Les artistes Gloria Castillo Magar et Jérémie Magar, mère et fils, mettent en miroir leurs travaux récents. Ils étudient chacun à leur manière un motif répété: le paysage du Sud de la France pour la mère, des éléments de nature morte glanés sur les étals de marché pour le fils.
Gloria Castillo Magar
Dans la répétition des tableaux de Gloria Castillo Magar, un balancement léger pris entre le réel et son interprétation produit l’étrangeté caractéristique de ses tableaux. La monotonie des autoroutes, les ciels changeants, la lumière basse ou éblouissante deviennent des variations de couleurs, faussement fidèles à la réalité et qui délivre une peinture non représentante, simple reflet d’un rythme intérieur.
Née en France d’une famille espagnole, Gloria Castillo Magar a une formation en art-thérapie et en management culturel. Sans avoir jamais cessé de peindre, elle a exercé des fonctions de responsabilité dans divers musées de la région parisienne. Parallèlement, elle a exposé aux USA, Italie, Espagne, France, sa dernière exposition a eu lieu à Paris, au musée Jean Moulin.
Jérémie Magar
La sérigraphie employée par Jérémie Magar montre elle une confrontation parfaitement plane, imprimée - comme l’espace d’une collision - par laquelle le motif aplati de la nature morte est nié dans sa texture. Les fruits, les animaux, les morceaux d’organes arrachés deviennent des motifs carrés, répétés, extraits du réel pour rentrer dans le chaos jouissif de la représentation.
Né en région parisienne, Jérémie part à l’âge de 20 ans terminer des études d’Histoire en Espagne avant d’entamer une formation artistique en Angleterre. Récemment diplômé de la Saint Martin School à Londres, Jérémie partage son travail entre une recherche plastique ancrée dans sa connaissance de la modernité et de ses enjeux présents et un travail de vidéaste, orienté vers la (difficile) approche de l’autre, vers la problématique de sa place et représentation dans notre monde contemporain.
Date de publication: 2 juillet 2016