Le Mois de la francophonie rend hommage à l’artiste Leila Alaoui trop tôt disparue. À partir du 23 mars, Galleria Continua à Pékin rend hommage à l’engagement et à l’œuvre de l’artiste Leila Alaoui. Son travail, présenté à travers le monde depuis 2009, s’expose pour la première fois en Chine, sous le titre « Ya Rayah » « Ô toi qui pars », en écho au chant d’exil algérien de Dahmane El Harraci.
De sa première rencontre, en tant que photographe professionnelle, avec une jeunesse marocaine en quête d’une Europe si proche et si lointaine à la fois, jusqu’au projet inachevé de l’île du diable, qui s’intéresse aux travailleurs immigrés des anciennes usines Renault de Boulogne-Billancourt (France, région parisienne), ou encore à la rencontre des réfugiés syriens au Liban et des migrants d’Afrique subsaharienne, Leila Alaoui n’a eu de cesse de tourner son objectif vers les exilés, les laissés-pour-compte, ceux qui trop souvent s’effacent derrière des statistiques et des préjugés. L’artiste rend hommage à ces hommes, ces femmes, et ces enfants dont les regards racontent le déracinement, l’attente, le regret mais aussi et malgré tout l’espoir.
Leila Alaoui - Je te pardonne, exhibition view, GALLERIA CONTINUA, San Gimignano, 2017. Photo Ela Bialkowska
Leila Alaoui - Traversées, exhibition view, GALLERIA CONTINUA, Les Moulins, 2018. Photo Oak Taylor-Smith
Leila Alaoui - Traversées, exhibition view, GALLERIA CONTINUA, Les Moulins, 2018. Photo Oak Taylor-Smith
Leila Alaoui - Je te pardonne, exhibition view, GALLERIA CONTINUA, San Gimignano, 2017. Photo Ela Bialkowska
Date de publication: 23 mars 2019