Solo de Pierre Rigal, co-mis en scène par Aurélien Bory, Érection créé en 2003 au Théâtre National de Toulouse a déjà fait l’objet de 193 représentations dans 72 lieux et 22 pays différents. C’est une première pour la Chine.
Un homme, étendu sur le sol, va raconter la longue histoire de son passage de la position couchée à la position debout.
Un homme seul, couché, inscrit dans un rectangle vert électrique. Espace-temps indéfini. Un cœur qui pousse, un corps qui cherche. Soulever la mécanique, se dresser, avancer sur des éclats de sons. Par la tête, le bassin, ou les pieds. Tel un homme suspendu au sol qui rêve de marcher en l’air. D’impasses en résolutions, il tente, se trompe, tombe, se risque à nouveau, repoussant toujours plus loin les limites de l’espèce. Tantôt méduse inversée aux tentacules fragiles, tantôt crocodile glissant sans bruit, l’étrange créature s’érige peu à peu sur ses pieds neufs, Icare sans ailes, sorte de cyborg découvrant son double… Entre odyssée, conte philosophique et récit de science-fiction, Érection cherche à suivre le fil de l’évolution humaine. Dans un dispositif épuré, accompagné d’effets sons et vidéos créés en direct, Pierre Rigal danse à la fois l’homme-animal, l’homme individu et l’homme-social, trois versions d’une même tentative d’érection. Qu’en est-il de la vie, de l’évolution ? Autant d’interrogations qui agitent l’aventure de cette créature équilibriste qu’on dit homme, clown triste de tous les temps. Tout simplement.
Date de publication: 28 avril 2017