ARLES, CAPITALE DE LA PHOTOGRAPHIE
Les Rencontres d’Arles reviennent pour leur 54e édition du 3 juillet au 24 septembre 2023. Le thème de cette année, « État de conscience » vise à mettre en avant les réflexions multiples des artistes sur le monde contemporain et les défis auxquels nous sommes confrontés.
Affiche des Rencontres d’Arles 2023
« Tel un relevé sismographique de notre temps, chaque année les Rencontres d’Arles se font l’écho de l’état de conscience de notre monde, aussi étrange qu’il puisse paraître. Les photographes, artistes et commissaires nous donnent à voir, à percevoir, avec une acuité aiguisée, les transformations que nous vivons. La prise en considération – a minima – du réchauffement climatique s’est imposée à nous, impactant directement nos habitudes. »
Christoph Wiesner
Directeur des Rencontres d’Arles
UN ÉVÉNEMENT MAJEUR ET POPULAIRE
Les Rencontres d’Arles, festival annuel de photographie, ont été fondées en 1970 par le photographe Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean-Maurice Rouquette. Le festival a progressivement acquis une envergure internationale : d’un simple rendez-vous entre amoureux de la photographie, il deviendra au fil des ans un événement culturel majeur et très couru, rencontrant un succès exponentiel depuis le début des années 2000, avec l’intérêt grandissant du public pour la photographie.
De début juillet à fin septembre, le public est invité à découvrir une quarantaine d’expositions. Elles sont présentées dans différents lieux de la ville d’Arles, patrimoniaux – chapelles, cloître du XIIe siècle, bâtiments industriels du XIXe siècle – ou contemporains, voire inattendus.
Affiche des Rencontres d’Arles 2023
LE PROGRAMME CETTE ANNÉE
Pour 2023, les Rencontres d’Arles offrent un programme éclectique, qui met l’accent sur les images vernaculaires et sur les artistes archivistes. Faguowenhua a sélectionné pour vous 5 expositions qui valent le détour.
Les deux orphelines de Riccardo Freda, 1964, tirage de presse, avec l’aimable autorisation de la Succession Pierre Zucca.
Support de diffusion de la culture populaire, la photographie de plateau de cinéma est aussi un objet de référence pour de nombreux artistes. Sa pratique est pourtant peu connue, absente des histoires de la photographie, comme de celles de l’art et du cinéma. À travers la figure de Pierre Zucca, Théâtre Optique propose un regard sur la photographie de plateau comme genre photographique. À la fois publicitaire et scientifique, celle-ci atteste de la réalité de la fiction des films qu’elle représente. Image-matière, elle est destinée aux agences de presse pour être recadrée, colorisée, multipliée, avant de nous parvenir, punaisée dans les vitrines des cinémas, comme photo d’exploitation.
Sainte-Marguerite-sur-Mer, Pays de Caux, 2017. Avec l’aimable autorisation des artistes / Atlas des Régions Naturelles, Eric Tabuchi et Nelly Monnier.
Jingyu Cao, Sans titre, avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Jingyu Cao s’intéresse à l’impact des images médiatiques, virtuelles et réelles. Ses recherches exposent des contextes politiques et sociaux, à la frontière entre le domaine du virtuel et du réel. Sa pratique active une vigilance continue vis-à-vis des technologies qui modélisent notre façon de percevoir le monde.
Au milieu des années 50, un ovni arrive dans le paysage du cinéma français. Tourné en 35 mm avec très peu de moyens, mêlant documentaire et fiction, acteurs professionnels et non-professionnels, porté par un rythme assez lent et presque contemplatif… La Pointe Courte, qui rompt avec les codes du long-métrage de l’époque, marque les esprits et révèle le nom de son auteure encore méconnue : Agnès Varda (1928-2019).
Tous ces visages anonymes racontent, dans une mise en scène sobre et délicate, une vie qui débute ici (ils ont eu besoin de ces photos d’identité pour des papiers) et une autre restée là-bas : ils ont souvent traversé la Méditerranée avec la photo d’une femme ou d’un enfant dans la poche, et demandent au studio de les reproduire ou de faire un montage pour réunir dans une image rêvée la famille séparée par la mer.
JIMEI × ARLES, À LA RENCONTRE DE LA CRÉATION PHOTOGRAPHIQUE CHINOISE
LES RENCONTRES D’ARLES EN CHINE
2023/11/24-2024/01/07
Le saviez-vous? Les Rencontres d’Arles se délocalisent également en Chine ! Du 24 novembre 2023 au 7 janvier 2024, venez découvrir à Xiamen, dans le sud de la Chine, les dernières tendances internationales en matière de photographie.
Fondé en 2015 dans le district de Jimei, le Jimei × Arles International Photo Festival a présenté depuis sa création plus de 200 expositions en provenance de Chine et du reste de l’Asie. Chaque année, Jimei × Arles fait voyager une sélection d’expositions des Rencontres d’Arles en Chine et produit plus de 20 expositions de photographes chinois et asiatiques. Le festival, cité comme exemple de coopération culturelle franco-chinoise, a pour ambition d’affirmer son rôle de plateforme de la photographie en Asie. Il a créé son propre Prix Découverte, présenté chaque année à Arles, le premier prix féminin de la photographie en Chine ainsi qu’un prix du commissariat pour la photographie et l’image animée (Curatorial Award for Photography and Moving Image).
( Pour obtenir plus d’informations sur les expositions/films/projet ) :www.rencontres-arles.com
Date de publication: 27 juillet 2023