Le visiteur se trouve ici plongé dans une obscurité indistincte où se déploie une mise en scène fluide qui s'attache non à « canaliser » les débordements de la lumière, mais à organiser sa diffusion de façon à répartir dans l'espace des jeux d'intensité.
Goethe affirme que la lumière est mouvement.
Cette exposition, ni démonstrative, ni théorique, se donne à voir comme une approche sensible, poétique du visible et de ce qui le fonde, c'est-à-dire de la lumière créatrice. La lumière révélatrice aussi des violences, des vacillements de l'époque, des déconstructions qui l'atomisent, des failles qui la traverse, des troubles qu'elle révèle. D'une sorte d'innommable aussi qu'elle fouille et caresse.
L'exposition se propose de montrer, au fond, comment la lumière rend perceptible la lumière.
Date de publication: 10 avril 2015