Sous le prisme de la performance, ce projet réunit deux artistes majeurs de la jeune scène artistique française.
A travers des états de métamorphose, le dialogue entre l'artiste et le monde s'opère avec les résonances possibles de l'espace. Lucie Antunes explore le son et Yair Barelli s'amuse avec la danse. Dans cette frénésie du corps, ces deux artistes arpentent une grammaire visuelle qui se meut dans le temps par l'appropriation du lieu. Ainsi, le processus de création appelle le public à libérer ses sens et s'abandonner aux nappes hypnotiques tissées par l'artiste. Dans ce soulèvement des expressions artistiques, la performance est bien plus qu'une œuvre exposée ou qu'une création unique, elle offre la possibilité de lire à travers le regard de l'artiste, ce lien si précieux qui existe entre les arts visuels et les arts vivants dans l'espace du musée.
Lucie Antunes
Batteuse, percussionniste et compositrice, elle modélise les vagues sonores d'un laboratoire en résonance avec les images d'une société en constante mutation. Batterie, capteurs électriques, objets récupérés et instruments traditionnels participent à la composition d'une musique hypnotique et profonde. Ses performances cherchent l'intime et la face cachée d'un être ou d'un objet. Dans une polyphonie improvisée, elle révèle les cris d'une mémoire magnétique. Le public est invité à écouter et à se déplacer pour expérimenter, à son tour, les échos de ce témoignage musical dans les volumes de l'espace.
Yair Barelli
L'artiste propose une nouvelle performance sous la forme d'un solo mettant en avant son statut d'interprète et son identité de danseur. À travers la réalisation d'une pièce de danse sur les variations Goldberg de Bach avec le compositeur Steve Paxton, et d'un chant réalisé en collaboration avec le chorégraphe Jérôme Bel, cette performance s'inscrit dans la continuité de ses pièces précédentes et met en lumière la relation fondamentale qui existe entre le corps et le son, le danseur et la musique.
Date de publication: 8 décembre 16, 2017
