Livre et débat d'idées

Voix féminines et carpe diem - Les duos sélectionnés

La 21eme fête de la francophonie met à l’honneur la richesse de la langue française. Cette année, la médiathèque de l’Institut fran­çais de Pékin a proposé un concours spéciale­ment dédié aux apprenants de français en Chine, amoureux de la poésie et de la traduction. Les participants ont été invités à travailler en duo pour traduire cinq poèmes regroupés autour de l’intitulé « vois féminines et Carpe diem ».

La 21eme fête de la francophonie met à l’honneur la richesse de la langue française. Cette année, la médiathèque de l’Institut fran­çais de Pékin a proposé un concours spéciale­ment dédié aux apprenants de français en Chine, amoureux de la poésie et de la traduction. Les participants ont été invités à travailler en duo pour traduire cinq poèmes regroupés autour de l’intitulé « vois féminines et Carpe diem ».

Le jury est composé de poètes et de traducteurs -Shu Cai et Wang Yipei-, d’un traducteur littéraire– Dong Qiang- et d’un sinologue français – Patrice Fava- . Les 231 candidatures sont venues de toute la Chine depuis Harbin jusqu’à Canton en passant par Chengdu et Wuhan.

Le jeudi 10 mars,  les membres du jury se sont retrouvés pour rendre compte de la lecture qu’ils ont faite d’un millier de poèmes venus des quatre coins de la Chine et choisir les trois meilleures traductions possibles.  En effet, 462 étudiants ont finalement relevé le défi de traduire dans leur langue cinq poèmes écrits en français entre le XIVe et le XXe siècle. Les membres du jury ont eu pour tâche de sélectionner les dix meilleures copies et d’attribuer trois prix. Dans un premier temps, aucun candidat ne fait l’unanimité. Les caméras font marche arrière pour repasser au ralenti les traductions des uns et des autres. Dans l’un des lots, quatre poèmes sont excellents, mais le dernier est moins bon. Dans le cas suivant, il y a une excellente traduction, mais les autres sont discutables. Quatre heures durant, chacun défend le choix de ses nuits blanches et avance des arguments de plus en plus théoriques sur ce que doit être une traduction. De cette joyeuse confusion sortira des choix et des compromis.  Mais devant la difficulté du choix et pour rendre compte de l’excellent travail de certains candidats pour leur très belle traduction d’un poème en particulier, il est décidé d’attribuer deux mentions spéciales pour la traduction du poème de Ronsard et du poème de Raymond Queneau.

Les trois candidatures sélectionnées sont celles des trois duos suivants :

  • Wang Manfei et She Yidian de l’Université des Etudes internationales de Zhejiang 
  • Gan Wenwen et Chen Muchan de l’Université des Relations internationales de Pékin
  • Wang Qian et Siqi Xue Fei de l’Université normale de l’Anhui

Les deux mentions spéciales sont attribuées aux deux duos suivants : 

  • Yang Liuqing de l'Université Jiaotong de Shanghai, ancienne étudiante de l’Alliance française, et Christophe Lu de l’Alliance française de Shanghai
  • Luo Desai et Ye Huizi de l’Alliance française de Pékin

Les prix seront attribués le samedi 26 mars à 14 heures lors d’une rencontre entre le jury et les candidats à l’auditorium de l’Institut français de Pékin. Les trois candidatures sélectionnées ainsi que les duos sélectionnés pour la traduction d’un poème en particulier auront l’occasion de présenter leur travail et de répondre aux questions des membres du jury.

La remise des prix est ouverte au public dans la limite des places disponibles.

Les membres du jury

Dong Qiang, ancien élève de Milan Kundera, doyen du Département de langue et littérature française à l’Université de Pékin. Président du Comité d’Organisation du Prix Fulei, il est lauréat de la Grande Médaille de La Francophonie décernée par l’Académie française, en 2013.

Patrice Fava, chercheur associé de l’Ecole Française d’Extrême-Orient, Centre de Pékin, anthropologue, spécialiste du taoïsme, il a passé plus de vingt ans en Chine et vit actuellement à Pékin. Il est l’auteur de Aux portes du ciel, la statuaire taoïste du Hunan, Art et anthropologie de la Chine, édité par Les Belles Lettres et l’Ecole française d’Extrême-Orient, 2014,  ainsi que de plusieurs articles en chinois et en anglais. Patrice Fava est aussi l’auteur de nombreux films documentaires, distribués par le CNRS Images, parmi lesquels Le Canon taoïste ; Oratorio pour Doumu, la mère du Boisseau ; La revanche de Han Xin, un Mystère taoïste, qui a reçu le prix d’excellence au 16ème Festival international du film ethnographique.

Shu Cai, de son vrai nom Chen Shucai, poète et traducteur, né en 1965 dans la province du Zhejiang. Diplomé de langue et littérature française, il a été diplomate de 1990 à 1994 à l’Ambassade de Chine au Sénégal. Chercheur en poésie française à l’Institut des Littératures étrangères de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, il vit et travaille actuellement à Beijing. Traducteur de poésie, il a publié des livres de traduction : « Choix de poèmes » de Pierre Reverdy, « Choix de poèmes » de René Char, « Choix de poèmes » d’Yves Bonnefoy, Anabase de Saint-John Perse et « Anthologie de neuf poètes français ». Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes : Seul (1997), « Choix de courts poèmes » (2004),  « Poèmes (2008) », Exercices de Rythme (2014). 

WANG Yipei, né en 1963 à Nanjing. Détenteur d’une licence de français de l’Institut des Relations Internationales de Beijing et d’une maîtrise de littérature française de l’Université Renmin de Chine, Wang Yipei est actuellement professeur adjoint de la faculté de lettres de l’Université Renmin de Chine et enseigne, entre autres, les cours de « Poésies et chansons françaises », « Caractères chinois et littérature » et « Langue chinoise, niveau universitaire ». Depuis ces dernières années, il tire son inspiration poétique et littéraire des zones submergées des Trois Gorges. 

Date de publication: 22 mars 26, 2016