Arts visuels

Les Rencontres d'Arles 2025

Arles 2025 : les rencontres de la photographie bousculent notre regard sur le monde

Affiche des Rencontres d’Arles 2025 Photo: Tony Albert, David Charles Collins et Kieran Lawson,

Super-héros de Warakurna #1, 2017. Design: ABM Studio

 

Les Rencontres d’Arles reviennent du 7 juillet au 5 octobre 2025 pour leur 56e édition placée sous le signe des « Images indociles ». Pensée comme une ode à la photographie en tant qu’outil de résistance, de mémoire et de transformation sociale, cette édition, selon son directeur Christoph Wiesner, met à l’honneur l’Australie et le Brésil, tout en accordant une place particulière à la photographie vernaculaire et humaniste.

 

« L’engagement traverse l’ensemble de la programmation de cette 56e édition. De l’Australie au Brésil, en passant par l’Amérique du Nord et les Caraïbes, tandis que le monde est ébranlé par la montée des nationalismes, l’essor du nihilisme et les crises environnementales, les regards photographiques proposés offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines. »

Christophe Wiesner

Directeur des Rencontres d’Arles

 

Fidèle à son ADN, le festival fait dialoguer la jeune création avec les grandes figures de l’histoire de la photographie. Plus de 160 000 visiteurs sont attendus et la très forte affluence lors de la semaine professionnelle augure une fréquentation record.

 

Un évènement majeur et populaire

Les Rencontres d’Arles, festival annuel de photographie, ont été fondées en 1970 par le photographe Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean-Maurice Rouquette. Le festival a progressivement acquis une envergure internationale : d’un simple rendez-vous entre amoureux de la photographie, il est devenu au fil des ans un événement culturel majeur et très couru, rencontrant un succès exponentiel depuis le début des années 2000, avec l’intérêt grandissant du public pour la photographie.

 

Anne Fourès – Les Rencontres de la photographie d’Arles investissent des lieux insolites dans la ville.

 

De juillet à octobre, le public est invité à découvrir une quarantaine d’expositions réparties sur 26 lieux emblématiques de la ville d’Arles, patrimoniaux – chapelles, cloître du XIIe siècle, bâtiments industriels du XIXe siècle – ou contemporains, voire inattendus, représentant un total de 12 000 m² d’espaces d’exposition.

 

Le programme cette année

Pour 2025, les Rencontres d’Arles offrent un programme éclectique, invitant le public à redécouvrir l’œuvre de grandes figures de la photographie, tout en se plongeant dans la production d’autres régions du monde rarement mise sur le devant de la scène. Faguowenhua a sélectionné pour vous 5 expositions à ne pas manquer.

 

 

Erica Lennard, Les femmes, les sœurs

Erica Lennard. Elizabeth, Neauphle-le-Château, automne 1972.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste / La Galerie Rouge, Paris.

 

L’exposition Les Femmes, les sœurs retrace l’histoire du livre culte publié en 1976 par Erica Lennard, avec une postface de Marguerite Duras, à partir d’archives inédites. Conçu comme un échange épistolaire entre un poème de sa sœur Elizabeth et des portraits de celle-ci ou de leurs amies, notamment des actrices et intellectuelles françaises, cet ouvrage fondateur célèbre la nudité, l’amitié et la liberté dans un esprit de sororité, loin des clichés de l’époque.

 

 

Yves Saint Laurent et la photographie

L’exposition Les Femmes, les sœurs retrace l’histoire du livre culte publié en 1976 par Harry Meerson.

Yves Saint Laurent, Paris, 1966. Avec l’aimable autorisation de Harry Meerson / Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.

 

Conçue par Simon Baker, directeur de la Maison européenne de la photographie, cette exposition explore les liens forts entre Yves Saint Laurent et la photographie, à partir de la collection du Musée Yves Saint Laurent Paris. Un premier parcours réunit plus de 80 portraits emblématiques ; un second, façon cabinet de curiosités, rassemble près de 200 archives témoignant de l’usage stratégique de l’image par le couturier.

 

 

Nan Goldin, Syndrome de Stendhal

Nan Goldin. Jeune amour, 2024.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Gagosian.

 

Avec Syndrome de Stendhal, l’Américaine Nan Goldin, légende de la photographie, présente un diaporama poignant mêlant portraits de ses proches et chefs-d’œuvre de l’art classique. Inspirée des Métamorphoses d’Ovide, l’œuvre transforme ses amis en figures mythologiques, portée par une bande-son envoûtante de Soundwalk Collective et Mica Levi.

 

 

Collection Marion et Philippe Jacquier, Éloge de la photographie anonyme

Photographe amateur anonyme. Sans titre, Houlgate, France, 1931.

Avec l’aimable autorisation de la Collection Marion et Philippe Jacquier / Donation de la Fondation Antoine

de Galbert au musée de Grenoble.

 

Cette exposition présente une sélection de photographies anonymes et amateurs issues de la collection réunie pendant vingt ans par Marion et Philippe Jacquier, acquise en 2025 par la Fondation Antoine de Galbert puis donnée au musée de Grenoble. Entre portraits intimes, scènes de famille, obsessions visuelles et trouvailles insolites, elle rend hommage à la liberté créative de ces photographes du quotidien, guidés par la seule fantaisie de leur regard.

 

 

Le meilleur de la photographie émergente avec le Prix Découverte de la Fondation Louis Roederer

Julie Joubert. Sans titre, 2023.

Série Patria Nostra, 2023-2024.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

 

Avec L’Assemblée de ceux qui doutent, le Prix Découverte Fondation Louis Roederer 2025 révèle sept artistes émergents aux regards singuliers venus des quatre coins du monde. Deux prix ont été décernés pendant la semaine d’ouverture : le photographe mexicain Octavio Aguilar a remporté le Prix Découverte, tandis que le public a salué le travail percutant de la photographe française Julie Joubert, qui explore l’univers de la Légion étrangère en France dans son projet Patria Nostra.

 

 

11e édition de Jimei X Arles

Le saviez-vous ? Les Rencontres d’Arles existent également en Chine !

Co-initié par le Three Shadows Photography Art Centre et les Rencontres d’Arles, le festival Jimei x Arles fait rayonner chaque année en Chine une sélection d’expositions issues des Rencontres d’Arles, tout en produisant plus de vingt expositions consacrées à des photographes chinois et asiatiques. Affirmant son rôle central de plateforme de la photographie en Asie, le festival a créé plusieurs distinctions majeures : son propre Prix Découverte, présenté chaque année à Arles, le tout premier prix dédié aux femmes photographes en Chine, ainsi qu’un prix du commissariat pour la photographie et l’image animée. En 2024, le Prix Découverte a été décerné à l’artiste chinois Jia Yu, qui présente cette année aux Rencontres d’Arles sa série photographique Étrangers.

 

 

Julie Joubert. Sans titre, 2023.

Série Patria Nostra, 2023-2024.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

 

Ne ratez pas la prochaine édition qui se déroulera comme tous les ans en décembre !

Date de publication: 21 juillet 2025