Arts visuels

Video et Installation de Camille Henrot au Musée Yuz dans le cadre de l'exposition "OVERPOP"

Depuis le 4 septembre 2016, le Musée Yuz de Shanghai dévoile une partie de sa collection à l’occasion de l’exposition OVERPOP. Les œuvres Grosse Fatigue et Minor Concerns de l’artiste française Camille Henrot sont exposées dans la salle 1 et la salle 2 du musée.

Grosse Fatigue, vidéo (couleur, son), 13min, 2013

Avec Grosse Fatigue, une installation vidéo de 13 minutes réalisée lors de sa résidence au Smithsonian Institute à Washington, D.C, Camille Henrot s’est lancée le défi de raconter l’histoire de la Création de l’univers. Le poème, structuré comme une litanie et déclamé en « spoken word », narre une histoire de l’univers qui conjugue éléments d’histoire scientifique et récits sur la création du monde provenant de diverses traditions religieuses et mythologiques (hindouisme, bouddhisme, christianisme, judaïsme, islam Sioux, Navajos, Inuits…).
Inspirée par le concept d’encyclopédie, elle s’est engagée au fil de ses recherches, en toute conscience de l’impossibilité de cette tentative, dans une collecte de tous les récits de la création du monde. Cette œuvre se déploie au rythme de superpositions et de juxtapositions d’images tirées des collections du Smithsonian ou dénichées sur internet, en une quantité de pop-up et de fenêtres ouvertes sur un écran d’ordinateur.
Par cette œuvre, Camille Henrot ne cherche évidemment pas à produire une forme objective de vérité, elle espère toutefois embrasser l’universel par sa subjectivité et sa sensibilité propres.
Présentée lors de l'exposiiton Il Palazzo Enciclopedico, dans le cadre de la 55e Biennale de Venise, en 2013, Grosse Fatigue a valu à Camille Henrot le Lion d'argent de la meilleure jeune artiste

 

Minor Concerns, installation, 2015

Minor Concerns est une installation destinées à évoquer, susciter et sublimer les humiliations de la vie quotidienne. Cette œuvre se concentre sur le mécontentement qui vient de l’ambivalence au sein de notre désir, et sur le problème sous-jacent de savoir comment y remédier par la satisfaction ou au moins par le soulagement.
L’artiste propose des modèles d’identification où les difficultés de chacun sont retranscrites, décrites et d’une certaine manière maitrisées. La multiplication des possibilités de fuites dans le monde virtuel accentue avec violence les déceptions issues du monde réel. Le monde matériel se manifeste par des accidents et des malaises. Cette œuvre traite alors de préoccupations mineures (Minor Concerns): tout comme, la fatigue est une forme atténuée de la mort, les problèmes les plus insignifiants de la vie quotidienne sont ici secrètement connectés aux questions existentielles.
L’ensemble de cette série d’œuvres crée un environnement empathique propice à la réflexion autour de ces problèmes du quotidien sublimés par l’art.

Plus d'informations sur l'exposition Overpop

Date de publication: 7 septembre 4, 2016