Philippe Martz (Mister P.) et Bernie Collins (Mister B.) forment un très bon duo de comiques complémentaires : d'un côté, le grand naïf, la tête dans les étoiles, de l'autre, le petit pince-sans-rire, malin comme tout. Dans ce spectacle, qui scelle plus de vingt ans de création, le burlesque rencontre le poétique, comme toujours. Il ne s'y passe pas grand-chose, mais tant de petites. Les rêves filent comme des bulles de savon. En plus, c'est vraiment drôle !
Ces deux là font vivre et revivre l’art clownesque, loin des images caricaturales et bien pauvres du nez rouge et des chaussures trop grandes, héritiers de Buster Keaton, des Marx Brothers ou encore des Monty Pythons. Sur scène, peu d’artifices : par leur seule présence et la richesse de leur gestuelle, Mister B et Mister P transportent les infimes éléments du quotidien vers un monde de fantaisie et de rires. Les comiques de gestes et de situation sont ici revisités, réinventés avec une imagination sans limite, au service du bonheur – c’est-à-dire du rire ! – des spectateurs.
La merveille de ce spectacle, qui révèle la grâce touchante (aussi paradoxale soit-elle) de nos maladresses, et tient finalement à l’alliance entre rire et poésie, enchantera sans nul doute non seulement les enfants, mais aussi leurs parents et aînés.
Date de publication: 5 novembre 2016