Endless Portraits est une série de portraits en mouvement filmés à travers le monde. Présentés sur de grands écrans verticaux, ces derniers sont des portraits d’un tout nouveau genre explorant la prolongation de l’image à travers le temps – des moments se prolongeant éternellement. Ces moments n’ont ni début ni fin et se jouent indéfiniment grâce à une écriture génératrice consistant en un film de quelques secondes seulement. Pour son exposition dans l’espace Black Sésame à l’Institute For Provocation, Nicolas Clauss présente son nouveau travail produit pendant sa résidence dans ce même institut à l’occasion de la 20ème fête de la francophonie.
C’est après avoir découvert les possibilités qu’offrent la programmation informatique et les algorithmes que Nicolas Clauss a décidé de basculer de la peinture à l’art digital. Vidéos, photos, sons et textures sont combinés dans un nouveau processus de création dans lequel les machines et les outils ne sont plus le centre d’attention mais bien des moyens au service de l’artiste. Il prend de la matière, la travaille, joue avec, la transforme, la détruit même et la recompose, repoussant par là-même les limites de la peinture. Il explore la question de la vidéo en tant que support, sa valeur visuelle et sa pérennité, notamment celles de la vidéographie aléatoire. Vidéographie, car le support filmé est non seulement étudié mais également exploré à travers ses dimensions spatiales et temporelles, tout comme le seraient une carte ou un paysage. Aléatoire, car les modes d’explorations de ces vidéographies sont basés sur des algorithmes aléatoires. La vidéo devient alors un paysage en mouvement, pictural ou pas, sans début ni fin, dans lequel le temps se retrouve distendu.
Date de publication: 15 mars 2015