Un groupe de hard rockers mange des chips dans une Citroên AX à l’arrêt, radeau échoué au milieu d’un paysage de neige. Tout est calme, le temps s’est arrêté à cause d’une tête d’allumage défectueuse.
Installés dans un état cotonneux, les dragons et un chien vont rencontrer leur Blanche-Neige et déployer pour elle un parc d’attraction minimal et multifonctions.
La Mélancolie des dragons, œuvre singulière de Philippe Quesne, est dominée par une incommensurable poésie des petits riens, oscillant entre spleen sardonique et désir constant de création plastique. L’association des mots " mélancolie " et " dragon " ouvre le champ des possibles, étroitement liée à la création littéraire, la musique et l’histoire de l’art dans ce théâtre-paysage qui combine subtilement absurde et féérie.
Un projecteur, une machine à fumée, quelques perruques, Still loving you de Scorpions joué à la flûte à bec : le merveilleux peut naître de presque rien, à condition de se laisser embarquer dans un rêve commun.
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À propos de Philippe Quesne
Après s’être consacré à la scénographie, Philippe Quesne crée en 2003 la compagnie Vivarium Studio. Il signe de nombreuses pièces : La Démangeaison des ailes (2003), Des expériences (2004), D’après nature (2006), L’Effet de Serge (2007), La Mélancolie des dragons (2008), Big Bang (2010), Swamp Club (2013). Depuis 2014, Philippe Quesne dirige le Centre dramatique national de Nanterre Amandiers.
Date de publication: 4 mai 2019