La pièce met en scène le personnage d’Argan, riche bourgeois veuf et hypocondriaque qui souhaite à tout prix marier sa fille Angélique au fils de son ami médecin Diafoirus. Angélique, qui aime Cléante, en est désespérée. Tandis que Béline, la seconde femme d’Argan, n’attend que sa mort pour hériter de sa fortune. Pièce testament de Molière, qui mourut juste en sortant de scène, le 17 février 1673, la comédie est servie ici par une distribution brillante, et une mise en scène jubilatoire, qui épouse avec un rare raffinement toutes les intentions de Molière.
« N’y-a-t-il pas quelque danger à contrefaire la mort ? » dit la réplique la plus célèbre. Lorsqu’il écrit Le Malade imaginaire, Molière arrive à la fin de sa vie et il est au faîte de son art. « Dans cette œuvre-là, il y a comme un accomplissement, l’aboutissement de toute la dramaturgie de Molière », explique le metteur en scène Michel Didym. « Le Malade Imaginaire est une pièce qui nous touche. Car du temps de Molière comme aujourd’hui, l’hypocondrie est une disposition mentale, un théâtre intérieur, une représentation ».
Date de publication: 6 mai 2016