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L’exposition photographique La vie nue propose de retracer la quête intime d’Antoine d’Agata de Mala noche à Virus, titre de son dernier opus publié aux éditions Studio Vortex. Corps organiques, descente aux enfers, sexualité débridée et manifestes d’extrêmes trouvent un écho particulier face à d’autres séries qui prennent vie à travers des représentations urbaines à la clarté cinglante : des migrants privés de droits et de visages, des salles de prostituées cellulaires et des soldats errant dans le désert. Si l’on voit de l’obscénité dans les corps photographiés par Antoine d’Agata, il s’agit avant tout d’un geste, à la fois radical et transgressif, révélant la violence et les fractures sociales du monde contemporain.
Dans Bacon/D’Agata, publié récemment chez Eyes éditions, Léa Bismuth a souligné les liens entre le peintre, figure historique, et le photographe en ces termes : « Il y aurait donc une zone libre pour laquelle le corps serait un champ d’intensité, d’action et de tension. Le photographe et le peintre ont choisi des pièces fermées la nuit comme moyen d’accès à cette matrice énergétique, à la fois créative et destructrice. »
À propos d’Antoine d’Agata
Né à Marseille, Antoine d’Agata est reconnu aujourd’hui comme l’un des plus grands photographes de sa génération. Il quitte la France en 1983 pour explorer le monde pendant 10 ans. Installé à New York en 1990, il développe son intérêt pour la photographie en suivant les cours du Centre International de la photographie dans les classes de Larry Clark et Nan Goldin. Après un retour en France en 1993, il publie ses premiers livres photographiques : De mala muerte et Mala noche en 1998. L’année suivante, l’agence Vu commence à montrer son travail. En 2001, il publie Hometown et remporte le prix Niépce pour les jeunes photographes. Par la suite, il continue de publier régulièrement : Vortex et Insomnia en 2003, Stigma en 2004 et Manifeste en 2005. En 2004, Antoine d’Agata rejoint l’agence Magnum et tourne la même année, Le Ventre du Monde, court métrage qui précède son premier long métrage Aka Ana, tourné à Tokyo en 2006.
À propos de Light Society
Light Society est le premier collectif de photographes de l’histoire chinoise, fondé en 1923 à l’université de Pékin. Il vise à créer un espace artistique ouvert, à la fois raffiné et diversifié, pour l’exposition, la collection et la création d’oeuvres d’art mais aussi le partage, l’échange d’idées et l’organisation de tout évènement lié à l’art.
Avec le soutien de
Date de publication: 7 juin 5, 2021
