Arts visuels

Exposition | Un rêve français - De l'École au Salon, les Beaux-Arts à Paris au XIXe siècle

Image : Un vendredi au Salon des artistes français (1911), Jules Grün (1968-1938) © Cnap

Œuvres choisies des collections du Centre national des arts plastiques (Cnap) et de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA)

Le Centre national des arts plastiques et les Beaux-Arts de Paris présentent pour la première fois une exposition au Musée national de Chine à Pékin à l’initiative de l’ambassade de France en Chine. Intitulée « Un rêve français », cette exposition regroupe une centaine d’œuvres historiques et modernes évoquant la France des Beaux-Arts, de la Révolution française aux lendemains de la Première Guerre mondiale, permettant aux visiteurs de se plonger dans la vitalité et la créativité académique des XIXe et XXe siècles en France. Cette exposition sera ensuite présentée au Musée de Kunming dans la province du Yunnan du 8 juin au 9 septembre 2018.
 


Zenobia retrouvee par les bergers sur les bords de laraxe 1850, William-Adolphe Bouguereau(1825-1905)

Suivant un fil rouge chronologique, l’exposition propose de découvrir les chefs d’œuvres d’artistes français et étrangers – parmi lesquels plusieurs artistes chinois - formés à l’École des Beaux-Arts de Paris et issus des collections du Centre national des arts plastiques (Cnap) et des Beaux-Arts de Paris. Inspirés par les philosophies des Lumières, une partie des artistes français du début du XIXe siècle sont revenus aux codes et aux figures artistiques de l’antiquité grecque et romaine. Les collections complémentaires du Cnap et des Beaux-Arts de Paris permettent ainsi de suivre la manière dont les artistes ont été formés avant d’être exposés au Salon.

Les Salons à Paris furent une caisse de résonance de la créativité de cette époque. Accueillant des visiteurs et des artistes de toute nationalité, les salons ont permis à tous les grands mouvements artistiques du XIXe siècle et du début du XXe siècle de s’épanouir, de se diffuser et d’atteindre le grand public : néoclassicisme, romantisme, réalisme, naturalisme.

Les chefs d’œuvres présentés dans cette exposition sont signés de la main de grands maîtres tels que Jean-Auguste-Dominique Ingres, Camille Corot, Eugène Delacroix, William-Adolphe Bouguereau, Alexandre Cabanel, Jean-Baptiste Carpeaux, Chang Shuhong ou encore Fang Junbi. Certains des artistes présentés reçurent la plus haute distinction de l’époque : le Grand Prix de Rome. Des œuvres de François Rude, auteur du bas-relief de la Marseillaise sur l'Arc de triomphe à Paris, sont présentées aux côtés de 3 œuvres de Jean-Auguste-Dominique Ingres, dont l’imposant Jupiter et Thétis (1811) trône au milieu de l’exposition.

Cette exposition aborde aussi plus largement la culture française à travers de grandes figures littéraires tels que Victor Hugo et Rabelais, évoqués par quatre œuvres de Henri Gervex, Aimé-Jules Dalou, Ernest-Philippe Boetzel et Eugène Delacroix. 

 


Hector implorant les dieux en faveur de son fils astyanax, 1854, Jean-Baptiste Carpeaux(1827-1875)

 


Les conscrits,1889-1890Pascal-Adolphe-Jean Dagnan-Bouveret (1852-1929)

 


Jupiter et Thétis, 1811Jean-Auguste-Dominique Ingres(1780-1867)

 


David combattant, 1900, Paul LANDOWSKI(1875-1961)

 

La diversité des œuvres présentées montre également que l’État a été attentif, dès cette époque, à inscrire la variété de la création artistique française et étrangère entre classicisme et avant-garde. Les commandes aux artistes chinois établis en France, tels que Hua Tianyou, Liu Kaiqu, Wang Linyi, se sont multipliées, connaissant un immense succès comme en témoigne la Joueuse de flûte (1924) de Fang Junbi exposée au Salon. Marquant l’intérêt du Bureau des travaux d’art, dont le Cnap est l’héritier aujourd’hui, ces acquisitions d’entre-deux-guerres d’artistes chinois seront ainsi présentées pour la première fois au Musée national de Chine comme la Malade fiévreuse (1931) de Chang Shuhong.

Suite à la première visite d’État du Président de la République française Emmanuel Macron en Chine, cette exposition, soutenue par la Fondation Jonathan K.S. Choi, s’inscrit parmi les « grands projets culturels » franco-chinois dont le Président a appelé à la multiplication.

 

Organisée par : Musée national de Chine, Centre national des arts plastiques, École nationale supérieure des Beaux-Arts
Soutenue par : ambassade de France en Chine, Fondation Jonathan KS Choi, Culture & Art CINQUINI

 

À propos des Salons à Paris

Les Salons à Paris furent une caisse de résonance de la créativité de cette époque. Accueillant des visiteurs et des artistes de toute nationalité, les salons ont permis à tous les grands mouvements artistiques du XIXe siècle et du début du XXe siècle de s’épanouir, de se diffuser et d’atteindre le grand public : néoclassicisme, romantisme, réalisme, naturalisme.

Date de publication: 8 janvier 30, 2018