’Institut français de Chine, l'Ambassade et les Consulats généraux de Suisse en Chine, les Représentations du Québec en Chine et Wallonie-Bruxelles International organisent l’édition 2022 du concours de la chanson francophone.

Les demi-finales seront organisées par les quatorze Alliances Françaises de Chine et permettront de sélectionner les lauréats qui se retrouveront pour la grande finale à Shanghai le 9 avril. De nombreux lots seront offerts par l’ensemble des partenaires. Les gagnants des demi-finales se verront offrir le déplacement à Shanghai, en train ou en avion, et la nuit d’hôtel.

L’événement est soutenu au niveau national par Xiaomi et Club Med.

 

En marge de ce concours national, plusieurs épreuves régionales sont également organisées avec des thématiques variées. Venez échanger vos meilleures joutes verbales lors du concours d’éloquence du Sud-Ouest, imaginez la région du Dongbei en 2050 avec le concours The Northeasterner 2050, doublez les personnages de vos dessins animés lors du concours Des enfants aux mille voix ! Autant d’occasions pour tous d’apprendre, de s’amuser et de faire rayonner la langue française à travers toute la Chine.

 

Découvrir toute la programmation et les dates de la 26e édition du Mois de la francophonie.

 

 

 

 

 

(Fr) Li Kunwu | Questionnaire de Proust # 2

(Fr)

Né en 1955 à Kunming, Li Kunwu est auteur de bandes dessinées. Depuis toujours, Li Kunwu cherche à améliorer sa créativité tant pour l’intrigue que pour le dessin. En 2011, son ouvrage Une Vie chinoise (3 tomes) est d’abord publié chez Dargaud (Kana), puis traduit et publié dans 16 langues (version chinoise d’abord publiée chez Sanlian et à paraître dans une nouvelle édition chez Post Wave). Cette série autobiographique a reçu plusieurs prix en France, en Chine et au Japon. D’autres de ces œuvres ont également été traduites à l’étranger : Les Pieds bandés, La Voie ferrée au-dessus des nuages, Cicatrice, Empreintes, Ma génération, celle d’une vie chinoise, Ma Maman

 

Li Kunwu a accepté d’être notre invité spécial du mois de février pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

Quand je critique les autres, je me demande si j’ai aussi des défauts

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

La générosité, la tolérance et l’amicalité

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

La douceur, le fait d’être naturelle et l’optimisme

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

Pouvoir parler de tout avec franchise et honnêteté

 

5. Mon principal défaut......

L’équilibre défaillant de ma mémoire

 

6. Mon occupation préférée......

Ma passion

 

7. Mon rêve de bonheur......

Le pouvoir, au réveil, de me plonger à nouveau dans mon rêve

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Perdre la mémoire

 

9. Ce que je voudrais être......

Une personne qui accepte autant un jour de pluie qu’un jour de soleil

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

La Chine, car je n’ai jamais vécu dans un autre pays. Pas de comparaison donc

 

11. La couleur que je préfère......

Le Bleu, la couleur du ciel

 

12. La fleur que j’aime......

Toutes les fleurs se valent

 

13. L'oiseau que je préfère......

Un tout petit oiseau, mais je ne connais pas son nom

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Yu Qiuyu

 

15. Mes poètes préférés......

Fei Jia, un poète du Yunnan

 

16. Mes héros dans la fiction......

Tous les personnages interprétés par l’acteur américain Nicolas Cage

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Wang Lan, l’infirmière dans le film chinois Shang Gan Ling

 

18. Mes compositeurs préférés......

Lei Zhenbang

 

19. Mes peintres favoris......

Ye Qianyu

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Shi Xiaowei

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Lin Huiyin

 

22. Mes noms favoris......

Lin et Tao

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Le bruit

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Song Jiang

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Mon expérience militaire

 

26. La réforme que j'estime le plus......

Le passage de la diapositive au film

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

La mémoire et l’imagination

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Naturellement

 

29. État présent de mon esprit......

Réfléchir sur une même question sous différents angles

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Des fautes commises par quelqu’un de gentil

 

31. Ma devise......

La stabilité est relative, le changement est absolu

 

(Fr) Nocturnes présente Lunar. From night with Love de Yabin Wang

(Fr)

Nocturnes est un nouveau programme mensuel qui met en lumière l’art et la culture française à travers les créations de grands noms chinois.

En choisissant la thématique de la nuit comme fil rouge, ce rendez-vous prend la forme d’une flânerie nocturne, une immersion dans l’intime où les corps se révèlent et deviennent des énigmes dans un paysage de clair-obscur, écho lointain au Paris des années 1930, immortalisé par le photographe français Brassaï.

La célèbre danseuse et chorégraphe Yabin Wang a conçu une performance inédite pour quatre danseurs, en s’inspirant de la devise de la République française, « Liberté, Égalité, Fraternité ». À la lisière du laboratoire chorégraphique, ce nouveau dessein nocturne invite le spectateur à se fondre dans les couloirs de la Cloud House pour caresser les vagues d’un soulèvement écrit avec le corps. 

Vu depuis le dôme de l'univers, les gens courent sans cesse du lever au coucher du soleil. Les tentures de la nuit se dressent et les lumières dessinent une autre scène de la ville.

La pleine lune est dans le ciel, les danseurs voyagent à travers l'espace infiniment changeant, dans lequel ils partagent avec vous la liberté, l'égalité et la fraternité du monde de l'art.
 

 

Conception et chorégraphie : Yabin Wang

Interprètes : Yabin Wang, Yapeng Zhang, Qiqi Liu, Shuai Li

Musique : Zhao Song

 

*Possibilité de changement en cas d’aléa

 

 

 

À propos de Yabin Wang

 

Yabin Wang est une danseuse et chorégraphe talentueuse. Née à Tianjin, elle commence la danse à l'âge de 9 ans. Diplômée de l'Académie de Danse de Pékin et de l'Académie du Film de Pékin, elle est spécialisée en danse traditionnelle chinoise mais a suivi également une formation en ballet et danse contemporaine. Parmi ses nombreuses créations chorégraphiques, GenesisThe Moon OperaAn Individual Soliloquy, WorldLa dame de la mer ont été jouées sur les plus belles scènes asiatiques.

Plusieurs fois primée dans des concours de danse en Chine, elle a aussi été invitée à danser sur la scène internationale. En 2009, elle crée sa propre compagnie de danse Yabin Studio et produit la série Yabin et ses amis, en invitant des chorégraphes chinois et internationaux à créer une pièce de danse chaque année. En 2014, la tournée de Genesis, 5e épisode de cette série a connu un succès en France. En 2016, elle est, à son tour, invitée comme chorégraphe au sein du prestigieux English National Ballet.

En 2017, l'English National Ballet remporte le prix Outstanding Achievement in Dance aux Olivier Awards avec Mastercard, pour avoir élargi la variété de son répertoire avec Giselle d'Akram Khan et She Said, chorégaphiée par Yabin Wang, Aszure Barton et Annabelle Lopez Ochoa. En 2018, elle créé un solo pour le programme Wondrous Women à l’occasion de la 85e édition de l’American Dance Festival. La même année, elle collabore avec le célèbre metteur en scène britannique Tim Supple pour la production de la Tempête de Shakespeare au NCPA.

Yabin Wang a été marraine de la 12e édition du festival Croisements.

 

À propos de CHOI CENTRE @ CLOUD HOUSE

Géré par la Jonathan K.S. Choi Foundation, en partenariat avec l'Ambassade de France en Chine et China Cluster of the European Union National Institute of Culture (EUNIC), le Choi Centre est un espace dédié aux activités culturelles de haut niveau, qui propose des expositions, des concerts, des discussions, des résidences et des performances.

 

 

2022/02/26  17:45-20:00

Sur invitation

CHOI CENTRE @ CLOUD HOUSE

Address: Cloud House, Huantie Zhixian Section No. 16, Jiangtai, Chaoyang District, Beijing

 

 

(Fr) Reprise des commandes de livres à l’Arbre du Voyageur

(Fr)

Quelques semaines avant la réouverture complète de l’Institut français de Pékin, l’Arbre du Voyageur reprend son service de commande à distance !

 

Rappel des étapes pour commander :

1

Envoyez un courriel à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com en précisant le(s) livre(s) qui vous intéresse(nt), votre numéro de carte de membre ainsi que vos prénom, nom et le numéro de téléphone associé. Si vous n’êtes pas encore membre du club, vous pouvez solliciter votre adhésion gratuitement et à tout moment, à la même adresse.

2

Si le titre est disponible, nos équipes vous communiqueront le prix et un code QR de paiement dans les plus brefs délais. En cas d’indisponibilité, des titres similaires pourront vous être proposés.

3

Une fois le paiement effectué, envoyez par retour de mail, la confirmation de paiement, l’adresse de réception du colis et le numéro de téléphone du destinataire. Si nous avons le livre en stock, l’envoi sera effectué début mars, après la réouverture. Sinon, un délai de 6 semaines est généralement demandé pour pouvoir recevoir une commande depuis la France. Les frais de livraison en Chine seront à votre charge et à régler directement au livreur. Pour référence, les frais d’envoi d’un colis de moins d’un kilogramme à Pékin s’élèvent environ à 10 RMB. Si vous habitez à Pékin, vous aurez aussi la possibilité de venir chercher vos articles sur place, dès la réouverture de notre espace.

 

 

Pour l’occasion, la rédaction de Faguowenhua vous propose quelques suggestions de lecture.

 

Titres phares de la rentrée littéraire d’hiver

  • Anéantir, Michel Houellebecq, Flammarion (LE grand événement littéraire de ce début d’année !)

  • Regardez-nous danser, Leïla Slimani, Gallimard (Tome II de sa saga commencée avec Le Pays des autres)

  • Connemara, Nicolas Mathieu, Actes Sud (Un homme, une femme, une même racine, deux chemins que tout oppose)

  • Le Grand Monde, Pierre Lemaitre, Calman-Lévy (Le début d’une nouvelle saga sur la période des Trente Glorieuses)

  • Numéro deux, David Foenkinos, Gallimard (Quel est la vie de celui qui aurait pu interpréter Harry Potter au cinéma ?)

  • La Décision, Karine Tuil, Gallimard (Prévention, sanction, protéger une population, punir un innocent, l’auteure nous entraîne au cœur de la justice antiterroriste)

 

Chine

  • L’équateur d’Einstein, Liu Cixin, Actes Sud (Recueil de nouvelles, science-fiction)

  • Si la Chine était un village, Liang Hong, Philippe Picquier (Une enquête dans son village natal, un récit dans lequel elle évoque plus largement la campagne chinoise, sa vie, ses défis d’aujourd’hui)

  • La Femme sur le toit, Yu Xiuhua, Philippe Picquier (Poésie)

  • Les Poèmes de Lu Xun (bilingue), Lu Xun, You Feng (Poésie)

 

Ouvrages pour la jeunesse

  • Dessine-moi un désert, Emmanuelle Grundmann et Capucine Mazille, Editions Ricochet (Album)

  • L’Enfant océan, Jean-Claude Mourlevat, Pocket Jeunesse (Roman, récit d’apprentissage, voyage, enquête)

  • Un livre, Hervé Tullet, Bayard Jeunesse (Album)

  • Mécanique céleste, Merwan Chabane, Dargaud (BD, récit d’anticipation, environnement, sport)

  • Les Fleurs de grand frère, Gaëlle Geniller, Delcourt (BD, Récit initiatique, tolérance, poésie)

 

Bandes Dessinées

  • Le Monde sans fin, Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, Dargaud (Simplifier le désastre climatique par le dessin pour une meilleure compréhension)

  • 1984, Xavier Coste, Sarbacane (Adaptation du roman de George Orwell, lauréat 2022 du Prix de la BD Fnac France Inter)

  • La Conférence, Mahi Grand, Dargaud (Adaptation d’une nouvelle de Kafka)

  • Le Jeune Acteur, Riad Sattouf, Livres du futur (Les début de Vincent Lacoste au cinéma pour le film Les beaux gosses)

  • Les brumes écarlates – Les rebelles, Wu QingSong, Glénat (1er tome d’une longue série dans un univers médiéval et fantastique)

  • Ma Maman, Li Kunwu, Kana (Un portrait touchant de la mère de l’auteur, un hommage, présentant son histoire entrelacée à celle du pays)

 

Sport

  • Éloge de l'esquive, Olivier Guez, Grasset (Un essai sur le football)

  • Du jeu ancien au show sportif : la naissance d’un mythe, Georges Vigarello, Seuil (Essai)

  • Histoire(s) des jeux olympiques, Richard Wawrzyniak, Editions Mareuil (Essai)

  • Jean Graton et Michel Vaillant, L’aventure automobile, Philippe Graton et Xavier Chimits, Editions Graton (Beau Livre)

 

Poésie

En mars ce sera le Printemps des Poètes, festival français organisé chaque année dans plusieurs pays, dont la Chine pour la deuxième année consécutive.

 

  • Petit éloge de la poésie, Jean-Pierre Siméon, Gallimard

  • Les Ruines de Paris, Jacques Réda, Gallimard

  • Un si beau siècle - la poésie contre les écrans, Olivier Frebourg, Editions des Equateurs

  • Un été avec Rimbaud, Tesson Sylvain, Editions des Equateurs

  • Le Ciel en fuite : Anthologie de la nouvelle poésie chinoise, Collectif, Editions Circé

  • Le Ciel se penche sur nous, Shu Cai, La Passe du vent

 

Molière

Son œuvre sera célébrée tout au long de l’année, à l’occasion des 400 ans de sa naissance.

 

  • L’Atlas Molière, Christophe Schuwey, Clara Dealberto et Jules Grandin, Les Arènes (Redécouvrez Molière d’une façon inventive et ludique)

  • Molière, Georges Forestier, Gallimard (La biographie de référence sur Molière)

  • Dictionnaire amoureux de Molière, Francis Huster, Plon

  • Armande ou le chagrin de Molière, André Versaille, Presses de la cité (Molière sous la plume de sa femme)

  • Collection « Les grands classiques du théâtre en bandes dessinées », Éditions Vents d’ouest (Jeunesse)

  • Et bien sûr, toutes ses pièces de théâtre : La TartuffeLe Malade imaginaireLe Misanthrope

 

Proust

2022, commémoration du centenaire de son décès.

 

  • À la recherche du temps perdu, Marcel Proust, Gallimard (Edition intégrale)

  • Les Soixante-quinze feuillets - et autres manuscrits inédits, Marcel Proust, Gallimard (Un des événements littéraires de l’année 2021)

  • À la recherche du temps perdu, Marcel Proust / Stéphane Heuet, Delcourt (Adaptation en bandes dessinées de La Recherche, série en cours)

  • Dictionnaire amoureux de Marcel Proust, Jean-Paul et Raphaël Enthoven, Plon

  • Proust et les signes, Gilles Deleuze, PUF (L’un des grands livres sur La Recherche. Un essai philosophique qui analyse l’œuvre principale de Marcel Proust comme un monde fait de signes)

  • Proust, prix Goncourt : Une émeute littéraire, Thierry Laget, Gallimard (Récit du scandale qui a éclaté en 1919 alors que Marcel Proust obtenait le prix Goncourt)

  • À la lecture, Véronique Aubouy et Mathieu Riboulet, Grasset (Ode à la lecture à travers celle de La Recherche)

 

Molière, Proust, sport, poésie, bande dessinée : ces thématiques vous intéressent ? Des événements seront organisés cette année par l’ambassade de France en Chine. Plus d’informations à venir sur les réseaux Faguowenhua.

 

 

L’Arbre du Voyageur

Le club de lecture de l'Institut français de Pékin a pour mission de promouvoir la littérature, la langue et la culture françaises en Chine. Il permet notamment à ses membres d’acquérir, sur place ou sur commande, de nombreux livres en français mais aussi une sélection de livres français traduits en chinois. Des ateliers et conférences sont également proposés au cours de l’année, ainsi qu’un groupe WeChat pour suivre l’actualité du club et plus généralement la littérature française en Chine.

Parmi plus de 10 000 titres disponibles, retrouvez toutes les nouveautés qui font l’actualité littéraire française ; un fond composé d’ouvrages de littérature et de poésie française et francophone, de sciences humaines, de littérature chinoise et asiatique (traduits en français) ; un très grand choix d’ouvrages pour la jeunesse ainsi qu’un kiosque à revues.

L’Arbre du Voyageur est à votre disposition pour des conseils et vos commandes d’ouvrages publiés en France.

Pour nous contacter, envoyez un courriel à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com.

 

(Fr) Li Kunwu, Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres

(Fr)
©Droits réservés
 

Le 25 février 2022 à partir de 17h15, à la Résidence de France à Pékin, Li Kunwu - référence de la bande dessinée chinoise, parrain de la 5e édition de la Fête des Bulles en 2021 - se verra remettre l’insigne de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par l’ambassadeur de France en Chine, Laurent Bili.

 

Cette cérémonie se déroulera en présence de son éditeur chinois et d’invités de marque et sera également l’occasion de revenir sur son œuvre et plus particulièrement sur son dernier album Ma Maman, publié en français chez Kana en 2019, et en chinois chez Post Wave fin 2021, à travers une conversation entre Li Kunwu et son éditeur Lü Junjun.

 

©Post Wave
 

Dans Ma Maman, Li Kunwu rend un bel hommage à sa mère en racontant son histoire entrelacée à celle d’une Chine qui n’est plus. Une histoire que l’auteur a commencée puis mise de côté, submergé par le chagrin, avant de trouver la force et le courage de terminer ce livre, qu’il considère comme l’œuvre de sa vie.

 

©Post Wave
 

Le lecteur aura plaisir à retrouver l’univers si particulier de l’auteur qui mêle, dans un même récit, un style historique, documentaire et biographique, où l’intime et le collectif s’entrecroisent. Des récits illustrés avec une dominante de noir, au fusain, et quelques pointes de couleurs.

 

©Post Wave
 

Prônant avec fierté le « 9e art » encore peu reconnu en Chine, Li Kunwu était le parrain de la 5e édition de la Fête des Bulles qui s’est déroulée partout en Chine du 29 mai au 13 juin 2021, festival de bandes dessinées et romans graphiques franco-chinois organisé par l’ambassade de France en Chine. A cette occasion, Li Kunwu a délivré un message très positif à l’égard de la jeune génération d’auteurs et de dessinateurs chinois, ventant leur talent et les encourageant à développer un style de romans graphiques exigeants d’un point de vue scénaristique comme artistique, et surtout propre à la Chine, en marge des pratiques développées aux Etats-Unis, au Japon et en Europe.

 

 

 

 
©Droits réservés
 

Né en 1955 à Kunming, Li Kunwu est auteur de bandes dessinées, membre de l’Association des Artistes du Yunnan, et membre de l’Association de BD pour la presse chinoise. Il était également l’un des invités d’honneur de la 42e édition du Festival de la bande-dessinée d’Angoulême en 2015.

 

Li Kunwu cherche toujours à améliorer sa créativité tant pour l’intrigue que pour le dessin. En 2011, son ouvrage Une Vie chinoise (3 tomes) est d’abord publié chez Dargaud (Kana), puis traduit et publié dans 16 langues (version chinoise d’abord publiée chez Sanlian et à paraître dans une nouvelle édition chez Post Wave). Cette série autobiographique a reçu plusieurs prix en France, en Chine et au Japon. D’autres de ces œuvres ont également été traduites à l’étranger : Les Pieds bandésLa Voie ferrée au-dessus des nuagesCicatriceTrace de pas, La génération qui est la nôtre

 

L’ordre ministériel des Arts et des Lettres de la République française a été créé le 2 mai 1957 et relève du ministre chargé de la Culture. Cet ordre est destiné à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par leur contribution au rayonnement des Arts et des Lettres en France et dans le monde.

(Fr) Bonne année ! Le Tigre dans l’œil du Douanier Rousseau

(Fr)

À l’occasion de la fête de Printemps, toute l’équipe Faguowenhua vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année du Tigre.

 

Reconnaissable à sa fourrure rousse rayée de noir, le tigre a de tous temps été un symbole de force et de puissance. Il est considéré, avec le lion, comme « roi des animaux » et a été maintes fois présent dans la littérature, la peinture et la sculpture, ainsi qu'au cinéma et dans la bande dessinée.

Aujourd’hui, nous vous proposons de regarder le tigre tel qu’il a pu être représenté en France à la fin du XIXe siècle, à travers le regard du Douanier Rousseau.

 

 

Surpris ! ou Tigre dans une tempête tropicale (1891) est le premier tableau de Rousseau sur le thème de la jungle, ainsi que le premier qui lui vaudra une critique sérieuse, de la part du peintre Félix Valloton.

 

 

 

Le combat du tigre et du buffle est un tableau réalisé vers 1908-1909 et conservé au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.

 

 

 

Le Rêve (1910) est l’ultime et immense chef-d’œuvre du Douanier Rousseau. Le Rêve associe avec originalité environnement exotique à un nu féminin créant une puissante atmosphère onirique et mystérieuse où se côtoient, au clair de lune, des bêtes sauvages et un charmeur de serpent. La présence des fauves est omniprésente et ici le lion se substitue au tigre.

 

 

 

L’influence du thème de la jungle et la présence des fauves dans l’œuvre de Rousseau sont profondes. Aujourd’hui des artistes jouent sur ces thèmes pour représenter le peintre comme dans Le rêve d'Henri Rousseau, de Frances Broomfield (1997)

 

 

Le Douanier Rousseau s'appelait Henri Rousseau

Moi-mêmeportait-paysage (1890)

 

Henri Rousseau (1844-1910), dit le Douanier Rousseau est considéré comme l'un des premiers peintres de l'art Naïf. Issu d'une famille modeste, il étudie le droit avant d'occuper un poste de commis de deuxième classe - il contrôle l'entrée des marchandises alimentaires et de l'alcool - dans les services de l'octroi à Paris. Cette profession lui vaudra son surnom de « Douanier ».

 

Peintre autodidacte, il a débuté la peinture à 40 ans passés et n'a connu le succès que tardivement. Souvent qualifié de naïf et moqué par ses contemporains, il est admiré par les avant-gardes du XXe siècle. Son œuvre très ambitieuse, qui recouvre aussi bien le genre historique que le portrait et le paysage, est peuplée de visions exotiques.

 

 

Il n’a jamais voyagé

 

Le Douanier Rousseau est notamment connu pour ses représentations de jungles et de paysages luxuriants. Ses tableaux de paysages exotiques laissent penser que Le Douanier Rousseau était un aventurier. Mais c’est dans les serres du Jardin des Plantes de Paris et grâce à l'Exposition universelle de 1899, à des rencontres avec des soldats revenus de l’étranger ou aux revues illustrées que l'artiste-peintre a puisé son inspiration.

Parmi ses tableaux les plus connus on peut notamment citer Le Rêve (1910), Surpris ! (1891) Le lion, ayant faim, se jette sur l'antilope (1905) ou La Charmeuse de serpents (1907).

 

 

Le lion, ayant faim, se jette sur l'antilope (1905) est l’œuvre qui a apporté la reconnaissance à Rousseau. Non seulement il a été accepté par le jury du prestigieux Salon d’automne de 1905, mais il a obtenu également une place d’honneur, non loin des Fauves, les grands artistes modernes de l’époque.

 

 

La Charmeuse de serpents (1907) est un tableau, dont la composition asymétrique, les couleurs franches, le trait naïf et précis et l’univers fantastique ont annoncé le surréalisme.

 

Les deux tigres (1900/1910)

(Fr) Les événements culturels organisés pendant la Présidence française du conseil de l’Union européenne

(Fr)

Pour la première fois depuis 13 ans, la France a pris le 1er janvier la présidence du Conseil de l’Union européenne. En effet, chaque État membre assure, par rotation, la présidence du Conseil de l’Union européenne pendant six mois. Ses deux missions principales sont de planifier et de présider les sessions du Conseil et les réunions de ses instances préparatoires ; et de représenter le Conseil dans les relations avec les autres institutions de l’Union européenne.

Pendant ce mandat, la culture a une place centrale dans le programme de la présidence française. Pour faire vivre l’Europe de la culture et réunir les citoyens européens autour de projets communs, une ambitieuse programmation culturelle et artistique a été imaginée.

Nous vous proposons de découvrir les événements organisés par l’ambassade de France en Chine et ses partenaires, labellisés PFUE (Présidence française du Conseil de l'Union européenne 2022).

 

 

2022.02.09-11

Antarctica (océan Austral) 

Projection organisée à l’occasion du One Ocean Summit, qui se tiendra à Brest du 9 au 11 février, Antartica est un documentaire qui amène le spectateur à réfléchir sur l’impact du réchauffement climatique sur la biodiversité de l’Antarctique et de l’océan Austral.

 

Pékin, 02.09,  Ambassade de France

Canton, 03.29, Consulat général du Canada à Caton

Chengdu, 02.11, Librairie Fang Suo Commune de Chengdu

 

 

2022.03.12-28

Printemps des poètes 

Organisé depuis 1999 en France et pour la 2e année consécutive en Chine, le Printemps des poètes célèbrera la langue française dans toute la diversité de ses expressions et de ses usages grâce à des lectures musicales de poètes d’Europe, d’Afrique et d’Asie, sur le thème de l’Ephémère.  

 

Toute la Chine

 

 

2022.03.26 - 06.26

Matisse By Matisse 

En collaboration avec le Musée Matisse Le Cateau-Cambrésis, UCCA présentera la plus importante rétrospective d’Henri Matisse (1869-1954) en Chine, avec 250 œuvres couvrant l’ensemble de sa carrière.

 

UCCA, Pékin

 

 

2022.04.23

Nuit des Idées

Depuis 2016 en France et pour la 2e année consécutive en Chine, la Nuit des Idées célèbrera la libre circulation des idées et des savoirs en proposant différentes rencontres et performances à Pékin, Canton, Chengdu, Shanghai, Shenyang et Wuhan. Elle réunira des intervenants français, chinois et européens qui dialogueront autour du thème « Ensemble ».

 

Toute la Chine

 

 

2022.05.21-06.10 

Fête des Bulles 

Temps fort dédié à la bande dessinée et au roman graphique à travers un panel d’événements, le festival franco-chinois la Fête des Bulles s’associera cette année avec Wallonie- Bruxelles International pour valoriser l’apport exceptionnel de la Belgique à la BD européenne.

 

Toute la Chine

 

 

2022.05-06 

Rencontre d’artistes chinois et européens 

Le nouveau centre d’art Choi Center – Cloud House accueillera dans le cadre de son année d’ouverture une exposition d’art contemporain et d’installations d’artistes chinois, français et européens en illustration de sa vocation de lieu de passage entre les cultures chinoise et européenne.

 

Choi Center – Cloud House, Pékin

 

 

2022.06 

Panorama du cinéma français 

Ce rendez-vous incontournable offrira, comme chaque année, aux spectateurs chinois l’occasion de découvrir, dans les salles des grandes villes chinoises, un échantillon éclectique de 8 à 10 films français et de prestigieuses coproductions européennes.

 

Toute la Chine

 

 

2022.06-09

Tati dans tous ses états ! L’exposition XXL 

Cette exposition grand format sera l’occasion unique d’une immersion récréative dans l’imaginaire burlesque et poétique de Jacques Tati. Un cycle de conférences rassemblera des grands noms français et chinois du design, de l’architecture et de la mode.

 

Phoenix Art Center, Pékin

Power Station of Art, Shanghai

 

(Fr) A Yi | Questionnaire de Proust #1

(Fr)

A Yi est un auteur né dans la province du Jiangxi. Il publie dès 2004 des histoires sur son blog puis cinq nouvelles et trois romans. Ses ouvrages sont traduits dans une dizaine de langues, dont son premier roman Le Jeu du chat et de la souris, publié en traduction française par les éditions Stock.

 

A Yi a accepté d’être notre invité spécial du mois de janvier pour répondre au questionnaire de Proust. Voici ses réponses :

 

1. Le principal trait de mon caractère......

L’anxiété

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

La solidité

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Le talent

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

L’humour

 

5. Mon principal défaut......

L’impatience

 

6. Mon occupation préférée......

Écrire

 

7. Mon rêve de bonheur......

Terminer un long roman

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Avoir une maladie grave

 

9. Ce que je voudrais être......

Déjà devenu l’écrivain que je voudrais devenir

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Un pays avec un village calme au pied d’une montagne et au bord de l’eau, un marché

 

11. La couleur que je préfère......

Vert foncé

 

12. La fleur que j’aime......

Le lys

 

13. L'oiseau que je préfère......

Le perroquet

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Proust

 

15. Mes poètes préférés......

Bei Dao

 

16. Mes héros dans la fiction......

Julien Sorel

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

La Dame aux camélias

 

18. Mes compositeurs préférés......

Antonín Dvořák

 

19. Mes peintres favoris......

Mao Yan

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

Guardiola

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Li Qingzhao

 

22. Mes noms favoris......

Joyce, Kafka, Faulkner, Dostoïevski, Dante, Homère, Shakespeare

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Ceux qui se dérobent à leurs responsabilités, ne veulent pas se battre. Ceux qui sont fuyants et ambigus. En pensant à eux, je les imagine avec des poux plein les cheveux et sur la langue.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Adolf Eichmann

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

L’évacuation de Dunkerque

 

26. La réforme que j'estime le plus......

La Réforme et l’Ouverture

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

Tout savoir sur les plantes

 

28. Comment j'aimerais mourir......

En dormant

 

29. État présent de mon esprit......

Quand même un peu excessif

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Une tenue inappropriée

 

31. Ma devise......

Vivre davantage (inspiré de Camus)

(Fr) Retour de Lupin sur Youku Kids

(Fr)

Malin, courageux et aventureux, Lupin est de retour ! À partir du 22 janvier prochain, la partie 2 de la série animée Les Contes de Lupin sera diffusée en exclusivité sur Youku Kids. Cette nouvelle a été annoncée lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 15 janvier dernier, à l’Institut français de Pékin.

 

Jean-Philippe Rousse, Conseiller culturel de l'ambassade de France en Chine

 

 

Coproduite par Youku Kids (Chine) et Xilam (France), la série Les Contes de Lupin a connu un grand succès auprès du public chinois depuis son lancement sur la plateforme Youku en 2021. Le louveteau a gagné la confiance des enfants mais aussi de leurs parents.

 

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Dans la partie 2, Lupin, le petit loup qui vient de l’univers des contes et refuse sa destinée de « méchant loup », va poursuivre ses aventures. Rêvant d’être comme les héros qu’il admire, Lupin prend la place du héros ou de l'héroïne du conte original. Fougueux et plein de défauts, il n’est pas si facile de jouer son rôle jusqu’au bout du conte. Heureusement, il peut compter sur l’aide de son ami le narrateur pour apprendre de ses bêtises. Un jour c’est sûr, il deviendra un Grand Gentil Loup !

 

 

La première partie de cette coproduction franco-chinoise a remporté de nombreux prix et nominations, tels que le Pulcinella Award 2020 pour une série télévisée préscolaire au festival Cartoon on the Bay, et a été nommé pour les prix de la meilleure série d’animation et du meilleur scénario d’animation au Festival de télévision de Shanghai. Elle est diffusée aujourd’hui dans une trentaine de pays.

 

Le studio d’animation Xilam crée par Marc du Pontavice, berceau des Contes de Lupin, est un acteur majeur dans le domaine de l’animation. Ses créations ont été récompensées maintes fois en France et à l’international avec une nomination aux Oscars pour le film J’ai perdu mon corps.

 

L’excellence de l’animation en France repose sur un écosystème industriel et artistique mais avant tout sur un maillage avec le secteur universitaire, qui compte plusieurs écoles de renommée internationale, comme l’école de l’image GOBELINS. La France est en effet le premier producteur de films d’animation en Europe et occupe la troisième place au niveau international, derrière le Japon et les États-Unis.

 

(Fr) Molière à l’honneur en Chine pour les 400 ans de sa naissance

(Fr)

Le 15 janvier 1622, naissait au cœur de Paris, Jean-Baptiste Poquelin, qui restera à la postérité comme l’un des plus grands comédiens et dramaturges français sous le nom de : Molière.

 

Pour célébrer le 400e anniversaire de la naissance du célèbre dramaturge français du XVIIe siècle et créateur de la comédie classique, la Comédie-Française consacre à compter du 15 janvier 2022, une saison entière dédiée à son œuvre, avec la reprise de chefs-d'œuvre tels que Le Malade ImaginaireLe Tartuffe ou l'Imposteur et Le Misanthrope. Dans ce cadre, Pathé Live et le label de projection New Live de Beijing ATW Culture Communication Co., Ltd., avec le soutien de l'ambassade de France en Chine, présenteront ces pièces en Chine en captation HD, accompagnées de nombreux événements culturels tels que des conférences ou des ateliers d’écriture de scénario.

 

L’institut français accueillera Le Tartuffe de Ivo van Hove le 31 mars 2022. La diffusion de cette captation sera suivie d’une table ronde à laquelle participeront des experts français et chinois.

 

À cette occasion, une cérémonie de lancement a été organisée le 15 janvier dernier, à UCCA, pour présenter cette programmation et a été suivie par la projection de la captation en HD du Malade Imaginaire. Cette année, Le Malade Imaginaire, Le Tartuffe ou l'Imposteur et Le Misanthrope, actuellement à l’affiche en France, seront diffusées à partir du mois de mars en captation HD dans les cinémas de villes comme Pékin, Xi'an, Chengdu ou Canton.

 

 

 

Tania Khali, Attachée audiovisuel - secteur audiovisuel & Musiques actuelles de l'ambassade de France en Chine
Li Zongzhou, Fondateur et président de Beijing ATW Culture

 

 

À propos des pièces

Le Tartuffe ou l'Imposteur est nouvellement repris pour le 400e anniversaire de leur créateur. Le Tartuffe ou l'Imposteur est mis en scène par Ivo van Hove, le célèbre metteur en scène européen de la Dutch Amsterdam Theatre Company, qui s'est spécialisé dans les adaptations contemporaines pionnières et subversives des classiques. Cette fois, il reprend la version originale du Tartuffe ou l'Imposteur, qui n'a été jouée qu'une seule fois le jour de son ouverture en 1664.

 

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Première de cette saison commémorative, Le Malade Imaginaire, la dernière œuvre de Molière est l'une de ses plus brillantes comédies satiriques. Elle est reprise par Claude Stratz dans une version qui a fait l'objet de plus de 500 représentations et qui explore la maladie et la médecine d'une manière qui suscite particulièrement la réflexion dans le contexte actuel.

 

 

Au début du siècle dernier, des traducteurs comme Li Jianwu et Zhao Shaohou ont traduit les œuvres de Molière et ont impressionné les lecteurs chinois grâce aux images vives et amères des us et coutumes alors en vigueur. Molière a un lien très fort avec la Comédie-Française qui est l'un des plus anciens théâtres nationaux du monde. Il a été fondé par Louis XIV en hommage à Molière quelques années après la mort du célèbre dramaturge. En 2018, Pathé Live et New Live introduisent le label de captation HD de la Comédie-Française en Chine. Cyrano de Bergerac et La Puce à l'oreille font partie des projections récentes issues de ce partenariat. Par ailleurs, c’est la première fois que les œuvres de Molière sont programmées en même temps et au même moment dans plusieurs villes de Chine.

(Fr) Hommage à Gaspard Ulliel

(Fr)

L'acteur Gaspard Ulliel est décédé mercredi 19 janvier, à la suite d’un grave accident de ski. Agé de 37 ans, le cinéma français vient de perdre l'un de ses plus grands talents. Révélé à 19 ans, le comédien avait connu une ascension fulgurante, marquée notamment par deux César, celui du meilleur espoir masculin en 2005 pour Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet et celui du meilleur acteur en 2017 pour Juste la fin du monde de Xavier Dolan. Il avait notamment joué aux côtés d'Emmanuelle Béart, Audrey Tautou, Mélanie Laurent, Nicole Garcia, Isabelle Huppert ou Gérard Depardieu, et devant la caméra d'André Téchiné, Bertrand Bonello ou Xavier Dolan. Il devait bientôt être à l'affiche de la série Marvel Moon knight diffusée par la plateforme Disney+. Parallèlement à sa brillante carrière d'acteur, Gaspard Ulliel a été mannequin lors des défilés de la Fashion Week de Paris. Il était notamment le visage du parfum « Bleu » de Chanel, dans le célèbre spot publicitaire tourné par Martin Scorsese.

 

Gaspard Ulliel en huit films :

  • Embrassez qui vous voudrez (2002) 
  • Un long dimanche de fiançailles (2004)
  • Jacquou Le Croquant (2007)
  • Hannibal Lecter : Les Origines du mal (2007) 
  • La Princesse de Montpensier (2010) 
  • Saint Laurent (2014) 
  • Juste la fin du monde (2016) 

(Fr) Programmation culturelle en France, ce qui vous attend en 2022

(Fr)

En 2022, la France va continuer de proposer une programmation culturelle riche, malgré le contexte de la crise sanitaire. Musique, cinéma, littérature, spectacle et arts visuels... Il y en aura pour tous les goûts ! Coup de projecteur sur les événements culturels majeurs qui vont marquer cette année.

 

15 janvier : 400 ans de Molière

Molière (1622-1673) dans le rôle de César de La mort de Pompée

À l’occasion de son 400e anniversaire, la France a décidé de rendre hommage à l’un de ses plus célèbres dramaturges en lançant l’année Molière. Pour célébrer l’auteur des Fourberies de Scapin ou du Misanthrope, parutions, expositions, projections, podcasts et de nombreux événements seront proposés tout au long de l’année. En outre, la Comédie-Française présentera une programmation spéciale avec plus d'une vingtaine de pièces écrites ou inspirées par l'auteur. La Bibliothèque nationale de France et la Comédie-Française mettront Molière à l'honneur à travers deux expositions Molière, le jeu du vrai et du faux et Molière en musiques.

 

29 janvier : Yves Saint Laurent aux musées

  

Le 29 janvier 1962, le créateur Yves Saint Laurent réalisait son tout premier défilé, marquant le début de sa carrière ! 60 ans plus tard, six musées parisiens se sont associés pour célébrer les 60 ans de la maison Yves Saint Laurent. Cette exposition immersive réunira les pièces les plus iconiques, et même des pièces inédites, du créateur Haute-Couture. Pensée comme un archipel, cette exposition portée par la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent proposera au public de créer son propre parcours d'un musée à l'autre. Pouvait-on espérer un meilleur hommage pour ce monument de la mode ?

 

11 février : La nouvelle vague française sur le devant de la scène en 2022

La scène musicale française se retrouvera pour célébrer les musiques francophones, lors de la 37e édition des Victoires de la Musique. Nommé dans 4 catégories, Clara Luciani concourra au titre d’Artiste féminine de l’année aux côtés notamment de Juliette Armanet ou Hoshi. Orelsan, qui a accompagné la sortie de son album Civilisation par un documentaire retraçant son parcours pourrait décrocher le prix de l’Artiste masculin. Il aura en face de lui des artistes de renoms tels que Eddy de Pretto ou Feu ! Chatterton. La chanteuse belge Angèle sera en lice pour la Chanson de l’année avec son nouveau single « Bruxelles je t’aime ». Rendez-vous le 11 février pour découvrir le palmarès final. Révélée et sacrée meilleure artiste féminine en 2020 et 2021, Pomme sortira son 3e album en 2022 ! Le nouvel album de Stromae est également très attendu. Son happening pour dévoiler son nouveau morceau « L’Enfer » au journal télévisé sur TF1 a été très remarqué.

 

25 février : La cérémonie des César vient clore une année cinématographie riche et variée !

 

La 47e cérémonie des César se déroulera dans la salle mythique de l’Olympia et récompensera les films sortis en 2021. Les Illusions perdues dominent les nominations suivies notamment d’Annette et de L’Événement. Au cours de la soirée, un César d’honneur sera décerné à Cate Blanchett. 2022 sera également marquée par la remise d’un Ours d'honneur à Isabelle Huppert au festival de Berlin en février et la sortie le 16 mars du très attendu Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud.

 

Printemps : Ouverture de la Maison Gainsbourg

© Abd Rabbo Ammar/ABACA

Le 5 bis rue de Verneuil, dans le 7e arrondissement à Paris, fait partie des adresses incontournables de la capitale. Lieu de pèlerinage pour beaucoup, cette maison recouverte de graffitis a été pendant plus de 20 ans la demeure de Serge Gainsbourg. 30 ans après sa disparition, sa fille Charlotte Gainsbourg a décidé d’ouvrir ce lieu mythique au public. Deux adresses seront à visiter avec d'un côté une visite intimiste de l'ancienne demeure du chanteur, guidée par une expérience immersive audio d’une trentaine de minutes, et de l'autre, une plongée dans la vie, l’œuvre et la carrière de Serge Gainsbourg.

 

11 avril : Gaudí et l’Art nouveau au Musée d’Orsay

Au cours du printemps 2022, le musée d'Orsay accueillera, pour la première fois en France depuis presque 50 ans, une grande exposition consacrée à l'œuvre de l'architecte moderniste catalan Antoni Gaudí, organisée en collaboration avec le musée de l’Orangerie (Paris) et le Museu Nacional d’art de Catalunya (Barcelone). Rendu célèbre grâce à ses incroyables demeures, dont l’iconique Sagrada Família, cette exposition vous proposera de découvrir l’univers fascinant de cet architecte de génie et de plonger dans l'Art nouveau et les projets démesurés de ce créateur hors du commun.

 

21 avril : Le Salon du Livre de Paris se transforme en festival

Après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire, le Salon du livre de Paris reviendra en 2022, métamorphosé en festival ! Pour ce renouveau, organisé par le Syndicat national de l'édition (SNE), le traditionnel Salon du Livre quitte le parc des expositions de Versailles pour investir plusieurs lieux parisiens dont le Grand Palais éphémère. Cette nouvelle formule sera plus participative et permettra d’inviter les lecteurs, auteurs et maisons d’édition autour de rendez-vous culturels et conviviaux. Le Salon s’étendra aussi à d’autres formes d’art, avec le cinéma, la comédie, la sculpture, la musique… Une belle manière de rendre plus vivant ce salon qui devait célébrer sa 40e édition en 2021.

 

18 novembre : Commémoration du centenaire de la mort de Marcel Proust

©Photo de Marcel Proust par Otto Wegener

Alors que la France célébrait le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust le 10 juillet 2021, elle commémorera le centenaire de sa mort le 18 novembre 2022. À cette occasion, l’auteur de l’œuvre À la recherche du temps perdu, sera célébré tout au long de l’année avec notamment un podcast original sur France Culture, plusieurs expositions sur sa vie et son œuvre à la Bibliothèque nationale de France ou au musée Carnavalet, des rééditions de ses écrits et de nombreuses conférences.

 

Plus tard dans l’année : Sortie de la saison 3 de la série Lupin

Avec une première saison qui a réuni plus de 76 millions de foyers à travers le monde, la série Lupin, est devenu le contenu le plus visionné sur la plateforme Netflix lors de sa sortie en France et a eu un écho international sans précédent. Adapté de l’œuvre de Maurice Leblanc, la série suit l’odyssée vengeresse d’Assane Diop qui, pour réparer l’injustice dont sa famille a été victime, marche dans les pas de son héros d’enfance. Les fans attendent avec impatience la saison 3 pour connaître la suite des aventures de ce gentleman cambrioleur 2.0.

(Fr) Proust 2022 : commémoration du centenaire de son décès

(Fr)
©Photo de Marcel Proust par Otto Wegener
 

Alors qu’on célébrait le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust le 10 juillet 2021, nous commémorerons le centenaire de sa mort le 18 novembre 2022. Tout au long de l’année, Marcel Proust sera mis à l’honneur à travers l’organisation d’événements variés, à notre initiative mais aussi à l’initiative d’éditeurs qui publieront ou republieront la traduction chinoise d’À la recherche du temps perdu, ainsi que des textes plus anciens et moins connus, tels que Les Plaisirs et les jours ou encore les 75 feuillets inédits et récemment retrouvés, première version embryonnaire de ce que sera son chef d’œuvre.

 

©Yilin Press

 

Lancements de livres, spectacles, focus « Proust » en BD pendant la Fête des Bulles, formation des traducteurs spéciale Proust, tables-rondes académiques, dîner gastronomique proustien… Autant de rendez-vous qui marqueront 2022 comme une année Proust !

Pour accompagner ces évènements, nous solliciterons chaque mois des invités surprises pour répondre au célèbre « Questionnaire de Proust » qui trouve son origine dans un jeu de société anglais des années 1860 nommé « confessions ». Activité courante dans les salons européens du XIXe siècle, ce test de personnalité - véritable « album pour garder pensées, sentiments… » - fut popularisé par Proust qui pensait qu’en répondant à ces questions, un individu peut révéler sa vraie nature.

 

Par amour des mots, de la réflexion et du jeu, Proust a créé son propre questionnaire, ignorant certaines questions et en inventant d’autres. Il y répondit à plusieurs reprises et du questionnaire que nous connaissons aujourd’hui, devenu un objet littéraire en France et partout dans le monde, une trace écrite est restée : les réponses que Marcel Proust y a lui-même apportées, à l’aube de ses vingt ans dans les années 1890. Nous vous proposons de les (re)découvrir ci-dessous.

 

De nombreuses personnalités chinoises qui feront l’actualité de l’Institut Français de Chine répondront à ce questionnaire de Proust tout au long de l’année 2022. Bonne année Proust !

 

 

« Marcel Proust par lui-même »

 

1. Le principal trait de mon caractère......

Le besoin d'être aimé et, pour préciser, plutôt le besoin d'être caressé et gâté bien plus que le besoin d'être admiré.

 

2. La qualité que je préfère chez un homme......

Des charmes féminins.

 

3. La qualité que je préfère chez une femme......

Des vertus d'homme et la franchise dans la camaraderie.

 

4. Ce que j'apprécie le plus chez mes amis......

D'être tendre pour moi, si leur personne est assez exquise pour donner un grand prix à leur tendresse.

 

5. Mon principal défaut......

Ne pas savoir, ne pas pouvoir « vouloir ».

 

6. Mon occupation préférée......

Aimer.

 

7. Mon rêve de bonheur......

J'ai peur qu'il ne soit pas assez élevé, je n'ose pas le dire, et j'ai peur de le détruire en le disant.

 

8. Quel serait mon plus grand malheur......

Ne pas avoir connu ma mère ni ma grand-mère.

 

9. Ce que je voudrais être......

Moi, comme les gens que j'admire me voudraient.

 

10. Le pays où je désirerais vivre......

Celui où certaines choses que je voudrais se réaliseraient comme par un enchantement ___ et où les tendresses seraient toujours partagées.

 

11. La couleur que je préfère......

La beauté n'est pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie.

 

12. La fleur que j’aime......

La sienne et après toutes.

 

13. L'oiseau que je préfère......

L'hirondelle.

 

14. Mes auteurs favoris en prose......

Aujourd'hui Anatole France et Pierre Loti.

 

15. Mes poètes préférés......

Baudelaire et Alfred de Vigny.

 

16. Mes héros dans la fiction......

Hamlet.

 

17. Mes héroïnes favorites dans la fiction......

Phèdre. Bérénice.

 

18. Mes compositeurs préférés......

Beethoven, Wagner, Schumann.

 

19. Mes peintres favoris......

Léonard de Vinci, Rembrandt.

 

20. Mes héros dans la vie réelle......

M. Darlu, M. Boutroux.

 

21. Mes héroïnes dans l’histoire......

Cléopâtre.

 

22. Mes noms favoris......

Je n'en ai qu'un à la fois.

 

23. Ce que je déteste par-dessus tout......

Ce qu'il y a de mal en moi.

 

24. Caractères historiques que je méprise le plus......

Je ne suis pas assez instruit.

 

25. Le fait militaire que j'admire le plus......

Mon volontariat !

 

26. La réforme que j'estime le plus......

 

27. Le don de la nature que je voudrais avoir......

La volonté, et des séductions.

 

28. Comment j'aimerais mourir......

Meilleur - et aimé.

 

29. État présent de mon esprit......

L'ennui d'avoir pensé à moi pour répondre à toutes ces questions.

 

30. Fautes qui m'inspirent le plus d’indulgence......

Celles que je comprends.

 

31. Ma devise......

J'aurais trop peur qu'elle ne me porte malheur.

(Fr) French Touch : retour sur un phénomène

(Fr)

2021 aura été une année particulière pour la French Touch : séparation du groupe Daft Punk, 25e anniversaire de l’album Pansoul de Motorbass, sortie du documentaire Laurent Garnier - Off the Record. Toutes ces raisons sont l’occasion de revenir sur un phénomène qui marqua la scène musicale mondiale au mitan des années 90 jusqu’au début des années 2000 et qui continue encore aujourd’hui d’influencer les nouvelles générations de musiciens.

L’histoire commence en 1987, alors que la house de Chicago débarque à Londres et atteint les oreilles d’un jeune DJ français, Laurent Garnier. Alors que l’engouement pour ces musiques répétitives basées sur de courtes boucles extraites de Soul ou de Funk commence à naître, le gouvernement britannique adopte une nouvelle loi pour réglementer les horaires d’ouverture des bars et des boites de nuit. C’est alors le début des free party, mais aussi des virées dans les soirées parisiennes, devenues possibles grâce à l’inauguration de l’Eurostar.

 

 

« We give a French Touch to house music »

De retour en France, Laurent Garnier va fonder avec son comparse Éric Morand le label F Communications avec le fameux slogan : “We give a French Touch to house”.  Le terme de French Touch sera ensuite très largement repris par les médias britanniques dans les années 90, pour évoquer cette nouvelle vague française qui va déferler Outre-Manche.

À l’origine du label F Com : le DJ-producteur Laurent Garnier, ici en 1994. © Mark Mc Nulty
 

 

Des apprentis musiciens devenus stars planétaires

 

Cette révolution musicale est initiée par une génération spontanée d’apprentis musiciens et de producteurs en herbe, qui vont commencer à mixer, pour certains dans leur chambre, grâce à la démocratisation des home studios, ne nécessitant plus ainsi de passer par les grandes maisons de production.  

La déferlante va arriver entre 1994 et 1999 avec l’album Homework des Daft Punk et Super discount d’Étienne de Crécy. Les albums d’Air, d’Alex Gopher, de DJ Cam, de Mr Oizo ou de Saint Germain vont également inonder les bacs des disquaires du monde entier et le succès de la French Touch va s’étendre à des groupes plus éclectiques et moins électroniques tels que Dimitri from Paris ou Phoenix.

Mais l’histoire de la French Touch c’est aussi l’histoire d’amitiés et de collaborations. Ces jeunes musiciens vont lancer des labels indépendants qui permettront de faire émerger plus facilement de jeunes talents, et d'entrainer dans leur sillage graphistes et vidéastes qui vont participer à la création d’un univers esthétique propre à ce mouvement.

 

 

 

L’héritage French Touch

On peut dater la fin du mouvement French Touch au début des années 2000. Deux albums majeurs, Discovery de Daft Punk et 10 000 Hz Legend de Air, vont clôturer cette période faste.

La French Touch aura réussi l’exploit d’exporter la scène musicale française, jusque-là confinée aux frontières de l’Hexagone ou réservée à un public d’initiés. Certains de ces artistes auront même plus de succès à l’étranger et continuent de battre encore des records. David Guetta est aujourd’hui le 2e DJ le mieux payé au monde et les Daft Punk ont provoqué un raz de marée sur les ondes avec leur dernier album Random access memories, dont le titre Get lucky a été le plus streamé sur Spotify en 24 heures. L’influence de la French Touch reste vive est va donner naissance à de nouvelles vagues de musiciens, les successeurs des pionniers de la French Touch : la French Touch 2.0.

 

 

Playlist

Retrouvez une playlist complète sur le compte What the France sur Netease en cliquant ici.

 

 

 

Pour aller plus loin 

- Laurent Garnier - Off the record, documentaire de Gabin Rivoire

- Boombassune histoire de la french Touch, autobiographie de Hubert Blanc-Francard (éditions Leo Scheer)

 

(中文) 《设计初心:21位法国设计师群像展》观展攻略

(中文)

 

2021年12月17日晚,为期两个半月的主题设计展——《设计初心:21位法国设计师群像展》作为“上海中法设计周末”的开幕展览, 无惧寒流,在淮海中路88号的罗奇堡空间三层热力开幕。

展览由法国驻上海总领事馆文化处策划发起,法国家居品牌罗奇堡协办,留法归国的中国策展人颜宓女士策划,以及在上海生活工作多年的法国设计师Margo Renisio女士担纲展陈设计,并特邀中国美术学院教授袁由敏先生主持平面设计。中法团队齐心协力以美术馆展览的理念和展陈标准,打造了一个精致静谧的“设计艺廊”,呈现出一场具有百年设计思潮的高品质设计展。

 

篇章看点

展览汇集1920年代至今的21位法国设计师及其作品,通过“设计先驱”、“造梦者”、“为人民设计”、“女性创造力”和“东风西渐”5个篇章,梳理他们的设计哲学和价值观,描绘出一组生动的法国设计师群像。

(中文) 《设计初心:21位法国设计师群像展》观展攻略

(中文)

2021年12月17日晚,为期两个半月的主题设计展——《设计初心:21位法国设计师群像展》作为“上海中法设计周末”的开幕展览, 无惧寒流,在淮海中路88号的罗奇堡空间三层热力开幕。

 

展览由法国驻上海总领事馆文化处策划发起,法国家居品牌罗奇堡协办,留法归国的中国策展人颜宓女士策划,以及在上海生活工作多年的法国设计师Margo Renisio女士担纲展陈设计,并特邀中国美术学院教授袁由敏先生主持平面设计。中法团队齐心协力以美术馆展览的理念和展陈标准,打造了一个精致静谧的“设计艺廊”,呈现出一场具有百年设计思潮的高品质设计展。

篇章看点

展览汇集1920年代至今的21位法国设计师及其作品,通过“设计先驱”、“造梦者”、“为人民设计”、“女性创造力”和“东风西渐”5个篇章,梳理他们的设计哲学和价值观,描绘出一组生动的法国设计师群像。

 

其他设计看点

展览入口处,由朱隽女士策划、JT绘制的一组8位设计大师漫像巧妙地融合了他们的个人特点与经典设计元素,并且配上了他们的箴言。在观展之前拾阶而上,不知道你能认得出几位呢?

《设计初心:21位法国设计师群像展》展陈设计师Margo Renisio女士在做动线规划时并没有严格的按照设计师分类,而是将不同设计师的作品根据一些关键点摆放在一起,目的是希望在不同的作品之间创造对话,让整个观展体验更具思考性。

每个设计师介绍墙面上都有一个二维码,扫描进去后是关于设计师和参展作品更加丰富的信息介绍。如果现场意犹未尽,还可以带回家收藏阅读。

无论是二维码阅读文案中的设计师名字,还是每个展区的主题英文,都以不同字体绘出,以呼应展览海报上的多字体,这些字体是平面设计师袁由敏教授从一百多年的⻄方字体中筛选得来,也呼应了百年设计这一主题。

 

(中文) 《设计初心:21位法国设计师群像展》观展攻略

(中文)

2021年12月17日晚,为期两个半月的主题设计展——《设计初心:21位法国设计师群像展》作为“上海中法设计周末”的开幕展览, 无惧寒流,在淮海中路88号的罗奇堡空间三层热力开幕。

 

展览由法国驻上海总领事馆文化处策划发起,法国家居品牌罗奇堡协办,留法归国的中国策展人颜宓女士策划,以及在上海生活工作多年的法国设计师Margo Renisio女士担纲展陈设计,并特邀中国美术学院教授袁由敏先生主持平面设计。中法团队齐心协力以美术馆展览的理念和展陈标准,打造了一个精致静谧的“设计艺廊”,呈现出一场具有百年设计思潮的高品质设计展。

篇章看点

展览汇集1920年代至今的21位法国设计师及其作品,通过“设计先驱”、“造梦者”、“为人民设计”、“女性创造力”和“东风西渐”5个篇章,梳理他们的设计哲学和价值观,描绘出一组生动的法国设计师群像。

 

其他设计看点

展览入口处,由朱隽女士策划、JT绘制的一组8位设计大师漫像巧妙地融合了他们的个人特点与经典设计元素,并且配上了他们的箴言。在观展之前拾阶而上,不知道你能认得出几位呢?

《设计初心:21位法国设计师群像展》展陈设计师Margo Renisio女士在做动线规划时并没有严格的按照设计师分类,而是将不同设计师的作品根据一些关键点摆放在一起,目的是希望在不同的作品之间创造对话,让整个观展体验更具思考性。

每个设计师介绍墙面上都有一个二维码,扫描进去后是关于设计师和参展作品更加丰富的信息介绍。如果现场意犹未尽,还可以带回家收藏阅读。

无论是二维码阅读文案中的设计师名字,还是每个展区的主题英文,都以不同字体绘出,以呼应展览海报上的多字体,这些字体是平面设计师袁由敏教授从一百多年的⻄方字体中筛选得来,也呼应了百年设计这一主题。

 

(中文) 第二届"上海中法设计周末"开启,《设计初心:21位法国设计师群像展》亮相申城

(中文)

 

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第二届“上海中法设计周末”

由法国驻上海总领事馆文化处策划、发起的第二届“上海中法设计周末”将于12月17日-19日正式启动!届时主题展览、论坛、新书发布、 Maison&Objet中国设计奖分享交流…… 众多精彩设计活动将在12月第三个周末集中呈现给上海观众。

 

2021年,本次设计周末将聚焦家具、产品设计领域,隆重推出:

 

《设计初心:21位法国设计师群像展》

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策展人:颜宓

Commissaire: Mimi Yan

 

汇聚从1920年代至今,21位法国设计师的64件代表性作品。

 

Découvrir le design français à travers une exposition inédite présentant des pièces emblématiques de 21 designers français des années 1920 à nos jours. 

 

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展览通过“先驱者”、“造梦者”、“为人民设计”、“女性创造力”和“东风西渐”5个篇章,梳理了包括勒·柯布西耶(Le Corbusier)、让·普鲁威(Jean Prouvé)、菲利普·斯塔克(Philippe Starck)、让-保罗·高缇耶(Jean-Paul Gaultier)、玛塔莉·卡赛特(Matali Crasset)在内的众多法国设计大师的设计哲学和价值理念,描绘出一组生动的法国设计师群像,旨在呈现法国当代设计的⻛貌。

 

2021.12.18-2022.2.28

10:00-19:00(18:00停止入场)

上海市长宁区淮海西路88号罗奇堡空间3楼

3F, Roche Bobois Space, 88 Huaihai West Rd, Shanghai

 

活动免费,扫码预约入场

参观请自觉遵守疫情防控要求

 

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相关论坛  Forums 

 

1.《诗意的现代主义》

Le modernisme poétique 

14:00 -15:00 / 2021.12.18

 

主讲嘉宾:张琪

Intervenant:Zhang Qi

Gallery Sohe画廊主理人,收藏家,专注于法国现代主义设计以及当代收藏级设计。

 

通过介绍昌迪加尔项目,进一步了解著名的现代主义建筑师 Le Corbusier(勒·柯布西耶) 和堂弟Pierre Jeanneret(皮埃尔·让纳雷)的设计哲学。

 

2.《设计中的文化可持续思维》

Durabilité de la culture dans le design

15:30—16:30  2021.12.18

 

特邀嘉宾 Intervenants: 

高健维 Raphael Kao

法国国家数位艺术博士,RKOne 岏家居 & Garlic Design 品牌创始人

 

郑荭 Hong Zheng 

东京大学都市与环境工程博士,Adventi Communication & GREENEXT创始人。

 

主持人: 颜宓

Modératrice: Mimi Yan

《设计初心:21位法国设计师群像展》策展人,米曰工作室创始人。

 

 

为响应疫情防控需求,论坛不对外开放

战略合作媒体“网易设计”将全程直播

扫码观看直播: 

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《百般红运》新书发布

100 Rouges de Chine

 

法国设计公司法尚(Centdegrés)近期创作的名为“百般红运”的作品,以其独特的文化视角,重新演绎了贯穿古今的一百种红。总经理马修先生将亲临现场,与您共同揭开“百般红运”,签名赠书。

 

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9h00-11h00 

2021.12.18 

k11,淮海中路300号 3302房间 法尚

Room 3302, 300 Middle Huaihai Road, K11 Shanghai

 

设计藏品展

Une nouvelle galerie de design à Shanghai

 

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Gallery Sohe 开幕展《Oxymoron》

La galerie Sohe spécialisée notamment dans le design  français de collection ouvre un espace à Shanghai avec l’exposition "Oxymoron". 

 

2021.12.20-2022.3.5

上海市黄浦区四川中路133号3层

3rd Floor, No. 133 Middle Sichuan Road, Huangpu Dist., Shanghai

 

法国设计大师的收藏级作品与中国当代艺术一起,呈现出和而不同,美美与共的东西汇融。

 

详情请关注Gallery Sohe公众号

 

 

策划发起 Initié et conçu par: 

 

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协办:co-organilisé par: 

 

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合作伙伴:Partenaires

 

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媒体合作伙伴:Partenaires médias

 

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设计师及品牌方 Supports:  

 

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(中文) 第二届"上海中法设计周末"开启,《设计初心:21位法国设计师群像展》亮相申城

(中文)

 

第二届“上海中法设计周末”

由法国驻上海总领事馆文化处策划、发起的第二届“上海中法设计周末”将于12月17日-19日正式启动!届时主题展览、论坛、新书发布、 Maison&Objet中国设计奖分享交流…… 众多精彩设计活动将在12月第三个周末集中呈现给上海观众。

 

2021年,本次设计周末将聚焦家具、产品设计领域,隆重推出:

《设计初心:21位法国设计师群像展》

策展人:颜宓

Commissaire: Mimi Yan

 

汇聚从1920年代至今,21位法国设计师的64件代表性作品。

Découvrir le design français à travers une exposition inédite présentant des pièces emblématiques de 21 designers français des années 1920 à nos jours. 

 

 

展览通过“先驱者”、“造梦者”、“为人民设计”、“女性创造力”和“东风西渐”5个篇章,梳理了包括勒·柯布西耶(Le Corbusier)、让·普鲁威(Jean Prouvé)、菲利普·斯塔克(Philippe Starck)、让-保罗·高缇耶(Jean-Paul Gaultier)、玛塔莉·卡赛特(Matali Crasset)在内的众多法国设计大师的设计哲学和价值理念,描绘出一组生动的法国设计师群像,旨在呈现法国当代设计的⻛貌。

 

2021.12.18-2022.2.28

10:00-19:00(18:00停止入场)

上海市长宁区淮海西路88号罗奇堡空间3楼

3F, Roche Bobois Space, 88 Huaihai West Rd, Shanghai相关论坛  Forums 

 

1.《诗意的现代主义》

Le modernisme poétique 

14:00 -15:00 / 2021.12.18

 

主讲嘉宾:张琪

Intervenant:Zhang Qi

Gallery Sohe画廊主理人,收藏家,专注于法国现代主义设计以及当代收藏级设计。

通过介绍昌迪加尔项目,进一步了解著名的现代主义建筑师 Le Corbusier(勒·柯布西耶) 和堂弟Pierre Jeanneret(皮埃尔·让纳雷)的设计哲学。

2.《设计中的文化可持续思维》

Durabilité de la culture dans le design

15:30—16:30  2021.12.18

特邀嘉宾 Intervenants: 

高健维 Raphael Kao

法国国家数位艺术博士,RKOne 岏家居 & Garlic Design 品牌创始人

郑荭 Hong Zheng 

东京大学都市与环境工程博士,Adventi Communication & GREENEXT创始人。

 

主持人: 颜宓

Modératrice: Mimi Yan

《设计初心:21位法国设计师群像展》策展人,米曰工作室创始人。

 

 

《百般红运》新书发布

100 Rouges de Chine

法国设计公司法尚(Centdegrés)近期创作的名为“百般红运”的作品,以其独特的文化视角,重新演绎了贯穿古今的一百种红。总经理马修先生将亲临现场,与您共同揭开“百般红运”,签名赠书。

 

9h00-11h00 

2021.12.18 

k11,淮海中路300号 3302房间 法尚

Room 3302, 300 Middle Huaihai Road, K11 Shanghai

 

设计藏品展

Une nouvelle galerie de design à Shanghai

Gallery Sohe 开幕展《Oxymoron》

La galerie Sohe spécialisée notamment dans le design  français de collection ouvre un espace à Shanghai avec l’exposition "Oxymoron". 

2021.12.20-2022.3.5

上海市黄浦区四川中路133号3层

3rd Floor, No. 133 Middle Sichuan Road, Huangpu Dist., Shanghai

 

法国设计大师的收藏级作品与中国当代艺术一起,呈现出和而不同,美美与共的东西汇融。

 

 

 

(Fr) 2021 : retour sur une année culturelle exceptionnelle

(Fr)

Après une année 2020 très lourdement impactée par la Covid-19, l’industrie culturelle française est revenue en force en 2021 ! La réouverture des lieux culturels a permis aux cinémas, salles de spectacle et musées de renouer avec leur public. C’est dans ce contexte que nombre d’artistes en ont profité pour dévoiler leurs nouvelles œuvres, nourrissant ainsi une actualité riche. Le secteur du livre et de l’édition a également été au cœur des débats. Le classement des librairies comme commerce essentiel  a démontré l’importance que revêt la littérature dans la vie des Français. Nous vous proposons de revenir sur les 10 temps forts de cette année.

 

13 février : Gros plan sur la scène musicale française : Pomme sacrée artiste féminine de l’année et Yseult révélation féminine aux Victoires de la Musique 2021

Repartie avec le prix album révélation en 2020 pour Grandiose, Pomme a remporté la Victoire de l'artiste féminine en 2021. À 24 ans, elle devient la benjamine des lauréates. Chanteuse aux textes sensibles et féministe engagée, elle transpose ses blessures et ses fêlures dans les textes qu'elle écrit.

Révélée par le télécrochet « Nouvelle Star », Yseult définit son style comme de la « Y-trap », qui oscille entre rap, sonorités électro et balade au piano. Son morceau Corps est un hymne à l'acceptation de soi, particulièrement revendiquée dans la chorégraphie réalisée sur la scène des Victoires.

Les succès de cette génération de musiciens dépassent les frontières de la France puisqu’une étude publiée par le Syndicat national de l’édition phonographique a annoncé que 65 artistes français et/ou de langue française ont obtenu au moins un disque d’or à l’étranger dont Aya Nakamura ou Angèle mais également Polo & Pan, Bosh, Master KG ou Ofenbach. Un record !

 

 

9 avril : Bicentenaire de Charles Baudelaire

Né le 9 avril 1821, Charles Baudelaire aurait eu 200 ans cette année. Artiste maudit de son vivant, car jugé immoral, il continue d'être admiré aujourd’hui, notamment pour son œuvre majeure Les Fleurs du mal. À l'occasion du bicentenaire de sa naissance, plusieurs auteurs et éditeurs ont réédité l'œuvre littéraire du poète ou ont publié des livres dont il est l'objet. Des hommages lui ont été également rendus à travers l’organisation de plusieurs expositions dont Baudelaire, la modernité mélancolique à la Bibliothèque nationale de France qui invite le public, jusqu’au 13 février 2022, à pénétrer au cœur de l’univers poétique et de l’imaginaire de l’auteur.

 

 

26 avril et 17 juillet : Le cinéma français en haut du podium !

  

2021 aura été l’année de la consécration pour le cinéma français avec une moisson de récompenses qui vient saluer une jeune génération de cinéastes français. Parmi ces films, on peut citer The Father, de Florian Zeller qui a remporté les Oscar du meilleur acteur et du meilleur scénario adapté. Avec The Father, le talentueux dramaturge réalise sa première adaptation cinématographique à partir d'une de ses pièces qui traite de la vieillesse.

©Sarah Meyssonnier

La française Julia Ducournau a, quant à elle, remporté la Palme d'or pour son film Titane. Elle devient ainsi la deuxième femme à décrocher cette récompense, 28 ans après Jane Campion. Film de genre, Titane est furieusement contemporain et mêle hybridation femme/machine, passion pour les voitures et quête de paternité.

 

22 mai : Inauguration de la Bourse du Commerce-Musée de la Collection Pinault

©Romain Courtemanche pour M, le Magazine du Monde

Située au cœur du quartier des Halles, la Bourse de Commerce est devenue le lieu phare de la culture en 2021 ! Après 5 ans de travaux, dirigés par l'architecte japonais Tadao Ando, l’ancienne halle aux blés, en forme de rotonde, s’est transformée en centre d'art contemporain.

Elle accueille depuis le 22 mai dernier, la collection privée de François Pinault — l’une des plus importantes d’art contemporain au monde — avec l’exposition « Ouverture ». Peintures, sculptures, installations, photographies, vidéos, films, œuvres sonores réalisés par 32 artistes, de toutes nationalités et de générations différentes, sont exposées dans une dizaine d'espaces modulables sur l'intégralité des 6 800 m2 d'espaces d'expositions.

 

 

22 mai : Carte blanche Anne Imhof au Palais de Tokyo

©Nadine Fraczkowski

Après avoir assiégé le pavillon allemand avec son exposition et performance Faust, récompensée par le Lion d’or à la Biennale de Venise en 2017, Anne Imhof a pris possession de l’ensemble du Palais de Tokyo pour composer une œuvre totale et polyphonique. Considérée comme une figure majeure de l’art contemporain, Anne Imhof a proposé avec Natures mortes une exposition spectaculaire, inattendue, indescriptible. Elle y a fait fusionner l’espace et les corps, la musique et la peinture, ses œuvres et celles de ses complices, et de la trentaine d’artistes invités, pour faire naître et partager un moment artistique extraordinaire.

 

 

26 mai : Le réalisateur Wang Bing à l’honneur en France

©Cédric Cousseau - Le Nouvel Observateur

Une exposition au BAL, un livre et une rétrospective à la Cinémathèque française permettent de s’immerger dans l’œuvre de Wang Bing. Auteur de magnifiques fresques documentaires sur les mutations de la Chine contemporaine, Wang Bing, figure marquante du cinéma chinois contemporain, a réalisé 20 films en 20 ans, à travers lesquels il nous invite à suivre la vie d’anonymes en Chine.

 

 

5 juillet : La Cerisaie, de Tiago Rodrigues au Festival d'Avignon

Présenté en ouverture du Festival d'Avignon le lundi 5 juillet, La Cerisaie est la dernière pièce d'Anton Tchekhov. Tiago Rodrigues, qui entre temps a succédé à Olivier Py pour prendre la tête de ce festival, propose une adaptation originale de l’œuvre en laissant le champ libre à ses acteurs. Dans cette pièce sociale, créée en 1904, le personnage de Lioubov, interprétée par Isabelle Huppert, est exilée à Paris depuis de nombreuses années quand elle revient en Russie, dans sa propriété qui doit être vendue pour éponger ses dettes. Elle retrouve les siens mais aussi un monde sur le point de s'effondrer.

 

 

10 août : La loi Lang sur le prix unique du livre fête ses 40 ans

Mise en place pour garantir l’égalité d’accès des citoyens au livre, mais aussi à protéger les librairies, les bienfaits de la loi Lang ne sont plus à démontrer aujourd’hui. Le réseau des librairies demeure le premier circuit de vente en France et représente près de 40 % de la vente au détail. L’offre éditoriale n’a jamais été aussi riche : 800 000 titres environ sont disponibles, et près de 70 000 nouveautés paraissent chaque année. Face au défi de la vente en ligne et aux difficultés économiques rencontrées par les acteurs de ce secteur, la décision en 2021 de rendre les librairies essentielles peut se lire comme une prolongation des effets de la loi Lang.

 

 

25 novembre : Élection de Mario Vargas Llosa à l’Académie Française

L’écrivain péruvien naturalisé espagnol mondialement célébré, Prix Nobel de Littérature en 2010, a rejoint les Immortels le 25 novembre dernier en récupérant le fauteuil 18, précédemment occupé par Michel Serres. L’événement a été très remarqué car l’Académie française n’avait pas accueilli de lauréat du Nobel depuis François Mauriac, élu en 1933 et récipiendaire du prix suédois en 1952. Par ailleurs, même s’il parle couramment français, après avoir vécu longtemps à Paris, Mario Vargas Llosa n’a jamais écrit en français, contrairement aux écrivains étrangers qui ont siégé avant lui sous la Coupole comme Julien Green, Léopold Sédar Senghor ou Hector Bianciotti. Néanmoins, son œuvre traduite en français est abondante.

 

 

15 décembre : Crowd, de Giselle Vienne au Festival d’Automne

©Mathilde Darel

À l’occasion de sa 50e édition, le Festival d'Automne à Paris a proposé un portrait rétrospectif de Gisèle Vienne, à travers la présentation de six pièces mises en scène par l’artiste et chorégraphe franco-autrichienne. Pièce pour quinze danseurs, Crowd s’inscrit avec force dans le travail de Gisèle Vienne qui, depuis plusieurs années, ausculte minutieusement le vaste spectre de nos fantasmes et de nos émotions, notre part d’ombre, notre besoin de violence et de sensualité. Un cheminement qui, faisant fi des disciplines artistiques, rend à la scène toute sa puissance cathartique.

(Fr) Montez le son ! La playlist 100% Noël

(Fr)

À l’occasion des fêtes de fin d’année, nous vous proposons une plongée dans l’univers magique de Noël. Mais que serait Noël sans ses traditionnels chants ou ses tubes pop qui, en quelques notes, nous plongent dans une ambiance chaleureuse et festive.

 

Très populaire aux États-Unis, le phénomène des « Christmas album » est une étape incontournable dans la carrière des grands chanteurs américains. En France, cette tradition est beaucoup moins répandue. Néanmoins, de nombreux artistes se sont pliés au jeu de la chanson de Noël. Des hits incontournables aux chansons oubliées, en passant par des morceaux insolites... Il faut de tout pour faire une playlist parfaite. 

 

 

Les grands classiques

Petit Papa NoëlMon beau sapin ou encore Vive le vent, à l’évocation de ces titres de chansons, tous les Français pourront vous fredonner quelques notes et penseront avec nostalgie à leur enfance.  Apparus pendant la IIe Guerre mondiale, ces airs indémodables ont traversé les générations. Tino Rossi en est l’interprète le plus célèbre. Mais ce répertoire a été complété au fil des années par de nouvelles compositions chantées par les plus grands artistes français comme Charles Aznavour ou Georges Brassens.

 

Les compositions originales

Sur des airs de rock, de zouk ou d’électro, de nombreux artistes se sont amusés autour du thème de Noël pour créer des compositions originales, folkloriques et même satiriques. Ainsi, dès la fin des années 60, Jacques Dutronc mettait en scène les amours contrariés du fils du père Fouettard avec la progéniture de ce bon vieux père Noël. La Compagnie Créole nous invitait à célébrer Noël sous le soleil des Antilles. Les Wampas ont consacré un titre déjanté à Noël, qui déménage ! Chanteur chouchou du jeune public avec ses Enfantillages, Aldebert propose une autre façon de faire sa liste au Père Noël.

 

Les reprises à gogo

Pour répondre à l’engouement des chansons de Noël en France, la jeune scène musicale française a enregistré des adaptations pop rock, non seulement des chansons traditionnelles mais aussi des tubes anglo-saxons planétaires. En 2018, la plateforme de streaming musical Deezer a invité 29 jeunes artistes de la pop française pour réinterpréter les grands classiques des fêtes de fin d'année, réunis dans l'album Le Grand Noël. En 2011, la maison de disque Barclay réunissait autour du compositeur Michel Legrand et d’un big band, un casting comprenant Iggy Pop, Olivia Ruiz, Carla Bruni, Renan Luce ou -M-, pour l’album Noël ! Noël !! Noël !!!

 

Playlist complète

Retrouvez une playlist complète sur le compte What the France sur Netease en cliquant ici.

 

Nous espérons que cette playlist vous aura fait vibrer, rire et danser et nous vous souhaitons de passer de bonnes fêtes de fin d’année.


(Fr) Lancement du Wechat des Alliances françaises

(Fr)

 

Réunis à l’occasion d’un séminaire à Pékin le 10 décembre dernier, les directions franco-chinoises du réseau des Alliances françaises de Chine en ont profité pour lancer leur compte officiel WeChat.

 

Créé à destination des apprenants de français, débutant ou confirmé, et des francophiles, ce nouveau compte permettra de tout savoir sur l’origine et les caractéristiques de ce réseau mondial au service de la langue française, de s’informer sur l’offre des Alliances françaises de Chine, et de trouver toutes leurs coordonnées pour les contacter directement.

 

À propos du réseau des Alliances françaises de Chine

 

Fondée en 1883, l’Alliance française est le premier réseau mondial de diffusion de la langue française et des cultures française et francophones. Il existe plus de 800 Alliances françaises réparties dans 128 pays sur les cinq continents.

 

Présentes dans 13 villes majeures de Chine continentale depuis 1989, les Alliances françaises diffusent la langue et la culture française. Elles participent à la promotion et à l’essor de la langue française aux quatre coins du pays en mettant en œuvre des partenariats de toutes natures : culturels, artistiques, pédagogiques, scientifiques, touristiques…

 

Les Alliances françaises de Chine sont aujourd’hui à la pointe du dialogue interculturel et de l’apprentissage du français.

 

  • Elles sont en contact direct avec des milliers d’élèves de tous horizons : étudiants, professionnels, enfants…

  • Elles sont les seuls centres en Chine accrédités à organiser les examens des diplômes officiels de langue française du ministère de l’Education nationale français.

  • Leurs enseignants hautement qualifiés sont recrutés pour leurs compétences et leur expérience de l’enseignement du français comme langue étrangère.

  • Elles ont développé des outils permettant l’articulation entre les différents types de cours : présentiel, distanciel, hybride ou comodal.

  • Elles favorisent l’enseignement par petits groupes afin de mettre l’apprenant en confiance et de faciliter sa progression.

  • Elles proposent des cours adaptés aux besoins de chaque partenaire.

  • Elles sont le 1er partenaire du service de coopération et d'action culturelle de l’Ambassade de France en Chine et proposent une programmation culturelle et artistique dense et diversifiée toute l’année.

 

Le réseau des Alliances françaises de Chine continentale est présent dans 13 villes :

 

  • Canton

  • Chengdu

  • Dalian

  • Hangzhou

  • Jinan

  • Kunming

  • Nanjing

  • Pékin

  • Shanghai

  • Tianjin

(Fr) Camille Saint-Saëns : artiste hors-norme, mort il y a 100 ans

(Fr)

Camille Saint-Saëns, 1900-1910. Gallica-BnF
 

Camille Saint-Saëns fut l’un des musiciens les plus complets de son époque. Tout à la fois compositeur, pianiste, et organiste, il aura pratiqué tous les genres existants. A l’occasion du centenaire de sa mort, nous vous proposons de revenir sur le parcours exceptionnel de ce génie à l’esprit libre !

 

Né en 1835 à Paris, Camille Saint Saëns est un enfant prodige. Il donne son premier concert en 1846, en interprétant un concerto de Mozart dont il compose sa propre cadence. L’événement sera remarqué, d’autant plus que le jeune Saint Saëns joue de mémoire, ce qui est contraire aux habitudes de l’époque. A 13 ans seulement, il intègre le Conservatoire de Paris, où il étudie l’orgue et la composition.

 

Camille Saint-Saëns, reproduction d’un dessin daté du 19 mai 1846. Gallica-BnF
 

Bien qu’il échoue à deux reprises à obtenir le Prix de Rome, le talent de Camille Saint Saëns sera rapidement reconnu grâce à ses productions de jeunesse, il suscitera l’admiration de Berlioz, Gounod, Rossini ou Liszt. En l’entendant improviser, ce dernier va même le qualifier de « plus grand organiste du monde ». Il sera notamment titulaire de l’orgue Saint-Merri, puis de celui de l’église de la Madeleine. Il est également un prestigieux pianiste. Il enseignera le piano quelques années et se produira toute sa vie, aussi bien en France qu’à l’étranger. La gloire de Saint-Saëns sera immense dès les années 1860 !

 

Salle Gaveau, audition Saint-Saëns (pianiste sur scène entouré de l'orchestre), le 5 novembre 1913, photo de presse / Agence Rol, 1913. Gallica-BnF
 

En tant que compositeur, Camille Saint Saëns va produire une œuvre riche et variée. On compte parmi ses 600 créations : douze opéras, dont le plus connu est Samson et Dalila (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies, dont la 3e Symphonie avec orgue (1886) s’inscrit dans le goût postromantique, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, un Requiem, un Oratorio de Noël, de la musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le Carnaval des animaux (1886), son œuvre la plus populaire. Saint Saëns est également l’auteur de la première musique de film en 1908 pour L’Assassinat du duc de Guise !

 

Musicien engagé, les prises de position de Camille Saint Saëns sont nombreuses. En outre, il fut un ardent défenseur de l’œuvre de Wagner, alors que celui-ci n’était pas encore connu du grand public. Mais il va ensuite s’insurger contre le wagnérisme en France, lorsque celui-ci va faire trop d’ombre aux compositeurs de sa génération qui peinent à se faire entendre. Ainsi, il va au lendemain de la guerre contre la Prusse, en 1871, fonder avec ses amis, César Franck, Edouard Lalo, Gabriel Fauré, la Société Nationale de Musique, pour promouvoir les compositeurs français contemporains.

 

Jusqu’à la fin de sa vie, Camille Saint-Saëns va partager son temps entre les voyages et la musique. Son répertoire varié, la virtuosité de son jeu et son engagement dans le monde musical lui valurent l’admiration de ses pairs. Camille Saint-Saëns meurt le 16 décembre 1921 à Alger. Le gouvernement français organise alors des funérailles nationales pour l’un des derniers représentants de la musique du XIXe siècle, dont l’influence sur les compositeurs français, jusqu’à Maurice Ravel, aura été essentielle.

 

Camille Saint-Saëns, sur la plage de Dieppe, photo extraite de la revue Musica, n° 57, 1907. INHA
 

 

À l’occasion du 100e anniversaire du décès de Camille Saint-Saëns, trois musiciens chinois se sont réunis pour interpréter les œuvres du compositeur. Ensemble, la pianiste Jiayi Sun, le violoniste Chen Xi et le violoncelliste Shi Xin sortent l’album Saint-Saëns - The Complete Piano Trio. Il s’agit d’un premier album d’œuvres complètes de trio piano de Saint-Saëns interprétées par des musiciens chinois et sorti en Chine.  

 

Le 25 novembre dernier, une conférence de presse marquant le lancement de l’album s’est tenue à l’espace Tao Ran Tian à Pékin, en présence de M. Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine et M. Dong Qiang, président du Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition. Les trois musiciens ont quant à eux partagé les coulisses de la production de ce disque et leur rencontre avec la musique de Camille Saint-Saëns, sans manquer d’en interpréter quelques morceaux sur place.

 

Pour le plaisir de vos oreilles, cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter l’album

 

(Fr) Appel à participation à la Nuit de la Lecture 2022

(Fr)

Créée en 2017 par le ministère français de la Culture pour célébrer, le temps d’une soirée et de manière festive, le plaisir de lire, la Nuit de la lecture a su conquérir, au fil de ses éditions, tous les publics et s’assurer un succès populaire. Malgré la crise sanitaire, elle a ainsi mobilisé, en 2021, plus de 2 000 événements en France et dans une trentaine de pays.

Comme chaque année en janvier, le public sera invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements en présentiel et distanciel autour du thème de l’amour qui épouse l’injonction de Victor Hugo : "Aimons toujours ! Aimons encore !".

Le consulat général de France à Chengdu et les Alliances françaises de Chengdu et Kunming vous invitent à participer à la seconde édition de la Nuit de la Lecture organisée dans le sud-ouest de la Chine qui se tiendra le samedi 22 janvier à la librairie Fangsuo Commune – Chengdu (Taikoo Li) et à la librairie Elephament à Kunming (15h-19h).

 

Appel à participation

 

Vous aimez lire à voix haute ? Apportez votre contribution lors d’un « Marathon lecture » du roman de Jean-Claude Mourlevat : « L’Enfant Océan » publié chez Hunan Literature & Art en 2020.

 

A propos de l’auteur Jean-Claude Mourlevat et du roman L’enfant Océan

Né en 1952 à Ambert en Auvergne. Depuis 1997, il publie des ouvrages pour la jeunesse. Tout d’abord des contes puis un premier roman, « La Balafre ». Depuis, les livres se sont succédé avec bonheur, plébiscités par les lecteurs, la critique et les prix littéraires. En 2021, il a reçu le prestigieux prix littéraire suédois Alma - Astrid Lindgren 2021, pour la littérature jeunesse

L’Enfant Océan est un roman jeunesse paru en France en 1999. Il raconte la longue marche de sept frères guidés par leur benjamin, en direction de l’océan, vue et contée par 21 narrateurs. En 2000, il  a reçu le Prix Sorcières dans la catégorie « romans : 9-12 ans ».

 

Afin de rejoindre la vingtaine de lecteurs qui seront retenus pour l’événement, merci d’envoyer un enregistrement audio de la lecture du texte ci-dessous accompagné d’un message vous présentant brièvement et faisant état de votre goût pour la lecture à l’adresse suivante : scac.chengdu@institutfrancais-chine.com (objet du courriel : Nuit de la lecture+ville+ nom+ age).

Profil des participants : adultes et enfants (à partir de 8 ans)

Langue : lecture en chinois

Date limite d’inscription : 3 janvier 2021

 

Extrait

 

 

Calendrier

  • Vendredi 17 décembre : lancement de l’appel à participation
  • Du 18 décembre au 3 janvier : envoi des fichiers audio
  • Du 4 au 7 janvier : sélection des participants
  • 8 janvier : envoi des chapitres aux participants
  • Samedi 22 janvier, de 15h à 17h30 : Nuit de la Lecture à Fangsuo Commune et Elephament

 

https://nuitdelalecture.culture.gouv.fr/actualites/jeremie-fischer-createur-de-l-affiche-des-6e-nuits-de-la-lecture

(Fr) Palmarès des prix littéraires 2021

(Fr)

Avec le début de l’automne sonnent la fin des vacances et le retour à l’école (ou au bureau). C’est avec nostalgie qu’on range les tongs et les lunettes de soleil, pour sortir les pulls et les chaussettes chaudes. Mais l’automne est aussi la saison des prix littéraires ! Cette période très médiatisée et pour laquelle se passionnent les Français est un moment fort pour le monde de l’édition et de la littérature. En effet, les palmarès commentés dans la presse, sont l’occasion d’offrir une plus large couverture médiatique aux auteurs et à leurs livres et sont la promesse pour certains prix d’importants succès en librairie. Nous vous proposons une rétrospective des prix qui ont marqué cette nouvelle saison littéraire.

 

Prix Femina et Prix Goncourt des Lycéens

S’adapter de Clara Dupont-Monod

Publié aux éditions Stock

Le prix Femina a donné le coup d’envoi des grands prix littéraires d'automne, en saluant S'adapter de Clara Dupont-Monod. Ce livre a également reçu il y a une semaine le Prix Goncourt des Lycéens, l’un des derniers prix attendus pour cette saison.

La journaliste, éditrice et romancière de 48 ans signe un roman bouleversant sur l'arrivée d'un enfant handicapé dans une famille. Elle y raconte les répercussions sur les frère et sœur ainés, de la vie auprès d’eux, dans la maison des Cévennes, jusqu’à la disparition précoce de l’enfant.

Ce prix, « je voudrais le dédier à tous les êtres différents, qui sont quand même 12 millions en France, et à toutes leurs fratries, tous ceux qui s'en occupent », a-t-elle commenté devant la presse. « Quand un jury dit : on va s'adapter à un inadapté, eh bien on se dit que c'est presque gagné ».

 

Prix Médicis

Le Voyage dans l'Est de Christine Angot

Publié aux éditions Flammarion

Figure emblématique de l'autofiction et personnage médiatique controversé, Christine Angot avait déjà été récompensée par le prix de Flore en 2006 pour Rendez-vous et par le prix Décembre en 2015 pour Un amour impossible.

Ce nouveau roman a été salué par la critique et les jurys littéraires comme l'un des sommets de l'œuvre de la romancière.

Dans Le Voyage dans l'Est, Christine Angot revient sur le motif principal de son œuvre, l’inceste dont elle a été victime par son père. Cette période de sa vie a également été traité dans de précédents romans tels que L’Inceste (1999) ou Une semaine de vacances (2012). Loin du « déjà-lu », l’auteure questionne sur le silence, l’inaction et la collaboration tacite. Un livre important et bouleversant.

 

Grand prix du roman de l’Académie française

Mon maître et mon vainqueur de François-Henri Désérable

Publié aux éditions Gallimard

Natif d’Amiens, le jeune romancier de 34 ans, ancien hockeyeur professionnel, avait déjà été remarqué par ses précédents livres dont Un certain M. Piekielny, sélectionné en 2017 pour les prix Goncourt et le Renaudot et Tu montreras ma tête au peuple, pour lequel il reçut le prix Amic en 2013.

Comme le rappelle L’Obs, l’auteur « fait partie de ces jeunes écrivains français qui tracent leur sillon en s’inscrivant dans un certain classicisme de bon aloi ».

Le roman parle d’une passion amoureuse, celle qu’entretiennent deux personnages du nom de Tina et Vasco, inspirée de l’histoire sentimentale de deux auteurs bien connus de la littérature : Verlaine et Rimbaud. Le titre est d’ailleurs un emprunt d’un poème de Paul Verlaine.

 

Prix Renaudot 

Premier sang d’Amélie Nothomb

Publié aux éditions Albin Michel

La romancière belge qui donne rendez-vous à ses lecteurs à chaque rentrée littéraire, s’est vu décerner le prix Renaudot pour son trentième ouvrage. Une surprise que les lecteurs n’attendaient (presque) plus !

Avec Premier sang, Amélie Nothomb se glisse dans la peau de son père, décédé en mars 2020, pour lui rendre un hommage posthume. Dans cette biographie romancée, elle donne ainsi la parole à Patrick Nothomb, diplomate belge, qui retrace sa vie, depuis sa naissance jusqu'à celle de sa fille.

Le succès est une fois de plus au rendez-vous puisque plus de 100 000 exemplaires se sont déjà écoulés.  « La romancière de Stupeur et Tremblements tire une comédie pétillante et inconvenante, où la “joie insolite d’exister” cloue le bec au chagrin », a salué Jérôme Garcin.

 

Prix Goncourt

La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr 

Publié conjointement par les éditions Philippe Rey et Jimsaan

 

À 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est l’un plus jeunes lauréats du Prix Goncourt, avec son roman La plus secrète mémoire des hommes. Cette consécration est réjouissante tant elle rend hommage à la jeunesse, à la francophonie, à l’éclectisme et à l’édition indépendante.

Ce roman, narratif et puissant, a fait sensation lors de la rentrée littéraire. Salué par la critique, ce phénomène littéraire est également un succès en librairie.

La plus secrète mémoire des hommes raconte l'histoire de deux écrivains sénégalais : l'un contemporain, Diégane Latyr Faye qui fait écho à l'auteur ; l'autre qui a eu son heure de gloire en 1938, avant une déchéance rapide, le mystérieux T.C. Elimane, inspiré de l’auteur malien Yambo Ouologuem, prix Renaudot en 1968 pour Le Devoir de violence, un roman bien accueilli par la critique, mais accusé par la suite de plagiat.

 

Prix de Flore

Le voyant d'Étampes d’Abel Quentin 

Publié aux éditions de l'Observatoire

Abel Quentin a reçu le Prix de Flore pour son 2e roman, publié sous pseudonyme. À 36 ans, il est également avocat pénaliste et défend actuellement l’un des accusés dans le procès des attentats du 13 novembre. 

Dans ce nouveau roman, il raconte la polémique dans laquelle se retrouve un universitaire à la retraite. Ancien de SOS Racisme, Jean Roscoff est accablé pour avoir rédigé une biographie d'un poète noir américain qui fuit le maccarthysme.

« Roscoff ne comprend pas qu'on lui interdise de raconter la vie de cet écrivain qu'il aime, parce qu'il a la conviction intime qu'il a compris quelque chose de lui, et qu'une œuvre n'appartient à personne, qu'elle appartient à tout le monde », expliquait l'auteur à l'AFP en octobre. Pour le poète fictif, « il n'y a pas de littérature noire, pas de littérature blanche : il y a partout des hommes et des femmes qui cherchent et qui créent ».

Comme le veut la tradition, le Café de Flore va offrir au lauréat du prix un verre de Pouilly-Fumé chaque jour pendant un an, sur un verre gravé à son nom.

 

Prix Wepler-Fondation de la Poste

Mahmoud ou la montée des eaux d’Antoine Wauters

Publié aux éditions Verdier

Connu pour récompenser « une prise de risque romanesque et un style exigeant », le Prix Wepler-Fondation de la Poste n’a pas failli à sa réputation cette année en consacrant l’œuvre de Antoine Wauters.

Son livre sur la guerre en Syrie, Mahmoud ou la montée des eaux, est un roman en vers, fort et nécessaire.

En Syrie, la construction du barrage de Tabqa en 1973 a entraîné la submersion d'un village par le lac el-Assad. Souhaitant revoir sa maison d'enfance, engloutie, un vieil homme navigue sur l'étendue d'eau et plonge pour retrouver ses souvenirs, ses enfants, sa femme Sarah, passionnée de poésie ainsi que sa liberté et la paix du pays.

En août dernier, la revue professionnelle Livres Hebdo avait salué un ouvrage « simple, sobre, très beau, très sombre » où « on ne peut d'ailleurs pas croire que le jeune écrivain belge lui ait donné par hasard le même prénom que celui du poète palestinien Darwich » précise dans son avant-critique Véronique Rossignol.

 

Prix Interallié

Ne t'arrête pas de courir de Mathieu Palain

Publié aux éditions de l’Iconoclaste

Mathieu Palain a remporté à l’âge de 33 ans le prix Interallié avec Ne t'arrête pas de courir. Journaliste passé par Libération et la revue XXI, l’auteur est reconnu pour ses talents de portraitiste et son goût pour la littérature du réel. 

Son deuxième roman retrace le destin olympique brisé de Toumany Coulibaly, athlète insaisissable : sprinter médaillé le jour et cambrioleur récidiviste la nuit. Pendant 2 ans, Mathieu Palain a rendu visite à Toumany Coulibaly au parloir du centre pénitentiaire de Réau. De ces échanges et de cette amitié atypique forgée à l’ombre des barreaux, l’auteur tire un portrait agile du sprinter-braqueur guidé par l’énigme de sa trajectoire. À travers ce livre, il interroge sur les déterminismes sociaux et le système carcéral français.

Le juré, Florian Zeller, a salué « cette conjonction du romanesque et du journalisme : le jury a aimé la façon dont il interroge notre époque ».

 

Prix Décembre 

Le Poulailler métaphysique de Xavier Galmiche

Publié aux éditions Le Pommier

Initialement créé, comme son nom l’indique, pour récompenser en toute fin d’année un livre injustement oublié des grands prix d’octobre et de novembre, le jury du prix Décembre a souhaité saluer cette année ce récit à l'humour décalé.

Écrivain, professeur et spécialiste de littérature tchèque, traducteur de Bohumil Hrabal et du poète Karel Hynek Mácha, Xavier Galmiche faisait figure de challenger dans la liste des finalistes.

Ce roman, que l’auteur qualifie d’autobiographique « un peu », raconte l’histoire d’un enseignant qui élève de la volaille en région parisienne et qui se révèle être l'occasion d'une réflexion sur notre humanité.

 

***

 

Nous ne pouvons proposer ici qu’une présentation non-exhaustive du palmarès 2021, tant le nombre de récompenses distribuées est considérable. En effet, plus de 1 500 prix littéraires sont remis chaque année en France pour encourager des talents, rendre hommage à l’œuvre d’un auteur ou saluer un écrit particulièrement réussi. Les romans ne sont pas les seuls concernés puisqu’il existe une multitude de prix qui viennent couronner des œuvres de différents genres littéraires. On peut ainsi citer le prix Goncourt de la nouvelle et le prix Goncourt de la poésie qui ont respectivement consacré cette année Et la guerre est finie... de Shmuel T. Meyer (paru aux éditions Métropolis) et Jacques Roubaud, qui a été récompensé pour l'ensemble de son œuvre. Ces prix reflètent une saison littéraire riche et enthousiasmante, et invitent à la découverte d’une production française florissante.

 

(Fr) Le palmarès du Prix Fu Lei 2021 dévoilé

(Fr)

C’est à Zhou Pu, commune de Shanghai où Fu Lei a grandi, qu’ont été dévoilés les lauréats du 13e Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition.

 

Le prix dans la catégorie « Essai » a été attribué à Zhang Wen pour sa traduction de L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman ; le prix dans la catégorie « Littérature » est allé à Huang Yaqin pour sa traduction du Garçon de Marcus Malte ; le prix « Jeune pousse » récompense Wang Xian pour sa traduction de Retour à Reims de Didier Eribon.

 

 

Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine
 

La cérémonie de remise des prix s’est tenue à la librairie Fu Lei, le samedi 20 novembre 2021, en présence de plusieurs personnalités du monde culturel, de M. Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine, et de M. Benoît Guidée, consul général de France à Shanghai. Au cours de son allocution, l’ambassadeur s’est réjoui de participer une nouvelle fois à cet événement. Il a rappelé l’importance du prix Fu Lei qui permet de se réunir tous les ans autour des livres et de ses acteurs : « les auteurs qui les écrivent et les éditeurs qui s’engagent dans une politique de traduction pour enrichir leurs catalogues de traductions ; mais aussi les traducteurs qui endossent un rôle essentiel de "passeurs" d’une langue vers une autre, d’une littérature vers une autre, d’une culture vers une autre. » 

 

Dong Qiang, président du comité du Prix Fu Lei
 

Dong Qiang, président du comité du Prix Fu Lei, a exprimé son émotion d’être à Zhou Pu, la terre natale de Fu Lei, pour cette cérémonie. Depuis plus de 10 ans, le Prix Fu Lei a gagné en renommé pour atteindre une reconnaissance internationale ; il a permis de mettre en avant 600 œuvres traduites du français vers le chinois et de révéler le travail d’une vingtaine de traducteurs émérites. L’esprit de Fu Lei a influencé ces générations de traducteurs pour exceller dans leur discipline et faire vivre la culture française en Chine.  

 

 

Prix dans la catégorie « Essai »

L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman

Traduit par Zhang Wen

SDX Joint Publishing Company

 

Présentation de la traductrice

Zhang Wen est enseignante chercheuse à la Faculté des langues étrangères de l’Université de Pékin. Titulaire d’un doctorat en traductologie de l’ESIT (École supérieure d’Interprètes et de Traducteurs), Université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), elle a rédigé une thèse intitulée « Les décisions du traducteur de la littérature de jeunesse sous contraintes lectoriales : une étude sur les traductions chinoises des contes de Charles Perrault ». Depuis, elle continue à travailler sur l’éthique de la traduction et l’introduction des livres jeunesse français en Chine, tout en exerçant son activité de traductrice. Auteure d’articles parmi lesquels « La restitution de “l’effet-monde” dans le récit » et « De la traduction chinoise des contes en vers de Charles Perrault dans les années 1980 », elle a également traduit N’oublier jamais de Michel Bussi ou encore La Dernière des Stanfield de Marc Levy, entre autres.

 

L'avis du jury

L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman est un monument archéologique de la traduction, qui a une portée universelle. Il traite de la culture de la traduction dans l’Allemagne romantique,  mais il parle aussi de la difficulté à laquelle se heurtent ceux qui se sont essayés au difficile exercice de la traduction. Cet ouvrage invite également à une méditation et tente de répondre à des questions fondamentales, telles que la rapport au pays natal et la rencontre avec l’étranger. Zhang Wen propose une traduction très exacte d’une réflexion très sophistiquée. Il s’agit là d’une véritable performance. 

 

De gauche à droite : Liu Qing, invité d'honneur ; Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine ; Zhang Wen, lauréate dans la catégorie « Essai » ; Caroline Puel, membre permanent du jury
 

 

Prix dans la catégorie « Littérature »

Le Garçon de Marcus Malte

Traduit par Huang Yaqin

Zhejiang Literature and Art Publishing House

 

Présentation de la traductrice

Huang Yaqin est éditrice de littérature française au sein de Shanghai Translation Publishing House et a participé au fellowship professionnel du Bureau International de l’Édition Française (B.I.E.F.) en 2018. Elle a traduit en chinois J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, Deux remords de Monet de Michel Bernard, Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres de Marcel Bénabou, ainsi que La Septième Fonction du langage de Laurent Binet.

 

L'avis du jury

Le Garçon de Marcus Malte est un récit extraordinaire qui narre deux histoires en parallèle : celle simple d’un individu et la Grande Histoire de l’humanité. C’est l’histoire du grandissement et de l’apprentissage d’un garçon au cours du XXe siècle, ainsi que de sa connaissance et de sa critique envers le monde. La traduction de Huang Yaqin transmet fidèlement le style propre du Garçon, des émotions fortes, des phrases concises, des rythmes vifs, une poésie profonde, une prose libre, ainsi qu’une mélodie et des rythmes musicaux.

 

De gauche à droite : Sun Ganlu, invité d'honneur ; Benoît Guidée, consul général de France à Shanghai ; Huang Yaqin, lauréate dans la catégorie « Littérature » ; Yu Zhongxian, membre permanent du jury
 

 

Prix « Jeune pousse »

Retour à Reims de Didier Eribon

Traduit par Wang Xian

Shanghai Culture Publishing House / Post Wave Publishing House

 

Présentation de la traductrice

Wang Xian est née en 1990. Après une licence de français et une maîtrise d’analyse de film, elle poursuit actuellement ses études avec un doctorat en communication, en culture de cinéma et communication interculturelle plus précisément, à l’Université de Pékin. Étant passionnée par la philosophie et le cinéma français qui ont motivé son parcours académique, elle espère continuer à participer aux échanges culturels entre la Chine et la France.

 

 L'avis du jury

Retour à Reims est l’œuvre autobiographique et réflexive de Didier Eribon, philosophe et sociologue français. L’auteur embarque les lecteurs dans une péripétie intérieure et bouleversante de l’âme, en étudiant les questions comme la stratification sociale, le rôle de l’éducation scolaire et le façonnement de l’identité individuelle.   

Wang Xian a su remarquablement bien transmettre, grâce à son brillant niveau linguistique et à sa passion pour la philosophie française, le style autobiographique et la rigueur de l’analyse académique de l’auteur.

 

De gauche à droite : Duanmu Mei, membre permanent du jury ; Wang Xian, lauréate du prix « Jeune pousse » ; Zhao Huimao, maire de la commune de Zhou Pu ; Wang Kun, membre permanent du jury

 

 

Cette année, 47 ouvrages ont été présentés à la première sélection : 35 dans la catégorie « Essai » et 12 dans la catégorie « Littérature ». La sélection finale a été assurée par un jury présidé par Guillaume Olive, auteur et spécialiste en poésie classique chinoise, composé de huit membres permanents, des deux lauréats de l’édition 2020, Ning Chunyan et Wang Wei, ainsi que deux invités d’honneur : l’écrivain Sun Ganlu et le spécialiste de sciences politiques Liu Qing.

 

Pour la 2e fois de son histoire, le Prix Fu Lei s’est déplacé à Shanghai, pays natal du grand traducteur. Pour cette occasion, rendez-vous a été donné à Zhou Pu, dans la bibliothèque éponyme, qui consacre le célèbre traducteur à travers un centre de recherche et d’échanges sur sa pensée.

 

(Fr) (Re)penser l’écologie 2 - Avant-propos à L'Entrée dans l’ère écologique

(Fr)

Edgar Morin

 

Initialement publié sous forme de Tribune dans Libération le 2 février 2020 puis repris en avant-propos de L’Entrée dans l’ère écologique

 

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Philosophe, sociologue et anthropologue français, directeur de recherche émérite au CNRS et docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde, Edgar Morin est l’auteur de nombreux ouvrages, dont les 6 tomes de La Méthode, une vaste œuvre encyclopédique qui dévoile les principes, les exigences, les enjeux, les difficultés de la complexité, concept central de sa pensée.

 

Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en mandarin et publiés en Chine, notamment : 

Ethique (Imaginist, 2017), Les Stars (Jilin Publishing Group, 2016), Le Cinéma ou l’homme imaginaire (Imaginist,2012), L’Esprit du temps (Beijing University Press, 2011) Introduction à une politique de l’homme (The Commercial Press, 2010), Introduction à la pensée complexe (China East Normal University Press, 2008), La Méthode : la nature de la nature (Beijing University Press, 2002), Le Paradigme perdu : la nature humaine (Beijing University Press, 1999)

 

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L'écologie (du grec oikos, «demeure», et logos, «science») est une science qui, proposée par Ernst Haeckel[1] en 1866 pour la connaissance des relations entre les organismes vivants et leurs milieux de vie, n'a pu se développer tardivement qu'à partir de la notion d'écosystème, forgée en 1935 par Arthur George Tansley [2] et désignant l'ensemble concret constitué par un milieu géophysique (« biotope») et l'ensemble des espèces qui y vivent («biocénose»).

 

Les écosystèmes sont des organisations nées et entretenues par les interactions entre un milieu géophysique et les espèces y vivant, unicellulaires, végétaux, animaux. La connaissance des écosystèmes par l’écologue (terme différenciant le scientifique de l’écologiste) nécessite des connaissances puisées dans de multiples et diverses disciplines, les unes physiques et géographiques, les autres biologiques.

 

Comme presque partout ces disciplines sont séparées dans la recherche, dans l’université, dans l’enseignement, la science écologique inévitablement polydisciplinaire n’a pu se former que dans quelques esprits ouverts, biologistes ou géographes (lesquels ont des compétences allant du géologique à l’humain), et dans quelques rares institutions non conformistes comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT) ou l’université de Berkeley, aux Etats-Unis.

 

L’accroissement des pollutions urbaines et industrielles ainsi que des dégradations naturelles dans les années d’expansion techno-économique des années 50-60 stimula la recherche écologique et suscita d’inquiétantes prévisions, comme la mort de l’océan par Paul Ehrlich, qui sembla grotesque à l’époque, et en 1972, surtout, le «rapport Meadows» (professeur au MIT) ; celui-ci considère pour la première fois l’ensemble et l’amplification des dégradations dues au développement techno-économique qui affectent la biosphère terrestre et arrive à la conclusion qui constitue le titre du rapport : «Les limites à la croissance (dans un monde fini)».

 

Le rapport détermine une onde de choc qui va constituer, hors de la science, une première conscience écologique : certains vont promouvoir l’idée de croissance zéro, et d’autres plus tard celle de décroissance (nous y viendrons), d’autres pensent que cette conscience doit déterminer un changement profond, non seulement des énergies polluantes charbon et pétrole pour développer des énergies propres, mais dans les modes de production de consommation et les modes de vie dans notre civilisation. René Dumont, Serge Moscovici, André Gorz, moi-même développons alors réflexions et propositions.

 

Des mouvements d’écologie politiques apparaissent en différents pays, surtout occidentaux, le thème de la protection de la nature et celui de la réforme de nos modes de consommation sont présents en eux mais ils se fixent surtout des objectifs immédiats ; s’ils exploitent les données catastrophiques que fournit la science écologique, ils négligent la connaissance de cette science même, et du reste ils sont contraints de la négliger car en France notamment les structures universitaires et pédagogiques rendent impossible l’entrée de l’écologie polydisciplinaire et complexe par nature dans l’enseignement. Car l’enseignement de la science écologique serait en même temps celui d’une pensée complexe qui contextualise toujours et toujours saisisse interactions et rétroactions.

 

De même la science écologique incite à dépasser la pensée binaire qui ne voit dans la nature soit que le conflit et la prédation, soit que la communication et la coopération. Or, dans l'univers physique comme dans la nature vivante et dans l'univers social, «discorde et concorde sont père et mère de toutes choses» comme le savait Héraclite six siècles avant notre ère. La nature n'est ni mère ni marâtre, elle est à la fois mère et marâtre, nourricière et tueuse. Elle donne vie et mort. Elle nous enchante de ses splendeurs et nous terrifie de ses cruautés.

 

Or c’est cette forme de pensée et de connaissance qui n’est pas entrée dans les esprits des écolos de l’écologie politique. Ils se nourrissent au mythe unilatéral de la bonne nature, ils répugnent à contextualiser, ils ne sont pas sensibles aux complexités. Et il est remarquable que jamais les écolos politiques aient demandé l’enseignement de la science écologique dans les écoles et universités.

Il est non moins remarquable que le mot «écologie», qui témoigne d'un englobement (oikos) et d'une organisation (logos), soit abandonné pour le terme vague et extériorisé d'«environnement», ce qui est une dégradation conceptuelle.

 

La structure cognitive qui, au sein de notre civilisation, disjoint l’humain (individu et société) du naturel biologique et physique, est un grand obstacle pour une prise de conscience.

 

En effet tout converge dans notre culture pour faire de l’homme un être différent de tous les vivants. Le Dieu biblique a créé l’homme à son image, Paul a promis la résurrection et l’Eglise a créé le Paradis, où sont interdits les toutous et les minous. Descartes énonce le credo de l’Occident techno-industriel où l’homme est voué à conquérir et dominer le monde naturel ; croyance dont l’hégémonie ne s’atténuera que récemment sans toutefois que s’affirme la conception que l’homme est à la fois animal et spirituel, que nature et culture y sont inséparablement liées, et que nous dépendons irrévocablement de la Nature qui dépend de nous.

 

C’est pourquoi les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island, Fukushima ne provoquent que des émotions provisoires dans la grande léthargie ; les dégradations innombrables dans les airs, les eaux, les terres, y compris les terres vouées à l’agriculture industrielle, ne font progresser que trop lentement la conscience écologique comme conscience des périls qui menacent à la fois le local et le global du monde vivant et humain.

 

De plus les forces de résistance sont énormes : pas seulement les habitudes de pensée, mais aussi les énormes intérêts économiques qui amènent même des dirigeants d’Etat à nier les périls. Les écologistes politiques sont eux-mêmes incapables de déterminer une voie pour le problème de la croissance ; ils ne peuvent qu’opposer décroissance à croissance alors qu’il faudrait les complémentariser : déterminer ce qui doit croître, l’économie des besoins vitaux, l’économie des produits salubres, l’agroécologie et l’agriculture fermière, l’économie des produits de consommation et d’usages locaux, l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, l’économie artisanale et néoartisanale, les subsides aux services publics, notamment hôpitaux et écoles ; ce qui doit décroître : l’économie de l’agriculture industrialisée et de la conservation industrialisée, l’économie des produits à la qualité illusoire pour beauté, santé jeunesse, l’économie des produits à obsolescence programmée, l’économie du jetable, etc.

 

Ce new deal dépasserait par son ampleur la dite « transition écologique» qui réduit le problème à celui du passage d’une société non écologisée à la même société écologisée : en fait, il s’agit de la métamorphose complexe d’un type de société à une autre.

 

Et surtout ce qui fait besoin est la conception d'un new deal où s'intégreraient mutuellement l'une en l'autre une écopolitique et une politique où les problèmes de démocratie, d'égalité, de justice, de liberté, de solidarité sont non écologiques, tandis que les problèmes clés de la qualité de la vie nécessitent l'intégration profonde de l'écologique dans le social et le politique. C'est bien cette pensée que j'ai tenté de développer dans mon livre la Voie[3] ; c'est bien cette politique qu'a esquissée le rapport Hulot-Berger. On ne peut être seulement écolo. Il nous faut une pensée politique intégrative, laquelle a besoin du fondement où l'humain et le naturel ne sont pas seulement liés parce que se nourrissant l'un l'autre, mais où ils ont un tronc commun et sont présents l'un dans l'autre : l'humain n'est pas seulement dans la nature, la nature est à l'intérieur de l'humain, comme l'individu n'est pas seulement dans la société, mais la société est à l'intérieur de l'individu.

 

Un demi-siècle s’est écoulé depuis le rapport Meadows. Mais à part chez des géographes et des biologistes, la science écologique demeure inconnue y compris des écologistes. Un demi-siècle s’est écoulé depuis que la croissance a été mise en question. Elle continue, impavide, à se présenter comme solution pour l’élite politico-techno-économique, et les écolos n’ont pu formuler la nécessité de lier les termes antagonistes de croissance-décroissance.

 

Un demi-siècle s’est écoulé depuis que le tocsin a sonné. La pollution ravage les mégapoles, la stérilisation ravage les terres arables. La cupidité économique incendie les forêts d’Amazonie, tandis que celles d’Australie brûlent faute des précautions que connaît la culture millénaire des aborigènes.

 

Un demi-siècle s’est écoulé depuis une juste prédiction qui se vérifie quotidiennement. Les Etats commencent à peine à signer de timides accords de sauvegarde qui sont reniés par les plus puissants.

 

C’est alors qu’une jeune Scandinave de l’âge de Jeanne d’Arc brandit au monde un drapeau vert et commence à être suivie par des cohortes d’adolescents. Elle est moquée et discréditée par les Cauchon d’aujourd’hui, évêques de la sainte économie libérale.

 

Federico García Lorca, dans un des poèmes de l'admirable Romancero gitano, disait : «Pero quién vendrá ? Y por dónde ?»

 

[1] Ernst Heinrich Philipp August Haeckel (1834-1919) est considéré comme le père de l'écologie.

[2] Arthur George Tansley (1871-1955) était un botaniste britannique, pionnier dans l'écologie des plantes.

[3] Edgar Morin, La Voie pour l'avenir de l’humanité, Fayard (2011).

(Fr) Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain : les lauréats 2021 !

(Fr)

Les lauréats de la 1e édition du Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain ont été annoncés à la Résidence de France à Pékin, le mardi 9 novembre. Les  prix ont été décernés à Suzanne Husky et Tong Yixin, qui ont été sélectionnés parmi les 11 artistes finalistes. À travers ce Prix, organisé dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement, le jury a souhaité saluer ces deux artistes français et chinois, pour leur engagement dans un travail écologique et une pratique qui rassemble et associe la création à la recherche, dans une perspective non seulement artistique mais aussi sociale et politique. 

  

 

Sélectionnés par un jury composé de professionnels, commissaires et directeurs d’institutions françaises et chinoises, sur la base de critères de qualités artistiques et de leur relation aux questions environnementales, les deux lauréats se verront chacun remettre une dotation de 115 000 RMB (15 000 euros) pour créer un projet en résonance avec les enjeux écologiques et environnementaux.

 

Les lauréats 2021 : Suzanne Husky et Tong Yixin

Suzanne Husky

Suzanne Husky a obtenu un DNSEP de l'école des Beaux-Arts de Bordeaux, un certificat en paysagisme (Oakland, Californie), et a enseigné l'histoire du paysage et l'ethnobotanique à l'école d'Art et de Design d'Orléans, et Plant Matters au San Francisco Art Institute. Au cours des 20 dernières années, Husky a développé une pratique artistique axée sur les relations entre l'homme, les plantes et la terre. Elle est représentée par la Galerie Alain Gutharc Paris. Elle est co-créatrice du duo artistique Le Nouveau ministère de l’Agriculture qui crée des œuvres d'art sur l'agrobusiness et l'agtech. Husky a exposé au Bay Area Now 5 San Francisco, au De Young Museum, au MOMA de Varsovie, à la biennale d'Istanbul et à l'aéroport international de San Francisco (SFO).


Protect the sacred, Tapis de laine / 180 x 200 cm / Suzanne Husky / 2018

 

童义欣 Tong Yixin

Tong Yixin est né à mont Lu et travaille entre New York et Shanghai. Il a étudié la géologie à l'université des Géosciences de Chine à Pékin et a obtenu un MFA en Studio Art de l'université de New York. Tong crée des installations multimédia, des projets spécifiques à un territoire, des vidéos et des sons pour étudier la relation entre l’homme et la nature. Comparé à l'écologie utilitaire, son travail exploratoire, curieux et non didactique propose une attitude de « bienveillance métaphysique » envers l'environnement, un Dao inclusif pour l'humanité et les êtres vivants et non vivants. Le travail de Tong a été exposé à la Biennale BRIC, à UCCA, au Chi K11 Art Museum, au Museum of Contemporary Canadian Art, au National Taiwan Museum of Fine Arts et au CAFA Art Museum.



《蛟龙诞生》The Birth of Julung-julung: The Aquatic Dragon (2019-21) still, HD video with sound, 24’52”

 

 

Prix de la Fondation Choi : art et écologie

L’ambassade de France en Chine et la Fondation Choi ont lancé cette année le premier prix d’art contemporain franco-chinois dédié aux liens entre création contemporaine et écologie. Ce prix est le fruit d’une collaboration solide avec deux partenaires culturels prestigieux que sont le Palais de Tokyo à Paris et le Today Art Museum à Pékin.

Cette initiative mise en œuvre par le service de coopération et d’action culturelle vise à récompenser les créateurs contemporains engagés dans les questions environnementales et écologiques.

Les artistes présélectionnés, de toutes générations, répondent à des pratiques singulières et des approches personnelles du sujet environnemental. La richesse de leurs réflexions et la diversité de leurs productions fait de ce prix une fabuleuse occasion d’examiner les questions cruciales posées à notre société à travers le regard d’artistes de renommée internationale.

Parmi les 11 artistes nommés, figurent Li Binyuan, Tong Yixin, Trevor Yeung, Zheng Bo, Bianca Bondi, Julian Charrière, Suzanne Husky, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Natsuko Uchino. 

 

Le jury

Mehdi Brit 

Attaché culturel/artistique, ambassade de France en Chine

Nathalie Ergino 

Directrice, Institut d’art contemporain, Villeurbanne

Hélène Guenin 

Directrice, Musée d’art moderne et d’art contemporain, Nice

Yoann Gourmel 

Curateur, Palais de Tokyo, Paris

皮力 Pi Li 

Senior curator, M+ Museum, Hong Kong

卢迎华 Carol Yinghua Lu 

Directrice, Inside Out Museum, Beijing

张然 Jess Zhang 

Directrice, Today Art Museum, Beijing

 

À propos des cofondateurs

Le service de coopération et d’action culturelle - Institut français de Chine (SCAC-IFC)

 

La Fondation Choi

 

À propos des co-organisateurs

Le Palais de Tokyo

Le Today Art Museum

Ce prix bénéficie du soutien de l’Institut français de Paris

Partenaire média exclusif

(Fr) L’élevage porcin durable

(Fr)

Le secteur porcin chinois a connu un chamboulement complet du fait de l’épidémie de peste porcine africaine. La Chine étant le plus gros importateur de porc du monde, les répercussions de ce chamboulement continuent à impacter la production porcine dans plusieurs pays. Celle-ci est aussi soumise à des contraintes réglementaires fortes pour protéger l’environnement.

Cette conférence est destinée à partager les expériences françaises et chinoises de gestion durable de l’élevage porcin. Elle couvrira la fourniture d’intrants durables pour les élevages porcins. Elle explorera les voies vers une meilleure durabilité des systèmes de production porcine, la santé animale et celle des consommateurs de produits porcins. Cette conférence organisée avec le collège professionnel vétérinaire et de sciences animales du Shandong permettra aussi un partage d’expériences sur la formation professionnelle dans le domaine de l’élevage porcin.

 

Cette visioconférence aura lieu le 16 novembre de 15h00 à 18h00 en Chine et de 8h00 à 11h00 en France.

 

Pour accéder à l’événement, vous pouvez vous connecter au lien suivant :

https://ethz.zoom.us/j/67582758506?pwd=MW5CVHBVZXowWUxNdmc5b1RkZUpmQT09

N° de réunion: 675 8275 8506

Code : 081121

(Fr) (Re)penser l’écologie 2 - Consentir en la préséance du sensible

(Fr)

Consentir en la préséance du sensible

Jacques Tassin

 

© DR

Jacques Tassin est chercheur en écologie au sein du département Environnement et sociétés du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Il remet en cause une approche scientifique conventionnellement distanciée de la dimension sensible du vivant. Il promeut une écologie politique elle-même fondée sur notre relation sensible au vivant. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés chez Odile Jacob, dont À quoi pensent les plantes ? (2016), Penser comme un arbre (2018), Pour une écologie du sensible (2020) et Je crois aux arbres (2021). Il est également spécialiste de l’écrivain Maurice Genevoix, auquel il a également consacré plusieurs ouvrages, dont Maurice Genevoix, l’écologiste (Odile Jacob, 2020).

Lorsque le biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel définissait le terme d’écologie en 1866, il s’agissait de réinscrire l’Homme dans la Nature et pour cela, commencer par s’enquérir des conditions d’existence du vivant afin de garantir une harmonie de vie entre l’un et l’autre. Il s’agissait en quelque sorte d’assurer une transcription scientifique et humaniste de ce que le romantisme allemand avait appelé de ses vœux quelques décennies plus tôt, avec Novalis en chef de file. Peu à peu, la discipline fut cependant détournée de son projet initial, absorbée par des représentations mécanistes du vivant, nourrie de modèles résolument physicalistes fournis par les physiciens, au point de se détourner non seulement de l’Homme pour privilégier l’étude des milieux non entachés de toute trace d’activités humaines, mais aussi de ce qui rend la vie elle-même vivante. Ainsi la part sensible du vivant, pourtant prééminente, fut-elle lentement évacuée de l’écologie et de la représentation du monde qu’elle suscitait.

 

 

La vie est vivante parce qu’elle est sensible

 

Pourtant, à y regarder de près, il n’existe aucun « mécanisme » identifié au sein du vivant qui ne soit d’abord mis en jeu par des rapports sensibles. Ce que l’écologie et la biologie tiennent comme de tels « mécanismes » est sous-tendu par des attractions ou des répulsions actives, manifestées non pas par des objets comme cela s’observe dans la mécanique des corps inertes, mais par des sujets ou, pour le moins, par ce que l’on pourrait qualifier de proto-sujets. Les plus petits organismes vivants, telles les bactéries, procèdent elles-mêmes de relations sensibles qui leur permettent de se mouvoir, au sens large du terme, dans leur milieu, en réagissant de manière active à des variations de leur habitat, et en établissant des relations sensibles au sein même de leur univers bactérien.

Il n’est pas absurde de considérer, à un niveau d’organisation inférieur du vivant, que l’appariement de molécules organiques aussi complexes que des protéines tienne aussi de relations d’ordre sensible, que l’on se contente cependant d’interpréter selon des modèles chimiques et donc selon une représentation radicalement « physicaliste » du monde vivant, elle-même à l’origine de la chimie organique. À un niveau d’organisation beaucoup plus élaboré, comme par exemple dans un arbre que l’on peut considérer, selon la perception du grand poète allemand Goethe, reprise ensuite par le botaniste français Francis Hallé, telle une fédération de feuilles ou de bourgeons, les manifestations sensibles deviennent éclatantes et s’imposent à notre propre perception. La feuille constitutive de l’arbre est en effet elle-même une surface vivante, et donc une interface exacerbée, tendue vers ce qui n’est pas elle-même, au point de tirer parti, mieux que ne saurait le faire aucun autre être vivant, de l’atmosphère et de ce qui anime cette dernière. Ainsi l’arbre se nourrit-il, par l’intercession de ses feuilles, de la lumière, du gaz carbonique et de l’eau tombée du ciel, via cette merveilleuse alchimie qu’est la photosynthèse, prodige de la transfiguration de la matière inerte en matière vivante, auquel nul alchimiste du Moyen Âge n’eût lui-même rêvé. Non seulement il échange avec l’atmosphère mais pourrait-on d’ire aussi, il s’échange avec l’atmosphère, au point que médecin néerlandais Jean-Baptiste van Helmont, au début du XVIIe siècle, révélait déjà qu’un arbre ne doit qu’un millième de sa masse au sol, le reste provenant du ciel.

C’est aussi par la force des attractions sensibles que des passerelles ont été jetées, au fil du temps, entre les grands règnes du vivant. Ainsi les plantes composent-elles avec les insectes, les attirant pour polliniser leurs fleurs, les repoussant lorsqu’elles subissent des convoitises prédatrices de leur part. De telles relations apparaissent d’autant plus sensibles, et donc crées selon des processus sensibles, que la seule coévolution ne permet pas de comprendre en tant que telle comment des orchidées ont pu mimer des appareils génitaux d’insectes femelles, et produire des phéromones attractives, afin d’assurer par le jeu d’une duperie la pollinisation de leurs fleurs. Sans doute faut-il en dire autant des symbioses très élaborées unissant les racines des arbres aux filaments mycéliens des champignons, sous la forme de véritables chimères vivantes nommées mycorhizes. Toute symbiose naît ainsi d’attractions sensibles entre deux organismes vivants relevant d’espèces parfois extrêmement éloignées l’une de l’autre d’un point de vue phylogénétique.

Tout organisme est ainsi le fruit de relations sensibles avec le reste du vivant. Il suffit de nous observer nous-mêmes pour réaliser à quel point nous sommes le produit d’une convivialité ancestrale avec les arbres dont, en tant que primates devenus migrants, nous sommes descendus. Nos mains se sont ainsi façonnées, durant plusieurs millions d’années, à force de contacts quotidiens avec les branches qu’elles sont peu à peu enserrées, au point d’en devenir une sorte de complément volumique, la forme d’une main se renfermant sur elle-même épousant virtuellement celle d’une branche. De manière semblable, c’est en scrutant les frondaisons des arbres que nos yeux, encore en position latérale au temps de nos plus lointains aïeux primates, apparus il y a environ 60 millions d’années, ont peu à peu glissé en position frontale, au point de nous offrir une vision stéréoscopique nous permettant de mieux nous mouvoir dans un espace dangereux où toute chute pourrait s’avérer fatale. Il en est de même, pourrions-nous ajouter, de nos articulations anatomiques, de l’ensemble de nos membres, de notre colonne vertébrale, de notre système digestif, de la sensibilité même de nos doigts ou de nos capacités auditives ou olfactives et, au bout du compte, de l’ensemble de notre corps.

Car c’est bien de relations sensibles avec ce qui n’est pas soi-même que, dans son entièreté, résulte tout être vivant.

 

 

Mais notre intellect se plaît pourtant à se distancier du sensible

 

Les travaux du philosophe Maurice Merleau-Ponty, figure première de la phénoménologie, ont mis au jour ce qu’il nommait lui-même le « primat » du sensible, c’est-à-dire cette préséance même du sensible sur toute manifestation mentale. Toute appréhension du monde est en effet exercée par nos sens avant même d’être remobilisée puis analysée par notre intellect. Les psychologues de la communication savent combien nous devons, pour nous exprimer, aux mimiques de notre visage, aux mouvements de nos mains, aux postures générales de notre corps, selon une cohorte de signes immédiatement signifiants, susceptibles même de précéder la parole et les messages qu’elle s’apprête à engager.

Pourtant, nous conservons en nous, du moins en Occident, l’héritage culturel des philosophes de la Grèce antique, qui se méfiaient eux-mêmes de notre perception sensible du monde. Démocrite fut ainsi l’un des premiers, il y a maintenant 25 siècles, à suggérer une prise de distance avec nos seuls moyens d’investigation sensoriels, qui peuvent assurément être trompeurs. Il est clair, par exemple, que si nous nous en tenions à notre seule vision immédiate, nous persisterions tous aujourd’hui à penser que le Soleil tourne autour de la Terre. Toutefois la pensée occidentale, qui s’accommode si mal de représentations complexes et se révèle si prompte à dégager des contraires ou des oppositions, a renvoyé dos à dos le rationnel et le sensible, qui pourtant coopèrent dans notre représentation du monde. Ainsi la science née de la Renaissance s’est-elle résolument tenue à distance de tout objet de ses investigations, et a-t-elle été conduite à ne voir dans le vivant que ce qu’elle avait préalablement découvert dans l’agencement des objets solides. Il est vrai, observe le philosophe Henri Bergson, que notre intelligence n’est jamais plus à l’aise que dans son approche des solides. Elle l’est beaucoup moins dans l’investigation des manifestations sensibles, qu’elle a de sorte tendance à reléguer à un plan jugé trop obscur, voire inférieur et où, il est vrai, les charlatans bénéficient d’une niche aussi vacante qu’étendue.

 

Il fallut l’impulsion de psychologues de la cognition, tout particulièrement aux Etats-Unis, pour que nous mesurions enfin la force du sensible sur notre propre vie, et combien nos propres interactions avec le reste du vivant relevaient du sensible. L’un des tout premiers coups d’envoi fut donné par le professeur d’architecture américain Roger Ulrich, qui étudia un ensemble d’archives d’un hôpital de Pennsylvanie, au sein desquelles il examina les durées de séjour et la prise d’antalgiques pour des patients ayant subi une même ablation de la vésicule biliaire. Il révéla ainsi, dans un célèbre article publié en 1984 dans le journal Science, que les patients ayant bénéficié d’une vue sur des arbres depuis leur chambre étaient sortis un jour plus tôt et avaient consommé moins d’antalgiques que ceux dont la fenêtre de leur chambre ne donnait que sur de simples murs de briques. Ulrich avait ainsi réinstauré, de manière validée par une approche scientifique, la force de notre regard sur le fonctionnement même de notre corps, jusque dans ses ressorts anatomiques et physiologiques.

Nous réalisons aujourd’hui en Occident combien notre esprit est peuplé et nourri d’héritages sensibles. Si nous nous souvenons à nouveau que nous restons des primates sortis de notre matrice forestière il y a seulement 350 000 ans environs sous le format Homo sapiens, nous ne devons pas être surpris de la prééminence de l’arbre dans presque tous les mythes relatifs à la genèse de l’Homme, ni nous étonner que dans les temples de la chrétienté, l’ambiance forestière y soit reproduite avec son clair-obscur, ses colonnes pourvues de contreforts, ses ornementations végétales et même sa voûte, dont la terminologie d’ensemble reste en partie commune aux forêts et aux églises.

Cela étant, tout comme les sciences, les technosciences qui ont pris les rênes du monde contemporain ne sauraient s’appuyer directement sur le sensible pour progresser. C’est parce qu’elles se confinent aux réalités de la physique qu’elles ont fait voler des avions. Et la médecine, qui ne doit pas grand-chose à la reconnaissance du sensible, a elle-même mis au point des traitements curatifs ou préventifs dont l’efficacité n’est remise en cause que par les esprits les plus récalcitrants et les plus rebelles. Mais notre monde ne tient pas entier dans les frontières dessinées par les technosciences ou les sciences du vivant, qui doivent leur pertinence à leur ajustement à la part physique du monde, mais se détournent tout autant de sa dimension sensible, pourtant préséante lorsqu’il s’agit d’investir le monde vivant et d’en garantir une convivialité durable avec les humains.

 

 

De sorte que nous avons peu à peu perdu le fil de la « vie vivante »

 

Il faut admettre que notre attention sensorielle s’est atténuée au fur et à mesure de notre engagement dans la vie urbaine. Il a fallu un confinement printanier, en réponse à une pandémie, pour que nous redécouvrions la présence d’oiseaux dans nos villes. Ceux-ci, pourtant, chantaient moins fort qu’en pleine période d’activité urbaine, entachée d’une pollution sonore qui les oblige à donner davantage de la voix. Notre attention spontanée au vivant s’est, il est vrai, fortement dégradée au cours des dernières décennies. De manière similaire, nos populations rurales ont perdu le contact avec tout un monde d’anciennes races domestiques dont, parfois, nous ne savons même plus aujourd’hui comment nous en occuper tant nous avons oublié leurs propres exigences avec lesquelles nos aïeux avaient longuement appris à composer. La liste dressant l’inventaire de ces dispositions perdues est hélas si douloureuse qu’il serait inconvenant, tout aussi qu’inutile, d’y ajouter d’autres exemples.

D’autant que, fort heureusement, nous redécouvrons parallèlement d’autres réalités sensibles du vivant. Ainsi en est-il de la cognition incarnée, selon laquelle il apparaît par exemple que notre mémorisation par notre esprit est rendue plus efficace si nous y associons des gestes assurés par notre corps. Le dualisme entre le corps sensible et l’esprit rationnel s’estompe fortement depuis quelques années. Et nos frontières intérieures se brisent elles-mêmes puisque, désormais, nous ne savons plus bien si notre microbiote intestinal est un autre que nous, ou s’il nous est pleinement constitutif. Dans son ouvrage Comment la Terre s’est tue, le philosophe et écologue américain David Abram nous avait déjà fait comprendre combien nous sommes consubstantiels de ce qui nous entoure et garantit ainsi notre plénitude existentielle. Le poète américain Walt Whitman ne disait rien d’autre lorsqu’il rappelait qu’il ne se sentait délimité ni par ses souliers ni par son chapeau, puisque sa perception sensible et la conscience consécutive de son appartenance au monde débordait de très loin d’aussi futiles frontières.

Il nous revient donc, pour conclure ce propos, de resensibiliser notre regard sur le monde afin de renouer avec le fil sensible de la « vie vivante » qu’évoquait Dostoïevski dans L’Adolescent, sorte de fil d’Ariane dont il paraît vital de nous saisir. L’écologie gagnerait à suivre une telle disposition visant à consentir en la préséance du sensible, afin de retrouver le sens même du vivant. Comment ne pas être en effet convaincu que les discours catastrophistes et les nuées de chiffres, dont l’écologie nous abreuve depuis des décennies, restent incapables d’infléchir tout changement vertueux de notre part ?

Mais comment ne pas considérer au contraire qu’il s’agit désormais, avant toute autre chose, de ranimer en nous ce sens de la « vie vivante », seul capable de générer les transformations de notre esprit et de nos comportements dont l’ensemble du monde vivant a lui-même désormais besoin ? Et comment admettre dès lors que ces mêmes transformations ne peuvent voir le jour sans une reconnaissance préalable des ressorts du sensible dans la course du vivant ?

 

(Fr) Mohamed Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021

(Fr)
À la rentrée littéraire succède la saison des prix littéraires. Nombreux sont ceux qui attendent les palmarès de l’automne pour découvrir les romans qui auront marqué l’année. Cette année, le jury du prix Goncourt, plus ancien et plus prestigieux des prix français, a renoué avec les traditions, en reprenant ses quartiers dans le mythique restaurant Drouant alors que la précédente édition avait été organisée en ligne en raison de l’épidémie de Covid-19.
 

© Academie Goncourt

 
La consécration de La plus secrète mémoire des hommes de l’auteur sénégalais Mohamed Mbougar Sarr est réjouissante tant elle rend hommage à la jeunesse, à la francophonie, à l’éclectisme et à l’édition indépendante. En effet, loin des grandes maisons d’édition qui se sont partagées les grands Prix littéraires pendant des décennies, le quatrième roman de Mohamed Mbougar Sarr a été co-édité par deux maisons indépendantes : Philippe Rey, maison française modeste par la taille mais grande par le catalogue, et par Jimsaan, maison basée à Dakar au Sénégal et fondée par les écrivains Boubacar Boris Diop et Felwine Sarr.
 

 
Aîné d'une fratrie de sept garçons, Mohamed Mbougar Sarr a grandi à Diourbel, à l'est de Dakar, dans un milieu favorisé où l'on croyait au mérite. Son don pour les études le fait intégrer le Prytanée militaire de Saint-Louis, filière très sélective, puis une classe préparatoire en France, à Compiègne, et enfin l'École des hautes études en sciences sociales à Paris, où il commence un doctorat de lettres. Il n’achèvera pas sa thèse pour pouvoir se consacrer à la littérature qu’il considère comme « un véritable point de vue sur le monde ».
 

© Momar Niang

 
 
À 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est l’un plus jeunes lauréats du Prix Goncourt depuis que Patrick Grainville reçut le Prix Goncourt pour Les Flamboyants à l’âge de 29 ans, en 1976. Faisant office d’outsider, Mohamed Mbougar Sarr était pourtant également le favori de la dernière sélection du Goncourt 2021 tant son roman, narratif et puissant, est une sensation de cette Rentrée littéraire. Salué par la critique, ce phénomène littéraire a réussi l’exploit de figurer également dans les dernières sélections des prix de l’Académie française et du Renaudot. Les réimpressions sont déjà multiples et la maison d’édition Philippe Rey croule sous les offres de traduction d’éditeurs provenant de 23 pays, transmises par l’agence littéraire BAM (Books And More). 
 
 
À l’annonce du résultat, Mohamed Mbougar Sarr a déclaré : 
« Je suis évidemment très heureux, très honoré. Je crois qu’aujourd’hui, l’Académie Goncourt envoie un signal très fort à beaucoup de gens : d’abord au milieu littéraire français, mais aussi à tous les milieux littéraires de l’espace francophone. Je ne voudrais pas du tout qu’on pensât que cette récompense relève d’un régime d’exceptionnalité. Ce n’est pas une faveur qu’on fait à un auteur africain. Ce n’est pas parce qu’il est africain qu’il l’a eu. J’espère vraiment que c’est parce que, d’abord, il y a un livre à la base de tout cela. Évidemment, je n’ignore pas les questions politiques qu’il peut y avoir derrière une récompense semblable. Je remercie vraiment le jury d’avoir eu ce geste. Ce qui est intéressant, c’est qu’à partir de l’espace littéraire, on peut penser des questions plus politiques liées à l’espace francophone de façon plus générale, au sein duquel figurent la France, le Sénégal, Haïti… Une fois que j’ai dit tout cela, c’est d’abord de littérature dont il s’agit ici. »
 
 
 

Un chant d’amour à la littérature

 
La plus secrète mémoire des hommes raconte l'histoire de deux écrivains sénégalais : l'un contemporain, Diégane Latyr Faye qui fait écho à l'auteur ; l'autre qui a eu son heure de gloire en 1938, avant une déchéance rapide, le mystérieux T.C. Elimane, inspiré de l’auteur malien Yambo Ouologuem, prix Renaudot en 1968 pour Le Devoir de violence, un roman bien accueilli par la critique, mais accusé par la suite de plagiat. L’« affaire Ouologuem » éclate en 1971, et après avoir publié un manifeste pour sa défense, l’auteur se retire au Mali, rompant tout contact avec le monde littéraire. Il n’écrira plus jamais. C’est à lui que Mohamed Mbougar Sarr a dédié son roman.
 
Dans La plus secrète mémoire des hommes, Diégane Latyr Faye découvre en 2018 un livre mythique paru en 1938 et intitulé Le labyrinthe de l’inhumain. Fasciné, il s’engage alors sur la piste de son mystérieux auteur, T.C. Elimane, disparu depuis le scandale qui entoure la publication de ce livre. Mohamed Mbougar Sarr excelle à transporter son lecteur au Sénégal, à Paris, à Buenos Aires et à Amsterdam pour une enquête littéraire labyrinthique qui interroge le pouvoir de l'écriture et le face-à-face entre Afrique et Occident.
 
Chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel, Mohammed Mbougar Sarr ouvre La plus secrète mémoire des hommes sur une citation de son maître en littérature, l’auteur chilien Roberto Bolaño, extraite de son chef d’œuvre Les Détectives sauvages et à laquelle il emprunte le merveilleux titre de son roman :

« Un temps la Critique accompagne l’Œuvre, ensuite la Critique s’évanouit et ce sont les Lecteurs qui l’accompagnent. Le voyage peut être long ou court. Ensuite les Lecteurs meurent un par un et l’Œuvre poursuit sa route seule, même si une autre Critique et d’autres Lecteurs peu à peu s’adaptent à l’allure de son cinglage. Ensuite la Critique meurt encore une fois et les Lecteurs meurent encore une fois et sur cette piste d’ossements l’œuvre poursuit son voyage vers la solitude. S’approcher d’elle, naviguer dans son sillage est signe indiscutable de mort certaine, mais une autre Critique et d’autres Lecteurs s’en approchent, infatigables et implacables et le temps et la vitesse les dévorent. Finalement, l’Œuvre voyage irrémédiablement seule dans l’Immensité. Et un jour l’Œuvre meurt, comme meurent toutes les choses, comme le Soleil s’éteindra, et la Terre, et le Système solaire et la Galaxie et la plus secrète mémoire des hommes. »

(Fr) Le Prix Picto de la Mode

(Fr)

Le Prix Picto de la Mode a été initié en 1998 par le laboratoire Picto avec la vocation de soutenir les photographes de mode de moins de 35 ans, de les aider à débuter leur carrière et de faire émerger de jeunes talents. Le prix a révélé des photographes talentueux qui ont maintenant une carrière internationale : Louis Decamps (Lauréat 1998), Sofia & Mauro (Lauréats 2002), Marjolijn de Groot (Lauréat 2003), Kourtney Roy (Mention spéciale 2007), Laura Bonnefous (Lauréate 2015)…

Le Prix Picto de la Mode a rapidement évolué, grâce à ses fidèles partenaires et à des jurés chaque année renouvelés dans le monde la mode, du luxe, de la publicité, de l’art et de la photographie.
En 2013, le prix s’ouvre entame son ouverture à l’international et compte des lauréats internationaux tels qu’Alice Pavesi Fiori (Italie), Mention spéciale 2013, Tingting Wang (Chine), Lauréate 2013, Charlotte Abramow (Belgique), Lauréate 2014 ou Laurent Henrion (Belgique), Lauréat 2016.
Depuis 2014, le prix récompense chaque année 3 photographes.

Depuis 2017, le Prix Picto de la Mode a rejoint les programmes de Picto Foundation et se développe avec la complicité du Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris. Une nouvelle dimension est donnée à la distinction et offre un éclairage particulier aux travaux des photographes primés qui entrent dans les collections du fonds de dotation comme dans celles du musée. Les lauréats bénéficient par ailleurs d’aides à la réalisation grâce à la production de tirages d’exposition, la mise à disposition d’un studio de prise de vue, une séance de retouche numérique et l’affichage des images du lauréat sur des espaces publicitaires parisiens.

Le Prix Picto de la Mode est réalisé en collaboration du Palais Galliera avec le soutien de Exelmans, Lumière Ilford, JCDecaux, Fondation Louis Rœderer, Prophot, Studio Daguerre, CDA, Fisheye et Madame Figaro.

L’exposition du Prix Picto de la mode est présentée pour la première fois en Chine, à Chengdu, par le consulat général de France à Chengdu, en collaboration avec la Fédération Internationale de la mode de Chengdu dans le cadre de la semaine Internationale de la mode de Chengdu. Elle présente 15 lauréats du Prix Picto de la mode, de concert avec des photographes chinois sélectionnés par China Visual Group dans une exposition plus large, intitulée Jian Feng(见风).

15 photographes internationaux, lauréats du Prix Picto, sont présentés dans le cadre de cette exposition : Laura Bonnefous, Adeline Care, Isabelle Chapuis, Gabriel Dia, Chiron Duong, Laurent Henrion, Lucie Khahoutian, Rosanna Lefeuvre, Seán McGirr, Julie Poncet, Kourtney Roy, Henrike Stahl, Daniele Tedeschi et Elsa & Johanna.

Crédit photo : le Prix Picto de la Mode

 

(Fr) (Re)penser l’écologie 2 - Reconnaître et faire cesser l’écocide planétaire

(Fr)
© Jérôme Panconi
 

Valerie Cabanes

 

Étymologie : Oïkos (grec) = Maison – caedere (latin) = Tuer

 

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Valérie Cabanes est juriste internationaliste, spécialisée dans les droits de l’homme et le droit humanitaire. Après deux décennies dans des ONG de terrain œuvrant dans les champs de la solidarité internationale, elle œuvre depuis 2012 à la reconnaissance du crime d’écocide et des droits de la Nature. Elle est experte auprès de la Fondation Stop Ecocide, de l’initiative des Nations Unies « Harmony with Nature » et de l’Alliance mondiale pour les Droits de la Nature (GARN). Elle a co-fondé et est Présidente d’Honneur de l’ONG Notre Affaire à Tous, ONG initiatrice de l’Affaire du siècle : premier recours contre l'inaction climatique de l’État français. Elle est aussi co-fondatrice de Wild&Legal, programme visant à promouvoir l'étude et la pratique des droits de la Nature.  Elle a écrit deux ouvrages : Homo Natura, en harmonie avec le vivant (Buchet/Chastel, 2017), Un nouveau droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide, (Seuil, 2016) et a collaboré à de nombreux ouvrages collectifs.

 

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L’écosystème Terre, notre maison commune, est détruit par des technologies industrielles irrespectueuses du vivant, conduisant à hypothéquer les conditions de vie des générations actuelles et futures. Le droit actuel n’est pas en capacité d’enrayer rapidement le dérèglement climatique et la perte de biodiversité car il est incapable d’apporter une réponse écosystémique aux problèmes liés à la crise écologique actuelle. Il ne pose pas comme principe structurant la préservation de nos liens d’interdépendance avec l’écosystème Terre et ne nous permet plus de vivre en harmonie avec la nature.

 

Le 2 décembre 2020, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutterres, catastrophé par la multiplication des alertes lancées par les scientifiques, a déclaré que « faire la paix avec la nature est la tâche déterminante du 21e siècle. ». Il résume ainsi de façon crue les constats faits par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), l’OMM (Organisation météorologique mondiale) ou le PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement) : « La biodiversité s’effondre.  Un million d’espèces sont menacées d’extinction. Les écosystèmes disparaissent sous nos yeux. Les déserts gagnent du terrain. Les zones humides sont en train de disparaître. Chaque année, nous perdons 10 millions d’hectares de forêts, les océans sont victimes de la surpêche – et envahis de déchets plastiques qui les étouffent.  On assiste aussi à l’acidification des mers, sous l’effet du dioxyde de carbone qu’elles absorbent. Les récifs coralliens blanchissent et meurent ». S’il rappelle que « la pollution de l’air et de l’eau tue 9 millions de personnes par an », il n’aborde pas ici les conséquences sur les populations humaines du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité qui sont, elles aussi, dramatiques. Les catastrophes naturelles sont en augmentation de 60% depuis 45 ans. Selon les dernières données de la FAO, en 2019, près de 2 milliards de personnes ont souffert d’insécurité alimentaire modérée ou grave dont plus d’un milliard en Asie, et 675 millions en Afrique.[1] D’ici 2050 plus d’un milliard de personnes vivant dans des zones côtières peu élevées pourraient être menacées par la montée du niveau des océans. Enfin selon le dernier rapport de l’Atlas Mondial de la Désertification[2], d’ici 2050, le seuil de 90% de terres endommagées par l’humanité pourrait être atteint à travers le monde augmentant considérablement le nombre de personnes déjà poussées à l’exode par le changement climatique et la pénurie d’eau en cours. Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, estime que 21,5 millions de personnes sont déplacées chaque année en raison de catastrophes liées au changement climatique, soit plus du double du nombre de personnes contraintes de fuir un conflit ou la violence. Le HCR prévoit que le nombre de réfugiés climatiques et de personnes déplacées pourrait atteindre 200 millions par an d'ici 2050, soit près du double du nombre actuel[3]. Il pourrait atteindre le chiffre de 10 milliards entre aujourd’hui et 2100 si rien n’est fait. Ainsi, en même temps que la vie sur Terre disparaît, l’humanité elle-même fait face à une menace existentielle.

 

Or, et quels que soient leurs discours, les grands acteurs économiques démontrent bien peu d’efforts à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et leur impact sur les écosystèmes. Dans leur poursuite de profits à court-terme, ils ne voient pas leur intérêt à ce que le droit se structure autour du principe d’interdépendance. De plus le droit international lui-même se confronte au sacro-saint principe de souveraineté nationale qui prime sur des intérêts collectifs universels, comme celui de protéger les grands équilibres et systèmes écologiques planétaires. Ni les États, ni les 100 entreprises responsables de 71% des émissions des GES depuis 1988[4], ni la plupart des banques ne semblent prendre le cap d’une transition énergétique, encore moins celui de l’abandon de technologies industrielles dévastatrices, et ce malgré l’Accord de Paris. Les dirigeants de multinationales ne bénéficient pas seulement d’une impunité pénale face à des atteintes graves faites à l’environnement, elles sont autorisées à pratiquer des activités qui menacent la sûreté même de la planète, activités soutenues par le système financier et politique. Force est de constater que le modèle économique dominant et les lois qui le régissent ne permettent pas de préserver un écosystème terrestre habitable pour le plus grand nombre.

 

Il devient donc nécessaire de réaffirmer la suprématie du droit international des droits de l’Homme sur le droit commercial d’une part, mais aussi de reconnaitre que nos droits fondamentaux sont conditionnés par le respect de normes supérieures définies par des lois biologiques. Pour préserver nos conditions d’existence à long-terme, nous devons redéfinir notre rôle au sein d’une communauté plus large tissée de relations entre des espèces et des systèmes qui soutiennent la vie. Détruire l'écosystème terrestre, dont dépendent tous les êtres humains et non-humains pour survivre, n’est pas moins grave qu’un crime contre l'Humanité. Ce crime a un nom : l’écocide, le fait de détruire notre maison commune. Et ce crime est le crime premier car il menace la pérennité de toutes les espèces dont la nôtre. Si les conditions de la vie elle-même sont menacées sur Terre, comment pourrions-nous espérer garantir à l’humanité son droit à l’eau, à l’alimentation, à la santé et même à l’habitat, comment donner force au droit à un environnement sain?

 

Afin de préserver le vivant tel que nous le connaissons et ainsi protéger les droits fondamentaux des générations futures, la construction d’un nouveau cadre juridique est nécessaire et il doit s’édifier selon notre compréhension scientifique de la stabilité de l'écosystème terrestre. Ce cadre juridique doit être en mesure de contrôler les activités industrielles qui sont à l’origine du dérèglement climatique et de la sixième extinction de masse des espèces observés actuellement, de les contraindre au respect des limites que nous offrent la planète pour rester hospitalière[5] et de questionner la responsabilité des dirigeants politiques et économiques face à l’écocide en cours. Des personnes physiques mais aussi des entités morales pourraient ainsi être poursuivies pour les crimes les plus graves commis contre l’environnement : en temps de paix comme de conflits armés, ces crimes portant atteinte à la sûreté de la planète.

 

Historique du concept d’écocide

 

Le terme s’est fait connaître durant la guerre du Viêt Nam. Le biologiste Arthur W. Galston, qui avait participé à des recherches sur les herbicides en 1942-1943 dans le cadre de son doctorat, a lancé un appel dès 1966 au sujet des risques sur l’environnement et la santé humaine que faisait courir l’opération Ranch Hand de l’armée américaine. Cette opération visait à défolier tous les territoires où pouvait se cacher l’ennemi au sud du Viêt Nam et à ses frontières avec le Laos et le Cambodge. Lors d’une conférence en 1970, il dénonce cet « écocide » en cours, utilisant ce terme pour la première fois. Deux ans plus tard, lors de l’ouverture de la Conférence des Nations unies de 1972 sur l’environnement à Stockholm, le Premier ministre suédois Olof Palme décrit lui aussi la guerre du Viêt Nam comme un « crime qualifié parfois d’écocide, qui requiert une attention internationale ».

 

Richard Falk, professeur de droit international à Princeton, réfléchit alors à la façon de l’intégrer dans le droit international du moment. Il compare publiquement « l’agent orange à un Auschwitz aux valeurs environnementales ». Il propose alors en 1973 d’élever l’écocide au même rang que le génocide à travers la rédaction d’une convention qu’il annexe à un article[6] toujours débattu à ce jour. Quelques années plus tard, le « rapport Whitaker » présenté en 1985 à la sous-commission de l’ONU chargée de l’étude sur la question de la prévention et de la répression du crime de génocide, un des plus importants dans le processus d’examen, recommande clairement l’inclusion de l’écocide en tant que crime autonome aux côtés de celui de génocide mais aussi d’ethnocide ou génocide culturel[7]. Puis le concept est à nouveau débattu lors de la rédaction de projet de Statut fondant la Cour pénale internationale (CPI) pendant les années 90 et trois options sont envisagées: le considérer comme crime autonome, l’inclure dans les crimes contre l’humanité ou dans les crimes de guerre. Au final, ne seront retenus les dommages délibérés et graves à l’environnement que comme crimes de guerre (article 8.2.b.iv).

 

Reconnaissance du crime d’écocide

 

Au Viêt Nam, des voix se sont élevées dès 1968 pour qualifier l’écocide vietnamien de « guerre contre une terre et des non nés » afin de rappeler que les actes de guerre commis par les américains allaient au-delà de la définition des crimes établis lors du procès de Nuremberg.  Ses conséquences touchaient non seulement des civils mais aussi des personnes non encore nées, des générations futures. Le Viêt Nam a aussi voulu que soit reconnu le lien entre la destruction d’un milieu naturel et la destruction d’une société humaine, en temps de guerre mais aussi en temps de paix. C’est pourquoi, sans attendre de consensus international, il a fini par qualifier en 1999 dans l’article 342 de son Code pénal « le fait, pour toute personne, en temps de paix ou en temps de guerre, de massacrer massivement des habitants d’une région, de détruire des ressources d’existence et la vie culturelle et spirituelle d’une nation, de bouleverser les bases d’une société en vue de la détruire ou de commettre tout autre acte de génocide ou de destruction de la vie des êtres vivants ou du milieu naturel » de « crimes contre l’espèce humaine »[8]. D’autres États ont aussi reconnu en droit interne le crime d’écocide, notamment la Russie[9] et 8 autres États issus de l’ex-URSS[10]  qui qualifient l’écocide de crime contre la paix et la sécurité de l’humanité dans leurs législations nationales.

 

Parallèlement, depuis les années 1990, plusieurs juristes militent en faveur de la reconnaissance du crime international d’écocide en proposant différents éléments de définition. Ce qui les distingue principalement a trait à plusieurs critères : comment déterminer la gravité des faits, faut-il étendre les poursuites à des entités morales et des dirigeants économiques, doit-on ne retenir que les actes commis dans l’intention de nuire ou peut-on retenir le principe de la connaissance des conséquences pour qualifier le crime.   Le sujet est devenu brûlant et nécessite de tout entreprendre pour que le crime d’écocide soit défini de manière à protéger de façon vraiment efficace le climat, la biodiversité restante sur Terre, les sols que nous cultivons, l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons. Reconnaître l’écocide comme un crime international est devenu un impératif moral. C’est pourquoi en 2021, la Fondation Stop Ecocide International a mobilisé un comité[11] de 12 experts indépendants de tous les continents pour rédiger une définition du crime d’écocide, solide juridiquement et acceptable diplomatiquement. Ce comité présidé par Philippe Sands QC et Dior Fall Sow, composé de juges, avocats et juristes spécialisés dans le droit pénal international et le droit de l’environnement, a proposé de reconnaître l’écocide comme un crime autonome afin de protéger les liens d’interdépendance entre santé des écosystèmes, droits humains et protection des générations futures. L’écocide est entendu « d’ actes illicites ou arbitraires commis en connaissance de la réelle probabilité que ces actes causent à l’environnement des dommages graves qui soient étendus ou durables.» L’ « environnement », ici, désigne la Terre, sa biosphère, sa cryosphère, sa lithosphère, son hydrosphère et son atmosphère, ainsi que l'espace extra-atmosphérique.

 

Ce comité a été mis sur pied suite à plusieurs évènements majeurs survenus au sein de l’Assemblée générale des États parties à la CPI et qui ont permis de relancer le débat. En décembre 2019, les États insulaires de Vanuatu et des Maldives ont appelé à une considération sérieuse du crime d’écocide[12], demande réitérée en décembre 2020 cette fois avec l’appui de la Belgique par la voix de la Vice Première ministre et ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès[13]. Elle a rappelé que le droit pénal contribuait à tracer des lignes morales et que si l’écocide devenait un crime international, la communauté mondiale commencerait « à comprendre que nous devons traiter avec soin et respect non seulement les uns les autres, mais aussi la toile de la vie qui nous nourrit ». Le message très fort délivré par la Belgique a permis de mobiliser début 2021 des parlementaires d’autres pays européens au Luxembourg, en Espagne, au Pays-Bas, en Finlande et en Suède. Ils rejoignent en cela une demande forte de la société civile et de certains partis politiques de plusieurs pays sur tous les continents qui enjoignent leurs gouvernements à agir.  C’est ainsi qu’une alliance de parlementaires du monde entier a vu le jour[14] afin de plaider pour la reconnaissance internationale du crime d’écocide. Le 19 mai 2021, l'Union interparlementaire (UIP), qui représente 179 parlements dans le monde, a adopté une résolution appelant tous les "Parlements membres de l'UIP à renforcer le droit pénal pour prévenir et punir les dommages étendus, durables et graves à l'environnement, qu'ils soient causés en temps de paix ou de guerre, et à examiner la possibilité de reconnaître le crime d'écocide pour prévenir les menaces et les conflits résultant des catastrophes liées au climat et de leurs conséquences".[15] Tous les pays ont soutenu la clause sur l’écocide, sauf l'Inde, le Nicaragua et la Turquie. Dans son sillage, des projets de loi ont été déposés dans plusieurs États soit pour reconnaître le crime d’écocide en droit interne, soit pour appuyer sa reconnaissance auprès de la CPI. C’est le cas au Chili, en Bolivie, au Mexique, en Grande Bretagne, en Irlande, en Suède mais aussi en Espagne où la commission parlementaire des affaires étrangères a adopté une résolution demandant au gouvernement de soutenir le Vanuatu et les Maldives en ce qui concerne la modification du Statut de Rome et de proposer effectivement des modifications du Statut en matière d'écocide[16]. Le même jour, le Parlement européen adoptait une résolution, portant sur les défenseurs de l’environnement, où il encourage « l’UE à ouvrir, au sein de la CPI, de nouvelles négociations entre les parties en vue de faire reconnaitre l’ « écocide comme crime international en vertu du Statut de Rome[17] ». En France, le sujet est débattu depuis 2019 à l’Assemblée nationale, et a fait l’objet d’une résolution de la Convention citoyenne pour le Climat. La France a finalement reconnu dans sa loi du 22 août 2021 « portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets », un délit d’écocide, et non un crime, pour des atteintes graves et durables à la santé, à la flore, à la faune ou à la qualité de l'air, du sol ou de l'eau, commises de façon intentionnelle. Le Gouvernement français s’est aussi engagé, dans un délai d'un an à compter de la promulgation de la présente loi, à remettre au Parlement un rapport sur son action en faveur de la reconnaissance de l'écocide comme un crime pouvant être jugé par des juridictions pénales internationales.  

 

[1] https://reliefweb.int/report/world/r-sum-de-l-tat-de-la-s-curit-alimentaire-et-de-la-nutrition-dans-le-monde-2020

[2] Cherlet, M., Hutchinson, C., Reynolds, J., Hill, J., Sommer, S., von Maltitz, G. (Eds.), World Atlas of Desertification, Publication Office of the European Union, Luxembourg, 2018.

[3] https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2020/11/5fc4f8eda/changement-climatique-constitue-principale-crise-epoque-affecte-particulierement.html

[4] Carbon Majors Database,   Edward Edgar Publishings, 2017recherche et l'e ne sais donc pas quoi vous repondreques et normes juridiques.  des territoires CDP Carbon Majors Report 2017, Juillet 2017 d Edgar Publishings, 2017recherche et l'e ne sais donc pas quoi vous repondreques et normes juridiques.  des territo

[5] https://www.notre-environnement.gouv.fr/rapport-sur-l-etat-de-l-environnement/themes-ree/defis-environnementaux/limites-planetaires/concept/article/presentation-du-concept-des-limites-planetaires

[6] Richard A. Falk, Environmental warfare and ecocide : Facts, appraisal, and proposals, Security Dialogue, vol. 4, 1973, p. 80‑96

[7] Mark Whitaker Report, United Nations Economic and Social Council Commission on Human Rights Sub-Commission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities, Thirty-eighth session, Item 4 of the provisional agenda, E/CN.4/Sub.2/1985/6 — 2 juillet 1985

[8] Code pénal du Viêt Nam de 1999, consultable en ligne : http://www.wipo.int/wipolex/en/details.jsp?id=5025

[9] Article 358 du Code pénal de la Fédération de Russie de 1996 incrimine au titre d’« écocide » « la destruction massive du règne animal ou végétal, la contamination de l’atmosphère ou des ressources en eau, ainsi que la commission d’autres actions susceptibles de provoquer une catastrophe écologique ».

[10] «Criminal Code of the Republic of Armenia 2003»,art.394;«Criminal Code Belarus 1999 », art. 131 ; « Penal Code Republic of Moldova 2002 », art. 136 ; « Criminal Code of Ukraine 2001 », art. 441 ; « Criminal Code of Georgia 1999 », art. 409 ; « Penal Code Kazakhstan 1997 », art. 161 ; « Criminal Code Kyrgyzstan 1997 », art. 374 ; « Criminal Code Tajikistan 1998 », art. 400.

[11] https://www.stopecocide.earth/expert-drafting-panel

[12] https://www.climatedocket.com/2019/12/06/ecocide-international-criminal-court-vanuatu/

[13] https://www.stopecocide.earth/press-releases-summary/belgium-first-european-country-to-raise-issue-of-ecocide-at-international-criminal-court

[14] https://www.ecocidealliance.org/

[15] 142nd IPU ASSEMBLY Virtual session, 24-28 May 2021, Assembly A/142/2-DR Item 2 19 May 2021, paragraph 31.

[16] https://www.stopecocide.earth/press-releases-summary/spains-foreign-affairs-parliamentary-committee-calls-for-consideration-of-criminalising-ecocide

[17] Résolution du Parlement européen du 19 mai 2021 sur les effets du changement climatique sur les droits de l’homme et le rôle des défenseurs de l’environnement en la matière (2020/2134(INI)), Point 11 : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2021-0245_FR.html

 

(Fr) Terre & Création ——Création et Ressources de la Terre

(Fr)

Organisateurs
Service Culturel du Consulat Général de France à Shanghai x Icicle

Date & Lieu
30 Octobre 2021, samedi après-midi
Icicle Space

Format
Conférence / Débat

Intervenants
Artiste peintre franco américaine - Vicky Colombet
Chercheur français - Raphaël Koenig
Réalisateur du documentaire - Mao Chenyu
Designer - Zhang Lei
Vice-président du développement de vêtements pour femmes - Saar Debrouwere

Modératrice
Simone Chen ( Rédactrice en chef de la magazine IDEAT )
 

Contenu
Peintures préhistoriques faites de poudres de couleur de minéraux broyés oupoteries antiques, les ressources de la terre constituent le matériau le plus ancien des créations artistiques. Aujourd’hui, au sein de la création contemporaine, lespratiques artistiques recourent de manière croissante aux ressources de la terre, non parce que celles-ci constituent les seuls matériaux à disposition comme ce fut historiquement le cas, mais portées par de nouveaux enjeux. Place croissante de la céramique au sein de l’art contemporain, développement d’un art écologique ou multiplication de résidences d’artistes en milieu rural, de nombreux signaux révèlent le retour en force des ressources de la terre au coeur de la création. Medium, source d’inspiration, cadre de création ou de diffusion des oeuvres, les relations entre nature et création s’opèrent de différentes manières. Volonté de sauver et revisiter des techniques anciennes, engagement écologique, recherche esthétique, besoin de retrouver un lien perdu avec la nature, les enjeux sont multiples.
Afin d’explorer et questionner les significations contemporaines de ces nouvelles connexions avec la terre et ses ressources, nous réunirons des artistes et créateurs français et chinois de différents horizons qui présenteront leurs démarches et dialogueront ensemble.

(Fr) Le recyclage et l’éducation artistique

(Fr)

Le programme NETSPRING GREEN IT propose de construire une économie du savoir circulaire et solidaire en donnant une seconde vie à vos ordinateurs usagés tout en préservant notre planète. En effet, les déchets électroniques et informatiques polluent. Toutefois, ils peuvent être réutilisés à des fins éducatives et artistiques.

Un concours artistique se déroulera dans des écoles primaires défavorisées soutenues par NETSPRING pour développer la créativité des élèves et les sensibiliser aux défis environnementaux de notre planète.

Les œuvres sélectionnées feront l’objet d’une exposition artistique sur le thème « Ressources de la terre et regards d’enfants », qui aura lieu à la Bibliothèque pour enfants de Jing’an à Shanghai, avec une cérémonie de remise de prix.

 

À propos de:

Fondée en 2012 à Hong-Kong, NETSPRING est une entreprise sociale innovante. Avec son programme Green IT Classrooms, NETSPRING s'engage à protéger l'environnement et à aider les enfants défavorisés en Chine en développant l'économie du recyclage, en créant de la valeur partagée entre les zones chinoises développées et sous-développées et en aidant les groupes vulnérables tels que les étudiants pauvres ou les personnes handicapées.

(中文) 废物再生与艺术教育

(中文)

汇益泽绿色电脑教室”项目邀请您参与建立循环和包容的知识经济体系。给予您使用过的电脑第二次生命,同时保护我们的地球。生活中的电子废弃物无疑会造成环境污染,但它们也能在教育和艺术领域重新发光发热。

汇益泽团队将在其支持的弱势学校中举办艺术创作比赛,旨在培养学生的创新意识并提升他们对地球所面临的各种环境挑战的认知。

主题为地球资源及儿童视角的艺术展将挑选优秀的学生作品在上海静安区少年儿童图书馆展出,并举行颁奖典礼。

 

关于:汇益泽2012年成立于香港,是一家创新型社会企业。其“绿色电脑教室”项目致力于环境保护,通过发展循环经济帮助贫困孩童及残障人士等弱势群体,并在中国发达城市和落后地区之间创造共享价值。

(Fr) Journée portes ouvertes à la ferme biologique Happy Plant

(Fr)

Mois franco-chinois de l’environnement

Journée portes ouvertes à la ferme biologique Happy Plant

Samedi 30 octobre 2021 (entrée gratuite)                                       

Happy Plant est une ferme biologique, qui encourage et initie le grand public à un modèle d’agriculture durable (non utilisation d’engrais chimiques, de pesticides, etc.) et d’élevage durable (non utilisation d’hormones ou d’aliments chimiques). Elle vulgarise et forme ainsi aux diverses techniques d'agriculture écologique. 

Happy Plant a été classée comme « référence scientifique populaire » dans le district de Qingpu en 2017.

Lors de la journée portes ouvertes, les enfants visiteront la ferme biologique, découvriront les outils du fermier et le processus agricole, prépareront la nourriture des animaux et les nourriront, ramasseront les légumes biologiques, etc. 

(中文) 微笑农场开放日

(中文)

中法环境月

微笑农场开放日

20211030日,星期六(免费入场)

微笑农场鼓励并向公众提倡可持续农业模式(不使用化肥,农药等)和可持续饲养模式(不使用激素和化学饲料)。通过这些方式展现和普及生态农业的各种技术。

微笑农场在2017年被列为青浦区科普基地。

开放日当天,孩子们将一同参观生态农场,了解农具及耕作过程,制作饲料并喂食小动物,采摘有机蔬菜等。

(Fr) 【Retour à la Terre】Néo-ruraux en France et en Chine

(Fr)

Cette conférence/rencontre, initiée et conçue par le service culturel du consulat général de France à Shanghai, est organisée en partenariat avec Icicle. Elle constituera le premier événement du mois Franco-Chinois de l’environnement à Shanghai.

Le phénomène social « d’exode urbain », qui voit des citadins quitter la ville pour s’installer à la campagne, portés par différentes valeurs ou besoins, a déjà une histoire de plusieurs décennies en France, alors qu’il émerge tout juste en Chine.

Dans le cadre d’une conférence/rencontre sur ce thème, nous rassemblerons chercheurs, universitaires et acteurs de terrain pour explorer et interroger les enjeux et les significations de la « néo-ruralité », dans un contexte français et dans un contexte chinois.

 

Intervenants:

Catherine RouvièreHistorienne, chercheuse au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (Paris 1 Panthéon Sorbonne – CNRS), spécialiste de la question des nouvelles ruralités en France, auteure du livre Retourner à la Terre – L’utopie néo-rurale en Ardèche depuis les années 1960.

 

OU NingRéalisateur de documentaire et commissaire d’exposition, fondateur de « Bishan Commune », auteur de Utopia in Practice : Bishan Project and Rural Reconstruction (Palgrave Macmillan, 2020).

 

 

 

DING YananGéographe historique, chercheur au centre d’Histoire & de Géographie de l’Université de Fudan à Shanghai. Auteur du livre China: A Historical Geography of the Urban (London: Palgrave, 2018)

 

SUN QianOrganisatrice du Art Field Festival, chercheuse associée àInstitute for Culture Creativity, Tsinghua University” à Pékin.

 

Modérateur :

Paul Cheung: Sociolinguiste, spécialiste des questions de développement urbain. Chercheur au centre australien de statistiques et à l’Université Jiaotong de Xi’an-Liverpool. Il est auteur de Suzhou in TransitionRoutledge, 2020

 

 

 

(Fr) Fonds pour les Sciences Humaines et Sociales - Appel à candidatures 2021

(Fr)

Pour soutenir la coopération en matière de sciences humaines et sociales, l’Ambassade de France en Chine met en place un fonds pour les sciences humaines et sociales à destination des chercheurs chinois souhaitant effectuer un séjour dans une institution française de recherche. Les lauréats reçoivent une bourse du gouvernement français de type séjour scientifique de haut niveau (SSHN) pendant 3 mois au maximum ; un billet d’avion aller-retour est mis à leur disposition.

Critères d’éligibilité :

  • Etre chercheur ou doctorant de nationalité chinoise, travaillant dans les domaines des sciences humaines et sociales au sein d’un établissement d’enseignement ou de recherche en Chine continentale 
  • Maîtrise du français ou de l'anglais indispensable
  • Ne pas bénéficier d'une autre bourse française

Principaux critères d’appréciation des projets :

  • la qualité du contenu scientifique
  • l’originalité du sujet traité 
  • la rédaction en cours d’un article

Constitution du dossier (en français/anglais):

  • un curriculum vitae (2 pages maximum), 
  • une lettre de motivation
  • une présentation du projet de recherche (2 pages minimum)
  • une lettre de recommandation de l’établissement d’accueil français

Les dossiers de candidatures doivent être envoyés au plus tard le 31 octobre 2021 à l’adresse suivante : universitaire@institutfrancais-chine.com

Examen des candidatures :

Les dossiers de candidatures seront examinés par un jury composé à parité d’universitaires français et chinois et présidé par le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France en Chine. Les résultats seront annoncés le 22 novembre 2021 pour un séjour en France à partir du printemps 2022.

 

(Fr) Les ressources de la Terre - Au programme de la 8e édition du Mois franco-chinois de l’environnement

(Fr)

Du 15 octobre au 15 novembre 2021, le 8e Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) invite le public à (re)découvrir les ressources de la Terre qui permettent à l’humanité de subsister depuis le début de son existence. Aujourd’hui ces ressources font face à une crise sans précédent et irréversible : pollution, surexploitation, changement climatique… Cette crise est la nôtre.

 

Face à cet état d’urgence de la santé de notre planète, le réveil est d’autant plus nécessaire que les solutions à imaginer sont pressantes. Entreprises, consommateurs, politiques, société civile… tous ont un rôle à jouer pour faire évoluer les comportements en faveur d’un développement plus responsable et durable. C’est dans cet état d’esprit qu’année après année, le MFCE oeuvre à la prise de conscience et à la mobilisation collective.

 

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Cette action est soutenue cette année par une personnalité d’exception : l’actrice Zhou Dongyu. Depuis le début de sa carrière, Zhou Dongyu s’est toujours engagée pour la défense de causes environnementales et humanitaires.

 

Zhou Dongyu

Marraine du festival

« Cette édition a pour thème "les ressources de la Terre", sujet qui a toutes ses raisons d'être exploré. Il nous faut tout d’abord bien connaître les ressources de la Terre, prendre conscience de leur valeur et fragilité, afin d’agir et passer aux actes dans la vie quotidienne. Économiser des papiers et de l’eau, trier les déchets, choisir les moyens de déplacement plus écoresponsables… ce sont des gestes que nous pouvons adopter chacun de notre côté, et c’est ce que je tâche de faire. Bien évidemment, j’ai conscience que cela est loin d’être suffisant. En participant à ce MFCE, je souhaite également en apprendre davantage sur la préservation de l’environnement et ainsi mieux y contribuer. »

 

La conférence de presse qui s’est tenue au Beijing Jintai Art Museum le mercredi 29 septembre, en présence de Mikaël Hautchamp, ministre conseiller affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l’ambassade de France en Chine.
 

Mikaël Hautchamp, ministre conseiller affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l’ambassade de France en Chine et l'actrice Zhou Dongyu, la marraine du festival.
 

 

 

Découvrez les événements incontournables de la programmation

 

S'informer

 

Rencontre

Du cacao au chocolat

Qui n’aime pas le chocolat ? Derrière ce délice, les enjeux écologiques qui y sont liés sont souvent méconnus. Pour soutenir une démarche écoresponsable de la récolte du cacao et de la production de chocolat, une table ronde avec spécialistes français et chinois sera organisée. Une dégustation de chocolat pensée autour du livre Encyclopédie du chocolat de Frédéric Bau régalera les plus gourmands.

10.20 Pékin / 10.23 Tianjin

 

 

Conférence et rencontre

Économie, entreprises & protection des ressources

L’économie et l’existence humaine dépendent tous du bien le plus précieux : la nature. Face à la dégradation croissante des écosystèmes, la prospérité des générations actuelles et futures est menacée. Partant de la question de la valeur des ressources naturelles, le service économique régional de l’ambassade de France en Chine invite les représentants français et chinois des milieux institutionnel, académique et agroindustriel à échanger sur la protection et sur la valorisation de ces ressources.

11.08, 11.15 Pékin

 

 

Séminaire

Engagement international sur la biodiversité (COP15)

À l’issue de la COP15 sur la biodiversité qui aura lieu du 11 au 15 octobre, un séminaire réunira chercheurs, étudiants et entreprises pour engager une discussion sur les enjeux communs liés à la biodiversité et aux changements climatiques.

10.16 Kunming

 

 

Voir

 

Arts visuels

Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain

Un tout premier prix d’art contemporain franco-chinois dédié aux liens entre création contemporaine et écologie, est lancé par l’ambassade de France en Chine et la Fondation Choi. Cette initiative vise à récompenser des créateurs contemporains engagés dans les questions environnementales et écologiques. Deux lauréats - un Français et un Chinois – seront proclamés en novembre 2021.

11.04 Pékin

 

 

Cinéma

Grand angle sur les ressources de la Terre

Face à l’urgence de la situation, le 7e art est plus que jamais préoccupé et concerné par la protection de la Terre et ses ressources. Une sélection de quatre films documentaires et deux fictions vous est proposée, avec entre autre La Croisade de Louis Garrel et Legacy, notre héritage, où le réalisateur et photographe Yann Arthus-Bertrand dresse un nouveau constat alarmant de notre planète.

Oct. – nov. Toute la Chine

 

 

Exposition

Les insectes au secours de la planète

Cette exposition conçue et réalisée par l’Institut de recherche pour le développement nous emmène à la découverte des insectes qui pour certains sont repoussants, mais avant tout omniprésents et indispensables.

Sept. – déc. Toute la Chine

 

 

Découvrir en famille

 

 

Atelier

La vie cachée des sols

Le savez-vous ? Une cuillère à café de sol peut contenir plusieurs millions d’organismes vivants répartis en plusieurs milliers d’espèces différentes ! Avec ce célèbre jeu de 7 familles, les enfants de 8 à 12 ans vont apprendre à connaître le monde fascinant des sols qui se tient sous leurs pieds.

Oct. – nov. Toute la Chine

 

 

Visite

Journée portes ouvertes aux fermes écologiques

Lors de cette journée, une quarantaine de fermes écologiques mobilisées par le réseau AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) chinois seront ouvertes au grand public. Une occasion à ne pas manquer pour découvrir les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et pour déguster des produits biologiques de saison !

10.16 Toute la Chine

 

 

Atelier

Recycler, planter, créer … à vous de jouer !

Une balade pour appréhender la nature, une exploration de la prairie pour découvrir sa biodiversité, un atelier pour transformer des objets usés en pot de plantes ou pour apprendre à trier correctement les déchets… autant d’activités ludiques ouvertes au public de tous les âges avec un seul but : sensibiliser tout un chacun dans son quotidien pour la préservation de notre environnement.

Oct. – nov. Toute la Chine

 

 

Série de publications

 

(Re)penser l’écologie 2

Comment penser ou repenser l’écologie aujourd’hui, alors que l’urgence climatique et environnementale a été déclarée ? Après une première série d’articles publiés lors du MFCE2020, « (Re) penser l’écologie » revient de nouveau cette année avec des textes d’intellectuel(le)s français(es), pour aborder la dégradation des ressources naturelles, le futur de la nature ou encore les lobbies alimentaires.

Faguowenhua et The Paper

 

 

 

(Fr) Le sol et les ressources minérales

(Fr)

Dissimulés sous nos pieds, les sols constituent une pellicule en général d’à peine un mètre d’épaisseur à la surface des continents. Rapportée au rayon de la terre, cette couche semble même dérisoire. Pourtant ils jouent un rôle fondamental pour les écosystèmes terrestres et pour l’Homme.

 

Les sols sont organisés en couches successives appelées horizons. Ils sont en perpétuelle évolution. Les conditions climatiques, la nature de la roche-mère, le type de végétation, l’action de l’homme, donnent naissance à des sols très différents. Certains sols peuvent être quasi exclusivement organiques (tourbières) ou au contraire très minéraux (zones désertiques).

 

© Droits réservés
 

Les sols fertiles forment une ressource naturelle non renouvelable à l’échelle temporelle humaine. Ils remplissent de multiples fonctions :

 

Nourrir les hommes

Ils constituent le support d’approvisionnement en nourriture pour l’humanité. Cependant, la majorité des terres émergées ne sont pas adaptées à la production alimentaire pour des raisons de climats ou de nature des sols.

 

Accueillir la biodiversité

Les sols abritent une biodiversité faunistique et microbienne particulièrement riche bien que méconnue. Cette richesse écologique, socle de leur fertilité rend également des services écologiques divers tels que la production d’antibiotiques issus de bactéries du sol.

 

Réguler, stocker et filtrer l’eau

La porosité des sols permet à l’eau de s’infiltrer. En se comportant comme des éponges, les sols jouent un rôle crucial vis-à-vis des crues et de l’érosion.

 

Stocker le carbone

Les sols contiennent 2 fois plus de carbone que l’atmosphère et 3 fois plus que celui contenu dans la végétation.

 

Indispensables pour les hommes, les sols sont néanmoins menacés de toutes parts. Les terres cultivables constituent une ressource en constante diminution à cause de la croissance démographique et des dégradations diverses dont elles sont l'objet. En même temps, afin de répondre à la volonté d’augmenter la productivité, le développement agricole se tourne de plus en plus vers le modèle de la monoculture et de l’agriculture intensive. Cette pratique appauvrit et contamine les sols à cause de l’utilisation d’engrais et de produits chimiques.

 

© Droits réservés
 

La Terre regorge aussi de ressources minérales qui sont présentes un peu partout dans notre vie quotidienne. Elles désignent toute substance extraite de la croûte continentale par l’homme. Elles peuvent être classées en trois grandes familles :

 

les ressources énergétiques (pétrole, charbon, gaz naturel, lignite, tourbe...) ;

les ressources métalliques (les métaux ferreux avec le fer et les métaux utilisés en alliage avec lui, les métaux non ferreux et les métaux précieux) ;

les ressources non métalliques, tels que les matériaux de construction (sables, pierres naturelles, granulats…)

 

Les ressources minérales sont utilisées dans tous les domaines d’activités pour leurs propriétés physiques et chimiques très variées : solidité, conductivité, couleur. C’est pour cela que nos objets du quotidien contiennent plein de ressources minérales différentes. On peut mentionner notamment les minéraux refermant du cuivre qui est un très bon conducteur, ceux renfermant le cobalt qui améliore la puissance des batteries des véhicules électriques, ou bien ceux renfermant du tungstène qui est très résistant.  Le sable est la 3e substance la plus consommée par l’homme. Il fait partie intégrante du quotidien de chaque urbain partout et sous différentes formes : dans les murs en béton des maisons, dans l’asphalte des rues, dans le verre des fenêtres et même dans les composants des téléphones. Les minéraux des terres rares entrent aussi dans nos biens de consommation, tels que les produits de haute technologie et numériques.

 

© BRGM
 

Précieuses et essentielles à notre quotidien, les ressources minérales sont à utiliser de façon raisonnée et responsable, car elles ont mis des dizaines voire des centaines de millions d’années à se former. Elles viennent du sous-sol, des mines et des carrières exploitées par l’homme soit à ciel ouvert soit en souterrain. Le principal enjeu, outre la disponibilité des ressources, c’est l’accès aux futurs gisements, nécessitant des technologies avancées et toujours plus coûteuses. Il faut aussi prendre en considération la nécessité de réhabilitation des sites après exploitation, afin de limiter l’empreinte à long terme des activités minières sur le milieu.

 

© Droits réservés
 

Il est à noter que la transition énergétique s’appuie aussi sur les minéraux, qui se révèlent être nécessaires pour produire des énergies renouvelables bas-carbone comme l’éolien, ce qui limite dans une certaine mesure l’effet positif de celles-ci. C’est le cas des voitures électriques qui nécessitent environ six fois les apports minéraux d’un véhicule conventionnel alimenté au pétrole, alors que leur extraction requiert en amont une grande quantité d’eau et de produits toxiques.

 

Il nous importe ainsi de concevoir nos produits de façon plus durable, de miser sur l’économie circulaire et de faire évoluer sur de nouveaux modèles notre société axée aujourd’hui sur la consommation car l’augmentation de la démographie mondiale ne va faire qu’augmenter nos besoins en ressources terrestres.

 

Sources

Exposition Sols fertiles, vies secrètes conçue par le Sénat en collaboration avec l’Association française pour l’étude du sol

Vidéo pédagogique Quelle place occupent les ressources minérales dans notre vie quotidienne ?  de brgm TV, auteurs : Nicolas Charles et Johann Tuduri

 

 

Rendez-vous l'automne avec le Mois franco-chinois de l’environnement

Dès l’automne, l’ambassade de France en Chine vous donne rendez-vous pour la 8e édition du Mois franco-chinois de l’environnement qui portera sur le thème « Les ressources de la Terre ». Comme chaque année, une centaine d’événements de toute nature et pour tous les publics seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois, afin d’aborder des enjeux liés à l’ensemble des ressources naturelles : l’air, l’eau, le sol et les minéraux mais aussi la biodiversité.

(Fr) Prix Fu Lei 2021 : les 10 finalistes dévoilés

(Fr)

Référence dans le monde franco-chinois du livre, le Prix Fu Lei de la traduction et de l’édition fête cette année sa 13e édition. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 24 septembre à l'Institut français à Pékin, Guillaume Olive, auteur, spécialiste en poésie classique chinoise et président du jury 2021, a dévoilé le nom des 10 finalistes.  

 

Pas moins de 47 ouvrages étaient en lice : 35 dans la catégorie « essai », 12 dans la catégorie « littérature ». De l’essai anthropologique du sociologue et philosophe Didier Eribon Retour à Reims au recueil de nouvelles d’Eric-Emmanuel Schmitt La Rêveuse d’Ostende, en passant par le Dictionnaire amoureux de la psychanalyse d’Élisabeth Roudinesco, le Prix Fu Lei illustrera cette année encore la grande diversité de la traduction contemporaine en Chine.

 

Décryptage des finalistes par Dong Qiang, président du comité du Prix Fu Lei, Guillaume Olive, président du Jury du Prix Fu Lei 2021 et Yu Zhongxiao, membre du jury du Prix
 

Mikaël Hautchamp, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l'ambassade de France en Chine
 

Le 20 novembre prochain, un jury présidé par Guillaume Olive et composé des huit membres permanents, de Ning Chunyan et Wang Wei, lauréats de l’édition 2020, de Sun Ganlu et Liu Qing, invités d’honneur, révèlera le nom des heureux lauréats de cette édition. La cérémonie de remise des prix se tiendra le jour même à la bibliothèque Fu Lei de Zhoupu, dans le nouveau district Pudong de Shanghai. Le lendemain, des conférences littéraires auront lieu à la librairie Duoyun - Flagship Store, autant d’occasions pour les lecteurs d’échanger avec les finalistes.

 

Échange entre Wang Wei, lauréat du Prix Fu Lei 2020 et Dong Qiang, président du comité du Prix Fu Lei
 

Créé en 2009 à l’initiative de l’ambassade de France en Chine et d’intellectuels chinois francophones représentés par Dong Qiang, professeur de littérature française, auteur et traducteur, le Prix Fu Lei a pour objectif de promouvoir la traduction littéraire et la diffusion de la littérature en langue française en Chine. Depuis sa création, le Prix bénéfice des soutiens de nombreux et prestigieux intellectuels, notamment deux prix Nobel de littérature, J.M.G Le Clézio et Mo Yan. Décerné dans les catégories « littérature » et « essai », le Prix Fu Lei s’est enrichi en 2013 d’une catégorie « jeune pousse » pour encourager la jeune génération de traducteurs. 

 

Traducteur, un maillon essentiel pour la diffusion de la littérature francophone

La Chine est un marché florissant pour le monde de l’édition française, le mandarin étant, pour la 8e année consécutive, la première langue de cession pour les éditeurs et auteurs français. En 2020, les droits de publication en mandarin de 1266 livres français ont été acquis par des éditeurs chinois. Ces ouvrages ne peuvent être proposés en Chine que grâce au travail des traducteurs, avec une jeune génération de plus en plus présente. Le plus jeune candidat de l’édition 2021 n’a en effet que 24 ans.

 

 

Les 10 finalistes

 

Essai

 

Mission archéologique en Chine (1914) I. L’Art funéraire à l’époque des Han de Victor Segalen, Augusto Gilbert De Voisins et Jean Lartigue

Traduit par Qin Zhen et Li Haiyan

Relics Press

La narration des deux premières parties de l’ouvrage, organisées selon un ordre temporel et géographique, est axée sur une exploration générale des sites dont les tumulus impériaux allant de celui de l’empereur Ts’in Che houang-ti à ceux des souverains des Han Occidentaux. Et en suivant des méthodes archéologiques, des mesures et des analyses ont été réalisées au sujet de l’art de la statue en pierre de la tombe de Houo K’iu-ping, des piliers, des stèles et des statues d’animaux situés dans des sépultures du Sichuan ainsi que des architectures et des objets des tombes rupestres des Han. La troisième partie est dédiée à une étude globale relative à l’art funéraire de la dynastie de Han ainsi qu’aux concepts funéraires.

 

 

L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique d’Antoine Berman

Traduit par Zhang Wen

SDX Joint Publishing Company

Cet ouvrage est une archéologie de la pratique traductive dans l’Allemagne romantique, avec son corpus centré sur les écrits des Romantiques d’Iéna, tels que les frères Schlegel, Novalis et Schleiermacher. À la différence de leurs contemporains français, ce groupe formé autour de la revue Athenaeum, avec leurs prédécesseurs (Luther, Herder, Goethe) ou successeurs (Hölderlin) que Berman inscrit en amont ou en aval, opte pour une traduction fidèle, éthique et fécondante pour la culture nationale germanique alors naissante. En étudiant leurs notions théoriques et quelques exemples, l’auteur parvient à dégager la traduction de sa condition autrefois « ancillaire » : l’acte de traduire, qui enrichit le Soi par la médiation de l’Autre, mérite bien une science le prenant pour seul objet de savoir.

 

 

Dictionnaire amoureux de la psychanalyse d’Élisabeth Roudinesco

Traduit par Luo Chencen

East China Normal University Press

Le Dictionnaire amoureux de la psychanalyse est paru aux éditions Plon, dans la collection des Dictionnaires amoureux. Pour ce Dictionnaire amoureux, Elisabeth Roudinesco adopte le style de la leçon de choses - classer, réfléchir, distinguer, nommer - afin d’éclairer le lecteur sur la manière dont la psychanalyse s’est nourrie de littérature, de cinéma, de théâtre, de voyages et de mythologies pour devenir une culture universelle. Avec 89 entrées, c’est une liste infinie d’expériences et de mots qui permettent de tracer les personnages, les villes, la littérature, les films, les phénomènes liés à la psychanalyse, et qui entraîne un voyage au cœur d’un lac situé au-delà du miroir de la conscience. Ludique et récréatif, le Dictionnaire amoureux se veut le relais d’une passion, d’une critique et d’une culture.

 

 

Retour à Reims de Didier Eribon

Traduit par Wang Xian

Shanghai Culture Publishing House / Post Wave Publishing House

Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d’origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l’histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie... Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s’interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.

 

 

La Doctrine de Philippe Jestaz et Christophe Jamin

Traduit par Zhu Mingzhe

Press of China University of Political Science and Law

 

L’étude n’avait jamais été réalisée : celle du droit savant et des docteurs, depuis Rome jusqu’à nos jours. Un véritable roman où l’on voit que la référence aujourd’hui usuelle à la doctrine n’apparaît en France que vers 1850. D’abord intuitive, cette notion est construite un peu plus tard par l’École scientifique qui, pour résister à la montée des sciences sociales, fonde la doctrine sur le primat de la dogmatique. À partir des années 1920, la doctrine s’identifie ainsi à une certaine manière française distincte de celle adoptée par les autres pays doctrinaux. La doctrine française constitue une importante communauté d’auteurs dominée, sauf en droit administratif, par la figure de l’universitaire souvent critique, mais dont la vocation est toujours d’ordonner le droit positif.

 

 

Littérature

 

Le Livre des Questions (I et II) d’Edmond Jabès

Traduit par Liu Nanqi

Guangxi Normal University Press Group

Le Livre des Questions est le livre de la mémoire, de l’exil et de l’écoute. Cycle d’ouvrages construit autour d’une idylle simple et tragique, celle de Sarah et de Yukel, où d’obsédantes interrogations sur la vie, Dieu, le judaïsme, la liberté, la mort, font écho à des questions et méditations de sages imaginaires, interprètes privilégiés du livre. Ce chant d’amour et de deuil, qui se veut malgré tout un chant d’espoir, s’élève et a pour ambition de nous faire assister à la naissance et aux derniers instants d’une parole condamnée d’avance et à un agrandissement du seuil de la souffrance qu’illustre une collectivité persécutée. Histoire d’un livre immémorial que le temps a marqué de son sceau.

 

 

L’Enfant Océan de Jean-Claude Mourlevat

Traduit par Wang Xiuhui

Hunan Literature & Art Publishing House

L’histoire raconte le voyage initiatique de sept frères pauvres, guidés par le plus jeune Yann qui, à l’instar du Petit Poucet, est rachitique, dénué de la parole et considéré comme inutile par ses parents. Un soir, Yann surprend une conversation effroyable entre ses parents qui, faisant état de leurs difficultés à s’occuper d’eux, parlent de les tuer tous les sept. Yann convainc aussitôt ses six frères aînés de s’enfuir au beau milieu de la nuit, en direction de l’Océan. Commence alors une fugue épique et rocambolesque vers l’Ouest, semée d’embûches et de rencontres avec des personnages qui, chacun à leur manière, racontent un peu de l’équipée effrénée de cette fratrie.

 

 

Le Garçon de Marcus Malte

Traduit par Huang Yaqin

Zhejiang Literature and Art Publishing House

 

Le Garçon est le roman de Marcus Malte, ayant obtenu le prix Femina en 2016. Le garçon n’a pas de nom. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Après la mort de sa mère, le garçon quitte son pays natal et se met en chemin. Il rencontre beaucoup de gens : Josèphe ayant perdu son amante, Brabek l’ogre des Carpartes, manchot poète, et Emma, pour le garçon, c’est sa soeur, sa mère et son amante. Viendra ensuite la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de la civilisation. C’est un parcours de l’âme d’un jeune homme. Le garçon a vécu les événements de l’histoire humaine et il commence à prendre conscience...

 

 

La Rêveuse d’Ostende d’Eric-Emmanuel Schmitt

Traduit par Xu Xiaoyan 

CITIC Press Corporation

Pour guérir d’une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du nord. Sa logeuse, la solitaire Emma Van A., va le surprendre en lui racontant l’étrange histoire de sa vie, où se conjuguent l’amour le plus passionné et un érotisme baroque. Superbe mystificatrice ou femme unique ? Cinq histoires où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l’imagination dans nos existences. Cinq histoires - La Rêveuse d’Ostende, Crime parfait, La Guérison, Les Mauvaises Lectures, La Femme au bouquet - suggérant que le rêve est la véritable trame qui constitue l’étoffe de nos jours.

 

 

Tendres Stocks de Paul Morand

Traduit par Duan Huimin

Nanjing University Press

 

L’histoire de ces trois nouvelles se déroule à Londres à l’époque de la première guerre mondiale. Ces portraits de femmes singulières nous font voir un triptyque de leur destin, qui n’a pas beaucoup changé depuis un siècle. Clarisse a le goût d’une artiste, s’impose au centre de son petit monde mais regrette de ne pouvoir distinguer amour et amitié ; Delphine se détruit dans la tristesse après la mort de son mari et refuse la possibilité de retour à une vie heureuse ; Aurore s’enfuit de la vie mondaine en raison de sa spiritualité. Ces histoires nous dévoilent leur envie permanente de joie, d’intelligence et d’amour. En outre, la préface de Proust apporte une analyse sur le style littéraire de Paul Morand.

 

 

(Fr) L’air, élément essentiel à la vie

(Fr)

L’air est invisible. Il nous entoure, on le respire et il nous permet de vivre. Mais savons-nous vraiment  quelle est sa composition ?  Ce mélange de gaz constituant l’atmosphère autour de la Terre est composé de 78 % de diazote, de 21 % de dioxygène et de 1 % de gaz rares. Ces proportions sont identiques quel que soit le lieu à la surface de la Terre. La concentration de l'air diminue avec l'altitude jusqu'à une altitude de 100 kilomètres environ. Au-delà, il n'y a quasiment plus d'air.

 

Les nombreux gaz rares présents dans l’air, bien qu’ils soient en quantité infime, peuvent jouer un rôle important. Ils contrôlent les grands équilibres de la planète :

- le dioxyde de carbone (CO2) permet d’obtenir une température agréable à la surface de la Terre (effet de serre) ;

- l’ozone qui se concentre essentiellement dans une couche entre 20 et 40 km d’altitude, dite la couche d’ozone, constitue un filtre naturel protégeant la vie sur Terre de l'action néfaste de certains rayons ultraviolets du soleil.

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L'air contient également de la vapeur d’eau dans des concentrations qui peuvent beaucoup varier, aussi bien dans le temps que dans l'espace. Ainsi, dans un air froid, le volume de vapeur d'eau dans l'air ne dépasse pas les 0,6 %. En revanche, dans un air chaud, il peut monter jusqu'à plus de 4 %.

 

On trouve aussi des particules en suspension sous formes solides ou en aérosols dans l’air. Leur concentration est très variable et peut dépendre des conditions locales. Il s’agit par exemple de pollens, de sable lors des tempêtes de sable, ou encore de cendres issues d’une irruption volcanique. Une grande quantité d’aérosols sont produits par les activités humaines, on parle notamment des matières particulaires (PM). Un taux élevé de particules fines et ultrafines dans l’air est un facteur de risque sanitaire, induisant une nette diminution de l’espérance de vie. La qualité de l’air est surveillée partout dans le monde et peut même est prédite par les scientifiques.

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Les gaz produits par l’activité humaine sont non seulement nocifs à la santé humaine, mais changent aussi le climat en contribuant à l’effet de serre. Mais d’où proviennent-ils ? Le plus répandu est le CO2 et il vient pour une grande part des centrales électriques fonctionnant grâce au charbon, au gaz ou au pétrole. Les usines, les transports routiers, les habitations rejettent aussi du CO2. Pourtant, le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre, le méthane et l’oxyde d’azote et même la vapeur d’eau contribuent à l’effet de serre. Une concentration trop élevée dans l’atmosphère de ces gaz à effet de serre perturbe de l’équilibre thermique de l’atmosphère et conduit au réchauffement climatique.

 

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Or, chaque incrément de réchauffement engendre des conséquences désastreuses. Cela provoque en particulier une augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes (canicules, pluies diluviennes, sécheresses…) ainsi que leur intensification.

 

Dans le sixième rapport d’évaluation sur le climat du GIEC publié en août 2021, les scientifiques dressent un constat implacable des bouleversements climatiques provoqués par l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et liée à l’activité humaine.

 

 © hpgruesen Wikimedia Commons

 

Les pays doivent déployer davantage d’efforts afin de garder la hausse des températures bien en deçà de deux degrés Celsius et de préférence à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, tel que l’objectif stipulé dans l’Accord de Paris.

 

 

Le savez-vous ?

 

L’air peut également constituer une source d’énergie. On parle alors d’énergie éolienne qui est une source d’énergie propre collectée en exploitant le mouvement du vent avec des éoliennes.

L’air est également un vecteur essentiel à la communication puisqu’il permet aux ondes sonores de se propager.

 

 

Rendez-vous l'automne avec le Mois franco-chinois de l’environnement

Dès l’automne, l’ambassade de France en Chine vous donne rendez-vous pour la 8e édition du Mois franco-chinois de l’environnement qui portera sur le thème « Les ressources de la Terre ». Comme chaque année, une centaine d’événements de toute nature et pour tous les publics seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois, afin d’aborder des enjeux liés à l’ensemble des ressources naturelles : l’air, l’eau, le sol et les minéraux mais aussi la biodiversité.

 

(Fr) Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain : les 11 artistes finalistes !

(Fr)

Nous avons le plaisir de vous annoncer les 11 finalistes en lice pour la première édition du Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain.

L’ambassade de France en Chine et la Fondation Choi lancent cette année le premier prix d’art contemporain franco-chinois dédié aux liens entre création contemporaine et écologie. Ce prix est le fruit d’une collaboration solide avec deux partenaires culturels prestigieux que sont le Palais de Tokyo à Paris et le Today Art Museum à Pékin.

Cette initiative mise en œuvre par le service de coopération et d’action culturelle vise à récompenser les créateurs contemporains engagés dans les questions environnementales et écologiques.

Les artistes présélectionnés, de toutes générations, répondent à des pratiques singulières et des approches personnelles du sujet environnemental. La richesse de leurs réflexions et la diversité de leurs productions fera de ce prix une fabuleuse occasion d’examiner les questions cruciales posées à notre société à travers le regard d’artistes de renommée internationale.

Les deux lauréats - un Français et un Chinois - seront proclamés, en novembre 2021, à l’occasion du Mois franco-chinois de l’environnement.

 

Artistes chinois sélectionnés

 

Li Binyuan

Li Binyuan est né à Yongzhou, Hunan, en 1985. Diplômé du Département de sculpture de l'Académie centrale des beaux-arts en 2011. Li explore la physique, la substance, l'environnement, la cognition conceptuelle et les valeurs sociales à travers des actions physiques, des vidéos et des performances qui sont à son sens le point d'entrée du tissu social de la vie quotidienne. Ses expérimentations occupent les espaces urbains et ruraux, des espaces publics aux sites naturels, en passant par les lieux post-industriels. Son travail a été exposé aux États-Unis, en Europe et en Asie. Ses récentes expositions personnelles incluent Cinema Paradiso (Pingshan Art Museum, Shenzhen, Chine, 2020), Li Binyuan (HOW Art Museum, Shanghai, Chine, 2019), Absorb (MU Artspace, Eindhoven, Pays-Bas, 2019), Land : Zhang Huan and Li Binyuan (MoMA PS1, New York, USA, 2018) et Social Behaviours (CFCCA, Manchester, UK, 2015).

Freedom Farming/Li Binyuan/5′02″/2014

 

 

Tong Yixin

Tong Yixin est né à mont Lu et travaille entre New York et Shanghai. Il a étudié la géologie à l'Université des géosciences de Chine à Pékin et a obtenu un MFA en Studio Art de l'Université de New York. Tong crée des installations multimédia, des projets spécifiques à un territoire, des vidéos et des sons pour étudier la relation entre l’homme et la nature. Comparé à l'écologie utilitaire, son travail exploratoire, curieux et non didactique propose une attitude de « bienveillance métaphysique » envers l'environnement, un Dao inclusif pour l'humanité et les êtres vivants et non vivants. Le travail de Tong a été exposé à la Biennale BRIC, à UCCA, au chi K11 art museum, au Museum of Contemporary Canadian Art, au National Taiwan Museum of Fine Arts et au CAFA Art Museum.

The Birth of Julung-julung: The Aquatic Dragon (2019-21) still, HD video with sound, 24’52”

 

 

Trevor Yeung

Trevor Yeung  (né en 1988, Dongguan, Chine) vit et travaille à Hong Kong. Sa pratique explore constamment les logiques internes des systèmes fermés et la manière dont ces systèmes contiennent et créent des conditions émotionnelles et comportementales. Dans ses œuvres multimédias, des objets, des animaux et des plantes soigneusement mis en scène fonctionnent comme des prétextes esthétiques qui abordent avec délicatesse et ironie les notions d'artificialité et les processus des relations humaines. Yeung a participé à de nombreuses biennales et expositions, notamment la KölnSkulptur #10 : Natural Takeover (Skulpturenpark Köln, Cologne, Allemagne, 2020), la Biennale de Lyon 2019 (Lyon, France, 2019), la 38e Biennale internationale EVA (Limerick, Irlande, 2018), le 4e Dhaka Art Summit (Dhaka, Bangladesh, 2018).

Mx. Butterflies' Private Party / Trevor Yeung / Lyon Biennale 2019

 

 

Zheng Bo 

Zheng Bo (né en 1974, Pékin) vit et travaille sur l'île de Lantau, à Hong Kong.

Zheng Bo enquête sur le passé et imagine l'avenir à partir des perspectives des communautés et des plantes marginalisées. Il cultive des jardins de mauvaises herbes, des films éco-queer et des ateliers wanwu pour cultiver la sagesse écologique au-delà de l’Extinction anthropocène.

Ses œuvres font partie des collections de Power Station of Art à Shanghai, Hong Kong Museum of Art, Musée d'art de Singapour et Hammer Museum à Los Angeles. Il a participé à la Biennale de Liverpool (2021), Yokohama Triennale (2020), Manifesta (2018), Taipei Biennial (2018) et Shanghai Biennial(2016). Il enseigne actuellement à la School of Creative Media, City University of Hong Kong, où il a créé le groupe Wanwu.

Pteridophilia 1/ Zheng Bo / 2016 / Video (4K, color, sound)/ 17 min. 7

 

 

 

Artistes français sélectionnés

 

Bianca Bondi

©Saby Maviel

 

Bianca Bondi est née en 1986 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Elle vit et travaille en Île de France.

Ses œuvres ont notamment été exposées à Plato, (Ostrava, République Tchèque, 2017), TagTeam Studio (Bergen, Norvège, 2017), MoCo (Montpellier, 2018) BOZAR (Bruxelles, 2019), Sferik (Tulum, Mexique, 2019), Het HEM (Amsterdam, Pays-Bas, 2020), La Fondation Carmignac, (France, 2021) et dans le cadre des Biennales de Lyon 2019, et Busan 2020. Elle a été finaliste de la bourse Révélations Emerige 2015, du Prix Le Meurice pour l'art contemporain 2018, du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo 2018 et le prix AWARE en 2020. Des expositions à venir incluent la 2e Biennale de Thaïlande (2021/22) et Open Space #8, un projet solo à la Fondation Louis Vuitton (2021).

BBondi / The private lives ©Martin Freiherr von Hagen

 

 

Julian Charrière

©Julian Charrière / 2021

Julian Charrière né en 1987 est un artiste franco-suisse établi à Berlin. Travaillant avec une pluridisciplinarité de médias et paradigmes conceptuels, ses projets sont souvent issus d'une expédition dans des lieux reculés aux identités géophysiques aiguës et mettent en évidence le lien indissociable entre la civilisation humaine et l'environnement. Ancien élève d'Olafur Eliasson, il a exposé son travail dans des institutions et des biennales du monde entier, notamment au Dallas Museum of Art (2021), au Centre Pompidou (2019), à la Berlinische Galerie (2018), à la fondation Parasol Unit (2015), à la 57e Biennale de Venise (2017) et à la Biennale de l’Antarctique (2017).

We Are All Astronauts / Julian Charrière / 2013

© Julian Charrière; VG Bild-Kunst, Bonn, Germany

 

 

Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

Les artistes et cinéastes Joana Hadjithomas et Khalil Joreige interrogent la fabrication des représentations, la construction des imaginaires et l'écriture de l'histoire contemporaine. Ils s'intéressent aux traces de l'invisible, aux histoires tenues secrètes comme celles des disparus de la guerre du Liban, un projet spatial oublié ou les étranges conséquences d'arnaques sur Internet. Dernièrement, ils explorent des cas environnementaux et écologiques et l'impact humain sur la géologie et l'archéologie avec le projet Discordances. Leurs films sont récompensés de multiples fois dans les grands festivals. Leurs œuvres sont exposées dans de nombreux musées et centres d'art comme le Centre Pompidou, Jeu de Paume, Haus der Kunst, the V&A Museum, Whitechapel Gallery, Guggenheim, the Hamburger Banhoff et des biennales commes Istanbul, Lyon, Sharjah, Kochi, Gwangju, Venice and Taipei. En 2017, ils reçoivent le prix Marcel Duchamp Prize.

UNCONFORMITIES / Joana Hadjithomas & Khalil Joreige / 2017

 

 

Suzanne Husky

Suzanne Husky a obtenu un DNSEP de l'École des Beaux-Arts de Bordeaux, un certificat en paysagisme (Oakland, Californie), et a enseigné l'histoire du paysage et l'ethnobotanique à l'École d'Art et de Design d'Orléans, et Plant Matters au San Francisco Art Institute. Au cours des 20 dernières années, Husky a développé une pratique artistique axée sur les relations entre l'homme, les plantes et la terre. Elle est représentée par la Galerie Alain Gutharc Paris. Elle est co-créatrices du duo artistique Le Nouveau ministère de l’Agriculture qui crée des œuvres d'art sur l'agrobusiness et l'agtech. Husky a exposé dans Bay Area Now 5 San Francisco, au De Young Museum, au MOMA de Varsovie, à la biennale d'Istanbul et à l'aéroport international de San Francisco (SFO).

Protect the sacred, Tapis de laine / 180 x 200 cm / Suzanne Husky / 2018

 

 

Elise Morin

Elise Morin, née en 1978, développe une pratique interdisciplinaire ancrée dans la pensée écologique qui interroge notre relation au visible et aux modes de coexistence. Les dispositifs de conception et de production génèrent des collaborations avec des scientifiques, des communautés locales, des musiciens, des philosophes. Le choix de lieux et de milieux spécifiques sont des composantes intrinsèques de son travail. Ils permettent d’engager une réflexion sur la relation qu’entretient la création au bien commun, sur le rôle de l’esthétique dans la compréhension d’un monde terrestre abîmé. Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris et de la Tokyo National University of Fins Arts de Tokyo, elle a exposé son travail dans de nombreuses institutions internationales : Centquatre, au Jeu de Paume, au Grand Palais (Paris), aux Musées d’art contemporain de Bucharest, Moscou et Tokyo. En Chine, au Riverside Art Museum, au Times art Museum de Pékin, Chengdu et Chongqing, à la Gaotai Gallery à Shanghai et Urumcqi.  

Waste landscape / Elise Morin / 2014

 

 

Natsuko Uchino

© Louis Canadas 2020

Natsuko Uchino est née en 1983 à Kumamoto, Japon. Elle vit et travaille entre Paris et le sud de la France. Elle est diplômée du Centre pour l’Art contemporain Kitakyushu (Japon) et de la Cooper Union (New York, USA). Natsuko Uchino est une artiste dont la pratique se définit par l’expérience au sein de l’agriculture et de l’artisanat. Elle allie ces disciplines à une pratique contemporaine, en réévaluant les techniques de production par la collaboration, la convivialité et l’échange. Le travail de Natsuko Uchino fait l’objet d’expositions personnelles à la Galerie Allen, Paris ; Tonus, Paris ; Last Resort Gallery, Copenhague, au Danemark ; V8 Plattform für Neue Kunst, Karlsruhe, Allemagne.

Exhibition view / Clay, Tiles & Redwood / Natsuko Uchino / 2017

 

 

À propos des cofondateurs

 

Le service de coopération et d’action culturelle - Institut français de Chine (SCAC-IFC)

 

La Fondation Choi

 

À propos des co-organisateurs

Le Palais de Tokyo

Le Today Art Museum

 

Ce prix bénéficie du soutien de l’Institut français de Paris

 

Partenaire média exclusif

(Fr) Hommage à Jean-Paul Belmondo

(Fr)
Le "Magnifique" du cinéma français
 
Avec la disparition de Jean-Paul Belmondo le 6 septembre 2021 , le 7e art perd l’une de ses figures les plus populaires et emblématiques, un acteur multiforme, capable de passer du cinéma d’auteur aux films d’action. Inoubliable dans À bout de souffle, L’As des as, Un singe en hiver, « Bebel » a tourné plus de 80 films en soixante ans de carrière, marquant fortement le paysage cinématographique.
 
 

 
 
« Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous », a salué le président Emmanuel Macron.
 
Né à Neuilly-sur-Seine le 9 avril 1933, il était le fils du sculpteur Paul Belmondo. Passionné de sports, il est également attiré par la scène, joue en amateur dès 1950, prépare chez Raymond Girard l’entrée au Conservatoire, où il est admis en octobre 1952. Formé par Pierre Dux, il connaît un premier succès au théâtre dans Oscar, aux côtés de Pierre Mondy, en 1958.
 
Jean-Paul Belmondo signe pour son premier rôle en tête d’affiche au cinéma dans À double tour, troisième long-métrage du réalisateur de la Nouvelle Vague, Claude Chabrol. En tournant ensuite dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard, qui devient l’une des figures de proue des réalisateurs de la Nouvelle Vague, Belmondo entre dans la légende. Il tournera encore sous la direction du metteur en scène dans Une femme est une femme et Pierrot le fou.
 
 

 

Belmondo enchaîne les succès critiques. De Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre) à François Truffaut (La sirène du Mississippi), il devient la coqueluche du cinéma français. Ses rôles taillés pour son physique de boxeur, pour lesquels il tourne sans doublure les cascades, lui vaudront ses plus grands succès publics : L'Homme de Rio de Philippe De Broca,  Le Professionnel de Georges Lautner et L'As des as de Gérard Oury.
 
 
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé qu'un hommage national lui serait rendu.

(Fr) Que nous réserve la rentrée littéraire ?

(Fr)

Les cloches des écoles se remettent à sonner, c’est la rentrée ! Pour les élèves… et pour les lecteurs !

Comme chaque année, de mi-août à mi-octobre, l’édition française fait sa rentrée. Une spécificité de notre pays faisant le bonheur des médias, des auteurs, des éditeurs, plus généralement de toute la chaîne du livre, et bien sûr… des lecteurs ! Nous étions très impatients de connaître la longue liste de nouveautés que les maisons d’édition préparent depuis des mois. 521 romans seront publiés dans cette rentrée, certains le sont déjà, parmi lesquels 379 sont des romans français.

La rentrée littéraire est aussi un enjeu économique majeur et les auteurs publiés pendant cette période sont dans la course pour les prestigieux prix littéraires d’automne : le Prix Goncourt, le Prix Renaudot, et le Grand Prix du roman de l’Académie française... On estime que le lauréat du Prix Goncourt vendra en moyenne 319 000 exemplaires, mais le Prix Goncourt 2020, L’Anomalie d’Hervé Le Tellier, s’est vendu à 1 080 000 exemplaires en France ! De plus, un Prix Goncourt c’est l’assurance de nombreuses traductions à l’étranger puisque L’Anomalie est ou sera publié dans une quarantaine de langues, parmi laquelle le chinois puisque l’édition chinoise vient d’être publiée par les éditions Haitian.

Alors, quelles sont les grandes thématiques abordées ? Et que choisir parmi tant de livres ?

Les auteurs s’inspirent souvent de ce qu’ils vivent et une grande place est faite aux histoires familiales qui donnent aux romans une forme de récits personnels. Nous pouvons citer Emmanuelle Lambert qui se remémore ses beaux moments avec son père emporté par un cancer dans son livre Le Garçon de mon père chez Stock, ou encore Catherine Cusset et La Définition du bonheur chez Gallimard qui raconte l’épopée de deux femmes dissemblables dont le lecteur apprendra tardivement le lien de parenté.

 

 

Certaines histoires familiales sont également teintées du poids de l’Histoire. Alors l’histoire familiale et la grande Histoire sont liées. Santiago Amigorena continue de raconter l’histoire de sa famille et son dernier livre, intitulé Le Premier Exil chez P.O.L, décrit un épisode de son enfance : la fuite de sa famille d’Argentine, victime du coup d’État militaire de 1968, vers l'Uruguay. Sorj Chalandon, dans Enfant de salaud chez Grasset, règle ses comptes avec son père, personnage complexe et mythomane associé aux horreurs de la seconde guerre mondiale qui fut condamné pour collaboration à la libération. Dans Satisfaction, roman publié aux éditions JC Lattès, Nina Bouraoui porte la voix d’une femme, Michèle Akli, Française mariée à un Algérien débarquant sur la terre de son mari après l’indépendance. Enfin, Amélie Nothomb, fidèle au rendez-vous de la rentrée littéraire depuis 30 ans, publie un roman intitulé Premier sang chez Albin Michel qui sont les mémoires fictifs de son père, diplomate belge décédé l'an dernier, dans lesquels on découvre un épisode tragique de l'histoire de l'ex-Zaïre, le Congo.

 

 

Les débats d’actualitétoiles de fond de nombreux romans qui deviennent une littérature du réel sont également très présents dans cette rentrée littéraire.

Tout d’abord, le féminisme et le mouvement #metoo. La littérature relaie et dénonce les violences faites aux femmes, les dominations de genre, ou encore l’emprise amoureuse. Delphine Coulin choisit de retracer un siècle d’histoire depuis le point de vue de femmes dans Loin, à l’Ouest chez Grasset. Christine Angot revient sur son passé dans un livre qui s’intitule Le Voyage dans l’Est chez Flammarion, plus de 20 ans après son livre L’Inceste qui était alors un des premiers à dénoncer les abus dont les femmes étaient victimes. Nous retrouvons également dans cette catégorie La Fille qu'on appelle de Tanguy Viel chez Minuit, évoquant l’emprise des hommes de pouvoir sur les femmes, ou encore Le Rire des déesses d’Ananda Devi publié par Grasset, qui rappelle une nouvelle fois la situation des femmes en Inde.

L’angoisse écologique est un autre de ces grands débats qui hantent la littérature. Wilfried N’Sondé dans Femme du ciel et des tempêtes chez Actes Sud met en scène un chaman de Sibérie cherchant à préserver son territoire de l’exploitation gazière et place au cœur de son roman le respect de la nature. Plasmas de Céline Minard chez Rivages entraine son lecteur dans un univers de Science-Fiction postapocalyptique. Thomas B. Reverdy tisse l’histoire de Climax (Flammarion) autour d’un accident sur une plateforme pétrolière en Norvège.

 

 

La place de la ruralité revient dans le champ romanesque. Le fils de l’homme de Jean-Baptiste del Amo chez Gallimard raconte une tragédie familiale se déroulant dans une maison isolée en pleine montagne et laisse une grande place à la nature sauvage, en écho à la violence des personnages. Le monde paysan est aussi le cadre de Pleine terre de Corinne Royer chez Actes Sud ou encore de Campagne de Matthieu Falcone chez Albin Michel qui tourne en satire le choc des cultures entre ruraux et nouveaux arrivés venus des villes.

 

 

L’exofiction désignant ces romans inspirés de la vie de personnages réels plus ou moins célèbres. Dans La Dame couchée au Seuil, Sandra Vanbremeersch raconte celle auprès de qui elle a passé vingt années comme aide-soignante : Lucette Destouches, la veuve de Louis-Ferdinand Céline décédée en 2019. Son fils de Justine Lévy chez Stock est le journal imaginaire de la mère du dramaturge Antonin Artaud. Dans Fenua, paru au Seuil, Patrick Deville invite de nombreux personnages célèbres en Polynésie (dont Gauguin, Stevenson, Loti) à nous conter une part de l’histoire de cet archipel. Enfin, nous devons évoquer le roman très attendu de David Diop, auteur qui vient d’être consacré par le prestigieux Man Booker Prize pour la traduction anglaise de son roman précédent, Frère d’âme. Il revient en cette rentrée, avec un roman intitulé La Porte du voyage sans retour au Seuil, une version romancée des aventures d'un naturaliste et botaniste français au Sénégal au XVIIIe siècle, Michel Adanson, qui rêvait d’établir une encyclopédie universelle du vivant, dans un siècle où l’heure étaient plutôt aux Lumières qu’au vivant.

 

 

À cela, s’ajoutent les passions amoureuses avec Feu de Maria Pourchet chez Fayard, l’existence avec L’Eternel fiancé d’Agnès Desarthe (L’Olivier) et Ce que c'est qu'une existence de Christine Montalbetti (P.O.L), l’insomnie dont souffre Marie Darrieussecq dans Pas dormir, chez P.O.L, le destin dont nous parle Maryse Condé dans L'Evangile du Nouveau Monde (Buchet-Chastel), le deuil chez Natacha AppanahRien ne t’appartient, paru chez Gallimard ou enfin le huis-clos (nous n’avions pas encore cité : Mausolée de Louise Chennevière chez P.O.L et Seule en sa demeure de Cécile Coulon pour L'Iconoclaste).

 

 

Pour évoquer la forme, une constante est celle l’autofiction, un genre littéraire très en vogue en France mêlant la fiction et l’autobiographie, qui tient une grande place dans cette rentrée littéraire comme, de façon générale, dans la production française.

Pour finir, nous vous présentons deux livres remarqués :

Au printemps des monstres de Philippe Jaenada, publié par les éditions Mialet-Barrault. Enquête autour d’un fait divers, à la manière dont l’avait notamment fait Ivan Jablonka dans Laëtitia, nous transportant dans l’atmosphère de la France des années 60. Coup de cœur de nombreux médias, à suivre !

 

 

Un autre livre remarqué par la presse, assez original, mais qui plaira sûrement aux amoureux de littérature : Rêver debout de Lydie Salvaire au Seuil, dans lequel l’auteure s’adresse directement à Cervantes, l’interpellant en quinze lettres sur les malheurs subis par son célèbre et loufoque personnage, Don Quichotte.

Vous venez de découvrir environ 10% de la production française de cette rentrée, déjà de quoi nous occuper agréablement pour les mois à venir.

Cette sélection sera disponible dans les prochaines semaines à l’Arbre du voyageur, le club de lecture de l’Institut français de Pékin.

 

Suivez les grands prix de l’automne 2021 (extrait d’un article de Livres Hebdo) :

 

Septembre

7 - Première sélection du Goncourt

8 - Première sélection du Femina / Première sélection du Médicis

9 - Première sélection du Renaudot

29 - Deuxième sélection du Femina

30 - Première sélection du Grand prix du roman de l’Académie française

 

Octobre

5 - Deuxième sélection du Goncourt

6 - Deuxième sélection du Médicis

13 - Troisième sélection du Femina

14 - Deuxième et dernière sélection du Grand prix du roman de l’Académie française

25 - Proclamation du Femina

26 - Proclamation du Médicis / Troisième sélection du Goncourt

28 - Proclamation du Grand prix du roman de l'Académie française

 

Novembre

3 - Proclamations du Goncourt et du Renaudot

 

 

Jeu concours

Connaissez-vous les Mots mêlés ?

Très répandu en France, principalement pendant les vacances d’été, ce jeu favorise la concentration tout en développant notre vocabulaire. L’objectif est en apparence simple : trouver une liste de mots dans une grille remplie de lettres. Mais attention, vous risquez peut-être d’y passer plus de temps que prévu. Une petite astuce : les mots peuvent être dans n’importe quel sens (horizontal, vertical, en diagonale, à l'endroit ou à l'envers).

Bons compagnons des belles après-midis passées au bord de la mer, livres et mots mêlés nous rappellent l’été. Ainsi, au moment où la plupart d’entre nous reprend le chemin de l’école ou celui du travail, nous vous avons préparé une grille spéciale Rentrée (littéraire) !

 

 

Les personnes souhaitant participer à ce concours doivent transmettre une copie numérique de leur grille finalisée à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com avant vendredi 17 septembre. L’objet du courriel devra suivre ce modèle : « Concours Mots mêlés 2021 / Nom Prénom Téléphone ». Un tirage au sort sera effectué parmi les grilles finalisées reçues dans les temps, qui permettra à 5 personnes de gagner un des livres de cette rentrée littéraire.

 

 

Plus d'infos sur l'Arbre du voyageur

(Fr) Astérix : Le secret de la potion magique

(Fr)

Sortie du film Astérix : Le secret de la potion magique en Chine le 11 septembre

 


« Toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non ! Un village peuplé d’Irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. » Vous connaissez peut-être cette introduction mythique de chacun des albums d’Astérix, vous avez probablement suivi Astérix et Obélix dans l’accomplissement de leur mission ou leur guerre contre César… Les deux héros gaulois débarqueront bientôt sur les écrans en Chine : le film d’animation français Astérix : Le Secret de la potion magique sortira en salle le 11 septembre.

L’avant-première du film a eu lieu à Pékin le 3 septembre, animé par Yin Yicheng, présentateur de Beijing TV, en présence de l’actrice Huang Xiaolei, de Mikaël Hautchamp, Ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques de l’ambassade de France en Chine et de l’Attachée audiovisuelle Tania Khali.

 


 

 

Réalisateurs : Alexandre Astier et Louis Clichy

Scénariste : Alexandre Astier

 

À la suite d'une chute lors de la cueillette du gui, le druide Panoramix décide qu'il est temps d'assurer l'avenir du village.

Accompagné d'Astérix et Obélix, il entreprend de parcourir le monde gaulois à la recherche d'un jeune druide talentueux à qui transmettre le secret de la potion magique...

Astérix : Le secret de la potion magique, sorti en France en décembre 2018, a été un grand succès avec plus de 3 900 000 entrées. Un beau score également à l’échelle internationale avec 47 millions de dollars de recettes. C’est la 10e adaptation en dessin animé de la bande dessinée Astérix et la deuxième pour le tandem de réalisateurs Alexandre Astier et Louis Clichy qui avaient déjà réalisé Astérix et le domaine des Dieux

 

 

Alexandre Astier fait partie de la nouvelle génération de réalisateurs français dont les trois dernières comédies ont toutes rencontrées leur public. Outre les deux Astérix, Alexandre Astier a tourné en 2012 David et Madame Hansen, dans lequel il joue avec Isabelle Adjani. Il vient de terminer sa nouvelle comédie, le film Kaamelott sorti sur les écrans en France le 27 juillet 2021 qui, de nouveau, est un succès critique et public (plus de 2 400 000 entrées à ce jour).

À partir du 11 septembre, Astérix et Obélix seront sur plus de 6 000 écrans dans tout le pays. Les exploitants chinois peuvent ainsi bénéficier d’un film familial inspiré de l’univers crée par Goscinny et Uderzo connu et reconnu à l’international. L’aventure loufoque des deux héros gaulois continue. Soyez nombreux à vous laisser tenter par le secret de la potion magique !  

 

 

(Fr) La biodiversité, un équilibre fragile

(Fr)

Le Congrès mondial de la Nature de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) se tient en ce moment en France à Marseille (du 3 au 11 septembre). Organisé tous les quatre ans, ce Congrès rassemble des milliers de représentants de gouvernements, d’agences publiques, d’ONG, du monde scientifique, des collectivités locales et des entreprises. Il est également ouvert à toute personne intéressée par les enjeux de conservation de la nature et de nombreuses sessions sont ouvertes en ligne à toutes les personnes intéressées par la conservation de la nature et de sa biodiversité ainsi que par le développement durable.

La biodiversité est une des ressources capitales de notre planète Terre à laquelle Faguowenhua consacre aujourd’hui un article. Il y a urgence à agir et à faire évoluer nos modèles de sociétés et nos politiques publiques afin de mieux préserver la biodiversité et notre planète dans son ensemble.

Tous les êtres vivants, tous les milieux naturels sont liés entre eux. Les conditions d’existence des uns dépendent de celles des autres. La grande diversité du monde vivant assure l’équilibre de tous. Cette diversité du vivant s’appelle la biodiversité qui désigne l’ensemble des interactions entre les organismes vivants, aussi bien visibles qu’invisibles. Cela signifie que chacune des entités et des espèces qui la constituent, végétales comme animales, sont interdépendantes au sein d’un même écosystème.

 

© Shutterstock

 

La diversité comprend trois niveaux interdépendants :

  • la diversité des milieux de vie à toutes les échelles : des océans, prairies, forêts… du contenu des cellules en passant par la mare du fond de son jardin, ou les espaces végétalisés en ville ;
  • la diversité des espèces (y compris l’espèce humaine) qui vivent dans ces milieux ;
  • la diversité génétique des individus au sein de chaque espèce : autrement dit, nous sommes tous différents !

 

© Droit réservé

 

La biodiversité actuelle est le produit de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète. On connait à ce jour 1,8 million d’espèces sur la Terre, alors que la diversité estimée des espèces pourrait atteindre jusqu’à 100 millions.

La biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre quotidien. La nourriture  que nous consommons, de nombreux médicaments ou encore de nombreuses matières premières qui nous servent à nous loger ou nous vêtir (bois, fibres telles que laine, coton, chanvre…) : tout cela nous provient de la nature.

Les modes de vie humains portent atteinte et fragilisent la biodiversité, parfois de façon irréversible. Par exemple, le besoin croissant en terres cultivables entraîne la destruction des forêts et la disparition des espèces qu’elles abritent. La construction d’infrastructures déstabilise les écosystèmes et les habitats naturels.

 

© Droit réservé

 

De nos jours, les espèces disparaissent à un rythme alarmant au point que la sixième extinction de masse a déjà commencé. Si les 5 précédentes extinctions ont eu lieu à cause de changements climatiques, la 6e se distingue d’elles avec une différence majeure : les êtres humains sont les seuls responsables de ce qui arrive.

La pollution de l’environnement et des ressources est d’origine anthropique, c’est-à-dire qu’elle est causée par les activités humaines, principalement industrielles et agricoles qui sont pratiquées de façon intensive. La surconsommation et la surexploitation des ressources conduit à l’extinction d’espèces naturelles. Dans les cas graves, on parle d’écocide.

Selon certaines études le taux d’extinction des espèces pourraient être 100 fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives. Jour après jour, des espèces et des milieux naturels disparaissent. Chaque disparition compromet un peu plus les équilibres naturels.

 

© R.Courtaud, Y.Urbain / AREA

 

Face à ces excès, des initiatives favorables à la biodiversité voient le jour. Les exemples sont nombreux : les fermes AMAP, l’aquaculture durable, les trames vertes et bleues, etc.

Malgré la prise de conscience de la détérioration de la biodiversité, celle-ci continue de se détériorer dans le monde entier et ce déclin devrait continuer de s’aggraver. La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité réunira du 11 au 15 octobre 2021 en ligne, puis du 25 avril au 8 mai 2022 à Kunming, en Chine, des gouvernements du monde entier pour convenir d’un nouvel ensemble d’objectifs pour la nature au cours de la prochaine décennie dans le cadre du processus-cadre de la Convention sur la diversité biologique après 2020. Le cadre définit un plan ambitieux pour mettre en œuvre une action à grande échelle visant à transformer la relation de la société avec la biodiversité et à faire en sorte que, d’ici 2050, la vision commune de vivre en harmonie avec la nature soit réalisée.

 

© Droit réservé

 

 

Rendez-vous l'automne avec 

le Mois franco-chinois de l’environnement

 

Dès l’automne, l’ambassade de France en Chine vous donne rendez-vous pour la 8e édition du Mois franco-chinois de l’environnement qui portera sur le thème « Les ressources de la Terre ». Comme chaque année, une centaine d’événements de toute nature et pour tous les publics seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois, afin d’aborder des enjeux liés à l’ensemble des ressources naturelles : l’air, l’eau, le sol et les minéraux mais aussi la biodiversité.

(Fr) L’eau, une ressource plus que précieuse

(Fr)

Le Jour du dépassement de la Terre est tombé cette année le 29 juillet. Cela signifie selon les calculs de l’ONG américaine Global Footprint Network, qu‘en l’espace de sept mois l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de regénérer en un an. Cette date ne cesse d’avancer depuis 35 ans : en 1987, c’était le 19 décembre, en 2003 le 22 septembre, en 2018 le 1er août… Quelles sont ces ressources naturelles qui nous permettent de vivre mais que nous surexploitons ? Pendant un mois, Faguowenhua vous propose une série d’articles pour mieux les connaître. Commençons par l’eau.

 

L’eau est une ressource vitale indispensable à la survie des êtres vivants. Elle joue un rôle essentiel et multiple dans la vie humaine et la préservation de l’écosystème. Elle permet par exemple le développement de l’agriculture et l’élevage de bétail, est utilisée à des fins industrielles pour produire des biens manufacturés comme le textile, ou intervient dans la réalisation de projets d’infrastructures. Elle peut également constituer une source d’énergie, telle l’énergie hydroélectrique qui exploite l’énergie cinétique et potentielle de l’eau pour générer de l’électricité. Inégalement répartie, l’eau potable est menacée par la pollution, le gaspillage et le réchauffement climatique.

 

Sous sa forme liquide, l’eau est extrêmement rare dans l’univers. Sa présence abondante sur la surface de la Terre, fait la spécificité de notre planète. C’est même une des conditions nécessaires à la vie tel que nous la connaissons. La très grande majorité de l’eau terrestre forme les océans. Elle est salée et donc inutilisable pour les usages humains.

L’eau douce ne représente qu’environ 2,5 % de cette quantité dont les deux tiers sont également inexploitable puisque sous forme de glace essentiellement en Arctique et en Antarctique. C’est donc moins de 1% de l’eau terrestre qui constitue de nappes souterraines, les lacs et les rivières. Et c’est cette partie qui a depuis toujours couvert les besoins humains.

Le premier secteur consommateur d’eau douce est l’agriculture, qui absorbe 70% de l’eau prélevée dans le monde. Vient ensuite l’infrastructure industrielle qui utilise environ 20% des eaux prélevées, ces eaux sont généralement rapidement restituées au milieu, mais sous des formes dégradées, et parfois même très polluées. Enfin, pour 10%, il s’agit des usages domestiques.

La quantité d’eau douce disponible sur terre pourrait largement couvrir les besoins humains. Cependant sa qualité est de plus en plus dégradée et elle est très inégalement distribuée, dans l’espace et dans le temps. Dans certaines régions du monde, l’eau douce est particulièrement abondante, tandis que dans d’autres régions comme certaines parties de l’Afrique ou du Moyen-Orient, l’eau douce est rare ou simplement pas disponible du tout.

En plus de sa raréfaction, l’eau suscite des tensions à propos de son appropriation et des arbitrages faits en fonction de ses usages. Les crises potentielles reposent en fait, sur trois problèmes distincts :

  • Pénurie et accessibilité : on estime qu’aujourd’hui plus de 2 milliards de personnes ne disposent pas d’accès sécurisé à l’eau et 800 millions sont même dépourvus de service élémentaire d’eau de boisson. Cela concerne principalement les états les plus pauvres, particulièrement en Afrique subsaharienne.
  • Pollution et destruction des milieux aquatiques : ces altérations sont majoritairement dues aux industries, à l’agriculture intensive ou à l’urbanisation et affectent notamment les pays industrialisés ou anciennement industrialisés.
  • Surexploitation : lorsque la quantité d’eau douce prélevée est supérieure au renouvellement naturel, la pénurie survient. On rencontre ces problèmes par exemple au Proche et au Moyen-Orient, ou dans des aires urbaines très importantes dans lesquelles la pression sur la ressource génère le problème de pénurie.

 

Selon certains experts, en 2035, 40% de la population vivra dans des zones dites de stress hydrique. Certes, la construction de grandes infrastructures permet d’irriguer des régions arides, de réguler les débits des fleuves et d’alimenter les villes. Mais ces ouvrages peuvent engendrer de lourds problèmes écologiques et géopolitiques.

L’eau pose également des questions de santé publique concernant son traitement et son assainissement qui précèdent son utilisation et sa consommation, puis son recyclage.

Le dérèglement climatique en cours ne va pas diminuer les ressources globales en l’eau, il va les répartir différemment, ce qui va générer des disparités. Il va assécher encore plus les régions arides, dans d’autres il fait fondre les glaciers et augmente les précipitations, ce qui déclenche des inondations.

Les épisodes de sécheresse et de pluies diluviennes qui frappent de plus en plus fréquemment différentes régions dans le monde, dont l’Europe et la Chine, sont une preuve probante des impacts causés par le dérèglement climatique et posent de sérieux défis à nos infrastructures et à notre mode de gouvernance.

 

 

Rendez-vous l'automne avec le Mois franco-chinois de l’environnement

 

Dès l’automne, l’ambassade de France en Chine vous donne rendez-vous pour la 8e édition du Mois franco-chinois de l’environnement qui portera sur le thème « Les ressources de la Terre ». Comme chaque année, une centaine d’événements de toute nature et pour tous les publics seront organisés sur l’ensemble du territoire chinois, afin d’aborder des enjeux liés à l’ensemble des ressources naturelles : l’air, l’eau, le sol et les minéraux mais aussi la biodiversité.

(Fr) La nouvelle, un genre littéraire à part entière

(Fr)

La nouvelle peut se définir comme un court récit de fiction, faisant habituellement évoluer un nombre limité de personnages au travers d’une seule intrigue. De plus, ces récits ont généralement une fin inattendue et ouverte, qu’on appelle « la chute ». Les premières apparitions de cette forme littéraire en France remonteraient à la fin du Moyen-âge (XVe siècle), où la nouvelle se distinguait alors du conte et de la fable par son caractère plus proche du réel.

 

« II. Nouvelle (n. f.) - Récit de fiction, de moindre longueur que le roman, souvent construit autour d’une aventure ou d’un personnage uniques. »

Dictionnaire de l’Académie française

 

Souvent mise dans l’ombre du roman plus imposant, la nouvelle bénéficie pourtant depuis longtemps du soutien de grands noms. Le Goncourt, par exemple, prix littéraire français le plus prestigieux, décerne chaque année, au printemps, un prix à une nouvelle parue dans les 12 derniers mois. C’était l’un des souhaits d’Edmond de Goncourt. 45 nouvelles ont été primées depuis la première édition qui récompensa Henri Gougaud pour Départements et territoires d'outre-mort (Julliard, 1977). Nous vous proposons d’en découvrir quelques-unes.

 

Marie-Hélène Lafon, Histoires (Buchet Chastel, octobre 2015)

 « Nouvelle ou roman, roman ou nouvelle, parfois on ne sait pas, je ne sais pas ce que je vais faire, où ça va aller ; je suis une piste qui s’enfonce dans le maquis textuel, j’y vais, j’avance, et ensuite ça devient quelque chose que je n’attendais pas, ça devient autre chose, ça se fait en se faisant, ça se fait autrement, ça tourne et ça bifurque, ça se retourne. » Marie-Hélène Lafon

Histoires rassemble en un seul volume les nouvelles écrites par Marie-Hélène Lafon.

 

 

Eric-Emmanuel Schmitt, Concerto à la mémoire d'un ange (Albin Michel, mars 2010)*

Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin honnête et un escroc international vendant des produits usinés en Chine ? Par quel miracle, une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ? Tous ces héros ont eu la possibilité de se racheter, de préférer la lumière à l'ombre. À chacun, un jour, la rédemption a été offerte. Certains l'ont reçue, d'autres l'ont refusée, quelques-uns ne se sont aperçus de rien. Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l'ordinaire et l'extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons-nous un destin ? Pouvons-nous changer ?

*Également disponible en chinois simplifié, aux éditions CITIC.

 

 

Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors (Gallimard, mars 2009)*

« En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante. » Sylvain Tesson

*A paraitre en chinois simplifié. Les droits chinois de ce livre ont été vendus à l’éditeur Shanghai 99.

 

 

Brigitte GiraudL'amour est très surestimé (Stock, mars 2007) *

Onze voix, onze personnages racontent la fin de l'amour.

Comment tout cela est-il arrivé ? Agacements, baisers distraits, affrontements, histoires ratées avant d'avoir commencé, c'est le couple mis à nu, sans les artifices de la fiction. Le couple déchiré et meurtri, quand l'autre n'est plus désiré ou qu'il ne nous désire plus. Quand la conversation amoureuse fait place au monologue et aux reproches. On ne se supporte plus, on ne rêve plus ensemble, on va se séparer. On va parler aux enfants. Ou bien on pense rattraper le temps perdu et on se tait pour éviter le naufrage. La fin de l'amour c'est aussi la disparition de l'être aimé à qui l'on parle seul dans le noir et sans lequel on ne sait plus où est sa place.

Ces histoires nous sont familières, nous y retrouvons nos petits arrangements, nos déceptions, notre violence aussi. C'est la vie ordinaire des hommes et des femmes qui tentent, depuis des siècles, l'aventure de l'amour.

* Également disponible en chinois simplifié, publié par Horizon/Shanghai People’s Publishing House.

 

 

Philippe Claudel, Les petites mécaniques (Mercure de France, janvier 2003)

 « Le rêve en sa mémoire perdait de sa fraîcheur, mais non de sa force, et si la violence du songe demeurait, ainsi que les multiples détails de la scène comme par exemple les gestes des deux hommes, le bras nu de la femme au carrosse poussiéreux, la jeune femme ne parvenait plus que très rarement, et à chaque fois avec une peine accrue et une intensité moindre, à éprouver la trouble émotion née de son rêve, ce vertige qui nouait et dénouait ses entrailles quand les chocs des coups résonnaient sur le pilier, et que l'église s'anéantissait tout entière. Aussi, afin de pouvoir à loisir retrouver ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu, pas même lors des étreintes fatiguées du vieux comte qui l'avait épousée, Beata Désidério eut-elle l'idée de faire peindre son rêve. » Philippe Claudel

 

***

 

Charles Baudelaire, dont nous fêtions au printemps le bicentenaire de sa naissance, tenait lui aussi en haute estime le genre littéraire de la nouvelle :

 

« Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l’intensité de l’effet. Cette lecture, qui peut être accomplie tout d’une haleine, laisse dans l’esprit un souvenir bien plus puissant qu’une lecture brisée, interrompue souvent par le tracas des affaires et le soin des intérêts mondains. L’unité d’impression, la totalité d’effet est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière, à ce point qu’une nouvelle trop courte (c’est sans doute un défaut) vaut encore mieux qu’une nouvelle trop longue. L’artiste, s’il est habile, n’accommodera pas ses pensées aux incidents, mais, ayant conçu délibérément, à loisir, un effet à produire, inventera les incidents, combinera les évènements les plus propres à amener l’effet voulu. Si la première phrase n’est pas écrite en vue de préparer cette impression finale, l’œuvre est manquée dès le début. Dans la composition tout entière, il ne doit pas se glisser un seul mot qui ne soit une intention, qui ne tende, directement ou indirectement, à parfaire le dessein prémédité. »

 

C’est dans les Notes Nouvelles sur Edgar Poe (1857) que Baudelaire nous offre une magistrale analyse théorique de la nouvelle comme forme littéraire et un essai critique de l'œuvre de l'auteur américain Edgar Allan Poe, dont il a traduit de nombreux textes comme les Nouvelles histoires extraordinaires.

 

 

***

 

Pour rappel, le concours d’écriture de nouvelles, organisé en introduction de la prochaine édition du Mois franco-chinois de l’environnement, est ouvert jusqu’au 31 août. Si cet article vous a donné envie de vous lancer dans l’écriture en français de courts récits de fiction, alors n’hésitez plus, c’est le moment !

Réservé aux personnes résidant en Chine continentale, personnes non-éditées / non-professionnelles, actuellement apprenants de français ou ayant appris le français comme langue étrangère. L’âge minimum pour participer est fixé à 16 ans (une copie de la pièce d’identité est exigée). Un niveau C1 de français langue étrangère est vivement conseillé pour les exigences qui seront requises sur le maniement de la langue.

(Fr) Concours d’écriture - Une nouvelle pour veiller sur les ressources de la Terre

(Fr)

Concours d’écriture adressé aux apprenants de français et à ceux qui l’ont appris en tant que langue étrangère, ouvert du 29 juillet au 31 août. Les candidats doivent écrire une nouvelle en français sur le thème mis à l’honneur dans le cadre du Mois franco-chinois de l’environnement (MFCE) 2021 : « Les ressources de la Terre ».

 

Ce concours rend également hommage aux 75 ans de publication du Petit Prince de l’auteur aviateur gardien des trésors de notre planète, Antoine de Saint-Exupéry, et à la dimension environnementale de cette œuvre qui replace l’homme au cœur de son environnement. La Terre est notre héritage et il nous faut, plus que jamais, veiller sur ses ressources tels des Petits Princes émerveillés par sa beauté. Au cœur de cette préoccupation urgemment moderne, toutes les œuvres présentées doivent obligatoirement débuter ainsi :

 

 Antoine de Saint-Exupéry, 1946, Le Petit Prince (Editions Gallimard, 2000). 
 

« Je risque de donner une fausse idée de notre planète à ceux qui ne la connaissent pas. Les hommes occupent très peu de place sur la Terre. » (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, ch. XVII).

 

 

CANDIDATS

Réservé aux personnes résidant en Chine continentale, personnes non-éditées / non-professionnelles, actuellement apprenants de français ou ayant appris le français comme langue étrangère. L’âge minimum pour participer est fixé à 16 ans (une copie de la pièce d’identité est exigée). Un niveau C1 de français langue étrangère est vivement conseillé pour les exigences qui seront requises sur le maniement de la langue.

 

 

MODALITÉS

Les candidats auront jusqu’au 31 août (23h59) pour envoyer leur nouvelle, par courriel, au format Microsoft Word, à arbreduvoyageur@institutfrancais-chine.com en précisant leur nom, prénom, ville de résidence et numéro de téléphone.

 

Une copie de leur pièce d’identité ainsi qu’une photographie (portrait) et une courte biographie en français et chinois (de 300-400 signes espaces compris pour le français, équivalent à 80 caractères chinois) seront à joindre à l’envoi, en préparation d’une éventuelle nomination. Veuillez préciser en objet : « Concours d’écriture MFCE 2021 / Nom Prénom ».

 

* La participation à ce concours est gratuite.

* En envoyant leur nouvelle, les auteurs acceptent que leurs textes soient librement utilisés pour des parutions effectuées sur les réseaux sociaux et supports de communication de l’organisateur et de ses partenaires.

 

 

CALENDRIER

7.29 ouverture du concours

8.31 clôture du concours

9.1-9.19 sélection des 4 finalistes par les membres du jury

9.20-9.30 présentation des 4 finalistes

10.15 annonce du lauréat et remise de Prix lors de l’ouverture du MFCE 2021, à Pékin, à laquelle l’heureux gagnant sera invité à participer

 

 

RÈGLES DU CONCOURS

Les candidats doivent proposer un court récit de fiction, une nouvelle, écrit en français et en prose.

- 1 seul texte par candidat

- Les textes doivent être des créations originales

- Texte rédigé en français

- Uniquement du texte, ni photo, ni illustration

- 2 à 3 pages dactylographiées, A4 portrait, Times New Roman 12, interligne 1.5, (soit 4000 à 6000 caractères avec espaces)

- Seules les nouvelles respectant le sujet et l’incipit imposés seront recevables et considérées dans le cadre de ce concours

 

Toute participation suppose l’acceptation du règlement

 

 

RÉCOMPENSES

Grâce au soutien de notre partenaire, Andros, tous les participants respectant les critères de sélection recevront un panier garni (confiture, compote, friandises…).

 

Les finalistes non-lauréats recevront chacun un bon d’achat d’une valeur de 400 ¥ à utiliser à L’Arbre du Voyageur (sur place ou à distance). Leurs textes en français seront publiés en ligne sur les réseaux de Faguowenhua (WeChat et Weibo @法国文化, www.faguowenhua.com).

 

Le lauréat du concours remportera quant à lui un bon d’achat d’une valeur de 800 ¥ à utiliser à l’Arbre du Voyageur (sur place ou à distance) ainsi qu’une invitation à la cérémonie d’ouverture du MFCE (les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge si le candidat réside en dehors de Pékin). Son texte en français sera également publié en ligne sur les réseaux de Faguowenhua ainsi que dans la revue littéraire Apprendre le français de l’Université des langues étrangères de Pékin.

 

 

LES MEMBRES DU JURY

Le jury se compose de professionnels du livre résidant en Chine. Ils seront guidés dans leur sélection par un ensemble de critères communs : originalité de l’histoire, qualité du style, émotions dégagées par le texte, qualité rédactionnelle, et respect de l’orthographe et de la grammaire.

 

© Droits réservés

Duan Yinghong, professeure de langue et littérature françaises au Département de français, directrice du Centre Etiemble, de l’Université de Pékin. Ses recherches portent notamment sur Marguerite Yourcenar et la littérature française du XVIIe siècle.

 

© Droits réservés

Tian Nina, enseignante de français à l’Université des langues étrangères de Pékin (BFSU), docteur ès lettres, elle effectue des recherches sur la critique féministe dans la littérature française contemporaine. Elle rejoint le jury du concours en tant que représentante de la revue Apprendre le français.

 

 

© Droits réservés

Huang Yaqin, éditrice chez Shanghai Translation Publishing House, chargée de la publication des romans français traduits en chinois. Elle a également traduit des livres français tels que Le Garçon de Marcus Maltes et Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres de Marcel Bénabou.

 

© Droits réservés

Après un doctorat en littérature française de la Sorbonne, une expérience dans l’édition en France, chez Gallimard, et dans le réseau culturel français en Roumanie puis en Inde, Judith Oriol est attachée culturelle pour le livre et le débat d’idées à l’ambassade de France en Chine depuis 2019.  

 

© Droits réservés

En novembre 2017, Samuel Morlé intègre l’équipe du Service culturel de l’ambassade de France en Chine, en tant que chargé de mission pour la promotion du livre et du débat d’idées. Il est responsable depuis novembre 2019 de l’Arbre du Voyageur, vitrine de ce même domaine à l’Institut français de Pékin.

 

 

Apprendre le français

Apprendre le français est une revue fondée en 1980 par l’Université des langues étrangères de Pékin. Elle dépend de la faculté d’Etudes françaises et francophones. Depuis décembre 2016, cette revue papier bimensuelle s’est reconvertie en ligne et publie de façon hebdomadaire via son compte WeChat. Elle se veut une plate-forme gratuite pour l’apprentissage de la langue française.

 

 

L’Arbre du Voyageur

Le club de lecture de l'Institut français de Pékin a pour mission de promouvoir la littérature, la langue et la culture françaises en Chine. Il permet notamment à ses membres d’acquérir, sur place ou sur commande, de nombreux livres en français mais aussi une sélection de livres français traduits en chinois. Des ateliers et conférences sont également proposés au cours de l’année, ainsi qu’un groupe WeChat pour suivre l’actualité du club et plus généralement la littérature française en Chine.

 

 

 

 

(Fr) Festival de Cannes - Palme d’or pour Titane de Julia Ducourneau

(Fr)

 

Le 74e Festival de Cannes, très attendu après l’annulation de la précédente édition, n’a rien perdu de sa magie. La grand-messe du 7e art international a tenu ses promesses ; les professionnels et talents du monde entier étaient bien présents sur la Croisette cet été.

 

Cette année, le festival comptait 24 films en compétition officielle. Contre toute attente et défiant les pronostics de la presse spécialisée, le président Spike Lee et les membres du jury ont fait preuve d’audace. Ils envoient un signal majeur à l’industrie cinématographique en récompensant un cinéma non conventionnel, engagé et inclusif.

 

 

À la surprise générale, la Palme d’or a été décernée à la réalisatrice française Julia Ducourneau pour son deuxième long-métrage, Titane, film fantastique choc, controversé, violent, hors norme porté par Vincent Lindon et une nouvelle venue talentueuse Agathe Rousselle. À seulement 37 ans, Julia Ducourneau est devenue la deuxième réalisatrice à recevoir une telle récompense, 28 ans après La Leçon de piano de Jane Campion.

 

 

Julia Ducournau a chaleureusement remercié le jury d’avoir « reconnu le besoin avide et viscéral que nous avons d’un monde plus fluide et plus inclusif ».

 

 

 

Le Festival de Cannes à l’Institut français de Pékin

 

Depuis sa création en 1959, lors de la 13e édition du Festival de Cannes, le Marché du film est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels du cinéma. Cette année, en dehors des 500 projections à Cannes, le Marché du Film a également programmé des projections pour l’industrie dans 5 pays clefs, dont la Chine, pour les acheteurs ne pouvant se déplacer. C’est donc à l’Institut français de Pékin du 8 au 16 juillet en association avec l’ambassade de France en Chine, que 18 projections ont été organisées à l’attention des distributeurs, plateformes et programmateurs de festivals chinois.

   

 

 

Le palmarès 2021

 

Grand prix du jury : Un héros de l'Iranien Asghar Farhadi et Compartiment N°6 du finlandais Juho Kuosmanen.

Le cinéaste iranien a de son côté appelé à "éveiller les consciences" en Iran en recevant le Grand Prix.

 

Prix du jury, 2 films (ex æquo) : Ha'berech (Le Genou d'Ahed, en français) de l'israélien Nadav Lapid et Memoria du thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.

 

Prix d'interprétation masculine : l'américain Caleb Landry Jones, pour son rôle et sa performance dans Nitram du réalisateur australien Justin Kurzel, film dans lequel il incarne un jeune homme déséquilibré qui s'apprête à commettre l'une des pires tueries de l'histoire de l’Australie.

 

Prix de l'interprétation féminine : la norvégienne Renate Reinsve, pour son rôle dans Verdens verste menneske (Julie en 12 chapitres, en français) de Joachim Trier dans lequel elle incarne une jeune femme en quête d'elle-même.

 

Prix de la mise en scène : le français Leos Carax, pour le film Annette. Portée à l'écran par Marion Cotillard et Adam Driver (Star Wars), cette comédie musicale était programmée en ouverture du festival.

 

 

Prix du scénario : les deux scénaristes japonais Ryūsuke Hamaguchi et Takamasa Oe, pour Drive my Car de Ryusuke Hamaguchi.

 

Prix de la Caméra d'or : Murina d'Antoneta Alamat Kusijanovic. Représentée par le coscénariste du film, Franz Graziano, la réalisatrice a vu la cérémonie depuis Dubrovnik où elle avait accouché la veille de son premier enfant.

 

Palme d'or du court-métrage : Tian xia wu ya (Tous les corbeaux du monde, en français) de Tang Yi, réalisatrice hongkongaise.

À noter que le jury a décerné une Mention Spéciale à Céu de Agosto (Le Ciel du mois d'août, en français) de Jasmin Tenucci, réalisatrice brésilienne.

 

   

Alors que Jodie Foster s’est vu remettre une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture le 6 juillet dernier, c’est au tour du cinéaste italien Marco Bellocchio d’en recevoir une pour l’ensemble de sa carrière.

 

Clap de fin pour l’édition 2021 !

Cannes clôture son Festival en projetant en avant-première la comédie française la plus attendue de l’été, OSS 117, Alerte rouge en Afrique noire, signée Nicolas Bedos, avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou N’Diaye et toute l’équipe du film.

À vos agendas ! Le 75e Festival de Cannes se déroulera du 10 au 21 mai 2022.

(Fr) Prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain

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L’ambassade de France en Chine et la Fondation Choi lancent le premier prix d’art contemporain franco-chinois dédié aux liens entre création contemporaine et écologie. Ce prix est le fruit d’une collaboration solide avec deux partenaires culturels prestigieux que sont le Palais de Tokyo à Paris et le Today Art Museum à Pékin.

Cette initiative mise en œuvre par le service de coopération et d’action culturelle vise à récompenser les créateurs contemporains engagés dans les questions environnementales et écologiques.

 

Jonathan Choi a été nommé Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres par Jack Lang, envoyé spécial du Président de la République française, 2017
 

« En collaboration avec l'ambassade de France, le Palais de Tokyo et le Today Art Museum, ma fondation est fière de présenter ce prix prestigieux. Il a pour vocation de mettre en lumière la thématique des enjeux écologiques et environnementaux dans la création contemporaine. Je continuerai d'agir à travers ma fondation pour travailler en étroite relation avec l'ambassade afin de renforcer les liens entre la Chine et la France dans ce cadre et aussi par d'autres formes d'efforts de sensibilisation à l'environnement. » Jonathan KS Choi

 

La liste des artistes présélectionnés, dont la publication est prévue le 16 septembre prochain, permettra de mettre en valeur des hommes et des femmes de toutes générations ayant des pratiques singulières et des approches personnelles des enjeux environnementaux. La richesse de leurs réflexions et la diversité de leurs productions fera de ce prix une fabuleuse occasion d’examiner les questions cruciales posées à notre société à travers le regard d’artistes de renommée internationale.

Deux lauréats - un Français et un Chinois - seront proclamés, en novembre 2021, à l’occasion du Mois franco-chinois de l’environnement. Sélectionnés par un jury composé de commissaires et de directeurs d’institutions françaises et chinoises sur la base de critères de qualités artistiques et de leur relation aux questions environnementales, ils se verront chacun remettre une dotation de 115 000 RMB (15 000 euros). Dans le cadre de l’édition 2022 du festival Croisements, ils seront également invités à présenter leurs projets respectifs au Today Art Museum.

En œuvrant à la construction d'une culture écologique au sein des relations franco-chinoises dans le domaine des arts visuels, le prix de la Fondation Choi pour l’art contemporain permettra, par le soutien à la création, le changement nécessaire et la prise de conscience qui doivent accompagner la nouvelle société post-covid 19.

 

À propos des cofondateurs

 

La Fondation Choi

La Fondation Jonathan K.S. Choi est une fondation privée basée à Hong Kong. Créée en 2003 par Dr. Jonathan K.S. Choi, président du groupe Sunwah, elle apporte un soutien philanthropique à divers projets culturels, artistiques et éducatifs à but non lucratif à travers le monde, dans le but de favoriser les échanges et partenariats internationaux.

 

Le service de coopération et d’action culturelle - Institut français de Chine (SCAC-IFC)

Composé de six départements - audiovisuel, artistique, livre et débat d’idées, éducatif, technique et universitaire -, le SCAC-IFC a pour ambition de promouvoir la culture et la langue françaises en Chine, à travers une approche pluridisciplinaire. Dans ce cadre, il poursuit quatre grandes missions : renforcer l’attractivité des élites et la mobilité étudiante chinoise, accroître l’enseignement du français en Chine, favoriser le débat d’idées et l’influence intellectuelle de la France, de l’Europe et de la francophonie en Chine et développer l’image culturelle de la France.

 

 

À propos des co-organisateurs

 

Le Palais de Tokyo

Lieu vivant des artistes d’aujourd’hui, le Palais de Tokyo est également le plus grand centre de création contemporaine en Europe et un espace d’expositions unique en son genre. Friche rebelle aux allures de palais, anti-musée en métamorphose permanente, il tient Paris en éveil depuis 2002. Dédiée à la création émergente ainsi qu’aux artistes plus confirmés issus de la scène française ou internationale, la programmation est rythmée par des expositions thématiques et monographiques des interventions artistiques d’envergure et des cartes blanches invitant les artistes à investir l’intégralité de ses espaces.

 

Le Today Art Museum

Le Today Art Museum (TAM) a été fondé en 2002. « Art & Science », « Art & Design » et « Art contemporain » sont les trois axes majeurs de la ligne artistique du musée, destiné à devenir une plate-forme d’échange complète pour connecter les artistes, le public et les institutions. TAM est le premier musée à but non lucratif en Chine continentale et reste en première ligne pour les échanges culturels et des concepts innovants. Depuis 2019, TAM cherche à mettre en lumière le développement de l'art contemporain en Chine à travers une grande variété d'expositions, d'événements, de programmes éducatifs, une collection et des projets d'édition. Les expositions au TAM amènent le public à réfléchir autour de concepts artistiques  innovants en art ainsi qu’au cœur d’un espace créatif et interdisciplinaire.

 

 

Ce prix bénéficie du soutien de l’Institut français de Paris

 

Partenaire média exclusif

 

(Fr) Christian Boltanski, l’artisan de la mémoire

(Fr)

Il était l’un des artistes français contemporains les plus renommés sur la scène internationale : Christian-Liberté Boltanski n’est plus. Comme un ultime clin d’œil à la vie, cette figure majeure de l'art dont l’œuvre a été un dialogue permanent avec l’histoire, ses grandes dates et ses tragédies, s’est éteint mercredi 14 juillet, jour de la fête nationale.

Il laisse une œuvre considérable, polyforme et hantée par la mémoire et l'oubli. Plasticien, photographe, sculpteur et cinéaste, il s’est approprié de multiples matériaux et expressions artistiques et n’a eu de cesse de brouiller les frontières entre absent et présent, réel et imaginaire, histoire intime et collective.

Fils d'un médecin d'origine juive et d'une écrivaine catholique, Boltanski est né le 6 septembre 1944, quelques semaines après la libération de Paris du joug des nazis. Il grandit dans l'ombre de l'Holocauste, bercé par les tristes récits des survivants. Ces traumatismes, faits siens, l’accompagnent toute sa vie et imprègnent son travail d’artiste.

 

« Mon traumatisme est ma date de naissance. »

 

Son adolescence est marquée par la peur du monde extérieur, les difficultés d’intégration et l’échec scolaire. L’art s’impose à lui comme le moyen de panser ses maux et d’accepter ses peurs ; il s’y investit passionnément en autodidacte.

Ses premières explorations se font à travers la peinture qu’il abandonne au bout d’une décennie pour expérimenter les installations et une pluralité de médiums : livres, photographies, sculptures, vidéos. Avec des moyens simples -pâte à modeler, poupées, vêtements, cartes postales- et divers éléments tirés de ses souvenirs et cauchemars d'enfance, il développe un ensemble évocateur d'œuvres émotionnelles et éthérées.

Son matériau privilégié est la mémoire, et il en propose une approche sans cesse renouvelée, avec pour référence constante l’Holocauste. Toute sa vie, tel un anthropologue, il sauvegarde et documente des objets du quotidien et les utilise dans des créations qui confrontent hasard et destin. Celles-ci, pour la plupart constituées de matériaux périssables ou difficilement conservables, sont amenées à disparaître et témoigner ainsi de l’inexorable passage du temps.

Boltanski a utilisé les ressources les plus diverses pour « dialoguer » de manière critique avec l'histoire, concevant ses œuvres non pas comme des récits visuels ou sonores mais comme un miroir où chacun doit se contempler et définir sa place dans l’évolution -qu’il qualifiait de tragique- de l'humanité.

 

« Les bons artistes n'ont plus de vie, leur seule vie consiste à raconter ce qui semble à chacun sa propre histoire »

 

Il se fait particulièrement connaître avec ses installations monumentales qui interrogent le mystère de l'existence humaine. Avec les années, ce plasticien de la quête d'identité se transforme en scénographe d'œuvres éphémères iconoclastes installées dans des lieux emblématiques, à travers le monde.

 

 

Misterios, Christian Boltanski, 2017 ©Adagp/Angelika Markul
 

Parmi ses créations les plus célèbres figurent les grandes trompettes installées en Patagonie pour parler avec des baleines, les 75 000 battements cardiaques enregistrés et stockés sur une île japonaise ou encore la vente de sa vie en viager à un collectionneur en Tasmanie.

 

En 2010, il étonne le monde de l'art contemporain lors de l'exposition Monumenta au Grand Palais avec sa spectaculaire installation Personnes, rassemblant 50 tonnes de vêtements. 

 

 Personnes, Christian Boltanski, 2010 ©Grand Palais
 

Fin 2019, le centre Pompidou lui consacre une rétrospective nommée de façon prémonitoire Faire son temps qui apparaît comme l'aboutissement de sa carrière singulière et sa consécration comme artiste contemporain. Conçue par Boltanski lui-même comme une vaste déambulation au cœur de son travail, elle ouvre une porte sur son univers d'images insaisissables, d’ombres du passé mais aussi, et surtout, sur notre réalité collective. 

 

Vue de l’exposition Faire son temps, Christian Boltanski, 2019 ©Slash-Paris 
 

Cette exposition atypique et immersive, son ultime création, a également été l'un des derniers grands rendez-vous parisiens de l’année 2020, avant que la pandémie n'oblige les musées à fermer et à confiner leurs artistes.

(Fr) Entretien exclusif avec Guillaume Robic

(Fr)

Pour son lancement, le festival French Waves mettra la mode à l’honneur en partenariat avec la Fédération de la Haute Couture et de la Mode-Paris Fashion Week.  Dans l’entretien accordé à la rédaction Faguowenhua, son directeur délégué Guillaume Robic nous parle des évènements incontournables que sont la Haute Couture Week et la Paris Fashion Week et de la digitalisation amorcée il y a un peu plus d’un an pour offrir le meilleur de la mode au public international en général, chinois en particulier. 

 

Pouvez-vous nous présenter la Haute Couture Week et la Paris Fashion Week® en quelques mots ?

La Haute Couture Week est une véritable spécificité française. C’est un rendez-vous unique dans l’agenda mondial de la mode. Il correspond à la présentation des collections de Haute Couture par des maisons aux savoir-faire inégalés. En plus des membres Haute Couture, d’autres maisons reconnues pour leur créativité et savoir-faire exceptionnels sont chaque année sélectionnées et invitées à rejoindre le calendrier officiel. Ce processus de sélectivité est également vrai pour la Paris Fashion Week® de mode féminine et de mode masculine, reconnue l’une et l’autre pour la créativité des maisons. Paris est la capitale de la mode pour cette raison autant que pour sa diversité et son caractère très international : la moitié des maisons qui y présentent viennent d’autres pays que la France. Haute Couture Week et Paris Fashion Week® représentent aujourd’hui à Paris 38 jours de défilés par an.

 

Quel regard avez-vous sur les créateurs chinois, désormais de plus en plus présents sur la scène internationale ?

Le calendrier officiel de la Paris Fashion Week® a toujours été très ouvert à l'international et a intégré au fil des années beaucoup de maisons étrangères, certaines d’origine chinoise. Nous sommes très attentifs au parcours des maisons qui présentent lors de la Paris Fashion Week®, ainsi qu’à celui des créateurs chinois qui souhaitent candidater afin d’intégrer le calendrier officiel. L’expression de leur créativité, très reconnue sur la scène internationale, est de plus en plus importante.

 

Les dernières saisons de la Paris Fashion Week® et de la Haute Couture Week® ont été en partie digitales, un bel exemple de réinvention face à la situation sanitaire. Quelle(s) autre(s) stratégie(s) avez-vous mis en place pour conserver le lien avec le(s) public(s), notamment chinois ?

Il y a plus d’un an, en amont de l’accélération digitale que nous avons connue, nous avions lancé sur les principaux réseaux et médias sociaux en Chine la diffusion des présentations de collection des maisons de la Paris Fashion Week® : Weibo, WeChat, Douyin… La situation sanitaire a considérablement amplifié ce phénomène. Nous avons créé des plateformes Paris Fashion Week® et Haute Couture Week autour desquelles s’organise un vaste réseau d’amplification et de diffusion, y compris en Chine. Ce sont désormais des millions de chinois qui découvrent sur nos réseaux les présentations des collections et l’extraordinaire créativité des créateurs, qui se sont pleinement emparés des possibilités du digital. Pour les professionnels et les passionnés, nous avons lancé un magazine en ligne : Insider. Par ailleurs, en plus des contenus des maisons, nous avons diffusé sur nos plateformes ceux réalisés par les institutions culturelles partenaires (Louvre, Versailles, RMN-Grand Palais, Mucem, V&A de Londres…) afin d’apporter un autre regard sur la mode et son histoire, et programmé des concerts live avec Nova ou le Théâtre du Châtelet. Notre idée, à travers le digital, est d’offrir à un public le plus large possible la saveur de ce qui fait la Paris Fashion Week® et la rend unique au monde.

(Fr) Compte-rendu de la conférence "Architecture en mouvement" Retour d’expérience franco-chinois de la mise en œuvre des technologies BIM par les agences d’architecture

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Le 23 juin 2021, dans le cadre du cycle annuel « architecture en mouvement » organisé par l’ambassade de France en Chine, offrant aux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme de France et de Chine un espace de dialogue,  s'est tenue à l’Institut Français de Pékin une conférence sur le retour d'expérience franco-chinoise de la mise en œuvre des technologies BIM par les agences d'architecture.

Co-organisée avec le China BIM Union, une organisation à but non lucratif œuvrant pour le développement du BIM en Chine, cette conférence a été l’occasion de rassembler et de partager les retours d’expérience d’agences d’architecture et d’experts chinois et français au sujet de l’élaboration et de la mise en œuvre de ces technologies.

Le BIM (Building Information Modelling) est une branche du domaine des systèmes d’information géographique qui intègre de manière centrale une dimension métier et des processus collaboratifs adaptés aux métiers de l’architecture et du génie civil. Le BIM s’impose de plus en plus comme un outil incontournable pour la conception, la construction et le suivi de bâtiments et d’infrastructures.

M. Ludovic ANDRES, attaché de coopération technique de l’ambassade de France en Chine ; Madame WANG Rong secrétaire générale adjointe du China BIM Union ont souligné l’intérêt des technologies BIM. Franklin AZZI, architecte et fondateur de l'agence FRANKLIN AZZI ARCHITECTURE a partagé son savoir-faire et sa vision de l'utilisation du BIM à travers des exemples concrets, tels la réhabilitation de la tour Montparnasse à Paris (avec la Nouvelle AOM : Franklin Azzi Architecture, Chartier Dalix Architectes, Hardel le Bihan Architectes) et d'autres projets de rénovation de bâtiments, dont un cœur d'îlot sur les Champs Elysées.  Le professeur ZHANG Jianping du Département de génie civil de l'Université de Tsinghua a fait un exposé sur le "Développement et le BIM intelligent", présentant la transformation numérique ainsi que la stratégie de mise à niveau et de développement de l'industrie de la construction. M. Matthieu RADET, architecte et directeur de la conception médicale du bureau d'AIA Life Designers à Shanghai, a évoqué l’intégration de la technologie BIM aux différents processus et méthodes de travail, aux données et liens de communication entre professionnels. M. LI Yungui, chercheur, expert en chef du China State Construction Engineering Group Co., Ltd., a souligné que les politiques d'incitation et d'orientation ainsi que les évolutions technologiques liées au BIM, au cloud, au big data, à l'Internet des objets, à la connectivité mobile et à l'intelligence artificielle représentent une nouvelle ère pour l'industrie de la construction et favorise la transformation des méthodes de travail.

 

(Fr) La Fête de la Musique est de retour à Pékin !

(Fr)

À l’instar de 9 autres villes chinoises, Pékin célèbre cette année la 14e édition de la Fête de la Musique. Les mélomanes de la région pourront assister à des DJ sets et des concerts de genres variés dans 10 lieux emblématiques de la capitale : Théâtre 77, Blue Note, Zhao Dai, Modernista, El Nido, Soi Baochao, UFO Space, Tokyo Lounge, Camera Stylo et Jianghu.

Fidèle à l’esprit du festival, la programmation met en lumière des artistes renommés mais également des talents émergents de la scène musicale pékinoise : Pierre Pradat, l’un des meilleurs pianistes français résidant en Chine, Oshi qui compte aujourd’hui parmi les DJ les plus demandés, le groupe Backspace dont les compositions sont assimilées à celles d’une nouvelle Beat generation, Djang San dont la musique se veut « un croisement entre la culture occidentale, chinoise, la musique classique, le rock, le jazz, l’électro et la musique expérimentale »... Sans oublier Li Xiaoyun, White+ et Uncle Hu dont l’énergie et la créativité seront au cœur de cette programmation 2021 !

Dès le 18 juin, rendez-vous est donné au Blue Note à tous les amoureux de jazz pour entendre les variations de Pierre PradatSon groupe « Pierre Pradat Organ Quartet » propose du jazz classique dans un style à la fois élégant, sémillant et avec un rare sens du swing.

Au Zhao Dai, Oshi mixera une musique allant de la house à la techno en passant par le disco. D’autres groupes comme Mau Mau et Slowcook&Zong seront également présents. Un événement à ne pas manquer !

Autre salle, autre ambiance : Tokyo Lounge. Cette salle intimiste, à l’ambiance feutrée d’un petit cabaret, vous invite à découvrir le groupe Yunti qui joue du jazz fusion, un mélange de jazz et d'autres courants musicaux comme le rock ou le funk. À 20h30, la soirée continue en rythme avec Heavy Music Night à UFO Space. Les groupes The Last Resort, Deprive ou encore S.H.A.S se succèderont sur des rythmes combinant métal, sonorités blues et rock, batterie et guitares amplifiées, blasts beats et riffs rapides.

Le 19 juin à 15h, le Théâtre 77 accueille Li Xiaoyun, Uncle Hu, White+, Backspace, Xuannan et Djang San+Band dans une ambiance festive et familiale. Au programme, du rock indé, parfois teinté de musique traditionnelle chinoise, et du rock expérimental plus avant-garde. La fête se poursuivra ensuite à Camera Stylo avec le groupe Poetry x Music Band et au Modernista avec le groupe The Afro Gent sur des rythmes R&B, reggae et hip-hop.

Le 20 juin à 18h, El Nido vous accueille pour un marathon de DJs avec une offre électro. Vous pourrez également découvrir des fanzines dédiés aux musiques actuelles.

Le 25 juin à 21h, au Modernista, Bob Dupont&The Outstanding Vegan Bankers vous invitent à un voyage musical alliant le jazz fusion façon Frank Zappa et le Funk.

Pour découvrir toute la programmation et réserver vos places pour les concerts, accédez au mini-programme:

Une programmation numérique vient enrichir cette 14e édition et offrir des activités pour petits et grands. Just Dance, le célèbre jeu créé par Ubisoft, s’invitera dans les concerts pour vous faire danser au rythme de 300 chansons internationales, françaises et chinoises.

Avec Monolith, vous pourrez composer de la musique électronique inédite en direct, en créant une nouvelle forme musicale ou en prenant part aux projets des autres participants. L’univers de ce jeu vidéo est centré sur un monolithe géant qui réagit au son, le transformant en un lieu coloré et ludique.

Avec White board, vous découvrirez des rappeurs comme James Baker, George Ka et Lean Chihiro sous un nouveau jour. En une seule prise, sur fond blanc et sans montage, ils chantent une version sans artifice de leurs chansons. Ces jeux et vidéos sont à expérimenter en exclusivité et en live au Théâtre 77 le 19 juin. Vous pourrez également retrouver White board sur Bilibili, Tencent video, Weibo et WeChat les 15 et 25 juin ainsi que le 15 juillet.

 

Netease Cloud Music nous accompagne à nouveau en 2021. Grâce à cette collaboration, 4 concerts seront retransmis sur la plateforme de streaming Netease Cloud Music et sur Look App. Vous pourrez ainsi danser dans votre salon entre amis !

Cerise sur le gâteau, Netease Cloud Music vous convie à un marathon spécial Fête de la Musique de 24h sans interruption du 27 juin à midi jusqu’au 28 juin à midi ! Ne manquez pas le grand final de cette 14e édition !

 

 

                                                   Nos remerciements à

                                                         

  

 

(Fr) Entretien exclusif | Antoine d’Agata : « La photographie, avant d’être un langage, est un art martial »

(Fr)

Depuis trente ans, Antoine d’Agata trace une voie passionnante, rebelle et quelquefois dérangeante dans le monde de la photographie. Il est reconnu aujourd’hui comme l’un des plus grands photographes de sa génération. Dans le cadre du festival Croisements, il présente l’exposition La vie nue à Pékin du 6 juin au 25 août. Il s’est livré en toute intimité et sans filtre à la rédaction Faguowenhua. Rencontre. 

 

 

Vous êtes un grand photographe de renommée internationale, pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre parcours ?

 

À l'âge de 17 ans, j’ai fait des choix politiques avant tout, et qui le sont toujours : vivre la violence du monde dans ma propre chair, élaborer un positionnement plus animal que médiatique, choisir la délinquance plutôt que l’intelligence. À Marseille, dans le sud de la France, je me suis construit dans la rue, avec comme arme le silence. J’étais parti pour me taire, et les hasards de la vie m’ont offert l’opportunité d’utiliser mon propre destin, aussi misérable soit-il, comme unique outil pour toute parole.

 

J’appartenais à l'époque au « mouvement autonome », placé sous l’emprise d'influences situationnistes. Le situationnisme et le punk sont ma seule expérience. Il y avait une logique de la violence précise, délibérée. Je n’étais pas là par désœuvrement, mais pour vivre cette violence de la façon la plus absolue. Cela a toujours été un choix d'être là où la douleur prend le pas sur le reste, et je n’ai toujours pas renoncé. Dès l'âge de 20 ans, quand j’ai commencé à voyager, toutes mes histoires d’amour, mon engagement politique, toutes mes frustrations sociales, je les ai posés là où les enjeux étaient évidents : dans la rue, dans la marge, les guerres, les conflits. En vivant là avec les junkies, les prostituées, j’effaçais toute limite entre sexualité, intimité, vie privée et le reste du monde, parce que je choisissais de prendre le monde comme un terrain à la fois de jeu(x), de lutte et de vie.

 

La photographie arrive tardivement. En 87, à Marseille, je suis parti en voyage avec deux amis : Bruno Le Dantec (écrivain) et Raphaël Chirchietti (photographe de presse) à Marseille… du Mexique jusqu’en Amérique centrale. Raphaël était malade du sida - ce fut son dernier voyage. Il le savait et photographiait compulsivement. C'est durant ce voyage que j’ai « pris » mes premières images. J’ai mis longtemps à comprendre pourquoi il photographiait autant, conscient qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. Et je crois pouvoir dire que sa façon de photographier pour se raccrocher à la vie, a profondément influencé la manière dont j'envisage d’autres pratiques possibles de cet art. Quand Raphaël photographiait, il n’avait aucune perspective professionnelle, pas plus que la volonté de garder une mémoire. C’était un effort gratuit, sur l’instant, un acte de résistance, une manière de rester en vie, présent au monde.

 

Quelques années plus tard, alors que j’étais à New York, j’ai enfin fini par accepter d’utiliser la photographie comme un outil pour sortir d’une spirale du même ordre. J’ai commencé à photographier de façon instinctive, viscérale, désespérée. À partir des quelques rouleaux de films que j’avais ramenés d’Amérique centrale.

 

Le flou est né dans mon écriture photographique dans les années 1990. Il était très compliqué pour moi d’accepter d’avancer avec un appareil photo. Pendant des mois, je n’ai pu faire des images que sous l’effet de l’alcool. Des centaines de planches-contacts rendent compte de cette inaptitude sociale. Puis peu à peu, de ce magma, de cette masse informe, des images ont commencé à apparaître. Le flou, dès le départ, venait inéluctablement de mon incapacité à assumer la position de photographe et dans ces états d’inconscience extrême, à parvenir à donner une forme tangible au monde. Les premières images floues viennent de là. Mais à partir du jour où l’on a commencé à réduire ma position, mon langage, mon discours à une question formelle, à un style, j’ai tout fait pour échapper à cette définition là, pour tenter d’atteindre les mêmes degrés d’excès, d’intensité, d’irréalité, de fiction à travers des images nettes.

 

L’acte photographique est l’antithèse de toute approche littéraire, esthétique ou analytique du médium. La photographie, avant même d’être un langage, est un art martial dont les principes seraient le risque et l’inconscience. L’ensemble de mon propos et de mon parcours répond à des règles et des équilibres complexes. Le fait même d’être photographe est en quelque sorte un compromis, pour ne pas dire une trahison. Je n’ai pas le choix. Et chacun de mes livres et de mes projets photographiques rentrent dans cette logique et cette nécessité…

 

Je n’ai ni archives (excepté mes livres, une cinquantaine), ni domicile. Un sac contient tout ce que je possède. Je me défais de ce qui peut m’alourdir ou me ralentir. L’oubli est le comble de la légèreté.

 

 

Vous proposez des photographies engagées, audacieuses et souvent transgressives. Comment définiriez-vous votre approche photographique ? S’est-elle imposée à vous dès le début de votre carrière ?

 

Histoire de l’oeil de Georges Bataille pourrait assez bien décrire mon rapport à la photographie : j’ai moi aussi perdu un oeil, non pas encorné par un taureau comme dans le livre de Bataille, mais visé par l’arme non létale - comme on dit aujourd’hui - d’un policier, lors d’une rixe à la fin des années 1980, à Marseille. J’ai un oeil « aveugle », qui ne perçoit que des impressions lumineuses. Si mes images ne visent pas une perfection intemporelle, elles incorporent au contraire un vertige et une violence propre à la vie, comme pour la rendre plus voluptueuse, atteindre une plénitude « assumant » sa propre torture. J’ai besoin de m’engager totalement dans les situations que je photographie et d’inventer des outils qui m'appartiennent, et que je puisse partager avec d’autres.

 

Au fond, je crois que la photographie ne s'apparente pas tant à une histoire de technique et de savoir-faire, ni même à une histoire de beaux-arts ou de styles, mais bien plutôt qu'elle relève d’une histoire de gestes, et par là j’entends aussi bien les gestes des figures photographiées que ceux qui les produisent. La seule vérité qui vaille dans une image reste celle de la position du photographe dans la situation qui a généré cette image.

 

Je m’inscris dans la lignée des théories situationnistes de la fin des années 50, qui insistaient d'une part, sur le fait que la vie prévaut sur l’art, toujours, et d’autre part, sur les deux responsabilités qui incombent à chaque être humain, chaque « être social ». La première étant de regarder, de critiquer, d’analyser, de comprendre le contexte dans lequel il évolue (de façon générale, la photographie ou le photographe fait cela de façon efficace et souvent pertinente). La deuxième responsabilité qui est la nôtre – et que peu d’artistes en général, et de photographes en particulier, assument, mais que je m'évertue à mettre en pratique – consiste, lorsque l’on est lucide sur un contexte donné, à générer, au sein de celui-ci, une position autonome à travers des actes, des actions, des gestes… Tel est le fondement de ma pratique. Autrement dit, au-delà du discours, de la pensée, de l’intelligence, de la pertinence, du regard, je m’évertue chaque jour à revenir à cette nécessité d’agir, de définir mon existence par des actes. En cela, la photographie est un outil privilégié, puisqu’elle est le seul langage qui permet, requiert et exige tant une présence physique au monde que dans l’expression et l’élaboration même de son discours. À l'instant de création, au sein même du processus photographique, nous avons une responsabilité vis-à-vis du contexte photographié. Et cette position, je tente de l’assumer, par tous les moyens.

 

Mes états seconds produisent toutes sortes « d'inadvertances » quand je photographie et c'est sans doute cela qui m'a conduit à me rapprocher de cette vision « floue ». Mais c’est un outil dangereux qui entraîne irrémédiablement la photographie vers la poésie et l’abstraction. Je suis à la recherche d’un état intermédiaire de la représentation photographique, moins graphique, plus charnel, plus imbriqué dans la matière même du corps.

 

La littérature a toujours joué un rôle essentiel dans ma façon d’envisager et de confronter l’existence. Il est tellement dur de vivre, tellement compliqué de s’inventer un destin, que j’ai toujours puisé dans la littérature d’autres possibilités, d’autres stratégies possibles, aussi insensées soient-elles. Dans la fiction, elles sont sans limites. La lecture m’a toujours permis de générer, ou d’envisager, d’autres scénarios de vie envisageables malgré le réalisme ou le pragmatisme inhérent à la vie quotidienne. Et ainsi pouvoir aller puiser dans la fiction un désir d’impossible, une impossibilité, qu’il fallait ensuite s’évertuer à vivre. Mon intérêt pour la littérature est lié à la possibilité qu’elle m’offre de chercher à vivre l'impossible. Je fonctionne ainsi. L’urgence est le principe de base. Je la provoque, je ne la maîtrise pas, mais tel est le but. Concernant la publication effrénée de mes livres, je dois prendre en compte le seul critère qui compte : une image ou un livre ne valent d'exister que si le geste qui les a générés valait d’être vécu. La pertinence de l’objet final ne tient qu’à la justesse de l’intention, qu’à la pertinence du risque pris…

 

Je me méfie du style qui, s’il a une fonction précise dans ce processus d'interprétation du réel, enferme très vite le photographe dans une logique de manipulation, de rendement et d’efficacité.

Le mouvement (le voyage) autorise une perpétuelle remise à zéro, un renouvellement constant du risque et de l’effort. Pour moi, il a toujours été essentiel de rester fragile, de conserver une capacité d’absorption mais aussi d’être à la merci de ceux que je photographie, de me prémunir ou de me préserver de tout confort. Donc ne pas m’installer, ne pas construire, ne pas capitaliser sur des lieux, des habitudes, des relations, des amitiés me permet toujours de repartir de zéro. De retrouver dans chaque interaction – et il y en a beaucoup – une certaine tension dans le rapport à un Autre étranger, pour ainsi retrouver l’urgence et l’intensité de cette rencontre.

Longtemps, le but de voyager a été simplement le renoncement à un certain confort, à un certain statut, pour revenir à un rapport brutal à l’autre. J’ai toujours tenté, à partir de rien, ou tout au moins de la confrontation au monde extérieur, de provoquer cette brutalité, cette complexité et cette entièreté de rapport où l'on donne tout à l’autre, et où l’on exige tout de lui : son image, son corps, sa parole, son amour. Et à chaque fois, ne pas jouer de l’expérience antérieure, faire table rase du passé.

 

Aujourd’hui, je crois avoir acquis ou atteint une certaine sérénité dans le sens où, quel que soit le parcours accompli, je sais que j’ai fait ce que je pouvais. Même à bout de souffle, je suis allé au bout, j’ai réalisé chaque effort requis. J’ai fait chaque geste humainement possible pour vivre cette vie de la façon la plus honnête et courageuse possible. Donc ce n’est pas vain. Par contre, est-il possible de conclure, de tirer une conséquence, d’avancer une réponse ? Puis-je, à un moment donné, trouver la force de construire cet objet idéal, cette forme idéale ?…

 

Je suis passé d’un sentiment de distance aliénant, d’un détachement frileux et d’une incapacité à vivre, à une forme assumée d'interaction avec le monde, aussi frustrante et limitée soit-elle.

 

 

Vous présentez deux expositions dans le cadre du festival Croisements : La vie nue à Pékin et Homo Sacer à Chengdu, toutes deux inspirées par la pandémie de la Covid-19. Pourquoi avez-vous souhaité explorer cette thématique ?

 

Avant même que la période de confinement ne débute officiellement, je commençais à chercher la façon de m’inscrire dans ce contexte. J’arrivais de Tijuana, dans le nord du Mexique, où j’avais filmé tant bien que mal, pendant une dizaine de jours, un autre type d’épidémie. Le trafic et la consommation généralisée de Crystal Meth faisaient des ravages au sein des populations les plus fragiles. De retour en France, les choses étaient dans une apparente et dérangeante normalité, on pouvait encore circuler sans problème pour quelques heures. Je me rendis alors à Taverny dans le Val-d’Oise, où l’un des premiers clusters venait d’être identifié. Sur place, j'ai pris conscience que le virus circulait déjà. Les premiers cas étaient déclarés, mais la maladie restait invisible, la peur insidieuse et contagieuse. Les soignants, les bénévoles, et les patients se montraient très nerveux. En tant que photographe, je suis conscient de la difficulté de rendre compte d’une menace immédiate mais intangible. L’impuissance ne peut être prétexte à la lâcheté ou au renoncement. J’ai le sentiment que c’est à chacun d’assumer la responsabilité de ses gestes, de sa position. Je devais vivre ce moment-là, à tout prix. Je l'ai pressenti comme étant historique, politique, comme un état d’exception qui s'est imposé par le contexte sanitaire mais dont les enjeux relèvaient de la morale et de la dignité de tous.

 

Le soir du 16 mars avant le début du confinement j'ai commencé à réfléchir à comment en rendre compte, comment confronter cette situation et à minuit j'ai commencé à marcher dans les rues de Paris et la photographier. Il était important pour moi non seulement de rendre compte de ce qui se passait dans Paris mais aussi de trouver une position physique / photographique / politique dans ce contexte. Il était essentiel en tant que photographe d’être dans la rue. J’ai travaillé dans cinq villes différentes. Au départ, tout vient d'un concept de Giorgio Agamben qui parle à juste titre de la « vie nue », de l'homme réduit à sa plus simple expression, et j'avais le sentiment que cette crise sanitaire et politique me permettrait peut-être d'inventer une forme à cette idée de « vie nue ». À la fois dans la rue et dans les hôpitaux où je pouvais travailler, de façon parallèle sur les deux aspects de cette question. C’est-à-dire à la fois en rendant compte de cette expression réduite au niveau physiologique, médical, physique, à travers la maladie, la contamination, l'agonie parfois des gens qui étaient contaminés. Et au niveau social, politique, économique dans la rue où, parce que les habitants de la ville avaient déserté, n’y vivaient plus, ne restaient ainsi que ceux qui n'avaient rien. L'appareil thermographique du fait qu'il ne voit pas la lumière mais enregistre la chaleur, fait abstraction de beaucoup de détails qui pour moi sont anecdotiques. Il permet d’une certaine façon de rentrer à l'intérieur des êtres, des formes et d'aller au coeur de la peur de la douleur, de tout ce qui fait l’essentialité des êtres effectivement.

 

Les images au final sont très picturales, abstraites même si elles continuent d'être documentaires et de rendre compte d'un moment historique à mon sens où la société a perdu pied, mais en ouvrant à beaucoup d'autres niveaux de lecture philosophique, existentielle, physiologique encore une fois. Cette expérience m'a à la fois abîmé et renforcé dans mes convictions, dans le combat qui au-delà de la dimension artistique est le combat politique que je mène depuis des années. C’était à la fois un privilège que j'avais de traverser cette crise avec la capacité de bouger, de sentir, de partager et j'essaie d'être à la hauteur de la responsabilité que j'estime la mienne : inventer un autre type d'opposition, de réactions possibles. Il est important de ne pas se contenter de comprendre, de sentir mais de générer des positions propres, des gestes, des actes et d'aller au bout de ses idées…

 

Pendant ces quelques mois que nous avons traversés, où les enjeux sont importants où les gens sont malmenés c'est important que des structures comme l’Opéra de Paris, et des musées montrent ce travail. Ces confrontations permettent aussi d'avancer et surtout ne pas renoncer. Ces deux expositions en Chine organisées avec Samantha Barroero comme commissaire, permettent de mettre en perspective mon travail. L’exposition Homo Sacer au Chengdu Contemporary Image Museum réunit un ensemble conséquent d’oeuvres réalisées pendant l’épisode épidémique avec des photographies qui n’avaient encore jamais été produites. Tandis que pour l’exposition La Vie Nue au Light Society à Pékin, nous avons délibérément opté pour remettre en perspective ce travail récent avec mon parcours à travers une sélection de séries photographiques réalisées depuis 1991… Trente ans…

(Fr) L’été en musique ? C’est la Fête de la Musique !

(Fr)

La Fête de la Musique est de retour en Chine pour une 14e édition après une année blanche du fait de la situation sanitaire. Cette fête populaire se déroule du 27 mai au 30 juin dans toute la Chine et propose une programmation aussi riche et variée qu’en 2019. Ce festival est l’occasion de réunir les talents émergents des deux pays et de les faire connaitre au plus grand nombre. Plus de 150 concerts gratuits seront proposés dans 10 villes : Pékin, Shanghai, Canton, Chengdu, Shenyang, Kunming, Wuhan, Shunde, Lijiang et Changsha.

 

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Le 21 juin est le jour du solstice d’été, le plus long jour de l’année dans l’hémisphère nord et qui marque le début de l’été. C’est également un jour de fête, celui de la Fête de la Musique !

 

La conférence de presse, s’est déroulée jeudi 27 mai à l’Hôtel CHAO, en présence des artistes Zang Hongfei et Huang Jue, les parrains de l’événement et du DJ français Boris Background, du groupe Gemini et de Pierre Pradat.

 

Mikaël Hautchamp, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives, scientifiques et Tania Khali, attachée pour l’audiovisuel et les musiques actuelles, de l’ambassade de France en Chine ont officiellement lancé l’événement et rappelé qu’il favorise naturellement, en France et en Chine, la démocratisation de l’accès aux pratiques artistiques et culturelles, faisant du mois de juin le mois de la découverte musicale, de la rencontre des styles et des publics.

 

La conférence de presse a été l’occasion de signer un accord de mécénat stratégique entre Dongfeng Peugeot Citroën Automobile et l’ambassade de France en Chine. Laurent  Bili, ambassadeur de France en Chine a adressé ses remerciements au nouveau partenaire ainsi qu’à tous les mécènes, sans qui la coopération culturelle menée sous l’égide de l’ambassade, et notamment la Fête de la Musique, ne pourrait se faire avec le même degré d’ambition. 

 

 

Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine.
 

 
Mikaël Hautchamp, ministre conseiller pour les affaires culturelles, éducatives et scientifiques.
 

 
Tania Khali, attachée audiovisuel et musiques actuelles, cheffe du bureau des industries culturelles et créatives.
 

 
Photo de groupe à l'issue de la conférence de presse.

 

 

Devant les nombreux journalistes présents, et pour le plus grand bonheur des invités venus pour l’occasion, Zang Hongfei et Huang Jue se sont prêtés à la traditionnelle séance de questions/réponses du maître de cérémonie Li Song, avant d’offrir à l’assemblée l’une de leurs performances live dont eux seuls ont le secret.

 

Boris Background qui portait haut les couleurs de la France et de la French Touch s’est prêté au même exercice pour le plaisir de tous.

 

Huang Jue et Zang Hongfei répondent aux questions de Li Song.
 

 
Zang Hongfei, musicien émérite qui fait corps avec son instrument.
 
Huang Jue aux platines.
 

 
Boris Background mixe avec brio des versions de Daft Punk. 
 

 

Nouveauté 2021

 

Le mini-programme Fête de la Musique, ergonomique et facile d’utilisation, permettra au public de consul­ter toute la programmation, par ville, par date et par groupe en musique et en images, de découvrir les artistes et de partager leurs avis et photos.

 

Il sera également une plateforme d’inscription pour chaque concert. Le mini-programme accompagnera les amoureux de la musique tout au long de l’année et mettra en avant les nouvelles tendances, les jeunes talents, les coups de cœur, les concerts avec toujours comme leitmotiv, la découverte de nouveaux univers musicaux.

 

 

 

 

La programmation digitale

Un volet numérique viendra renforcer le dispositif des concerts en live, l’occasion pour les participants de découvrir des artistes français comme George Ka ou James Baker à travers le concept White Board consacré au rap : une seule prise en studio sans montage et sans artifice permettra au public de découvrir les morceaux a cappella.

 

Les jeux interactifs Just Dance et Monolith qui viendront en interlude apporteront la touche ludique, en ligne et sur grand écran, dans les différentes salles de concert partenaires.

 

 

Les artistes 

 

Djang San + Band

06.12  Luodai, Chengdu
06.13  Living Mall, Kunming
06.18  Huabohui, Caidian Wuhan
06.19  77 Théâtre, Pékin

 

Gemini   

06.12 K11, Shenyang
06.19 Tianyiji, Yulong Shan / Village De Dayan, Lijiang
06.26 Wushang Mall, Wuhan

 

 

Pierre Pradat Organ Quartet

06.13  K11, Shenyang
06.18 Blue Note, Pékin

 

Boris Background

06.18 Shanghai Minsheng Art Museum, Shanghai
 

Backspace

06.19  77 Théâtre, Pékin
 

Oshi

06.18  Zhao Dai, Pékin

 

Chinese Football

06.26 Wushang Mall, Wuhan

 

ETA

06.26  Wushang Mall, Wuhan

 

Fake Gentle

06.12 Luodai, Chengdu
06.19 Tianyiji, Yulong Shan / Village De Dayan, Lijiang
 

Ma Bang

06.20 Parc Pearl River, Canton 

 

 

Mhend 

06.12 Luodai, Chengdu
 

 

CATI2

6.18  Shanghai Minsheng Art Museum, Shanghai
 

L’édition 2019 a rassemblé plus de 3 millions de participants et cumulé près de 60 millions de vues pour les retransmissions en télévision et sur internet.